Joseph MOTEL1880 - 1915
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 2728
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1903 - 1914
Biographie
[2728] Joseph-Marie MOTEL naquit le 15 janvier 1880, au village de la Bigotnais, à un km et demi environ du bourg de Campel, diocèse de Rennes, département de l'Ille-et-Vilaine. Il fit ses études primaires à Campel, mais M.l'Abbé Esnault, vicaire en cette paroisse remarqua cet enfant alerte et gai, intelligent, pieux; il lui donna pendant un an, des cours de latin, et en 1892, il le fit admettre au petit séminaire de Saint Méen, pour y suivre le cycle des études secondaires qu'il acheva en 1898.
Le 15 septembre 1898, M. Joseph-Marie Motel entra, laïque, au séminaire des Missions Etrangères. Tonsuré le 22 septembre 1899, minoré le 22 septembre 1900, sous-diacre le 28 septembre 1902, diacre le 7 mars 1903, ordonné prêtre le 21 juin 1903, il reçut sa destination pour le vicariat apostolique du Kouy-tcheou (Kweiyang) qu'il partit rejoindre le 5 août 1903.
Arrivé à Kweiyang le 24 décembre 1903, il se mit avec ardeur à l'étude de la langue chinoise. Doué d'une excellente mémoire, esprit curieux, brillant causeur, il arriva à parler le chinois avec volubilité, exactitude et pittoresque. En 1904, Mgr. Guichard le nomma vicaire à Touanpo. En 1905, il devint curé de cette ville et chargé du district de Pin-yue où il remplaça M. Marchand. Pendant presque toute l'année, M. Motel visita à cheval ses nombreuses chrétientés, catéchisant, prêchant, s'efforçant de débrouiller des chicanes compliquées. Il entra en contact avec la population Hé-Miao", installée au sud de son district et appelée "Sauvages Noirs" par les chinois. Il étudia leur langue, et en composa un lexique.
En 1909, il quitta Touanpo pour s'installer à Houang-pin, où se trouvait une communauté chrétienne chinoise. Il écrivait à son évêque: ".. Le petit troupeau de Houang-pin ne fait que s'accroitre; il y a un bon nombre de convertis qui pourraient être baptisés, si ce n'était un véritable maquis de situations matrimoniales..". Il fit le projet de se fixer chez les "Hé-Miao" à Sin-Tcheou. " A mes "Barbares Noirs", confiait il à son évêque, il ne faut pas trop parler d'étude. Ils préfèrent les longues causeries en fumant la pipe ou les vieilles chansons en dansant sous les arbres. Faut il dompter un cheval, faire une course à bride abattue, les voilà aussitôt debout, l'oeil brillant.... C'est par les écoles que j'espère aller à eux.. L'an passé, j'avais cinq écoles; il m'en faut le double cette année. Je m'installerai, si possible, à Sin-Tcheou; là, je me "barbariserai" plus vite..."
La révolution chinoise de 1911 donna l'occasion aux mandarins chinois de pressurer les minorités "Hé-Miao". Ces derniers se soulevèrent, et en 1912, partirent à l'assaut de la ville de Sin-Tcheou, où ils pillèrent et incendièrent plusieurs maisons, massacrant leurs habitants. Une armée chinoise de cent cinquante soldats, de passage à Sin-Tcheou tuèrent plusieurs révoltés et mirent les autres en fuite. Des fugitifs "Hé-Miao" jetèrent la terreur à Houang-Pin où résidait M. Motel. On se réfugia chez lui, on lui confia en dépôt objets précieux, argent et bijoux. En accord avec les autorités chinoises, M.Motel fit fermer les portes de la ville; des guetteurs furent installés sur les remparts. Peu après on apprit la défaite des révoltés "Hé-Miao" à Sin-Tcheou, puis, le calme revint. M. Motel fut considéré comme le sauveur de la ville de Houang-Pin.
Pendant deux ans, M.Motel travailla et réussit au bout de deux ans à rétablir la paix entre les chinois et les "Hé-Miao"..Il arracha à la mort un nombre important de ces derniers. Il reconstruisit sa "pharmacie" à Sin-Tcheou. Refusant tous les cadeaux, il reprit sa vie missionnaire. C'était à la fin de février 1914.
