Zéphirin GUILLEMIN1814 - 1886
- Statut : Préfet apostolique
- Identifiant : 0566
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Identité
Naissance
Décès
Consécration épiscopale
Autres informations
Missions
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1849 - 1886
- ? - ? (Hong Kong)
Biographie
[566]. GUILLEMIN, Philippe-François-Zéphyrin, le premier missionnaire envoyé au Kouang-tong, après que cette province eût été avec le Kouang-si confiée, en 1848, à la Société des M.-E., fut aussi dans cette mission le premier préfet apostolique avec caractère épiscopal. Il vint au monde à Vuillafans (Doubs) le 16 mars 1814. Il fit ses études chez les Jésuites à Dôle et à Fribourg en Suisse, puis au grand séminaire de Besançon où il fut ordonné prêtre le 8 septembre 1839. Après avoir été vicaire à la cathédrale, il passa près de trois ans au secrétariat de l'archevêché.
Le 5 mai 1848, il entra au Séminaire des M.-E., et le 9 août suivant, il partait pour la mission du Kouang-tong et Kouang-si. La mission, a-t-il écrit, comptait alors 2 000 chrétiens ressemblant bien plus à des païens qu'à des adorateurs du vrai Dieu, 3 ou 4 chapelles, et 2 écoles. "
Après avoir passé quelque temps à Canton et à Cha-tao où il construisit un oratoire, démoli par les Chinois en 1884, il établit à Hong-kong le séminaire Saint-François-Xavier, qui dès la première année renfermait une vingtaine d'élèves de 11 à 22 ans. Il dirigeait cette maison, quand un bref du 16 novembre 1853 lui conféra le titre de préfet apostolique. Trois ans plus tard, il se rendit à Rome pour demander que le Kouang-tong et le Kouang-si fussent exemptés de la juridiction de Macao. Il apprit en arrivant sa nomination d'évêque de Cybistra (le bref est du 8 août 1856) et, le 25 janvier 1857, Pie IX le sacra dans sa chapelle, assisté de Mgr Barbolani son aumônier, patriarche d'Antioche, et de Mgr Morinelli, évêque de Porphyre et sacristain du sacré palais.
Le 29 février suivant, le cardinal di Pietro signait à Lisbonne le concordat qui laissait au diocèse de Macao la province du Kouang-tong, et par conséquent l'enlevait à la Société des M.-E. Guillemin reprit aussitôt le chemin de Rome, pour expliquer avec plus de force encore qu'il ne l'avait fait précédemment les périls créés par la juridiction de Macao, et l'impossibilité où il était de suivre les instructions de la Propagande, qui l'avait engagé à s'installer au Kouang-si. En effet, il ne pouvait absolument pas se fixer dans cette province par suite de l'opposition violente des autorités chinoises. L'évêque n'eut pas, du moins on l'a dit, toutes les qualités nécessaires au chef d'une mission en Chine ; mais il conduisait très bien une négociation et savait faire triompher son opinion. Il eut gain de cause. Pie IX signa, le 17 septembre 1858, un bref déclarant que les provinces du Kouang-tong et du Kouang-si, avec l'île de Haï-nan, ne formaient plus qu'une préfecture apostolique, dont le soin était confié à Mgr Guillemin, à l'exclusion de tout autre. Par cet acte, Rome parait aux difficultés pratiques que faisait surgir l'ingérence de Macao dans le Kouang-tong.
Pendant son voyage en France qui coïncidait avec nos succès militaires et diplomatiques en Chine, le préfet apostolique avait obtenu de Napoléon III un subside de 500 000 francs pour élever une église à Canton, et, grâce à ce don et à d'autres, il put se mettre à l'œuvre dès 1861. Par le bref Hisce diebus (Jus Pont. de Prop. Fid., vi, 1re part., p. 323), du 10 janvier de cette même année, le Pape le félicita de son projet. D'autre part, il obtint du gouvernement chinois, comme compensation des chapelles détruites, l'ancien prétoire du vice-roi, situé dans le centre même de Canton ; c'est là qu'il construisit sa cathédrale. La première pierre de l'édifice fut posée le 8 décembre 1863, dans une cérémonie très solennelle au sujet de laquelle il reçut le bref Ex tuis observantissimis (Jus Pont. de Prop. Fid., vii, supp., p. 255) du 12 mai 1864. C'est un des plus beaux édifices d'Extrême-Orient, tout en granit, rappelant beaucoup par son architecture l'église Sainte-Clotilde de Paris (Eglise, grav., M. C., xxxii, 1900, p. 314 ; xxxiv, 1902, p. 206 ; xxxviii, 1906, p. 500. - A. M.-E., 1899, p. 61). Près de l'église, il bâtit l'évêché et un orphelinat (Orphelinat, grav., M. C., xxxv, 1903, p. 206 ; xliv, 1912, pp. 110, 112). Il fit aussi édifier à Sancian, sur le tombeau de saint François-Xavier, une belle chapelle (Chapelle, grav., M. C., xviii, 1886, p. 403), qui fut inaugurée le 25 avril 1869 (Bref : Tuas observantissimas du 17 janv. 1870, Jus Pont. de Prop. Fid., vi, 2e part., p. 61). Il restaura un ancien cimetière chrétien aux portes de Canton, et y dressa un monument à la mémoire des soldats français morts à la prise de cette ville en 1857 (Monument, grav., M. C., xi, 1879, p. 67 ; xxxiv, 1902, p. 517).
