Charles MÉHAY1806 - 1884
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 0399
Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Inde
- Région missionnaire :
- 1832 - 1845
- 1845 - 1856 (Pondichéry)
Biographie
MÉHAY, Charles-Évariste, naquit à Morval (Pas-de-Calais) le 11 octobre 1806. Il fit ses études au collège d'Arras et au séminaire du diocèse de Meaux auquel il fut incorporé, puis entra tonsuré au Séminaire des M.-E. le 4 octobre 1828. Ordonné prêtre le 16 juin 1832, il partit pour la mission Malabare (Pondichéry) le 9 juillet suivant. Dès 1834, il fut envoyé dans le Marava pour y lutter contre les Goanais, et en 1836, lors de la création du vicariat apostolique de la Côte de Coromandel, il fit partie de ce vicariat.
En 1837, Mgr Bonnand le chargea d'être, avec Mousset, le guide des premiers Jésuites qui au XIXe siècle allèrent au Maduré ; il se montra actif et habile. Il fut victime, en 1839, de la part des Goanais, d'une tentative d'empoisonnement. De retour à Pondichéry en 1840, et bientôt nommé curé à Karikal, il le resta jusqu'en 1844. A cette époque, Bonnand le proposa au second rang pour être son coadjuteur. Peu après, il passa à Pratacoudi, et revint à Karikal en 1846.
En 1856, la maladie l'ayant ramené en France, il prit du ministère dans son diocèse d'origine, puis s'occupa d'un orphelinat établi dans une ancienne abbaye près d'Amiens. Il finit par se retirer à Morval son pays natal, et y mourut le 4 octobre 1884. Il laissa dans l'Inde le souvenir d'un excellent prédicateur, d'un missionnaire zélé, pieux, de caractère quelque peu indépendant.
Nécrologie
M. MÉHAY
MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DE PONDICHÉRY
M. Charles-Evariste Méhay naquit à Morval, dans le diocèse d’Arras, le 11 octobre 1806. Du presbytère de sa paroisse où il avait commencé ses études, il passa au collège d’Arras et de là à Meaux où il les acheva. Il était tonsuré lorsqu’il entra au séminaire des Missions Étrangères, le 4 août 1828. Ordonné prêtre le 16 juin 1832, il partit le 9 juillet suivant pour la mission de Pondichéry.
Cette mission comprenait alors non seulement le vicariat actuel qui porte le nom de cette ville, mais encore ceux du Mayssour, du Coïmbatour et du Maduré. Ce fut surtout dans cette dernière partie de sa mission qu’au début il exerça son ministère, jusqu’à l’arrivée des Jésuites qui furent chargés de l’administration spirituelle de ce pays.
Nous n’avons aucun détail sur la vie apostolique de M. Méhay. Tout ce que nous savons, c’est que partout il se distingua par l’ardeur de son zèle et son exquise bonté qui lui gagnait tous les cœurs. Il avait une aptitude toute particulière pour l’étude des langues et il parlait le tamoul avec une rare perfection .
Une maladie causée par le poison qu’un misérable avait mêlé au vin qui servait à l’oblation du saint sacrifice, l’obligea en 1856 à revenir en France où il passa le reste de sa vie. Durant le séjour qu’il fit dans son pays natal, et dans les divers ministères que sa faible santé lui permit de remplir, il sut se concilier l’estime, le respect et l’affection de tous. A Morval il était la providence des malades qu’il aimait à visiter et à consoler, et des pauvres dont il soulageait la misère, se privant lui-même pour les secourir.
Profondément attaché à la Société et au Séminaire des Missions, il ne manquait jamais de venir au milieu de nous à l’époque de la retraite ; il en suivait les exercices avec une régularité et une piété qui nous édifiaient profondément.
C’est dans le dernier pèlerinage qu’il fit en 1883 à la maison qui avait abrité sa jeunesse cléricale, qu’il ressentit les premières atteintes du mal qui devait l’emporter. Le 24 février de cette année, après avoir pour la dernière fois célébré la sainte Messe dans l’appartement que Mgr l’Évêque d’Arras lui avait permis de convertir en chapelle privée, il s’alita pour ne plus se relever.
Tout le temps que dura sa maladie il se montra d’une parfaite résignation, supportant patiemment les souffrances qu’il endurait, édifiant, nous écrit le digne curé de Morval, par sa piété et son abandon à la volonté de Dieu, la religieuse qui le soignait, ainsi que ses confrères et ses amis qui lui rendaient de fréquentes visites.
Si parfois la violence du mal lui arrachait une parole, un geste moins conforme aux ordres de la divine Providence, aussitôt il se le reprochait et en demandait pardon à Dieu et aux personnes qui en avaient été les témoins.
C’est dans ces dispositions que M. Méhay se prépara à paraître devant Dieu. Il s’endormit dans le Seigneur le 4 octobre, à l’âge de soixante-dix-huit ans.
Références
[0399] MÉHAY Charles (18061884)
Notes bio-bibliographiques. - Sem. rel. Arras, 1884, p. 495.
Hist. miss. Inde, Tab. alph. - Les miss. cath. franç., ii, pp. 198 et suiv.
Notice nécrologique. - C.-R., 1884, p. 205.