Ange LAMANDÉ1852 - 1880
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 1332
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1877 - 1880
Biographie
[1332]. LAMANDÉ, Ange-Marie, vit le jour le 12 janvier 1852 à Plouguenast (Côtes-du-Nord). Il fit ses études au petit séminaire de Tréguier, au grand séminaire de Saint-Brieuc, et entra tonsuré au Séminaire des M.-E. le 3 octobre 1874. Il reçut l'onction sacerdotale le 24 février 1877 et partit le 19 avril suivant pour la Mandchourie. Sa formation apostolique se fit à Siao-pa-kia-tse, province de Ghirin, et, en avril 1878, il alla diriger le district de Se-kia-tse. Nommé en 1880 à Niou-tchouang, il se préparait à s'y rendre, lorsqu'il mourut de la fièvre, le 7 avril de la même année, à Siao-pa-kia-tse.
Nécrologie
M. LAMANDÉ
MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DE MANDCHOURIE.
Né à Plouguenast dans le diocèse de Saint-Brieuc, le 12 janvier 1852, M. Ange-Marie Lamandé se sentit de bonne heure appelé à l’apostolat. Il était au grand Séminaire de Saint-Brieuc, où il venait d’achever sa première année de théologie et de recevoir la tonsure, lorsqu’il put réaliser son dessein. Entré au Séminaire des Missions Étrangères le 3 octobre 1874, il y acheva ses études, fut ordonné prêtre le 24 février 1877 et partit pour la Mandchourie le 13 avril de la même année.
A son arrivée dans ce pays, il passa quelques mois auprès de M.Boyer, Provicaire de la Mission, et commença l’étude de la langue qu’il alla continuer à Pa-Kia-Tse, dans le nord de la Mandchourie, sous la direction de Mgr Dubail, alors simple missionnaire et chargé de ce poste important. Pa-Kia-Tse comprenait à cette époque deux grands districts.
« L’un de ces districts, écrit Mgr de Bolina, celui de Sé-Kia-Tse venait de perdre son bien-aimé Pasteur. Nos néophytes y pleuraient encore la mort de M. Neunkirche de très pieuse et très vénérée mémoire. A côté d’une antique chapelle bâtie en terre et menaçant ruine, s’élevait la résidence du missionnaire, construite dans le même style et avec des matériaux semblables. C’était l’héritage de M. Lamandé, qu’il accepta avec bonheur et avec un désir ardent d’y continuer les œuvres de zèle entreprises par ses prédécesseurs.
« Son vœu le plus cher était de prendre immédiatement possession de son district ; mais, vu la rigueur de la saison (c’était vers la fin du mois de décembre 1877) et l’installation incomplète du logement, il dut, sur l’avis de ses confrères , passer l’hiver à Pa-Kia-Tse. Au mois d’avril suivant, il alla enfin se fixer au milieu de ses chères ouailles ; les rapides progrès qu’il avait fait dans l’étude de la langue, déjà le rendaient apte aux travaux du saint ministère.
M. Lamandé passa deux ans dans ce poste éloigné, et durant ce temps si court il sut concilier l’estime et l’attachement de tous. « Jamais, écrit encore Mgr Dubail, les chrétiens , qui pleurent aujourd’hui leur père bien-aimé, n’oublieront avec quelle promptitude et quel charitable dévouement il entreprenait de longs et pénibles voyages pour accourir auprès des pauvres malades et ouvrir aux mourants les portes du ciel. Ils n’oublieront pas non plus l’accent de cette parole, chaque jour plus facile et plus expressive, qui rappelait au devoir les âmes tièdes et apprenait à tous le chemin du salut.
« L’apostolat de M. Lamandé a été de courte durée, hélas ! Mais le divin Maître a compté tous les pas et mesuré toute l’étendue du sacrifice de son jeune Missionnaire. L’ouvrier a reçu son salaire dès les premières heures du jour. »
Depuis quelques temps la santé de notre Confrère paraissait ébranlée. Pour aider à son rétablissement, Mgr Dubail le rappela dans le Sud et le chargea du district de New-Tchouang. M. Lamandé se disposait à partir et était allé prendre congé de ses confrères du voisinage, lorsqu’il tomba malade le 1er avril à Pa-Kia-Tse. Ce ne fut d’abord qu’une indisposition ; mais bientôt survint la fièvre, et son état ne tarda pas à s’aggraver. Les trois missionnaires qui l’assistaient furent néanmoins très surpris, lorsque les médecins déclarèrent qu’il n’y avait plus de remède.
Seul, le malade apprit cette nouvelle avec calme ; son âme était prête à paraître devant Dieu. Il demanda lui-même les derniers sacrements, qu’il reçut en parfaite connaissance, et après avoir mis ordre à ses affaires temporelles, il pria Dieu de prolonger encore durant un mois sa vie et ses cruelles souffrances, et cela pour l’expiation de ses péchés et la conversion des païens .
Enfin, le 7, vers midi, comme il s’affaiblissait, on commença les prières des agonisants, qu’il récita lui-même . Vers trois heures et demie, il entra en agonie et put encore prononcer les noms de Jésus, Marie, Joseph, auxquels il ajoutait : « Je vous donne mon cœur, mon esprit et ma vie. » A quatre heures, tout était fini : le cher malade avait cessé de souffrir.
Sa foi très vive, son grand zèle et son énergie peu commune, tout faisait espérer que M. Lamandé rendrait à la Mission de précieux et longs services. Dieu en a disposé autrement. Au Ciel, le défunt prie pour les âmes qu’il a tant aimées et auxquelles il avait consacré sa vie.
Références
[1332] LAMANDÉ Ange (1852-1880)
Notes bio-bibliographiques. - M. C., xii, 1880, p. 322. - Sem. rel. Saint-Brieuc, 1880, Sa mort, p. 388.
Notice nécrologique. - C.-R., 1880, p. 105.