Joseph CHÉDAL1848 - 1878

[1188]. CHÉDAL, Joseph-Maurice, naquit à La Perrière (Savoie) le 20 septembre 1848, et fit ses études classiques au petit séminaire de Moutiers, 1861-1870. Aspirant du Séminaire des M.-E. le 31 août 1871, il reçut l'ordination sacerdotale le 20 décembre 1873, et fut affecté à la Cochinchine occidentale ; son départ est du 28 janvier 1874.
Après avoir étudié la langue à Ba-ria et à Datdo, il devint, au début de 1875, professeur de théologie au séminaire de Saïgon, et bientôt y tomba malade. Un premier séjour au sanatorium de Béthanie à Hong-kong fut suivi d'une grave rechute, qui nécessita un second voyage inutile. Le 10 juin 1878, le missionnaire rendit le dernier soupir au sanatorium. Il fut le premier missionnaire enterré dans le cimetière de Béthanie. Ses talents, l'aménité de son caractère, son dévouement à l'œuvre du clergé indigène, écrivit son vicaire apostolique, Mgr Colombert, faisaient de lui un sujet précieux pour le séminaire de Saïgon. "

[1188] CHÉDAL Joseph (1848-1878)
Notice nécrologique
Né à la Perrière (diocèse de Moûtiers) le 20 septembre 1848, M. Joseph-Maurice Chédal entra, le 31 août 1871 , au Séminaire des Missions-Étrangères , et fut ordonné le 20 décembre 1873. Le 1erfévrier 1874, il s’embarqua pour la Cochinchine occidentale et arriva à Saïgon le 6 mars suivant. Il fut d’abord envoyé à Baria, pour y étudier la langue annamite sous la direction d’un ancien Missionnaire. Appelé au séminaire de Saïgon, au commencement de 1875, il y demeura jusqu’à la fin de sa trop courte carrière . Quoique d’un tempérament robuste, M Chédal ne put résister longtemps au travail , et il sentit bientôt les premières atteintes du mal qui devait le ravir à l’affection de ses Confrères . Un premier voyage au sanatorium de Hong-Kong donna de bons résultats. De retour dans sa mission , M.Chédal eut une rechute, et un second voyage à Hong-Kong devint nécessaire. Mais son heure était venue, et les soins les plus empressés demeurèrent impuissants. Le 21 mai 1878, M. Chédal écrivait à sa sœur : « Au revoir dans un monde meilleur ; quand vous apprendrez ma mort, consolez-vous par la pensée que j’aurai cessé de souffrir. » Le 10 juin, il rendait doucement son âme à Dieu.
« Les Confrères qui ont eu le bonheur de l’assister à ses derniers moments, ont été grandement édifiés de sa ferveur, écrivait le supérieur du sanatorium . Le bien-aimé défunt avait prévu que sa dernière heure arrivait, et, jusqu’au dernier moment, sa belle âme n’a rien perdu de son calme. Il a fait à Dieu le sacrifice de sa vie, je ne dirai pas avec résignation , mais avec joie. »
« La mort de M. Chédal, nous écrit de son côté Mgr Colombert, est une grande perte pour ma Mission. Ses talents, l’aménité de son caractère, son dévouement à l’œuvre du clergé indigène faisaient de lui un sujet précieux pour le séminaire de Saïgon. Dieu l’a appelé alors que, dans la force de l’âge, M. Chédal commençait à rendre d’importants services. Que le saint nom de Dieu soit béni ! »