En août 1914, parvint l'ordre de mobilisation. Successivement, M.Motel fut dirigé sur Pékin, puis TienTsin, et enfin Paris.où il se trouvait en avril 1915, au titre d'infirmier militaire. En juillet 1915, il était sur le front du côté d'Arras; vers le 15 juillet 1915, il fut chargé d'installer un poste de secours sur le passage des troupes et . quelques jours après, il était à Doullens, dans la Somme, d'où il écrivait:..."Il pleut. Je suis près de l'église, où je puis célébrer la sainte Messe, je dors sur la paille dans une écurie assez humide. Le canon d'Albert -Somme- tonne sans discontinuer." Sa consolation fut de pouvoir exercer son ministère sacerdotal auprès des blessés, des malades et des mourants.
Au Kouy-Tcheou, M.Motel avait souvent souffert de forts accès de fièvre paludéenne; il en fut repris dans les tranchées, et resta assez longtemps malade sans en parler. A bout de forces, il fut évacué à Vitry-le-François où il arriva perdant par le nez et la bouche un sang décomposé. Il trouva dans cette ambulance militaire plusieurs confrères y remplissant les fonctions d'infirmiers: MM. Grosjean, Péric, Bois et Gaspais.
Sa maladie s'aggrava très vite. A M. l'archiprêtre de Vitry venu le visiter et lui disant;" Eh bien, mon Père, vous en êtes à l'offertoire", M. Motel répliqua :"Oui, Monsieur le Curé, ce sera bientôt la communion". C'est à l'ambulance militaire de Vitry-le-François qu'il rendit son âme à Dieu le samedi 11 septembre 1915, entre 13 h et 14h.
"Ses funérailles furent simples belles et pieuses, écrivit M.Gaspais.. La messe fut célébrée par M.Grosjean, l'ainé de ses confrères présents, l'absoute fut donnée par M. l'archiprêtre de Vitry, vicaire général de Châlons; une quinzaine de prêtres y assistaient. Son corps repose au cimetière de Vitry-le-François"..
Nécrologie
M. MOTEL
MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DU KOUYTCHEOU
M. MOTEL Joseph-Marie, né à Campel (Rennes, Ille-et-Vilaine), le 15 janvier 1880. Entré laïque au séminaire des Missions-Etrangères le 15 septembre 1898. Prêtre le 21 juin 1903. Parti pour le Kouytcheou le 5 août 1903. Mort à Vitry-le-François (Marne), le 11 septembre 1915.
Joseph-Marie Motel naquit le 15 janvier 1880, au village de La Bigot¬tais, à 1.500 mètres du bourg de Campel, dans l’Ille-et-Vilaine. Il fit sa première communion à dix ans ; il était alors un enfant de chœur alerte et gai. En plein hiver, il quittait son village avant le jour, franchissait dans la neige ou dans la boue la lande déserte qui le séparait du bourg, pour servir la messe. L’abbé Esnault, alors vicaire à Campel, l’eut vite remarqué au catéchisme, à cause de son intelligence, de sa piété et de sa franchise ; il lui donna pendant un an des leçons de latin, et, en 1892, il le fit admettre au petit séminaire de Saint-Méen.
En 1898, M. Motel entrait au séminaire des Missions-Etrangères. Or¬donné prêtre au mois de juin 1903, il quittait Paris le 5 août et arrivait au Kouytcheou le 24 décembre suivant.
Il se mit avec ardeur à l’étude du chinois. Sa persévérance, son heureuse mémoire, un esprit curieux, tout contribua à faire de lui, en quelques années, un excellent causeur, et je sais tel missionnaire, qui, bien que fatigué, veilla assez tard pour l’entendre parler chinois avec volubilité, exactitude et pittoresque. On se rappellera longtemps au Kouy¬tcheou, ses prédi-cations ; et ses chrétiens n’ont pas oublié certain sermon sur « l’Enfant prodigue », où ils ne savaient s’ils devaient rire ou pleurer.
Les traits saillants de son caractère sont, avec l’ardeur poussée parfois jusqu’à l’excès, le zèle qu’aucun obstacle n’arrête et, sous un air de gaieté parfois exubérante, une grande mélancolie qu’il a apportée de ses bruyères et de sa terre bretonnes.
