Alfred PETTIER1843 - 1930
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 0982
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Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Japon
- Région missionnaire :
- 1868 - 1919 (Tokyo)
Biographie
[0982] PETTIER Alfred est né le 21 décembre 1843 à Chateaugiron (Ille-et-Vilaine).
Il entre aux MEP en 1866. Ordonné prêtre le 6 juin 1868, il part le 15 juillet suivant pour le Japon.
Il sert d’abord les églises construites dans les Concessions pour les Européens, à Yokohama, Yokosuka et Edo. En 1877, il est chargé de la paroisse de Kanda, en 1879 de la paroisse de Hakodate, en 1883 de la paroisse de Yokohama et de la procure de la mission.
Il quitte Yokohama en 1919 et revient en France en 1922.
Il se retire à Montbeton, où il meurt 22 août 1930. Il est inhumé à Montbeton.
Nécrologie
M. PETTIER
MISSIONNAIRE DE TOKYO
M. PETTIER (Alfred-Eugène), né à Châteaugiron (Rennes, Ille-et-Vilaine), le 21 décembre 1843. Entré tonsuré au Séminaire des Missions-Etrangères le 22 septembre 1865. Prêtre le 6 juin 1868. Parti pour le Japon le 15 juillet 1868. Mort à Montbeton, le 22 août 1930.
M. Pettier naquit le 21décembre à Châteaugiron, diocèse de Rennes, et le lendemain reçut au baptême les noms d’Alfred-Eugène-Marie ; ce dernier nom, déjà porté par cet excellent chrétien qu’était son père, attestait la piété traditionnelle de la famille pour la Très Sainte Vierge et vouait le nouveau-né à sa protection maternelle. M. Pettier, qui exerçait la profession de ferblantier, jouissait d’une modeste aisance, qui lui permit de donner à Alfred, comme à son second fils Léon, devenu plus tard médecin-major dans l’armée, et à leur sœur qui fut institutrice, une éducation soignée, y compris les arts d’agrément. Alfred était du reste doué d’une voix magnifique et de dispositions réelles pour la musique, talents qui furent mis à profit dès son enfance à l’église de sa paroisse natale, et plus tard à la tribune de l’église de Yokohama, qu’il dota d’un harmonium et finalement de grandes orgues.
D’intelligence éveillée, très vif au physique et au moral, il fut à l’école primaire de Châteaugiron, comme au Collège Saint-Martin de Rennes, un bon élève, ardent à l’étude et aux jeux. On ne le vit point, sans doute, prendre part aux facéties un peu risquées de tels de ses camarades qui, par exemple, allaient chez les Religieuses de l’Adoration mettre du tabac dans les roses du jardin « pour faire éternuer les bonnes Sœurs » ; mais il avoua que, jeune, homme, il eut un faible pour le théâtre, surtout lorsque des artistes venaient donner à la société rennaise de belles auditions musicales.
Il y avait cependant dans le jeune Alfred autre chose qu’un artiste en herbe. Avec un grand fonds de piété ; il montra dès la jeunesse une droiture de caractère et une franchise qui se traduisirent parfois, même en pleine classe, par des sorties inattendues contre ce qui lui paraissait manquer à la justice. Par ailleurs, il fut toujours un camarade et un confrère aimable et gai, fort serviable, d’une cordialité que l’on apprécia pendant les longues années qu’il occupa à Yokohama le poste de Procureur. Son esprit d’ordre et d’économie, qui n’allait point jusqu’à la lésinerie, surtout en matière d’hospitalité, l’avaient rendu éminemment propre à cette fonction difficile, assurait M. de Noailles, qui fut, lui aussi, Procureur.
Il entra au Séminaire de Rennes après avoir terminé ses étudés classiques, y reçut la tonsure un an après, et, docile à l’appel de Dieu, il sollicita son admission au Séminaire des Missions-Etran¬gères, où il fit son entrée à la fin de septembre 1865. Pendant son séjour à la rue du Bac, il obtint l’autorisation, en vue de services à rendre à sa future Mission, de fréquenter une fois par semaine des ateliers d’imprimerie et de lithographie. Il devint dans ce genre de travaux un ouvrier habile, comme on le constata plus tard. Ordonné prêtre dans l’église Saint-Sulpice le 6 juin 1868, il partit pour le Japon le 15 juillet de la même année.
