Paul MORIN1872 - 1947
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 2141
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Inde
- Région missionnaire :
- 1894 - 1904 (Pondichéry)
- 1910 - 1947 (Pondichéry)
Biographie
[2141] Paul François MORIN naît le 26 janvier 1872 à Saint-Maurice-en Rivière dans le diocèse d'Autun, en Saône et Loire. Le 13 septembre 1890, il entre au séminaire des Missions étrangères. Tonsuré le 27 septembre 1891, minoré le 24 septembre 1892, sous-diacre le 15 octobre 1893, diacre le 17 février 1894, ordonné prêtre le 22 septembre 1894, il reçoit sa destination pour le diocèse de Pondichéry qu'il part rejoindre le 5 décembre 1894.
Paul François Morin débute sa vie missionnaire par le professorat au petit séminaire de Pondichéry. Très consciencieux, il consacre tout son temps à préparer minutieusement ses cours, voulant mettre ses leçons parfaitement à la portée de ses élèves ; ceux-ci d'ailleurs brillent par leurs succès lors des examens officiels. Malheureusement, ce surmenage exagéré, faute de savoir gérer ses efforts, ce surmenage exagéré lui occasionne une grande fatigue intellectuelle, dont il ne guérira jamais.
En 1904, désigné par le suffrage des évêques du groupe des missions de l'Inde, le P. Morin est rappelé au séminaire de Paris comme Directeur. Affecté au séminaire de l'Immaculée Conception à Bièvres, il est chargé du cours de Philosophie en première année. Le 1er juillet 1907, lors des élections triennales du Supérieur et des autres officiers du séminaire, il est nommé économe à Bièvres, où il enseigne aussi le chant liturgique. Le 2 mai 1909, il assiste à Rome à la béatification des trente-trois confesseurs de la foi et martyrs dans les Missions de Cochinchine, du Tonkin et de Chine, confiées à la Société des Missions étrangères. Cette même année, pour raison de santé, il est contraint à présenter sa démission. Le P. Adolphe Roulland, missionnaire au Sichuan oriental lui succède.
Revenu à Pondichéry en 1910, le P. Paul François Morin fait partie du corps professoral de l'école St Joseph dirigée par le P. Albert Verdure. Vers 1912, en raison de sa santé déficiente, Mgr Morel l'envoie prendre un temps de repos à Bangalore à la maison de retraite des missionnaires de Pondichéry. Mais incapable, malgré toute sa bonne volonté, d'assurer un travail suivi, le P. Morin s'efforce autant qu’il peut et dans la mesure de ses forces de rendre service à ses confrères.
En juillet 1931, il assure pendant trois semaines l'intérim comme curé de la paroisse européenne de Karikal (1). Le 17 mars 1932 à Chandernagor (2), il remplace pendant quelques temps le P. Durier qui vient d’être opéré du pied, puis passe un mois à Kalimpong (3) près du Sikkim. Il rentre à Pondichéry le 20 mai suivant. En septembre 1932, il accompagne Mgr Colas lors de sa visite pastorale à Mahé (4). Ce voyage dure sept jours dont quatre sont consacrés à célébrer le cinquantenaire du Collège St. Joseph à Bangalore. Le 5 octobre 1932, il revient à Mahé où il aide le P. Loyon à célébrer la fête de Ste Thérèse et qu’il remplace quelques temps. Le 19 octobre 1932, en gare de Pondichéry, avec les PP. Blaise et Planat, il accueille la dépouille mortelle du P. Martial Paillot dont le corps retrouvé intact avait été exhumé la veille à Bangalore en vue de son transfert à Pondichéry.
En mars 1934, au Collège de Cuddalore (5), il remplace momentanément le P. Verdure, parti pour l'hôpital Ste Marthe. Le 3 août suivant, il se rend comme directeur au nouveau grand séminaire de Bangalore où il travaille jusqu'au 21 septembre 1935. Il rentre alors à Pondichéry. Du 21 janvier au 2 mars 1937, le P. Morin accompagne Mgr Colas lors de sa visite des missions de Rangoon et Mandalay. Ils poussent une pointe jusqu'à Bhamo, aux frontières de la province chinoise du Yunnan. En avril 1937, en raison du départ en congé du P. A. Hougard, il assure l'intérim à la paroisse N.D. des Anges. En avril 1938, il remplace à Balmadiès (6) le P. Capelle parti à Hongkong. Au retour de ce dernier, vers juillet 1938, il rentre à Pondichéry. En juin 1941, déchargé de la paroisse de Villupuram (7), il vient prêter main forte au P. Trideau à Pondichéry.
Retiré à l'hôpital Sainte Marthe à Bangalore, il ne peut, pendant les deux dernières années de sa vie, en raison de son état de santé, ni réciter son bréviaire ni célébrer l'Eucharistie. C'est là qu'il décède le 16 mars 1947.
1 – L’un des cinq comptoirs français en Inde, situé au sud de Pondichéry sur la côte de Coromandel.
2 – Autre comptoir français situé au Bengale au nord de Calcutta.
3 – Au nord de l’Inde, proche de la frontière tibétaine.
4 – Autre comptoir français situé sur la côte de Malabar,sur la mer d’Oman.
5 – Dans les indes britanniques, juste au sud de Pondichéry.
6 – Plantation de café appartenant aux MEP.
7 – A l’ouest et proche de Pondichéry.
Nécrologie
P. MORIN
MISSIONNAIRE DE PONDICHÉRY
Le P. MORIN (Paul-François) né le 26 janvier 1872 à Saint-Maurice-en-Rivière, diocèse d’Autun (Saône-et-Loire). Entré laïque au Séminaire des Missions-Étrangères le 13 septembre 1890. Prêtre le 22 septembre 1894. Parti pour Pondichéry le 5 décembre 1894. Mort à Bangalore le 3 mars 1947.
Le P. Morin débuta par le professorat au petit Séminaire de Pondichéry. D’une régularité exemplaire dans ses exercices de piété, il consacrait tous ses instants à la préparation de ses classes, préparation minutieuse qui lui permettait de se mettre à la portée de ses élèves et de se faire comprendre. Ceux-ci ont conservé un profond souvenir de son dévouement professionnel ; aussi, aux examens du gouvernement brillaient-ils par leurs succès. Malheureusement, pendant ses années de professorat, le P. Morin ne sut pas ménager ses efforts et un surmenage exagéré lui occasionna une fatigue intellectuelle qui rendait plus difficile son application aux devoirs d’état.
C’est alors qu’il fut appelé à Paris comme Directeur. Le changement de climat, pensait-on, redonnerait à notre confrère un regain de forces physiques et intellectuelles ; hélas, l’essai ne réussit pas et le P. Morin demanda à rentrer en sa chère Mission.
Revenu en 1910, et incapable malgré sa bonne volonté, de s’appliquer à un travail suivi, ses Supérieurs lui confièrent plusieurs postes successifs ; mais la neurasthénie faisait des progrès et les forces diminuaient sensiblement. Après un séjour de deux années à la Mission, Monseigneur l’envoya à Bangalore à la maison de retraite des missionnaires de Pondichéry. Là une vie calme, tranquille, les soins assidus et dévoués des Religieuses, un régime spécial devaient, espérait-on, apporter une amélioration dans son état de santé. Là encore ce fut une nouvelle déception ; le malade déclinait lentement. Les deux dernières années de sa vie il ne pouvait ni réciter son bréviaire, ni célébrer la sainte messe. Enfin, prévoyant une fin prochaine, il demanda les derniers sacrements, et après quelques heures de douce agonie, notre cher confrère rendit le dernier soupir le 3 mars 1947.
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