Victor SIFFERLEN1875 - 1915
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 2529
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1900 - 1915
Biographie
[2529] Victor, Maurice SIFFERLEN naquit le 31 octobre 1875, à Guewenheim, non loin de Mulhouse, dans le diocèse de Stransbourg, à cette époque Haute Alsace Allemagne, actuellement département du Haut Rhin.
Le 18 septembre 1896, M.Sifferlen entra, laïque, au séminaire des Missions Etrangères. Tonsuré le 25 septembre 1897, minoré le 24 septembre 1898, sous-diacre le 23 septembre 1899, diacre le 10 mars 1900, ordonné prêtre le 24 juin 1900, il reçut sa destination pour la préfecture apostolique du Kouang-si (Nan-ning) qu'il partit rejoindre le 1er août 1900.
À son arrivée, M.Sifferlen fut affecté au groupe des missionnaires du Nord-ouest, et il apprit la langue mandarine à Ko-hao. En 1902, il fut nommé chef du district de Ko-hao. Cette année là, Ko-hao et toutes les autres chrétientés de la sous-préfecture de Si-long furent pillées par une bande de 300 pirates. Ceux-ci étaient déjà arrivés à 9 kms de la résidence de M. Sifferlen; averti du danger qui le menaçait, ce dernier n'eût que le temps de fuir. Avec quelques uns de ses chrétiens, il gagna le Kouy-tcheou, où il fut rejoint bientôt après par MM. Séguret de Tche-gai et Epalle de Kieou-tcheou. Ils furent fraternellement reçus par M. Schotter à Hin-y-fou. Mais les pirates ayant envahi le Kouy-tcheou, ils durent fuir et ils se rendirent auprès de Mgr. Guichard à Koui-yang (Kweiyang).
Cet état d'anarchie dura de mai 1902 à janvier 1903. Les trois missionnaires réfugiés à Koui-yang, rentrèrent au Kouang-si en décembre 1902, et reprirent possession de leurs districts. En remplacement de M.Baufreton, choisi pour ouvrir un nouveau poste missionnaire dans la ville de Pe-se, sur le Si-kiang, M. Sifferlen fut mis à la tête du district de Si-lin, où il établit sa résidence, en 1903. Il fit la visite de tous les chrétiens de son district, ce qui lui prit une cinquantaine de jours; il eût la joie d'inscrire comme "adorateurs" une cinquantaine de familles chinoises à Liou-kia-to, et de voir presque tous ses chrétiens revenir à leurs devoirs religieux.
En 1904, il agrandit sa résidence, ouvrit son église, et reçut comme vicaire le jeune père chinois André Ou. En 1905, sans la moindre difficulté, il fit l'administration de son district, le pays étant calme, et sans pirates. Le grand événement de l'année 1907 fut la réunion plénière des missionnaires à Nan-ning pour leur retraite spirituelle. Une telle réunion n'avait pû avoir lieu depuis onze ans. Cependant, à Si-lin, M.Sifferlen et son vicaire M. René Courant eûrent à supporter quelques tracasseries et actes de malveillance de la part des mandarins.
En 1909, il s'efforça d'instruire les catéchumènes de Ou-fou; comme ils ne savaient pas lire, ce fut un travail lent et patient. Pour y remédier, il ouvrit, au début de l'année 1909, une première école avec 24 élèves, puis à la Pentecôte, il en inaugura une seconde .
En 1911, à Si-lin, M.Sifferlen eût à souffrir de l'ostracisme dont ses chrétiens étaient victimes, ceux-ci ne pouvant exercer leurs droits de citoyen comme les autres habitants. Par l'arbitraire du mandarin, ils se trouvaient exclus des assemblées électorales. En 1912, face à la colline où passa le Bienheureux Auguste Chapdelaine, conduit à la prison de Si-lin-hien, où il fut décapité le 28 février 1856, M. Sifferlen éleva un monument où il rassembla les restes de quatre de ses prédécesseurs qui ne totalisèrent pas plus de dix ans de travail missionnaire.
M. Sifferlen fut emporté en deux jours par la peste. Assisté à ses derniers moments par M. René Courant, son voisin de Lieou-kia-to, il mourut à Si-lin Chang-tsin, le 14 juin 1915. M. Jean-Marie Epalle lui succéda en 1916.
Nécrologie
[ 2529 ] SIFFERLEN Victor, Maurice
Missionnaire
Kouang-si
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Victor, Maurice SIFFERLEN naquit le 31 octobre 1875, à Guewenheim, non loin de Mulhouse, dans le diocèse de Stransbourg, à cette époque Haute Alsace Allemagne, actuellement département du Haut Rhin.
