Léon ELLERBACH1860 - 1885
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 1582
Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Birmanie
- Région missionnaire :
- 1884 - 1885 (Mandalay)
Biographie
[1582]. ELLERBACH, Léon-Marie, né le 27 février 1860 dans la paroisse de Traubach, commune de Genevatten (Haut-Rhin), élève des petits séminaires de Zillisheim, diocèse de Strasbourg, et de Notre-Dame-des-Champs à Paris, fut incorporé au diocèse de Paris, et passa une année au séminaire d’Issy. Il était tonsuré lors de son entrée au Séminaire des M.-E. le 9 septembre 1879. Ordonné prêtre le 22 septembre 1883, il partit pour la Birmanie septentrionale le 21 novembre suivant. Dès sa première année d’apostolat, tandis qu’il essayait de fonder un poste à Kioowou, il fut atteint de la fièvre des bois, et succomba le 16 janvier 1885, à Mandalay.
Nécrologie
[1582] ELLERBACH Léon (1860-1885)
Notice nécrologique
M. Léon Ellerbach naquit le 27 février 1860, à Gevenatten, petit village annexe de la paroisse de Tranbach-le-Haut, dans le département du Haut-Rhin. Il commença ses études sous la direction de son frère aîné, aujourd’hui curé de Geispitzen, et les continua au Petit Séminaire de Zillisheim jusqu’à la fermeture de cet établissement par le gouvernement allemand, en 1874. Il entra ensuite au Petit Sémi¬naire de N.-D. des Champs à Paris, où il acheva ses classes, et, après avoir passé une année à Issy, il vint prendre au Séminaire des Missions-Étrangères une place à laquelle il aspirait depuis longtemps. « Toujours et partout, dit son ancien supérieur d’Issy, il se fit remarquer par une piété simple, par un caractère aimable et par un heureux mélange d’énergie et de douceur, de fermeté et d’humilité. »
En novembre 1883, il fut envoyé en Birmanie Septentrionale. Il y était depuis un an seulement lorsque Dieu l’enleva à l’affection de ses chrétiens et de ses confrères.
« Pauvre P. Ellerbach ! écrit Mgr Bourdon, lui si fort, si vaillant, et déjà terrassé par la mort. Le cher Père avait voulu essayer de fonder un nouveau poste à Kioo-wou, à cinq ou six lieues d’ici. Il a été atteint de la fièvre des bois, et le voilà parti.
« Le 15 janvier au matin, après ma messe, je vais le voir. Il avait passé une très bonne nuit, et se sentait tout reposé. L’injectionde quinine faite par le docteur deux jours auparavant avait tout à fait coupé la fièvre. Cinq minutes après ma visite, le P. Simon va aussi le voir, il était déjà sans parole, avait les yeux hagards, et pendant trente-six heures qu’il a encore vécu il n’a pas un instant repris connaissance, il n’a pas pu dire une parole. A mon avis, il y a eu transport subit et foudroyant au cerveau. Je regarde ces trente-six heures comme une terrible et longue agonie. Les chères Soeurs, le P. Simon, le P. Fercot ont prodigué au cher malade tous les soins possibles ; mais il n’y avait rien à faire. Le docteur a essayé l’éther, le chloroforme, rien n’y a fait... Que les pensées de Dieu sont loin des pensées des hommes ! »