Par deux actes, le premier du 6 février 1861 et le second du 14 janvier 1864, il avait cédé au préfet apostolique de Hong-kong quelques arrondissements situés dans la partie sud-est de sa mission.
En 1870, il se rendit au concile du Vatican, prit part aux travaux entrepris par les vicaires apostoliques pour réviser le Règlement général de la Société des M.-E., et se montra opposé à tout changement. Afin de rétablir sa santé, et plus encore pour recueillir des aumônes qu'il sollicitait par des sermons, des conférences, des lettres, il resta en Europe jusqu'au commencement de 1875.
A son retour en Chine, les deux provinces, Kouang-tong et Kouang-si, qui composaient sa mission furent séparées par le bref Simul ac (Jus Pont. de Prop. Fid., vi, 2e part., p. 272) du 6 août 1875, et formèrent chacune une préfecture apostolique. Guillemin conserva le Kouang-tong.
Le 23 mars 1876, il signa une convention, que Rome ratifia, par laquelle il cédait l'île de Haïnan et les îles adjacentes à l'évêque de Macao, Em. Laur. de Gouvea.
Si sa tâche se trouvait diminuée par ces changements, elle demeurait lourde, et l'évêque ne put s'en occuper quelques années encore sans perdre ce qui lui restait de santé. N'ayant plus les forces suffisantes pour gouverner, il rentra en France en 1879, reçut en 1881 pour coadjuteur A. Chausse, et mourut à Besançon le 5 avril 1886.
Pendant sa vie, on a parfois regretté que son activité ait été en grande partie absorbée par les soucis de la construction de la cathédrale de Canton ; depuis sa mort, on songe davantage à admirer l'œuvre qu'il a faite.
Ajoutons que, grâce au travail persévérant et heureux de ses prêtres, la mission s'était développée, puisque, de 2000 en 1848, le nombre des catholiques était, en 1881, monté à 21882 ; au lieu de 3 ou 4 chapelles il y en avait plus de 100, et les 2 petites écoles du début étaient remplacées par 2 grands orphelinats et par 60 écoles.
Nécrologie
MGR GUILLEMIN
ÉVÊQUE DE CYBISTRA, PRÉFET APOSTOLIQUE DU KOUANG TONG
Né…… le 16 mars ……1814.
Parti… le 9 août…… 1848.
Mort… le 5 avril…… 1886.
Mgr Philippe François Zéphirin Guillemin naquit le 16 mars 1814, à Vuillafans au diocèse de Besançon. Ses parents jouissaient d'une certaine aisance, mais combien ils étaient plus riches encore des biens de la foi. L'enfant fut élevé et grandit sous l'œil vigilant de sa mère, dans ce milieu si favorable de la famille chrétienne. La Providence semblait dès lors préparer les voies à son futur apôtre, en mettant sous ses yeux les exemples salutaires d'un grand oncle, le P. Luc, vénérable religieux échappé aux fureurs de la révolution, et dont la présence et les prières étaient pour toute la famille une source de bénédictions.
Aussi, malgré des espiègleries et des vivacités qui préoccupaient sa pieuse mère, l'enfant répondait aux sollicitudes qui l'entouraient et son cœur s'ouvrait aux saintes influences de la foi. Plus tard, l'Evêque se plaira à raconter comment à cet âge où l'on ne doute de rien, ayant conçu un vif désir de voir Paris, c'est à saint François-Xavier qu'il s'adresse pour en obtenir le petit cheval blanc qui le conduira au terme de ses désirs. L’ Apôtre des Indes devait dans la suite exaucer ce vœu enfantin, en appelant son protégé à de plus longs et plus périlleux voyages.
Le jeune Guillemin fut placé chez les Jésuites, à Dôle d'abord, puis à Fribourg, où il termina ses études classiques.
C'est là qu'il trouva, dans le P.Labonde, le guide affectueux et sûr qui l’éclaira sur sa vocation. L'aspirant au sacerdoce quitta Fribourg pour entrer au Grand Séminaire de Besançon. « Là, dit la Semaine religieuse de ce diocèse, Dieu lui ménage, dans la personne de M. l'abbé Brocard, un directeur éminent et consommé qui le comprend, qui voit tout ce qu'il y a de ressources dans cette riche nature, et qui devine déjà les services que l'Église peut en attendre.
