Jean ESCODÉCA de la BOISSONNADE1761 - 1836
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 0317
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Malaisie - Singapour
- Région missionnaire :
- 1801 - 1803 (Penang)
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1804 - 1836
- 1804 - 1836
Biographie
[0317] Jean-Antoine Escodéca de la Boissonnade a été missionnaire au Sichuan, Chine au XIXe siècle.
Il est originaire de Monclar (Lot-et-Garonne), où il naît en 1761 ou 1762. Le nom de La Boissonnade ne paraît dans aucune pièce de ses ordinations. Cependant dans certains actes officiels, son père « bourgeois de Monclar », est mentionné sous ce nom. En 1789, il est au séminaire d’Angers, quand, par un acte du 14 avril, ses parents lui constituent pour titre clérical une pension de cent livres. Il est ordonné prêtre à Auch en 1790, est nommé vicaire à Montastruc, refuse de prêter serment à la Constitution civile du clergé, reçoit un passeport pour l’Espagne, mais ne paraît pas être allé dans ce pays. Il gagne l’Italie, puis part avec un lazariste, le P. Mouran, et d’autres prêtres français, pour Constantinople où ils désirent fonder un collège. C’est dans cette ville que le P. Escodéca se sent appelé à l’apostolat en Extrême-Orient. Il revient en Italie d’où les directeurs du Séminaire des MEP l’envoient en Chine. Il s’embarque à Venise le 28 avril 1800.
Malaisie (1800-1803)
Il doit s’arrêter en route à Penang (Pinang), et remplace pendant quelque temps le P. Recten wald, alors à Mergui (Siam), et travaille à la construction de l’église.
Chine (1804-1836)
En mai ou juin 1803, il partit pour le Sichuan (Se-tchoan), arrive en octobre 1804, et, après avoir étudié la langue dans les environs de Chongqing (Tchong-king), est envoyé dans les chrétientés du Sichuan (Se-tchoan) méridional et du Yunnan, principalement à Lo-lang-keou et à Long-ki. A plusieurs reprises, pendant la persécution de 1805, il est obligé de se cacher et se réfugie dans les montagnes. En 1813, on lui propose d’aller au Collège général à Penang (Pinang), il refuse. Ayant une petite fortune personnelle, il achète quelques terres pour l’utilité de la mission. Après le martyre de Mgr Dufresse, en 1815, il ne reste plus que deux missionnaires au Sichuan (Se-tchoan). Le P. Escodéca, étant le plus ancien, devient de droit supérieur de la mission. Il le reste jusqu’à l’arrivée des brefs de Mgr Fontana, dont la nomination épiscopale a lieu en 1817. Pendant ce temps, la persécution désole le Sichuan (Se-tchoan) Il se cache dans les montagnes, et écrit plusieurs relations des malheurs de la mission. En 1823, il construit un couvent pour quelques vierges institutrices. Il meurt dans les montagnes de Tong-tchang-lo (Sichuan occidental), le 24 octobre 1836, âgé de 74 ou de 75 ans.
Il était si miséricordieux envers ceux qui se présentaient au tribunal de la pénitence, que les chrétiens disaient « qu’il portait avec lui le jubilé ». Son père qui n’avait eu aucune nouvelle de lui pendant longtemps, le croyant mort, avait disposé de ses biens et donné par testament vingt-quatre mille francs au séminaire d’Agen. Plus tard, le P. Escodéca, ayant appris ce legs, y apporta une modification qui fut acceptée : il voulut que cette somme fût partagée entre le séminaire d’Agen et le Séminaire des MEP.
Références
Notes bio-bibliographiques.
— N. L. E., vi, pp. 129, 191, 269, 539 et suiv.¬ ; v, pp. 27 et suiv.¬ ; Ib., Arrestation de Mgr Dufresse. Martyre de prêtres chinois, p. 132¬ ; Ib., pp. 162 et suiv., 181¬ ; Ib., Martyre du prêtre Joseph Yuen, p. 208¬ ; Ib., pp. 230 et suiv., 236, 252, 595. — A. P. F., i, 1822-25, n° iv, p. 25¬ ; ii, 1826-27, pp. 251, 274¬ ; iv, 1830-31, p. 407¬ ; xi, 1838-39, pp. 187 et suiv. — B. O. P., 1891, p. 429. — Am. de la Rel., lxxxxviii, 1836, p. 8.
Hist. gén. miss. cath., ii, 2e part., pp. 650 et suiv. — Hist. gén. Soc. M.-E., Tab. alph. — Lett. à l’év. de Langres, pp. 230 et suiv., 244 et suiv.
Collect., 26 juin 1820¬ : n° 1444.