Jean CUSSONNEAU1860 - 1890
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 1693
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Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Japon
- Région missionnaire :
- 1886 - 1890 (Hakodate)
Biographie
[1693]. CUSSONNEAU, Jean-Marie, né au Pin-en-Mauges (Maine-et-Loire) le 14 juin 1860, élève du petit séminaire de Beaupréau et du grand séminaire d'Angers, entra minoré au Séminaire des M.-E. le 26 avril 1884, reçut la prêtrise le 7 mars 1886, et partit le 5 mai suivant pour le Japon septentrional où sa carrière fut bien courte. Placé dans le poste assez difficile d'Akita, dont la population était hostile au catholicisme, il y mourut le 15 septembre 1890.
Nécrologie
M. CUSSONNEAU
MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DU JAPON SEPTENTRIONAL
Né le 14 juin 1860.
Parti le 5 mai 1886.
Mort le 15 septembre 1890.
M. Jean-Marie Cussonneau naquit le 14 juin 1860 à Pin-en-Mauges, au diocèse d’Angers. Il était clerc minoré lorsque, le 26 avril 1884, il entra au séminaire des Missions-Étrangères où il demeura deux ans se faisant remarquer par sa piété, sa régularité et surtout sa douceur. Ordonné prêtre aux quatre-temps du Carême 1886, il partit le 5 mai suivant pour le Japon septentrional.
Nous n’avons reçu aucuns détails sur la carrière apostolique de M. Cussoneau, mais les regrets unanimes que sa mort a causés, disent suffisamment que si elle fut courte, elle fut bien remplie, et qu’en le perdant, ses supérieurs ont perdu un missionnaire justement estimé ; ses confrères, un ami dévoué ; les chrétiens, un père plein de zèle ; la mission du Japon septentrional enfin, un ouvrier, un prêtre selon le cœur de Dieu.
C’est à Akita où il exerçait son ministère que la mort a frappé notre confrère. Durant les grandes chaleurs de l’été, M. Cussonneau avait été languissant ; comme il était très sensible à la chaleur, rien dans son état n’était de nature à donner de l’inquiétude. Aussi son compagnon, M. Favier, put-il s’absenter pendant quelques jours à la fin du mois d’août ; à son retour, il trouva son confrère alité, dévoré de la fièvre et incapable de garder aucun aliment. C’était la fièvre typhoïde. Justement alarmé de la gravité de la maladie, M. Favier lui proposa de recevoir les derniers sacrements, ce qu’il accepta avec plaisir. Il avait toute sa connaissance et il accomplit ce grand acte avec la piété la plus vive.
A la nouvelle de la maladie de son confrère, M. Dalibert était accouru à son chevet. Il y eut alors des alternatives de mieux, qui plusieurs fois donnèrent l’espoir de le sauver, mais cet espoir ne devait pas se réaliser, et le lundi 15 septembre, M. Cussonneau rendait le dernier soupir.
« La sainte Vierge qu’il aimait tant, écrivait M. Favier, était venue le chercher au commencement du jour de l’Octave de sa Nativité. C’était la fleur qu’elle s’était réservée pour le dernier jour de sa fête. La mort des justes est aussi le jour de leur nativité dans le ciel.
« La mort de M. Cussonneau a été douce, paisible, sans agonie. Aussitôt après son dernier soupir on a vu sur son visage un sourire céleste qu’il a gardé depuis.
« Pendant tout le cours de sa maladie, notre confrère a conservé la placidité, l’obéissance et la douceur qui faisaient le fond de son caractère. Pendant les dix-huit mois que j’ai eu le bonheur de vivre avec lui, jamais un mot un peu vif n’est sorti de sa bouche. Pendant sa maladie, quoiqu’il souffrît beaucoup, il était d’une tranquillité admirable, parce qu’on lui avait recommandé de faire le moins de mouvement possible. Tous ceux qui l’ont vu en ont été dans la plus grande admiration, sans en excepter les médecins japonais.
« Continuellement son esprit était préoccupé de Dieu et de fréquentes oraisons jaculatoires s’échappaient de ses lèvres. Un jour que j’offrais le saint sacrifice de la messe pour obtenir sa guérison, il entendit la clochette qui sonnait l’élévation, aussitôt il se recueillit, adorant de tout son cœur Notre-Seigneur et il lui offrit sa vie pour ses chers Japonais… Du reste les larmes de tous ceux qui l’ont connu de plus près font son plus bel éloge. Le cher Père faisait le bien en secret, et on peut dire de lui que sa main droite ignorait ce que faisait sa main gauche. »
Références
[1693] CUSSONNEAU Jean (1860-1890)
Notes bio-bibliographiques. - C.-R., 1890, p. 40 : 1891, p. 41. - Sem. rel. Angers, 1890, Sa mort, p. 1212.
Notice nécrologique. - C.-R., 1890, p. 304.