« Après son ordination sacerdotale, en 1839, M. l'abbé Guillemin débute avec succès comme vicaire à la Métropole, mais Mgr Mathieu ne tarde pas de l'appeler au secrétariat de l'archevêché. C'est dans ce nouveau poste que, pendant près de trois années, il apprendra, à l'école du grand archevêque, la pratique des affaires administratives, dont plus tard il comprit si bien l'importance, lorsqu'il eut à traiter lui même des graves et difficiles intérêts de sa mission avec de hauts et puissants personnages, avec les têtes couronnées.
« En 1848, M. Guillemin quittait la terre de Franche Comté et se rendait au séminaire des Missions Étrangères, pour suivre sa vocation. Après quelques mois passés au séminaire, il reçut sa destination pour le Kouang Tong. »
Cette mission venait cette année même d'être confiée à notre Société. Jusque là elle avait été exclusivement soumise à la juridiction de l'évêque de Macao. Autrefois florissante et prospère, elle ne comptait pas moins de 30,000 chrétiens avec une vingtaine de chapelles et autant de missionnaires. Mais, depuis que Macao avait perdu ses moyens d'action, le Kouang Tong, très négligé, était tombé à un tel état de misère, qu'en 1848, il n’y restaif plus que sept ou huit mille chrétiens administrés par quelques prêtres chinois envoyés par l'évêque de Macao.
Dès son arrivée, le P. Guillemin se met résolument à l'œuvre. A peine possède t il les éléments de la langue qu'il se livre aux travaux du saint ministère. C'est par là qu'il débute. En 1853, nous le trouvons à Hong Kong, chargé de la direction du séminaire Saint François, destiné à fournir des prêtres à la mission du Kouang¬ Tong. Bien que de fondation récente, ce séminaire compte déjà à cette époque 25 élèves. Profitant de l'expérience qu'il a des besoins de sa mission, il donne à ses séminaristes le règlement le plus capable d'en faire de saints et dignes prêtres. Bientôt, il est appelé par la confiance de ses confrères et la nomination du Saint Père à la charge de Préfet Apostolique. Le bref qui lui confère ce titre est du 16 novembre 1853. Placé à la tête de la mission du Kouang Tong, le nouveau Préfet partage avec ses confrères le ministère le plus laborieux. et le plus éprouvé. Soumis à la juridiction de Macao qui paralyse leurs efforts et les protège mal, ils restent aux prises avec toutes les misères et exposés à tous les dangers. C'est ainsi qu'à cette époque sept missionnaires sont arrêtés et jetés en prison, et l'un d'eux, le vénérable Chapdelaine, a la tête tranchée au Kouang-Si.
C'est alors que, d'un commun accord, les missionnaires décident d'envoyer au Saint Siège pour exposer la situation pénible qui leur est faite et demander l'exemption du Kouang Tong de la juridiction de Macao. Le P. Guillemin est désigné pour cette importante mission. Il repasse les mers et arrive à Rome au commement de 1857, Là, il reçoit l'accueil le plus bienveillant tant du cardinal. Préfet de la Propagande que du Saint Père. Il apprend aussi que par bref du 8 août 1856, le Souverain Pontife a daigné le nommer. Evêque de Cybistra in partibus. Mais un plus grand honneur encore attendait le modeste missionnaire. Pie IX voulut sacrer lui-même le nouvel élu et montrer ainsi quel tendre intérêt le Chef suprême de l'Eglise portait à ces missions de Chine si éprouvées a cette époque.
C'est le 25 janvier, fête de la Conversion de saint Paul, qu’eût lieu cette imposante cérémonie.
« Quel bonheur pour moi, écrit Mgr Guillemin, de célébrer la messe avec le Chef de l'Eglise et de recevoir, bénis de sa main vénérable, les insignes de la dignité épiscopale ! Je ne saurais trop m'humilier d'une faveur si insigne et qui dépasesi fort mes mérites, mais d'autre part je m'en réjouis bien sincèrement devant Dieu. C'est une marque de bienveillance toute particulière que Sa Sainteté veut bien donner à notre société et à notre mission, à cause des misères qu'elle a eu à endurer et qui lui sont encore réservées. » Après la cérémonie, Pie IX daigna même admettre à sa table le nouvel Evêque et lui fit offrir un ma calice et un magnifique calice et un pontifical richement relié aux armes du Pape.
Cependant l'objet de la mission de Mgr Guillemin n'avançait pas. Le Portugal ne voulait rien céder de ses prétendus droits sur le territoire du Kouang Tong, et Rome, dans la crainte d'un plus grand mal, hésitait à accorder la séparation demandée. La question ne fut tranchée que l'année suivante. Après un an passé en France, Mgr Guillemin se rendit de nouveau à Rome, et, à force d'instances, in obtint le bref du 17 septembre 1858 qui sépare complètement la mission de Kouang Tong de Macao, et donne au Préfet Apostolique seul la juridiction et les pouvoirs sur cette province, sur le Kouang Si et l’le de Haïnan.
