Nicolas MOTTET1760 - 1833
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 0270
Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Inde
- Région missionnaire :
- 1786 - 1833 (Pondichéry)
Biographie
[0270] MOTTET Nicolas-Marie-Joseph naît le 16 septembre 1760 à Vauvillers dans le Doubs. Son père est notaire procureur au bailliage de cette commune. Son ordination sacerdotale a lieu à Paris le 19 février 1785. Le Séminaire des MEP l'envoie dans la mission Malabar à Pondichéry le 21 décembre suivant.
En terres telugu et tamoul
Il est envoyé dans le district de Punganour. Tout en s'occupant activement de ses chrétiens, il entame la composition de deux dictionnaires, l'un français-télugu, l'autre télugu-français. Malheureusement, pour aller vite, il les écrit en caractères latins et le travail reste à l’état de manuscrit. Il s'occupe aussi des districts de Kitchery et de Piranguipouram dans le diocèse actuel de Madras.
Rôle public
En 1790, il est à Pondichéry et est l’un des missionnaires délégués par la population auprès du gouverneur pour lui demander de laisser dans la ville la garnison et le matériel de guerre. Peu après, on le nomme membre du comité représentatif chargé de correspondre directement avec l'Assemblée nationale constituante.
En terres kannada et tamoul
En novembre 1792, il est envoyé dans le district de Salem, puis au Mysore. Il devient en 1795 responsable du district d'Aour proche de Madurai et y est bientôt en butte aux tracasseries des prêtres goanais (1). Il lutte contre leurs agissements jusqu'à ce qu'ils obtiennent en 1797 son expulsion. Vers 1805, son évêque, Mgr Champenois, le délègue chez les Capucins de Madras, pour y exercer les fonctions de visiteur et aplanir des difficultés administratives, mais, voyant qu'il n'a aucune chance de réussir, le P. Mottet se retire sans même déclarer sa qualité. En 1810, il est à Vellore et deux ans après à Moutalpet où il fait construire l'église (Eglise, grav., Hist. miss. Inde, v, p. xvii). Nommé, au mois de décembre 1817, directeur du collège à Pondichéry, il conserve ces fonctions jusqu'à la fermeture de cet établissement en 1826. Il exerce ensuite, sans aucun titre, son saint ministère à la cathédrale. Il meurt à Pondichéry le 29 septembre 1833.
Missionnaire estimé et linguiste distingué
Il laisse le souvenir d’un homme qui excelle à parler le télugu et qui connaît aussi très bien le tamoul. Simple, affable, judicieux, il est très estimé des Européens et des indigènes et l’on goûte fort ses prédications toujours claires et brèves. Savant, il recueille un grand nombre de d'après de purâna (poèmes sacrés de l’hindouisme). Enfin, pressenti en 1809 pour être élevé à l'épiscopat, il refuse.
1 – Les nouvelles circonscriptions confiées aux MEP remettent en cause le concordat signé aux XVIème siècle, instituant le ‘‘Patroado’’ et devenu obsolète, par lequel le Saint-Siège reconnaît au Portugal le droit de proposer les candidats aux sièges épiscopaux et, de fait, de délimiter les diocèses. Le différend se réglera peu à peu au cours du XIXème siècle.
Références
Notes bio-bibliographiques. - Am. de la Rel., lxxx, 1834, p. 424.
Hist. miss. Inde, Tab. alph. - Lett. à l'év. de Langres, p. 449.