Arrivé à Yokohama le 8 septembre, il y partagea pendant un an les travaux de ses confrères MM. Furet, Marin et de Rotz, qui desservaient les paroisses européennes de Yokohama, de l’arsenal à demi français du port de guerre de Yokosuka, et de Yedo la capi-tale. Il avait bien été nommé dès le début à Hakodaté, mais à cause des troubles politiques qui régnaient dans le Yeso où l’amiral Enomoto voulait installer une République et où les troupes du Shôgun disputaient le terrain à celles du Mikado, il ne put gagner son poste qu’au mois d’octobre 1869. Il y remplaçait M. Evrard auprès de M. Armbruster. A son arrivée, il fut vivement impressionné par une visite qu’il fit au champ de bataille, ravagé et couvert de morts, où les Samuraï qui soutenaient la restauration impériale avaient triomphé des opposants. Il est à noter, en passant, que le monastère des PP. Trappistes s’élève précisément sur cet ancien champ de bataille.
A Hakodaté, comme ailleurs, en attendant que fussent abrogés les édits de prescription contre la religion chrétienne, les missionnaires se préparaient, tout en exerçant le ministère auprès des étrangers dans les concessions et des marins catholiques dont les navires visitaient les ports, à l’évangélisation future des Japonais. Au milieu de grandes difficultés, en usant de précautions, ils travaillaient à installer des postes et à recruter secrètement quelques catéchumènes. Au mois de mai 1870, M. Armbruster, qui s’était absenté de Hakodaté pour préparer une installation à Niigata, un des cinq ports ouverts par les traités, dans une lettre à Mgr Petitjean rendait de son jeune confrère le témoignage suivant : « Le bon M. Pettier a « accepté courageusement la position que les circonstances lui avaient faite pendant mon « absence. Il a prouvé qu’il était à même de se faire à toutes les situations que Votre Grandeur « pourra un jour lui assigner et comme il s’acquitte bien mieux que moi du soin des choses de « la maison, je les lui ai remises entre les mains. Je pourrais même, depuis que je suis avec lui, « ajouter à l’éloge que Votre Grandeur m’a fait de lui, quelque complet qu’il soit ».
En juillet 1872, M. Pettier était transféré à Yokohama et appelé à desservir l’église qui avait été inaugurée au numéro 80 de la concession le 12 janvier 1862 et qui était la première église catholique élevée au Japon depuis la rentrée des missionnaires. Bien que le pays s’ouvrit de plus en plus à la civilisation étrangère et que l’on eût inauguré cette année même le premier tronçon de chemin de fer entre Tôkyô et Yokohama, les édits qui interdisaient l’évangélisation de l’empire subsistaient toujours mais tout faisait espérer qu’ils seraient bientôt rapportés. Effectivement, un beau matin de mars 1873, M. Pettier, étant allé faire une tournée au pied de la colline appelée Bluff, trouva aux environs de l’escalier de pierre dénommé les Cent-Marches, que l’écriteau de pros¬cription maintenu jusqu’à ce jour, avait été enlevé. Tout joyeux, il courut annoncer la bonne nouvelle à ses confrères
Les Japonais purent dès lors visiter l’église sans crainte d’être emprisonnés, comme les années précédentes. Une ère nouvelle s’ouvrait et sous le régime des passeports, les ouvriers apostoliques gagnèrent l’intérieur et jetèrent au large leurs filets. M. Pettier séjourna à Yokohama, s’occupant entre temps de travaux d’imprimerie et de lithographie dans les ateliers qui avaient été installés à la Mission. Mais il ne devait pas jouir là d’une situation de tout repos ; l’épreuve vint le visiter sous la forme d’un incendie qui, dans la nuit du 30 au 31 décembre 1874, détruisit entièrement la maison avec les ateliers, les livres, les archives de la Mission et de précieux manuscrits. L’église, heureusement, échappa au désastre. Peur réparer les pertes subies, et plus encore pour assister l’évangélisation qui prenait un nouvel essor, M. Pettier partit pour l’Amérique en tournée de quêtes. Repassant par la France, il accompagna au Japon Mgr Osouf qui, nommé Vicaire Apostolique du Japon Septentrional, venait d’être sacré le 11 février 1877, et emmenait avec lui trois nouveaux missionnaires, MM. Balette, Tulpin et Balanche.
Rentré dans sa Mission, M. Pettier occupa d’abord le poste de Kanda, à Tôkyô, puis, du 18 juin 1879 jusqu’au 27 juillet 1883, celui de Hakodaté, où il se dépensa au service de la chrétienté naissante et des élèves des Sœurs de Saint-Paul de Chartres, et où il eut à subir encore un incendie. Il fut rappelé de nouveau à Yokohama. Mgr Osouf jeta les yeux sur lui pour l’accompagner dans une nouvelle tournée de quêtes en Amérique, en vue de subvenir aux besoins de la Mission qui se développait et donnait à cette époque de belles espérances.