Fort de cette décision, l'Evêque reprit le chemin de sa mission. Son premier soin en arrivant fut de notifier aux administrateurs et aux prêtres chinois de Macao la teneur du bref obtenu. Une lettre pastorale avertit aussi les chrétiens du changement qui venait de s'opérer. Ces différentes lettres sont datées du 25 janvier 1859. Missionnaire et chrétiens saluèrent cette nouvelle comme l'annoce d'une résurrection; et en effet, à partir de cette époque, la mission prit un nouvel essor.
Depuis longtemps, une pensée préoccupait vivement l'évêque de Cybistra. Il gémissait de voir qu'en une ville comme Canton, qui compte un million d'habitants et commande à une province de plus de 30 millions d'âmes, où l'on voit des pagodes et des bonzeries d'une grandeur et d'une beauté remarquables, il n'y eût pas, en l'honneur du vrai Dieu, un temple pouvant soutenir la comparaison avec ces constructions du paganisme. Il lui semblait que rien ne serait plus capable d'éveiller l'attention de ces pauvres paens qu'une église vraiment monumentale, qui serait par elle même la plus efficace des prédications. Tout autre que lui eût été dès l'abord rebuté des difficultés d'une telle entreprise. Comment lui, pauvre missionnaire, étranger, en pays infidèle, et dénué de tous moyens humains, pourrait il mener à bonne fin une pareille œuvre? Pour Mgr Guillemin, qui ne connaissait pas d'obstacles, voir le but c'était déjà l'avoir atteint. Cette idée lui parut grande; il s'y dévoua, on peut dire, tout entier, et c'est à la réaliser qu'il passera une partie de sa vie.
Lors de son voyage en Europe, il avait exposé ses vues à l'empereur Napoléon. C'est, on se le rappelle, à cette époque qu'avait lieu l’expédition française en Chine. L'empereur n'ignorait point que, si brillant qu'il fût, le succès des armes était impuissant à assurer en Extrême Orient le prestige de la France. Il entra dans les vues de l’évêque, promit son appui et accorda pour l'église projetée un subside du 500,000 francs. D'autres dons recueillis à Rome et en France étant venus s'ajouter à ce secours, Mgr Guillemin se mit à l'œuvre.
Il fallait avant tout trouver un terrain. Profitant de la présence à Canton des commandants de l'expédition, il put, grâce à leur appui, obtenir du gouvernement chinois la cession d'un beau et vaste terrain situé au centre même de la ville, sur l'emplacement de l'ancien palais du vice-roi. Ce n'était, il est vrai, qu'une compensation pour les chapelles enlevées à la mission au temps des persécutions et qui, aux termes mêmes du traité, devaient fui être restituées. L'évêque jugea cette compensation avantageuse et il n'hésita pas, pour l'obtenir, à aller solliciter à Chang Hay l'appui de M. de Bourboulon, notre Ministre. Enfin, le 25 janvier 1861, le contrat de cession définitive du palais du Yeh à la mission fut signé. Ce terrain était assez vaste pour l'emplacement de l'église, la résidence des missionnaires et des catéchistes, le Grand Séminaire et l'orphelinat des enfants trouvés. L'année suivante, par la cession des droits sur plusieurs terrains que la mission possédait autrefois dans la province, il obtint encore une vaste propriété qui servit à établir une maison de vierges chinoises et l'orphelinat de la Sainte Enfance pour les petites filles.
Mgr Guillemin qui avait conçu l'idée de dette église en donna aussi le plan, et plus d'une fois il dut en diriger lui même les travaux. C'est un monument qui, pour la grandeur et la beauté, peut entrer en comparaison avec nos belles églises ogivales de France. Toute de granit, l'église mesure 220 pieds de long sur 100 pieds de large. Elle a deux tours, 3 nefs et 14 chapelles latérales. Aussi est ce un objet de curiosité non seulement pour les Européens qui abordent à Canton, mais encore pour les Chinois, toujours réunis en grand nombre pour la considérer et jouir d'un spectacle que leur donne un édifice si nouveau et si surprenant pour eux.
La première pierre en fut posée le 8 décembre 1863. Deux pierres remarquables, l'une du torrent de Cédron à Jérusalem, l'autre des catacombes de Rome, furent enchâssées dans deux blocs de granit et placées aux angles de la façade. On donna à cette cérémonie toute la pompe et la solennité qu'il fut possible. Outre les missionnaires de la province venus en grand nombre, on remarquait les consuls en grande tenue, et le vice roi lui même qui assistait à la cérémonie avec un certain nombre de mandarins et une escorte de 600 soldats. Et l'on fut agréablement surpris, au moment de la bénédiction, de voir le vice roi s'avancer à la suite des consuls et jeter, à leur exemple, l'eau bénite sur les pierres des fondations.
