Joseph LOYON1864 - 1947
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 1994
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Inde
- Région missionnaire :
- 1892 - 1947 (Pondichéry)
Biographie
[1994] Joseph, Désiré LOYON naît le 29 novembre 1864 à Corbenay dans le diocèse de Besançon en Haute-Saône. Il reçoit le sous-diaconat le 3 août 1890.
Le 23 septembre suivant, il entre au séminaire des Missions Etrangères. Diacre le 27 septembre 1891, ordonné prêtre le 12 mars 1892, il reçoit sa destination pour le diocèse de Pondichéry qu'il part rejoindre le 28 avril 1892
Professeur puis curé
A son arrivée à Pondichéry, M. Loyon est nommé professeur au Collège Colonial. A cette époque, cet établissement est confié aux missionnaires et le reste jusqu'en 1899, date de sa laïcisation. Le P. Loyon reçoit alors la charge du district de Jolarpet (1), grande station du chemin de fer entre Madras et Bangalore, où vivent plus de cinquante familles d'Européens et Eurasiens
Au service des lépreux
En 1902, en plus de son ministère pastoral ordinaire, il devient chapelain de la léproserie de Jorlapet. Dans l'enclos, il fait creuser avec succès un puit artésien pour servir au bain des malades, à l'arrosage du jardin, des cocotiers et autres arbres. En 1904, laissant au P. Cheilletz, son jeune vicaire, le soin de son district, le P. Loyon doit rentrer en France pour raison de santé
A Mahé, en pays malayalam
Revenu dans sa mission, il remplit les fonctions de curé de Mahé (2), sur la côte ouest de l'Inde. En 1922, il administre 200 chrétiens. En juin 1932, en vacances au sanatorium St.Théodore, situé sur une des cimes des Nilgiri, à sept mille pieds d'altitude (3), d'où la vue embrasse le vallon de Wellington (4), il ajoute le cinéma au programme habituel des attractions organisées à l'intention des confrères venus là pour un séjour de repos.
Le 14 septembre 1932, M. Loyon reçoit solennellement à Mahé Mgr Colas, Archevêque de Pondichéry qui, le dimanche 18 septembre en présence d'une foule très nombreuse, administre le sacrement de confirmation à une cinquantaine d'enfants.
En demi-retraite dans les fraîcheur des Nilgiri
En 1935, M. Loyon se retire au Sanatorium St. Théodore dans l’intention d’y prendre sa retraite. Mais la vie calme, la fraîcheur des montagnes lui rendant quelques forces, il demande à l'Evêque de Coïmbatore la permission de s'installer au milieu des quelques centaines de chrétiens de Mettupalayam, petit village situé au nord de Coïmbatore aux pieds des Nilgiri. Cependant, le poids des ans le rattrape et sa santé fragile lui fait regagner le sanatorium pour peu de temps.
En 1940, M. Loyon s'est fixé au pavillon Saint Augustin à l'hôpital Sainte-Marthe de Bangalore où le climat est moins froid qu'à Saint-Théodore et les soins que sa santé nécessite sont plus faciles à dispenser. C'est là qu’à la suite à une crise d'apoplexie, il s'éteint paisiblement le 29 juin 1947.
1 – ou Jolarpettay, à l’ouest de Vellore
2 – L’un des cinq comptoirs français, celui-ci en terre de langue malayalam.
3 – 2.100 mètres environ.
4 – L’une des stations de villégiature dans les Nilgiri, très prisée des Européens.
Nécrologie
P. LOYON
MISSIONNAIRE DE PONDICHÉRY
Le P. LOYON (Joseph-Désiré) né le 29 novembre 1864 à Corbenay, diocèse de Besançon (Doubs). Entré sous-diacre au Séminaire des Missions-Étrangères le 23 septembre 1890. Prêtre le 12 mars 1892. Parti pour Pondichéry le 28 avril 1892. Mort à Bangalore le 29 juin 1947.
Entré sous-diacre au Séminaire des Missions-Étrangères en 1890, le P. Loyon reçut la prêtrise en mars 1892 et sa destination pour la Mission de Pondichéry. Sa carrière apostolique est facile à relater en quelques lignes. A son arrivée à Pondichéry, il fut nommé professeur au Collège colonial confié à cette époque-là aux missionnaires, et il y resta jusqu’en 1899, c’est-à-dire jusqu’à la laïcisation du Collège. Son archevêque lui donna la paroisse de Jalarpet à diri¬ger, mais il ne fit guère qu’y passer, car sa santé l’obligea à un retour en France.
Revenu dans sa Mission, il remplit les fonctions de curé de Mahé tant que sa santé le lui permit et il partit ensuite avec regret, obéissant à l’ordre de son Supérieur, pour aller au sanatorium de Wellington. La vie calme, la fraîcheur des montagnes lui ayant rendu quelques forces, il demanda à l’évêque de Coimbatore la permission de s’installer à Mettupalayam, petite chrétienté au pied de la montagne. Mais bientôt le poids des années et sa santé fragile lui firent regagner le sanatorium. Ce nouveau séjour sur les hauts sommets lui devint cette fois très pénible. Il descendit à Ban¬galore à l’hôpital Sainte-Marthe ; là, le climat était moins froid et les soins que nécessitait son état pouvaient être donnés plus facilement qu’au sanatorium.
A Sainte-Marthe, il garda entières pendant un an toutes ses facultés, mais les dix derniers mois de sa vie, la faiblesse s’accentuait progressivement. Le P. Loyon comprit que la fin était proche et il se prépara à une bonne mort. Une légère attaque d’apoplexie parut mettre ses jours en danger, et une amélioration se produisit plus apparente que réelle. Puis survint une seconde crise plus forte que la première. Notre cher confrère reçut les derniers sacrements en pleine connaissance, et peu de temps après il rendit paisiblement son âme à Dieu, le 29 juin 1947, âgé de quatre-vingt-trois ans, dont cinquante-quatre de mission.
Si la vie apostolique du P. Loyon n’eut rien de transcendant, il fut cependant un prêtre fidèle à sa vocation sacerdotale, d’une piété et d’une charité exemplaires.
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Références
[1994] LOYON Joseph (1864-1947)
Notices biographiques. - AME 1892 p. 579. 1903 p. 115. 1932 p. 244. - CR 1892 p. 273. 1904 p. 243-54. 1922 p. 150. 1047 p. 105, 372. - BME 1932 p. 635-43, 880, 963. 1933 p. 805. 1936 p. 75. 1939 p. 776. 1940 p. 634, 702. - EC1 n° 455.