Les voyageurs s’embarquèrent à Yokohama le 6 novembre et arrivèrent à San-Francisco après une traversée de 18 jours et 22 heures. Une tournée de quêteur ne ressemble guère à celle d’un touriste : prêcher plusieurs fois par jour dans les églises, et supplémenter ces sermons par des causeries dans les écoles, aller de porte en porte par temps de pluie, de verglas et de neige fondue, pour recueillir, çà et là quelques aumônes et le plus souvent essuyer des refus, c’est là le pain bénit du quêteur, et il s’y attend ; mais il est des déceptions et des épreuves plus pénibles que les fatigues du métier lui-même : quand, par exemple, on se voit interdire les quêtes, soit parce que les diocèses sont en dette, soit parce qu’ils -viennent d’être éprouvés par les inondations, soit parce que les quêteurs en général sont tenus en suspicion du fait que quelque temps auparavant un certain imposteur, se faisant passer pour prêtre chaldéen, a trompé indignement clergé, et fidèles. Nos deux quêteurs connurent ces épreuves et furent même attaqués deux ou trois fois par certains journaux catholiques trop soupçonneux. Puis, la santé de Mgr Osouf se trouva parfois compromise, et même, à Chicago, un docteur murmura à l’oreille de son compagnon que son état était très grave. La Providence ne tarda pas à démentir les pronostics du docteur et ménagea par ailleurs aux deux quêteurs des consolations d’abord dans la bonne hospitalité qu’ils trouvèrent dans les maisons religieuses, notamment chez les Pères Jésuites, les Pères Rédemptoristes, les Pères de Sainte-Croix de Notre-Dame d’Indiana, puis dans les services dévoués que leur rendirent plusieurs fois certains Evêques ou certains curés de pa¬roisses, spécialement les prêtres français des postes du Sud-Ouest.
Si les quêtes dans les diocèses riches ne comblèrent pas toujours leurs espérances, ils furent dédommagés parfois dans des paroisses moins fortunées, mais plus généreuses pour les Missions. Par exemple l’aumône d’un dollar par une pauvre veuve, la collecte de dix dollars parmi les élèves d’une école primaire, et même le cadeau d’une pipe par un brave Alsacien, leur firent oublier bien des avaries. Après un an de ce dur métier, M. Pettier, qui éprouvait un mal de gorge persistant, céda sa place à M. Mugabure et s’embarqua à New-York à destination de la France. Rentré à Yokohama en décembre 1885, il était nommé en mars 1886 curé de la paroisse du Sacré-Cœur et investi de la charge de Procureur de la Mission.
Il remplit cette double fonction à la pleine satisfaction de ses paroissiens, qui estimaient son dévouement, et de ses confrères, qui appréciaient ses services et la bonne hospitalité de la Procure, où ils venaient volontiers se remettre de leurs fatigues. Pour les tenir au courant des événements, M. Pettier eut même l’amabilité d’imprimer plusieurs années à leur usage une feuille mensuelle intitulée « le Petit Messager ». La population étrangère de Yokohama comptait alors seulement 350 catholiques, mais leur nombre augmentait d’année en année et en 1919, quand M. Pettier quitta la paroisse, il atteignait environ 600.
Pendant ces 34 années, la vie de notre missionnaire s’identifia avec celle de sa paroisse. Il pouvait avec raison se plaindre parfois que la poursuite du lucre et du plaisir retenait trop de ses ouailles loin des pratiques religieuses ; du moins s’ingéniait-il à les ramener au bercail, à les attirer à l’église par des messes et offices rehaussés de belle musique ou par des prédications extraordinaires ; et il pouvait compter un bon noyau de paroissiens qui, fidèles à l’éducation reçue autrefois, continuaient à donner à la communauté des exemples de piété et de vertus chrétiennes.
En 1898, avec l’aide technique et artistique de M. Papinot, il agrandit l’ancienne église et lui donna un caractère plus architectural. En 1901, il accueillit avec joie les Frères Marianistes qui venaient fonder à Yokohama un collège pour les enfants des familles étrangères. Déjà les Dames de Saint-Maur, installées au Bluff depuis 1874, apportaient une aide précieuse à la paroisse pour l’éducation des jeunes filles. En 1906, le quartier de la concession où se trouvait l’église devenait de plus en plus exclusivement le quartier des affaires, et les étrangers ayant pour la plupart transporté leur résidence sur le Bluff, M. Pettier, pour se met¬tre à la portée de ses ouailles, y fit transporter aussi son église ; il la dota au frontispice de deux belles flèches, tandis que la tri¬bune recevait des orgues récemment arrivées de Paris.