Pendant l'occupation de Canton par les troupes françaises, Mgr Guillemin avait réussi également à faire reconnaître comme propriété de la mission un ancien cimetière chrétien situé dans une vallée solitaire à peu de distance de la ville. Son premier soin fut de le rendre à sa destination première. Un portail y fut construit, et au centre du cimetière on érigea un monument à la mémoire des soldats français morts à la prise de Canton.
Tout en s'occupant de la construction de sa cathédrale, l'Evêque n'oubliait pas les districts de la province. C'est sous son administration que nombre de chapelles ou d'oratoires furent élevés; entre toutes il faut citer la chapelle du tombeau de Saint François Xavier à Sancian. Pendant longtemps, ce tombeau était resté au pouvoir des Chinois. Les restes mêmes de l'humble chapelle, qui y avait été construite autrefois, avaient disparu. Après plusieurs démarches infructueuses, Mgr Guillemin parvint enfin à en recouvrer la possession. Aussitôt il s'occupa de bâtir une chapelle sur ce rocher béni; dès le 25 août de cette année 1867, il en posait la première pierre. Les matériaux durent en partie être amenés par mer de plus de cinquante lieues. Malgré ces difficultés, le 25 avril 1869, les nombreux pèlerins de Hong Kong et de Canton, venus pour assister à la bénédiction de l'oratoire du tombeau, purent admirer en outre une belle chapelle gothique bâtie près des villages sur la côte, avec une résidence pour un missionnaire et une maison d'école.
Cette même année 1869, un nouveau vice roi fut nommé à Canton. Sa première démarche, en arrivant, fut de notifier à Mgr Guillemin là défense portée par le gouvernement de Pékin, d'extraire à l'avenir, des carrières exploitées jusqu'alors, les pierres qui servaient à la consttruction de l'église. Cette décision mettait l'Evêque dans le plus grand embarras. Sans hésiter, il part pour Pékin, réussit à obtenir une audience du Conseil des ministres et plaide si bien la cause devant le Tsong Li Yamen qu'il fait lever la prohibition.
De retour à Canton, il dut prendre une fois de plus le chemin de Rome pour répondre à l'appel du Souverain Pontife et assister au Concile du Vatican. Il prit aussi une part active aux réunions de nos vénérés Vicaires Apostoliques pour la révision du Règlement général de la Société. Ces travaux, le soin de sa santé déjà éprouvée et aussi le désir de recueillir quelques aumônes pour le soutien de ses œuvres, le firent différer jusqu'au printemps de 1875 son retour dans sa mission.
C'est vers cette époque qu'eut lieu la séparation définitive du Kouang Si de la mission du Kouang Tong. L'éloignement de cette province de la ville de Canton, et partant, la difficulté de travailler efficacement à son évangélisation, faisaient depuis longtemps désirer cette mesure. Déjà, en 1868, un supérieur avait été donné à cette partie de la mission. Le P. Mihières, mort en 1871 , avait ensuite été remplacé dans cette charge par le P. Jolly. En 1875, ce dernier fut enfin nommé Préfet Apostolique du Kouang Si, et l'administration des deux missions rendue entièrement indépendante l'une de l'autre. Par un arrangement passé à la même époque avec l'Evêque de Macao, l'ile de Hanan fut aussi distraite de là mission du Kouang Tong, pour être confiée à l'administration de Macao.
Le champ qui restait ouvert au zèle de l'Evêque et de ses missionnaires était encore suffisamment vaste. Dès son arrivée à Canton, Mgr Guillemin se remit avec ardeur à le cultiver. Il avait hâte surtout de mener à bonne fin la construction de son église qui lui tenait tant à cœur. Cette consolation, hélas ! devait lui être refusée. Tant de travaux, de voyages, de veilles avaient miné sa santé. Son énergie le soutint quelque temps encore malgré la maladie. Mais les forces trahirent bientôt son courage et il fallut céder. En 1879, il repassa en Europe, et après un assez long séjour à Rome, il vint demander au pays natal le repos dont il avait si grand besoin. Assez souvent, il éprouvait des défaillances nerveuses qui semblaient comme interrompre la vie en lui. Il comprit que sa mission était terminée; toutefois un désir lui restait encore, celui de revoir la Chine, d'y mourir et de reposer à l'ombre de sa cathédrale ou bien, au milieu de ses chrétiens et de ses missionnaires, dans le cimetière qui lui était cher et qu'il avait lui même restauré.
