Joseph MARTIN1851 - 1916
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 1303
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Vietnam
- Région missionnaire :
- 1877 - 1892 (Saigon)
- 1894 - 1916 (Saigon)
Biographie
Louis, Marie, Joseph MARTIN naquit le 24 Août 1851 à Nîmes , diocèse de Nimes département du Gard. Il fut baptisé en l'église Ste Perpétue de Nîmes, sa paroisse. Il fut un enfant pieux, bien élevé ; un de ses frères fut Jésuite missionnaire en Inde; sa mère, dès son veuvage prit l'habit religieux dans la communauté des Religieuses Sacramentines de Bollène.
Vers l'âge de 18 ans, avec l'assentiment de ses parents, il s'enrôla dans les zouaves pontificaux. Il ne fut soldat du Pape que durant quelques mois; la prise de Rome et le licenciement de la légion pontificale le ramenèrent en France.
A son retour, il entra au Grand Séminaire d'Avignon, où sa famille était venue s'établir.Il reçut le diaconat le 22 Mai 1875 et demanda son admission au Séminaire des Missions Etrangères où il arriva le 29 Septembre 1875. Il fut ordonné prêtre le 23 Septembre 1876, reçut sa destination pour le Vicariat Apostolique de la Cochinchine Occidentale, (Saïgon) qu'il partit rejoindre le 30 Novembre 1876.
Mgr. Colombert l'envoya à Cai-Mong pour apprendre la langue viêtnamienne et se former aux us et coutumes du pays.De là, il passa à My-Tho où il fut pendant quelques mois aumônier à l'hôpital militaire. En 1878, il fut chargé de l'administration de la chrétienté de Rach-Dau, sur les bords du Mékong. Il s'attacha à en faire une paroisse modèle instruisant ses fidèles avec grand soin. Quelques années plus tard, il fut nommé à Cholon.
En 1890, il remplaça à Baria M.Cagnon, obligé de rentrer en France pour cause de maladie. Il termina la chapelle-ossuraire du cimetière chrétien de Baria, et construisit le presbytère; puis malade, il alla passer en France dix-huit mois, pendant lesquels Baria fut administré par M. Lambert. En décembre 1894, à son retour de France, M. Martin regagna Baria ; il y bâtit un hospice et une école de filles qu'il confia en mai 1896,au soeurs de St.Paul de Chartres Au mois de décembre 1896, il quitta Baria pour devenir aumônier des religieuses de St.Paul à Saïgon. En 1899,, cet établissement dénommé la Sainte Enfance" et dont M.Martin avait la charge spirituelle, comptait 75 novices viêtnamiennes, deux pensionnats pour les filles françaises et métisses avec 169 élèves, un orphelinat avec 186 enfants, un refuge avec 49 personnes.
Il fut ensuite nommé curé et chef de district de Bung.Il garda toute sa vie la ferveur et la régularité d'un séminariste. Il s'adonna à son travail pastoral avec fidélité et obtint l'estime de tous;il construisit un presbytère bien installé et en partie les deux écoles de Bung. Econome dans les petites choses, son coeur était large et généreux pour les grandes.
Début août 1916, il alla à Saïgon pour soigner une angine, espérant rentrer guéri dans sa chrétienté de Bung, après quelques jours de traitement.Mais le mal fit de rapides progrès. Deux jours après son entrée à la clinique du Dr. Angier, il mourut presque subitement le 08 Août 1916, après avoir reçu les derniers sacrements.
Nécrologie
M. MARTIN
MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DE LA COCHINCHINE OCCIDENTALE
M. MARTIN Louis-Marie-Joseph, né dans la paroisse Sainte-Perpétue à Nîmes (Gard), le 24 août 1851. Incorporé au diocèse d’Avignon. Entré diacre au sémi¬naire des Missions-Etrangères le 19 décembre 1874. Prêtre le 23 septem¬bre 1876. Parti pour la Cochinchine occidentale le 30 novembre 1876. Mort à Saïgon le 8 août 1916.
M. Martin était originaire de Nîmes, l’ancienne cité gallo-romaine. Il naquit en l’année 1851 et fut baptisé en l’église Sainte-Perpétue, sa paroisse. Je sais fort peu de choses de son enfance, car sa réserve et sa modestie ne lui permettaient guère de révéler les choses où son « moi » était en jeu. Cependant, on peut affirmer, sans crainte de se tromper, qu’il fut un enfant pieux, modeste et bien élevé. Il appar¬tenait à une famille très chrétienne. Son frère est actuellement mis¬sionnaire jésuite dans les Indes ; sa mère, dès son veuvage, prit l’habit religieux et consacra à Dieu les dernières années de sa longue vie, dans la communauté des religieuses Sacramentines de Bollène. M. Martin eut pour elle une affection qui allait jusqu’à la vénération ; il lui écri¬vait ponctuellement par tous les courriers pour lui donner de ses nou¬velles et lui parler du bon Dieu.