Le 18 septembre 1896, M.Sifferlen entra, laïque, au séminaire des Missions Etrangères. Tonsuré le 25 septembre 1897, minoré le 24 septembre 1898, sous-diacre le 23 septembre 1899, diacre le 10 mars 1900, ordonné prêtre le 24 juin 1900, il reçut sa destination pour la préfecture apostolique du Kouang-si (Nan-ning) qu'il partit rejoindre le 1er août 1900.
A son arrivée, M.Sifferlen fut affecté au groupe des missionnaires du Nord-ouest, et il apprit la langue mandarine à Ko-hao. En 1902, il fut nommé chef du district de Ko-hao. Cette année là, Ko-hao et toutes les autres chrétientés de la sous-préfecture de Si-long furent pillées par une bande de 300 pirates. Ceux-ci étaient déjà arrivés à 9 kms de la résidence de M. Sifferlen; averti du danger qui le menaçait, ce dernier n'eût que le temps de fuir. Avec quelques uns de ses chrétiens, il gagna le Kouy-tcheou, où il fut rejoint bientôt après par MM. Séguret de Tche-gai et Epalle de Kieou-tcheou. Ils furent fraternellement reçus par M. Schotter à Hin-y-fou. Mais les pirates ayant envahi le Kouy-tcheou, ils durent fuir et ils se rendirent auprès de Mgr. Guichard à Koui-yang (Kweiyang).
Cet état d'anarchie dura de mai 1902 à janvier 1903. Les trois missionnaires réfugiés à Koui-yang, rentrèrent au Kouang-si en décembre 1902, et reprirent possession de leurs districts. En remplacement de M.Baufreton, choisi pour ouvrir un nouveau poste missionnaire dans la ville de Pe-se, sur le Si-kiang, M. Sifferlen fut mis à la tête du district de Si-lin, où il établit sa résidence, en 1903. Il fit la visite de tous les chrétiens de son district, ce qui lui prit une cinquantaine de jours; il eût la joie d'inscrire comme "adorateurs" une cinquantaine de familles chinoises à Liou-kia-to, et de voir presque tous ses chrétiens revenir à leurs devoirs religieux.
En 1904, il agrandit sa résidence, ouvrit son église, et reçut comme vicaire le jeune père chinois André Ou. En 1905, sans la moindre difficulté, il fit l'administration de son district, le pays étant calme, et sans pirates. Le grand événement de l'année 1907 fut la réunion plénière des missionnaires à Nan-ning pour leur retraite spirituelle. Une telle réunion n'avait pû avoir lieu depuis onze ans. Cependant, à Si-lin, M.Sifferlen et son vicaire M. René Courant eûrent à supporter quelques tracasseries et actes de malveillance de la part des mandarins.
En 1909, il s'efforça d'instruire les catéchumènes de Ou-fou; comme ils ne savaient pas lire, ce fut un travail lent et patient. Pour y remédier, il ouvrit, au début de l'année 1909, une première école avec 24 élèves, puis à la Pentecôte, il en inaugura une seconde .
En 1911, à Si-lin, M.Sifferlen eût à souffrir de l'ostracisme dont ses chrétiens étaient victimes, ceux-ci ne pouvant exercer leurs droits de citoyen comme les autres habitants. Par l'arbitraire du mandarin, ils se trouvaient exclus des assemblées électorales. En 1912, face à la colline où passa le Bienheureux Auguste Chapdelaine, conduit à la prison de Si-lin-hien, où il fut décapité le 28 février 1856, M. Sifferlen éleva un monument où il rassembla les restes de quatre de ses prédécesseurs qui ne totalisèrent pas plus de dix ans de travail missionnaire.
M. Sifferlen fut emporté en deux jours par la peste. Assisté à ses derniers moments par M. René Courant, son voisin de Lieou-kia-to, il mourut à Si-lin Chang-tsin, le 14 juin 1915. M. Jean-Marie Epalle lui succéda en 1916.
Octobre 1998
Références
[2529] SIFFERLEN Victor (1875-1915)
Références biographiques
AME 1900 p. 252.
CR 1900 p. 264. 1901 p. 137. 1902 p. 127. 151. 1903 p. 132. 133. 1904 p. 148. 1905 p. 126. 1906 p. 136. 1908 p. 132. 1909 p. 142. 1911 p. 133. 1915 p. 84. 85. 280.
BME 1949 p. 777. 778.