Dieu en avait disposé autrement, et le 5 avril il appelait à la récompense son fidèle serviteur, dont la vie a été pour tous un magnifique exemple de foi, de zèle, de dévouement et d'attachement inébranlable à sa vocation jusqu'à la fin. Nous sommes heureux de reproduire, sur les derniers moments du vénérable Evêque, le récit qui nous a été transmis par M. Léonce Guillemin, son neveu : « A la fin de mars, Monseigneur était allé à Besançon consulter un médecin et faire quelques visites. Après beaucoup de fatigues, un soir qu'il était resté longtemps à réciter son bréviaire en dehors de la maison, il éprouva un refroidissement; mais n'étant pas habitué à se ménager, il ne voulut point en tenir compte et le lendemain il célébra la messe comme d'habitude de grand matin, dans la chapelle d'un orphelinat. Ce fut sa dernière messe. Ceux qui y ont assisté étaient de pauvres enfants recueillis. Sa messe dite, il dut se mettre au lit, mais son indisposition n'avait rien d'inquiétant, et deux jours se passèrent sans aucune aggravation. Monseigneur se croyait tout à fait guéri, lorsque le samedi 3 avril au matin, il éprouva des frissons et un point de côté. Le médecin constata alors un commencement d'engorgement du poumon, et dit que, quoique cela fut très bénin encore, il y avait cependant beaucoup à craindre, à cause de l'état nerveux et des défaillances du malade.
« A partir de ce jour, l'état général s'est aggravé sensiblement. La fièvre est survenue et avec elle l'agitation, le tout accompagné de souffrances cruelles. Alors je l'ai entendu dire bien souvent en serrant contre sa poitrine le crucifix: « Mon Dieu, que je souffre ! « que je souffre ! Mais je vous « offre tout cela, surtout et avant tout le sacrifice que vous m'imposez, en ne me permettant pas de « continuer l'œuvre commencée. Que votre volonté soit faite ! »
« Le lundi 5 avril, à trois heures, après une nuit très agitée, on pensa qu'il était temps de lui administrer l'Extrême Onction. Monseigneur reçut le sacrement des mourants avec une parfaite présence d'esprit et une grande ferveur ! Comme beaucoup d'assistants environnaient son lit, il dit cette parole : « Le bon Dieu ne me permet pas d'achever l'œuvre commencée ! Mais je vous la « confie; je la recommande à vos prières, à vous tous qui êtes ici, et vous prie instamment de ne pas « l'oublier. » Il reçut quelques heures après la sainte communion des mains de son ami et ancien condisciple, le curé de Saint Jean, qui l'a assisté pendant ses derniers moments. Un peu après, S. G. Mgr Foulon est venu le voir une dernière fois. Monseigneur l'a remercié avec effusion de ses bons procédés, des marques d'affection qui lui avaient été prodiguées en tant de circonstances ; il l'a prié de dire pour lui une messe, disant qu'il lui rendrait tout cela plus tard, et lui a demandé sa bénédiction. Après l'avoir béni, l’archevêque s'est mis à genoux, et Monseigneur, parvenu au dernier terme de sa belle et sainte carrière, a béni à son tour l'archevêque. Quel spectacle que celui de ces derniers adieux !
« Dans l'après midi, les médecins trouvèrent l'engorgement à peu près disparu, mais les forces du malade étaient épuisées par ces trois jours de maladie, en sorte que l'agonie commençait là où, pour une personne ordinaire, aurait dû commencer la convalescence.
Monseigneur passait du délire à des, intervalles de pleine connaissance. Tantôt il se croyait dans les instants les plus critiques de sa vie de missionnaire, par exemple, en mer exposé à une tempête terrible ; tantôt pensant aux difficultés qu'il avait rencontrées, il disait qu'il ne fallait pas hésiter un seul instant, qu'on devait les aborder en face, quelque grandes qu'elles soient, et il remerciait Dieu de l’ouvrage achevé ; tantôt dans de ferventes invocations, il appelait à son aide saint François Xavier.
« Vers trois heures, la parole est devenue embarrassée. On ne le comprenait plus qu'avec peine. Comme nous étions tous autour de son lit, il prononça une phrase mal articulée, dont le premier mot était: « commencez... » et qui se terminait par le mot « soupir ». Ne comprenant point, nous la lui fîmes réitérer, et cette fois on ne pût se méprendre sur son intention. Aussitôt on envoya prévenir le curé de Saint Jean qui, après avoir adressé à Monseigneur quelques paroles de dernière recommandation, commença les prières des agonisants. Monseigneur a fait très franchement le signe de la croix, absolument comme il le faisait en temps ordinaire. Il a suivi les prières des agonisants, et au moment où le prêtre les ache¬vait, il a porté la main à son front, puis à sa poitrine et a rendu le dernier soupir. La vie lui a ainsi échappé à la fin des dernières prières, et le tout dernier acte de sa vie a été un signe de croix... »
Les obsèques de Mgr Guillemin ont eu lieu le mercredi 7 avril à la. métropole de Besançon. Mgr Foulon entouré de son chapitre présidait et officiait à la cérémonie funèbre. Tout le clergé de la ville, les directeurs et les élèves du Grand Séminaire, d'importantes délégations des nombreuses communautés de Besançon formaient, en l'honneur du défunt, un long et solennel cortège qui ressemblait plus à un triomphe qu'à un convoi de deuil. M. Pernot, parti à la première nouvelle pour représenter notre séminaire aux funérailles, conduisait le deuil avec les membres de la famille. Après la céré¬monie, le corps du vénérable évêque fut conduit à Vuillafans, où de secondes obsèques furent célébrées le lendemain.