Vers l’âge de 18 ans, son esprit de foi et son dévouement à l’Eglise le poussèrent à suivre l’exemple de ces jeunes catholiques de tous les pays, qui n’hésitèrent pas à prendre les armes pour résister par la force aux ennemis du Saint-Siège. Avec l’assentiment de ses parents, il s’enrôla dans les zouaves pontificaux. Il n’eut pas l’honneur de combattre pour une si belle cause, car il ne fut soldat du Pape que quelques mois ; la prise de Rome et le licenciement de la légion pontificale le ramenèrent en France. Il résolut alors de se consacrer à l’apostolat dans les pays infidèles. Il entra au grand séminaire à Avignon, où sa famille était venue s’établir depuis longtemps. Après avoir reçu les ordres mineurs, il demanda et obtint l’autorisa¬tion d’entrer au séminaire des Missions-Etrangères de Paris. Il y termina ses cours de théologie et y fut ordonné prêtre le 23 sepem¬bre 1876. Il reçut sa destination pour la mission de Cochinchine occidentale, où il devait travailler pendant 40 ans.
Mgr Colombert, alors vicaire apostolique, l’envoya dans la chré¬tienté de Caimong, pour apprendre la langue et les usages du pays ; de là, M. Martin passa à Mytho, où il fut pendant quelques mois aumô¬nier à l’hôpital militaire. En 1878, il fut chargé de l’administration de Rachdau située sur les bords du Mékong. Les débuts ne furent pas très faciles : jeune et inexpérimenté, il eut tout à organiser ; mais comme il était industrieux, il ne tarda pas à faire de Rachdau une paroisse sérieusement chrétienne. Il travailla principalement à perfec-tionner l’instruction religieuse de ses ouailles. Quand il reçut son changement, quoiqu’il aimât son premier poste, il partit en tout esprit d’obéissance. Il administra successivement Cholon, Baria, Bung. Par¬tout il travailla avec zèle, et édifia ses chrétiens par sa piété et par sa vigilance à remplir tous les devoirs de sa charge. On remarquait sur¬tout son esprit de foi et sa fidélité à suivre le règlement de vie qu’il s’était tracé. Toujours assidu à faire ses exercices de piété, il a gardé pendant toute sa vie la faveur et la régularité d’un séminariste. Il a eu l’estime de tous ; cependant, pour ceux qui ne le connaissaient pas bien, il paraissait quelquefois économe jusqu’à la parcimonie. Il avait, en effet, une manière à lui de donner. Il économisait dans les petites choses, mais dans les grandes il était très large et très généreux. Possé¬dant une certaine fortune personnelle, il l’a employée en bonnes oeu¬vres et en constructions utiles à la mission. Il a aidé le séminaire de Saïgon ; Baria et Bung lui doivent de beaux presbytères, bien ins¬tallés et solides ; les deux écoles de Bung ont également été construites en grande partie à ses frais.
M. Martin, étant d’une constitution robuste, pouvait espérer encore de longues années à passer sur la terre, malgré ses 65 ans ; Dieu en décida autrement. Venu à Saïgon pour soigner une angine, il croyait pouvoir, après quelques jours de traitement, rentrer guéri dans sa chré¬tienté de Bung. Le mal fit de si rapides progrès, que deux jours après son entrée à la clinique du Dr Angier, il mourait presque subitement, le 8 août 1916, après avoir reçu les derniers sacrements.
Cette mort soudaine a pu le surprendre, elle l’a trouvé prêt. Il est sorti de la vie, comme en sortent les bons et fidèles serviteurs du Sou¬verain Maître, sans crainte et sans regret.
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Références
[1303] MARTIN Joseph (1851-1916)
Références biographiques
AME 1912 p. 252. 1915-16 p. 196. CR décembre 1876 p. 46. 1895 p. 223. 1896 p. 219. 1899 p. 199. 1905 p. 171. 1907 p. 369. 1912 p. 211. 1915 p. 108. 1916 p. 130. 1916 p. 251. BME EC1 N°
Juin 1994
Mémorial MARTIN Louis,Marie,Joseph,