Ambroise BARRIÈRE1871 - 1946
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 2227
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1896 - 1903
- 1908 - 1933
Biographie
[2227] BARRIÈRE Jean-Claude, Ambroise, est né le 17 septembre 1871 à Sauxillanges, au diocèse de Clermont (Puy de Dôme). Nous ne savons rien de sa prime jeunesse, sinon qu'il est entré au Séminaire des Missions Étrangères le 8 septembre 1891. Il fut ordonné prêtre le 28 juin 1896, et partit le 29 juillet suivant pour la mission du Kouangsi.
À son arrivée en Chine, en compagnie du Père Mazel, massacré quelques mois plus tard à Loli, le 1er avril 1897, il resta à l'évêché de Kweishien. De 1896 à 1903, il résida dans ce centre, apprenant le dialecte chinois, le hakka, et après ses études linguistiques, il fut chargé d'organiser un Petit Séminaire dans cette jeune mission, tout en se perfectionnant dans la langue chinoise. Mais sa santé se détériora vite, et il fut contraint de retourner en France pour se soigner. En 1908, il allait beaucoup mieux et il profita du retour en Chine de Mgr. Lavest pour l'accompagner en avril 1908. Arrivé à Nanning, il fut chargé de la procure de la mission et de la paroisse de la cathédrale. C'est à la procure qu'il eut beaucoup de travail, car il fallait faire venir tout d'ailleurs pour la subsistance des confrères et de leurs oeuvres. Les paroissiens, eux, ne se préoccupaient pas beaucoup du salut de leur âme. Aussi M. Barrière fut-il l'aumônier des Soeurs de Saint Paul de Chartres. Il présida l'organisation de la Société des Vierges de la Sainte Famille pendant cinq ans.
En 1913, Mgr. Ducoeur, succédant à Mgr. Chouzy, nomma M. Costenoble pro-préfet apostolique et procureur de la mission. M. Barrière remplaça M. Costenoble à Long tchéou, poste non loin du Tonkin, où la piraterie et la contrebande opéraient en grand au milieu de races diverses venues se mélanger aux Chinois. Ce fut un ministère difficile et peu fructueux pour le missionnaire.
En 1930, les communistes pillèrent et incendièrent la maison du missionnaire, puis emmenèrent en captivité tout le personnel de la mission. Ces événements fatiguèrent beaucoup M. Barrière, qui dut partir pour se soigner à Hongkong. Il repartit pour la France en février 1933.
Malgré ses rhumatismes, qui rendaient ses déplacements difficiles, il voulut rendre service, et devint aumônier de l'hôpital civil de Chatillon sur Indre. Les Religieuses de cet établissement soignèrent le Père avec beaucoup de dévouement, mais en 1945, la maladie fit de rapides progrès et le 11 mars 1946, notre confrère rendit son âme à Dieu.
Nécrologie
[2227] BARRIÈRE Jean-Claude (1871-1946)
Notice nécrologique
Né à Sauxillanges (Puy-de-Dôme) le 17 septembre 1871, M. Barrière reçut la prêtrise le 28 juin 1896 et partit le 29 juillet suivant pour le Kouangsi. Nous manquons de renseignements sur sa famille et sur sa jeunesse.
À son arrivée en Chine avec son compagnon, M. Mazel, qui devait être massacré quelques mois plus tard à Loli le 1er avril 1897, il resta auprès de son évêque, Mgr Chouzy, qui résidait alors à Kweihsien, puis il fut chargé d’organiser dans la jeune Mission, un petit séminaire encore inexistant, tout en apprenant la langue hakka. Il réussit parfaitement dans cette tâche ; mais sa santé ne répondait pas à sa bonne volonté ; aussi, en 1901, devait-il rentrer en France pour se soigner.
Après quelques mois passés dans sa famille, il fit d’abord un séjour au sanatorium de Montbeton, puis à cause de la persécution religieuse, le séminaire de Paris préparant un refuge au Luxembourg, il fut l’un des missionnaires envoyés là-bas pour garder la maison en attendant l’arrivée de nos aspirants. Effectivement elle ne fut pas occupée. M. Barrière allait beaucoup mieux quand Mgr Lavest revint en France quêter pour sa Mission ; il repartit avec lui en avril 1908.
À peine arrivé à Nanning, notre confrère fut chargé de la procure et en même temps de la paroisse de la cathédrale : travail absorbant en procure, car alors il n’y avait pas sur place de quoi subvenir aux besoins des missionnaires ; il fallait trouver ailleurs. Le ministère était presque nul en ville de Nanning où la Mission n’était pas assez en vue pour attirer l’attention des autorités et des commerçants peu portés à s’inquiéter du salut de leur âme. M. Barrière s’occupa spécialement des religieuses de Saint-Paul de Chartres et de l’organisation de la Société chinoise des « Vierges de la Sainte-Famille » pendant cinq ans. En 1913, Mgr Ducœur, succédant à Mgr Chouzy, nomma M. Costenoble pro-préfet apostolique et procureur de la Mission, et M. Barrière remplaça M. Costenoble, à Longtchéou. Dans ce poste les conversions ont toujours été très difficiles à cause de la proximité du Tonkin où la piraterie et la contrebande opéraient en grand, en outre des races diverses étaient mélangées aux Chinois. Là M. Barrière ne réussit pas mieux que son prédécesseur ; mais il eut à assurer la liaison entre le Consulat français et la Mission, tâche quelquefois délicate dont il s’acquitta fort bien.
En 1930, les communistes pillèrent et incendièrent la maison du missionnaire, puis emmenèrent en captivité tout le personnel de la mission. M. Maillot récemment arrivé subit le même sort, mais ce fut le salut. Il s’engagea à payer la rançon exigée par les pirates et fut de ce fait envoyé à Hanoï pour se procurer la somme d’argent nécessaire. Mais quand il fut relâché, M. Barrière était excessivement fatigué et dut aller à Hongkong pour se reposer en attendant son retour en France en février 1933. Désormais il aura une vie pénible, souffrant de rhumatismes et marchant difficilement à l’aide d’une canne. Ne voulant pas cependant rester inactif, il accepta l’emploi d’aumônier de l’hôpital civil de Châtillon-sur-Indre, où, soigné par les dévouées religieuses de l’établissement, il rendit encore les services dont il était capable
En 1945, la maladie fit de rapides progrès et le 11 mars 1946, notre confrère rendit son âme à Dieu. Il repose maintenant dans le petit cimetière de cette localité ; loin des siens, loin de ses confrères du Kouangsi, mais ni les uns ni les autres ne l’oublieront devant Dieu.
Références
[2227] BARRIÈRE Jean-Claude (1871-1946)
Références biographiques
AME 1896 p. 579. 1898 p. 194 (art). 1930 p. 124. 161. 238-256 (art). 1931 p. 27.
CR 1896 p. 331. 1897 p. 131. 1899 p. 165. 1900 p. 137. 1901 p. 131. 1902 p. 149. 1903 p. 139. 1910 p. 140. 325. 1913 p. 173. 1916 p. 101. 1918 p. 56. 1922 p. 82. 1923 p. 96. 1924 p. 76. 1926 p. 91. 1927 p. 87. 1929 p. 123. 1930 p. 140. 142. 1931 p. 134. 1933 p. 121. 1947 p. 309.
BME 1930 p. 240. 282. 310. 374. 1931 p. 93. 94. 860. 1932 p. 678. 1933 p. 206. 540. 1934 p. 88. 89. 1940 p. 831. 1941 p. 337.
MC 1930 p. 136.
EC1 N° 193. 264. 444.