« Toute la paroisse, dit la Semaine religieuse, était en deuil, et l'on était venu des localités voisines prendre part à cette cérémonie funèbre. Un clergé assez nombreux présidé par M. le vicaire général Ruckstuhl, délégué de Mgr l'archevêque, entourait la bière du vénéré prélat. Le chapitre de la métropole, dont Mgr Guillemin était chanoine d'honneur, comptait aussi ses représentants. M. Suchet, chanoine archiprêtre, officiait. Le deuil était encore conduit par M. l'abbé Pernot, membre et délégué, des Missions Etrangères, par les frères, la sœur, les neveux et nièce de l'évêques
« Le cortège partait de la maison de la famille du défunt et se développait avec ses confréries, ses associations, ses bannières et ses oriflammes, dans les rues du charmant bourg de Vuillafans, pour
arriver à l'église, que M. le Curé avait su décorer avec le goût exquis qui le distingue. Le corps fut déposé dans le sanctuaire sur un catafalque environné de fleurs, de couronnes et de lumières.
« La messe terminée, M. le vicaire général monta en chaire et, d'une voix qui trahissait une profonde émotion, redit les titres que Mgr Guillemin avait aux regrets et à la vénération de tous. L'éloge funèbre fut suivi des prières de l'absoute, puis le cortège se reforma et prit la direction du cimetière, où l'on déposa les restes bénis du saint prélat qui sut si bien servir l'Église et dont le nom restera en grande vénération. »
Références
[0566] GUILLEMIN Zéphirin
Bibliographie
Lettres de Mgr Zéphyrin Guillemin, évêque de Cybistra, préfet apostolique de Quang-tong, Quang-si, - Lithographie V. Sanson, 18, rue Dauphine, Paris [Trois lettres lithographiées adressées à la mère de l'évêque, 1859], in-4, pp. 37.
Lettres de Mgr Guillemin, évêque, préfet apostolique du Quang-tong et Quang-si (Chine), sur l'érection de la chapelle de Saint-François-Xavier dans l'île de Sancian et quelques autres faits récents de la mission (avec gravure). - Imprimerie de la Propagande, Rome, 1870 ; Imprimerie A.-E. Rochette, 90, boulevard Montparnasse, Paris, in-8, pp. 171.
Lettre de Mgr Guillemin, évêque, préfet apostolique de Canton (Chine), envoyée du Séminaire des Missions-Etrangères de Paris, en date du 20 juin 1873, fête du Sacré-Cœur de Notre-Seigneur. - Imprimerie Jules Le Clere et Cie, 29, rue Cassette, Paris, in-8, pp. 8.
Lettre de Mgr Guillemin, évêque, préfet apostolique de Canton (Chine), aux Dames de l'Œuvre Apostolique établie à Rome pour les Missions. - Imprimerie de la S. C. de la Propagande, Rome, 1873, in-8, pp. 15.
Lettre à Mgr Mabile, évêque de Versailles, sur l'état de la mission de Canton, en l'année 1876. - Imprimerie de Noronha et fils, Hong-kong, in-8, pp. 16.
Première lettre sur l'Œuvre de la Sainte-Enfance dans la mission de Canton (Chine), 20 septembre 1876. - In-8, pp. 30.
Deuxième lettre sur l'Œuvre de la Sainte-Enfance dans la mission de Canton (Chine). 1er mars 1877. - In-8, pp. 14.
Allocution en faveur de l'Œuvre des Missions, prononcée à l'assemblée des catholiques de Paris, le 19 mai 1880. - Imprimerie Jules Le Clere, 17, rue Cassette, Paris, in-8, pp. 15.
Etat de la mission du Kouang-tong (Canton, Chine), exposé au Saint-Père Léon XIII, dans la séance du 24 février 1881, 19 mars 1881, fête de saint Joseph, patron de la Chine. - Imprimerie de la Propagande, Rome, in-8, pp. 15 + 1 f. n. ch.
Etat de la mission du Kouang-tong (Canton) Chine, exposé au Saint-Père Léon XIII dans la séance du 20 février 1882. 19 mars 1882, fête de saint Joseph, patron de la Chine. - Imprimerie de la Propagande, Rome, in-8, pp. 19 + 4 pp. n. ch.
Sous la direction de Mgr Guillemin :
A M. le Supérieur des Missions-Etrangères de Paris. Bénédiction du monument élevé sur les restes de nos soldats français, morts à Canton, en l'année 1857. 12 janvier 1878, signé : un missionnaire de la province de Canton. - Imprimerie de Noronha et fils, Hong-kong, in-8, pp. 15.
