Xavier RENOM DE LA BAUME1852 - 1881

[1481]. LA BAUME (RENOM DE), Xavier-Charles-Marie-Joseph, né dans la paroisse de l'Abbaye-aux-Bois, à Paris (Seine), le 23 septembre 1852, entra laïque au Séminaire des M.-E. le 27 février 1877. Il reçut le sacerdoce le 21 février 1880, et fut destiné au Japon méridional ; mais l'état de sa santé était si précaire qu'on ne voulut pas l'envoyer en mission. Cependant, il demanda avec tant d'instances à partir, répétant que son plus vif désir était d'aller en mission et que sa plus grande joie serait d'y mourir, qu'on l'exauça le 24 novembre 1880. Il ne put arriver à sa destination. Il mourut de phtisie au sanatorium de Béthanie à Hong-kong, le 17 février 1881.
Dans une de ses dernières lettres à sa famille, il avait écrit : Surtout priez pour ma chère mission où j'espérais travailler toute ma vie pour Dieu. Mais je ne serai pas plus heureux que Moïse ; je ne verrai pas ici-bas cette terre promise ; cette joie ne me sera donnée qu'au ciel. "

M. RENOM DE LA BAUME

MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DU JAPON MÉRIDIONAL

M. Charles-Marie-Joseph-Xavier Renom de la Baume naquit à Paris, le 23 septembre 1852. Au foyer de la famille qu’il ne quitta pas avant vingt-un ans, il apprit de ses pieux parents à aimer et à prati¬quer la vertu. « Oh ! qu’il fait bon, écrivait-il quelques jours avant sa mort, qu’il fait bon à l’heure suprême s’être donné tout à Dieu, avoir tout quitté pour Lui ! Après Dieu, c’est à vous, bien-aimés parents, que je dois cette grâce non pareille. Soyez-en bénis à jamais ! »
A la caserne où il passa son année de volontariat, il demeura ce qu’il avait été à la maison paternelle : un modèle de piété et de vertus. Cependant le moment était venu pour lui de fixer sa voie ; dans le monde, il pouvait aspirer à une carrière facile et honorable, mais Dieu l’appelait à l’honneur de le suivre. Il dut répondre à cet appel, et, le 27 février 1877, il entra au Séminaire des Missions Étrangères. Il y demeura trois ans et fut ordonné prêtre le 21 février 1880.
Destiné au Japon méridional, il fut retenu en France par le mauvais état de sa santé. Ce délai lui fut pénible, il avait hâte d’aller exercer son apostolat. Enfin, l’avis des médecins ayant été favorable, ses vœux purent être réalisés, et le 24 novembre 1880, il se mit en route pour sa Mission. Mais Dieu se contenta de sa bonne volonté. Il était atteint d’une phthisie aiguë ; le mal fit bientôt des progrès aussi ra¬pides qu’effrayants, et ni les soins, ni l’affection de ses Confrères ne purent en triompher.
Averti de la gravité de son état, à son arrivée à Hong-Kong, il se prépara à paraître devant Dieu, reçut les derniers sacrements avec beaucoup de piété et fit généreusement le sacrifice de sa vie.
Jusqu’au dernier moment, fidèle à l’esprit de sa sainte vocation, M. de la Baume songea à sa Mission et aux âmes pour le salut des¬quelles il avait tout quitté. Avant de mourir, il les recommanda à ses parents et à ses amis : « Surtout, leur écrivait-il, priez pour ma chère Mission où j’espérais travailler toute ma vie pour Dieu. Mais je ne serai pas plus heureux que Moïse: je ne verrai pas ici-bas cette terre promise ; cette joie ne me sera donnée qu’au ciel. »
Enfin, le 17 février, à sept heures et demie du soir, M. de la Baume rendit son âme à Dieu. Ses obsèques furent célébrées le surlendemain avec toute la solennité possible. Mgr le Vicaire apostolique de Hong-¬Kong les présidait lui-même. Tout le clergé et les principaux résidents français de la colonie vinrent témoigner de leur sympathie pour le jeune Missionnaire, dont les restes mortels reposent aujourd’hui au Sanatorium, à l’ombre de la croix.