François PELLERIN1813 - 1862
- Statut : Vicaire apostolique
- Identifiant : 0485
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Identité
Naissance
Décès
Consécration épiscopale
Missions
- Pays :
- Vietnam
- Région missionnaire :
- 1844 - 1858 (Hué)
- Pays :
- Malaisie - Singapour
- Région missionnaire :
- 1858 - 1862 (Penang [Collège général])
Biographie
[485]. PELLERIN, François-Marie-Henri-Agathon, naquit le 20 février 1813 dans la paroisse Saint-Corentin, à Quimper (Finistère). Prêtre le 17 décembre 1836, il fut vicaire à la paroisse Saint-Louis, à Brest, aussitôt après son ordination jusqu'à son entrée au Séminaire des M.-E. qui eut lieu le 15 juillet 1843.
Le 26 décembre suivant, il partait pour la Cochinchine ; il commença ses travaux dans la région orientale, et y resta lors de la division de la mission en deux vicariats apostoliques.
En vertu d'un bref du 11 mars 1844, il fut nommé, en 1846, évêque de Biblos et coadjuteur de Mgr Cuenot, puis sacré à Go-thi le 4 octobre de la même année. Quand Cuenot obtint une nouvelle division de son vicariat, en 1850, Pellerin devint le 27 août vicaire apostolique de la Cochinchine septentrionale. Malgré la persécution il fit aussitôt la visite de son vicariat, et, peu après, fonda un séminaire dans la chrétienté de Di-loan ; mais les païens ayant découvert l'établissement, il dut le fermer en 1854.
En 1856, tandis que le roi Tu-duc feignait de négocier, afin de mieux préparer l'attaque contre les Français, il alla au péril de sa vie, déguisé en soldat et en marin, prévenir le commandant du navire Capricieuse, mouillé devant Tourane. Dès lors, dans l'impossibilité de rentrer dans sa mission, il resta sur le vaisseau qui le conduisit à Hong-kong. La situation s'aggravant en Cochinchine, il s'embarqua pour la France, avec la pensée d'exposer à Napoléon III le déplorable état des missions annamites, et de le prier d'agir pour assurer la liberté religieuse. C'était en 1858. Le ministère des Affaires étrangères, et la Commission chargée d'étudier la question de l'intervention en Cochinchine l'écoutèrent avec intérêt, et l'empereur, auquel il fut présenté à Biarritz, lui promit une action efficace. Il regagna ensuite l'Extrême-Orient.
La même année, en septembre, une flotte française s'empara de Tourane ; mais malgré les efforts de l'évêque, l'amiral Rigault de Genouilly refusa de marcher sur Hué, et resta dans une immobilité regrettable. La persécution redoubla ; les rapports entre l'amiral et l'évêque devinrent très tendus, et ce dernier se retira au Collège général, à Pinang. Il y mourut le 13 septembre 1862, et fut enterré dans la chapelle de l'établissement dont il avait béni la première pierre l'année précédente. Une des rues de Saïgon et l'école des Frères à Hué portent son nom.
Références
[0485] PELLERIN François (1813-1862)
Notes bio-bibliographiques. - A. P. F., xxii, 1850, pp. 367, 386 ; xxiv, 1852, p. 8 ; xxv, 1853, pp. 32, 49 ; xxvii, 1855, pp. 113, 125 ; xxx, 1858, pp. 275, 277 ; xxxv, 1863, p. 332. - A. S.-E., vi, 1854, p. 389 ; viii, 1856, pp. 54, 469 ; x, 1858, Courage d'une mère cochinchinoise en face de son fils martyr, p. 458. - M. C., iv, 1871-72, p. 560.
B. O. P., 1892, p. 584. - A. M.-E., 1900, p. 117 ; 1908, p. 114. - Am. de la Rel., clxxvi, 1857, p. 662 ; clxxxiii, 1859, pp. 219, 465, 582. - Sem. rel. Séez, 1875, p. 225. - T'oung-pao, 2e sér., xi, 1910. Mission de M. de Montigny, pp. 367, 387 ; Ib., p. 389 ; xii, 1911, Demande le secours de la France, p. 47 ; Ib., Lettre à Napoléon III demandant le secours de la France, p. 50 [Tirage à part : La politique coloniale, pp. 153, 173, 174, 240, 243].
Hist. gén. Soc. M.-E., Tab. alph. - Vie de Mgr de Marion-Brésillac, pp. 413, 415. - La Coch. rel., ii, pp. 74, 154, 168, 179 et suiv., 196, 223 et suiv., 239, 256. - La Coch. et le Tonk., pp. 13, 19, 32, 37, 71, 100, 300, 343, 344, 351, 358, 369 et suiv., 383, 384, 393 et suiv., 403. - Idea del imp. de Annam, p. 362. - Arm. des Prél. franç., p. 265.
Collect., 18 juin 1848 : n° 86.
Portrait. - Lithographie C. Bertin, éditeur, 6, rue Saint-Sulpice, Paris.