(Abrégé d'Histoire sainte). Traduit de l'Epitome Historiæ Sacræ. - Imprimerie de Nazareth, Hong-kong, 1892, in-8 ; nouv. édit., 1904, in-8, pp. 195.
Notes bio-bibliographiques. - C.-R., 1872, p. 29 ; 1875, pp. 24, 26 ; 1876, p. 18 ; 1877, p. 22 ; 1879, p. 33. - A. P. F., xxii, 1850, p. 433 ; Ib., Etat de l'Eglise et de la mission de Canton, pp. 451, 462 ; xxiv, 1852, Ile et chrétienté d'Haï-nan, p. 40 ; Ib., p. 60 ; xxvii, 1855, p. 44 ; xxviii, 1856, pp. 254, 461, 482 ; xxxi, 1859, pp. 337 et suiv., 349, 360 ; xxxiii, 1861, Voyage de Canton au Pei-Hô, p. 120 ; Ib., Traité de Pékin, p. 142 ; Ib., Emplacement de l'ancien palais de Yéh, p. 234 ; xxxiv, 1862, Evacuation de Canton par les troupes alliées, p. 236 ; Ib., Mort de M. Leturdu, p. 242 ; xxxv, 1863, Désastres causés par une tempête, p. 49 ; xl, 1868, Voyage à l'île de Sancian, p. 5 ; Ib., pp. 10, 21, 23 ; xli, 1869, p. 274 ; Ib., Bénédiction de la chapelle de Saint-François-Xavier, p. 407 ; Ib., pp. 417, 425 ; xlix, 1877, pp. 457 et suiv. ; lviii, 1886, p. 261.
A. S.-E., iii, 1850-51, p. 421 ; vi, 1854, pp. 53, 485 ; ix, 1857, p. 138 ; x, 1858, pp. 6, 406 ; xi, 1859, pp. 172, 325 ; xii, 1860, p. 32 ; xiv, 1862, pp. 17, 386 ; xvi, 1864, p. 154 ; xvii, 1865, p. 295 ; xx, 1868, p. 167 ; xxi, 1869, p. 83 ; xxii, 1870, pp. 8, 14, 89 ; xxiii, 1872, pp. 218, 374 ; xxx, 1879, Pèlerinage à Sancian, p. 31 ; xxxvii, 1886, p. 209.
M. C., ii, 1869, Achèvement de la chapelle de Sancian, p. 148 ; Ib., Bénédiction de la chapelle de Sancian, p. 205 ; Ib., Massacre de pirates, p. 285 ; Ib., Persécutions, p. 421 ; Ib., La Concession européenne, p. 432 ; iii, 1870, Chapelle de Saint-François-Xavier à Sancian, p. 217 ; iv, 1871-72, p. 348 ; vii, 1875, p. 211 ; xi, 1879, Inauguration à Canton d'un monument en l'honneur des soldats français, p. 66 ; xii, 1880, Arrivée à Rome, p. 504 ; Ib., pp. 602, 620 ; xviii, 1886, p. 180.
Sem. rel. Besançon, 1881, Audience au Vatican, p. 131 ; 1886, Son enterrement à Vuillafans, pp. 188, 198 ; 1894, p. 523. - Sem. rel. Lorraine, 1874, p. 372. - Sem. rel. Montauban, 1863, p. 177. - Sem. rel. Nantes, 1873, p. 277. - Sem. rel. Paris, 1862, p. 256. - Sem. rel. Poitiers, 1874, p. 225. - Sem. rel. Rennes, 1871-72 [Lettre de Perreyve], p. 509. - Sem. rel. Saint-Brieuc, 1880, p. 423. - Am. de la Rel., cliv, 1851, p. 229 ; clxxv, 1857, pp. 312, 505 ; clxxvi, 1857, pp. 216, 374. - Ann. franc.-comt., i, p. 167 ; xii, p. 8. - Union franc.-comt., 1870, n° du 15 mars.
Hist. gén. Soc. M.-E., Tab. alph. - Hist. miss. Kouang-si, Tab. alph. - Voy. aut. du Monde, p. 435. - L'expéd. de Chine 1857-58, Tab. alph. - L'expéd. de Chine 1860, Tab. alph. - Hist. des relat. de Chine, Tab. alph. - Souvenirs, iii, pp. 169, 172, 246, 456. - Nos miss. pat. et sav., p. 54. - Lett. ch. du Bx Th. Vénard, p. 383. - La Rel. de Jésus, i, p. 571 ; ii, pp. 195, 478. - Camp. du Cassini, pp. 207, 214, 282. - Act. et hist. du Conc., p. 59. - La Franc. pont., ii, p. 712. - Nuove Glorie, p. 91. - Arm. des Prél. franç., p. 259.
Notice nécrologique. - C.-R., 1886, p. 155.
Portrait. - M. C., xlvi, 1914, p. 158.