En 1917, notre confrère avait atteint ses soixante-quatorze ans ; il sentait sa vue baisser notablement, il songea à demander un successeur ; mais dans la pénurie de missionnaires où l’on était alors, il continua patiemment son ministère, avec l’aide que lui prêtait bénévolement M. Spenner, marianiste, aumônier du Collège Saint-Joseph. D’ailleurs l’année suivante amenait le 50e anniversaire de son ordination sacerdotale ; la paroisse tenait à fêter son bon et fidèle pasteur et à lui témoigner sa reconnaissance. Elle le fit splendidement le 6 juin 1918 ; ce jour-là, M. Pettier chanta la messe, assisté de MM. Chérel et de Noailles, tandis que la chorale exécutait plusieurs morceaux de choix. Après les compliments et les vœux offerts au jubilaire, un banquet réunit avec de nombreux missionnaires les notabilités paroissiales. Une offrande substantielle lui fut faite par ses fidèles et par les anciens résidents ses amis, sous forme de souscription qui réunit la somme nécessaire pour éteindre définitivement les dettes contractées pour la construction et l’embellissement de l’église. Les paroissiens témoignèrent ainsi à leur vieux pasteur combien ils appréciaient son labeur désintéressé et son dévouement à leur bien spirituel.
De tels liens de sympathie ne peuvent qu’attacher de plus en plus fortement le pasteur au troupeau, et M. Pettier ne pouvait pas ne pas le sentir ; d’autre part, il constatait que sa mémoire disparaissait, que sa vue baissait de plus en plus, qu’il n’était plus à même de répondre aux exigences des besoins de la paroisse. Et comme la guerre finie, les missionnaires mobilisés commençaient à rentrer, il insista auprès de l’autorité diocésaine pour qu’on le déchargeât d’un fardeau devenu trop lourd pour ses épaules et qu’on lui permît de rentrer en France. Mgr Rey ayant fait droit à sa requête, le 31 mars 1919, M. Pettier quittait son cher Yokohama pour n’y plus revenir.
L’opération de la cataracte, tentée en France aussitôt après son arrivée, ne donna pas de résultat satisfaisant, et M. Pettier dut se résigner à une infirmité qui alla s’accentuant de jour en jour. Après un stage assez long à la Sainte-Baume comme aumônier de l’hôtellerie, il vint s’installer définitivement au Sanatorium de Montbeton le 9 novembre 1922. Il prenait chaque année un mois ou deux de vacances, qu’il passait à Rennes chez son frère ; au retour il aimait à s’arrêter près de Tours dans une famille amie. En 1928, il alla dans sa chère Bretagne, et y resta du 22 mai au ¬20 juillet ; c’est alors qu’il célébra ses noces de diamant sacerdotales à Châteaugiron, dans l’église même de son baptême ; ce fut sa dernière fête ici-bas. Rentré à Montbeton, il s’affaiblit progressivement, les facultés baissèrent, il lui fallut renoncer, et ce lui fut un sacrifice bien pénible, à la célébration du saint sacrifice. Les deux années 1929 et 1930 le virent dans un état d’absence de mémoire et d’obscurcissement d’intelligence bien pénible, qui augurait une fin prochaine.
Le 18 août 1930, M. le Supérieur du Sanatorium lui proposa l’Extrême-Onction ; il parut surpris, mais finit par accepter, tout en marquant son étonnement, car disait-il, il n’était pas malade et ne souffrait pas. Le matin même de son dernier jour, il disait aller bien et pourtant l’agonie commençait : la respiration devint plus difficile et, à trois heures et demie de l’après- midi, on jugea que les derniers moments arrivaient. Les confrères de la maison se réunirent autour de lui, et après la recommandation de l’âme et les prières des agonisants, il s’éteignit doucement, sans souffrir et, pour ainsi dire, sans s’en douter.
Mgr Chambon, Archevêque de Tôkyô ne put arriver à temps pour fermer les yeux à son missionnaire, mais Sa Grandeur pria longuement auprès de sa dépouille mortelle et voulut présider elle-même les cérémonies de l’enterrement, chanter la messe, donner l’absoute et conduire le cercueil au cimetière : ces honneurs étaient bien dus à notre excellent confrère qui, durant cinquante années, avait travaillé avec tant de zèle et de dévouement dans les Missions du Japon.
Nous espérons que le bon Dieu lui aura ouvert toutes grandes les portes de son paradis et accordé la récompense qu’il réserve à ses bons serviteurs, à ses apôtres qui ont tout quitté ici-bas pour le service de son divin Fils et pour l’avancement de son règne parmi les hommes.
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Références
[0982] PETTIER Alfred (1843-1930)
Références bibliographiques
AME 1899 p. 27. 1938 p. 105. 155. 156. photo p. 154. CR 1882 p. 12. 1893 p. 271. 1894 p. 48. 1900 p. 6. 1906 p. 14. 15. 1913 p. 15. 1915 p. 8. 266. 1917 p. 6. 1918 p. 4. 140. 1925 p. 6. 1930 p. 1. 314. BME 1923 p. 42. 787. 1925 p. 249. 1928 p. 360. 1930 p. 674. 1939 p. 83. 692. EC1 N° 25. 37. 38. 39. 78. 157. 204.
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