Il débute comme vicaire à Touanpo, dont, un an plus tard, il est nommé curé. Il mène la vie à la fois monotone et mouvementée de la plupart des missionnaires ; il est à peu près toute l’année en chevauchée de chrétienté en chrétienté ; il prêche, il catéchise, il exhorte, il s’efforce de débrouiller des chicanes et se trouve parfois comme déconcerté devant l’esprit brouillon d’incorrigibles plaideurs.
Entre temps, il étudie la langue des Hé Miao, les Barbares Noirs, comme les appellent dédaigneusement les Chinois. Ingrat labeur, car il n’a pas de livres ; il confectionne un dictionnaire et bientôt il peut tenter l’évangélisation de ces tribus, dont le pays s’étend au sud de son district. Il quitte alors Touanpo pour s’installer à Houangpin. Ecoutons-¬le donner à son évêque des détails sur son nouvel apostolat :
« A mes Barbares Noirs, il ne faut pas trop parler d’étude. Ils préfèrent les longues « causeries en fumant la pipe ou les vieilles chansons en dansant sous les arbres. Faut-il « dompter un cheval, faire une course à bride abattue, les voilà aussitôt debout, l’œil brillant. « Quand je leur fais un peu de catéchisme, ils écoutent d’un air résigné, comme par pénitence, « et, au fond du cœur, ils pensent : « Le diable est bien bon, il m’aidera à voler le buffle de « mon ennemi ; j’écorcherai le buffle, j’aurai sa viande ; quant à sa peau, je la jetterai derrière « un buisson, dans la montagne. Avec l’aide du diable, j’accuserai mon ennemi et les gens du « prétoire s’abattront sur lui comme des moustiques ! » Voilà les beaux mais peu édifiants « projets de mes auditeurs ; vous voyez, par cet aperçu, que ce sont des âmes en friche et qu’il « faudra du temps, de la patience, des prières pour les transformer. Ces pauvres gens sont, en « effet, les esclaves du diable, qu’ils placent un peu partout, dans les fontaines, dans le creux « des rochers, dans le tronc des vieux arbres et jusque dans les souliers !
« C’est par les écoles que j’espère aller à eux ; il faut que j’accapare les jeunes. L’an passé « j’avais cinq écoles ; il m’en faut le double cette année. Je m’installerai. si possible, à « Sintcheou ; là, je me « barbariserai » plus vite et, étant toujours avec ces pauvres gens, je « pourrai plus facilement trouver le chemin de leur âme et y faire entrer Notre-Seigneur.
« Je n’ai pas, pour cela, délaissé les Chinois ; j’ai même eu la joie d’enregistrer de « nouveaux catéchumènes ; certains m’édifient par leurs bonnes dispositions. Le petit « troupeau de Houangpin ne fait que s’accroître ; il y a un bon nombre de convertis qui « pourraient être baptisés, si ce n’était un véritable maquis de situations matrimoniales. »
Assez souvent la maladie arrête le missionnaire, la fièvre surtout, dont il a de terribles accès ; il attend tranquillement qu’elle passe : « J’aurais tort de me plaindre, écrit-il, puisque « c’est ainsi depuis toujours. Il n’y a qu’à lire les Actes des Apôtres, pour s’en convaincre. »
Avec la maladie vint, en 1912, la persécution. Les Miao avaient deviné dans le catholicisme un appui et jugé bon de l’opposer aux exac¬tions des Chinois. M. Motel tenta de profiter de ce désir humain mais fort légitime pour choisir des catéchumènes, écartant les mauvais sujets, les brouillons ; délicate et quelquefois décevante besogne : il compta beaucoup d’adorateurs, mais, prudemment, il ne fit que de rares bap¬têmes. La révolution en Chine avait permis aux mandarins de pressurer plus encore que d’ordinaire les populations miao. C’est alors qu’un chef de village miao organisa la résistance, après avoir raconté que le ciel lui avait fait découvrir un roi. Le roi était un pauvre diable de Barbare, qu’on promena par les villages, affublé de deux ailes de chauve-souris sur les oreilles et d’une queue de buffle. Cela eut du succès auprès de ces grands enfants. Le mouvement s’étendit ; les Barbares abandon¬nèrent les villages pour se réunir dans la montagne ; puis, après d’homériques ripailles, ils partirent à l’assaut de la ville de Sintcheou. Ils incendièrent plusieurs maisons, tirèrent des coups de fusil en hurlant et profitèrent de la panique pour piller et tuer de nombreux fuyards. Par bonheur, cent cinquante soldats étaient de passage à Sintcheou : ils tirèrent sur les pillards qui s’avançaient en masse, en tuèrent plu¬sieurs et mirent les autres en fuite. Des fugitifs jetèrent la terreur dans Houangpin. Les autorités ne savent que faire ; chacun s’attend à voir les Miao arriver ; les notables, affolés, se réfugient au presbytère pour demander protection et conseil à M. Motel. Le Père devient aussitôt l’âme de la ville. On dépose chez lui tout ce qu’on possède de précieux, argent et bijoux. Alors, le missionnaire se multiplie ; par son calme et sa bonne humeur, il tranquillise ces gens épouvantés, en même temps qu’il organise la résistance. Par ses ordres, les portes de la ville sont fermées et les guetteurs sont à leur poste, jour et nuit, sur les rem¬parts. Ça ne fut qu’une fausse alerte ; on apprit bientôt la défaite des Miao, à Sintcheou, et la ville de Houangpin reprit sa physionomie habituelle. La révolte finit aussi rapidement qu’elle avait commencé, le roi aux oreilles de chauve-souris et à la queue de buffle fut attiré dans un guet-apens, assassiné, et, détail horrible, on découpa son corps et on en vendit les morceaux comme viande de boucherie.
Dans cette échauffourée, où M. Motel avait sauvé la ville de Houangpin de la panique et du pillage qui s’en serait suivi, il avait perdu la phar¬macie de Sintcheou, incendiée avec plusieurs rues de la ville. Le plus difficile fut de rétablir la paix entre les Chinois et les Barbares. Le missionnaire s’y employa pendant près de deux ans, finit par réussir et par arracher à la mort nombre de Barbares et par recevoir une somme suffisante pour reconstruire la pharmacie de Sintcheou. Sa rentrée dans la ville de Houangpin fut un triomphe : les Miao l’attendaient pour lui offrir des bijoux. Il refusa tous les cadeaux et reprit, heureux du devoir accompli, sa vie apostolique. C’était à la fin de février 1914.
M. Motel avait maintenant toute l’expérience nécessaire à un bon ouvrier apostolique ; il parlait fort bien le chinois, il connaissait suffi¬samment la langue miao (il était le seul missionnaire et probablement le seul étranger à la connaître), il savait que ses travaux seraient diffi¬ciles et leurs succès bien lents ; il y était pleinement résigné. Il répétait : « Je sèmerai ; d’autres récolteront. »
L’ordre de mobilisation arriva. Très simplement, il quitta ses sau¬vages montagnes. De Hankeou, il fut dirigé sur Pékin et Tientsin. Enfin, au commencement d’avril, l’apôtre des Miao était en kaki sur les bou¬levards de Paris. « J’ai revu notre séminaire avec plaisir et « émotion, écrivait-il ; cest bien toujours la maison aimée, avec ses vieux murs. Mais quel « vide ! »
En juillet, nous le retrouvons sur le front, du côté d’Arras, d’où il écrit : « A moins « d’imprévu, je crois que la guerre sera longue et la privation de ma mission bien-aimée n’en « est que plus terrible. »
Vers le 15 juillet, il fut chargé d’installer un poste de secours sur le passage des troupes. « Je suis le seul prêtre ici, disait-il ; je ne veux pas dormir ; je veux être tout prêt en cas « d’accident, toujours possible. »
Quelques jours après, il est à Doullens : « Il pleut. Je suis près de l’église, où je puis « célébrer la sainte messe ; je dors sur la paille, dans une écurie assez humide. Le canon « d’Albert tonne sans discontinuer.»
Il continue ses marches et ses lettres : « Les ambulances nous suivent à travers les champs « de blé ou de betteraves ; de-ci, de-là, d’épais bosquets cachent de grosses fermes ou de « populeuses bourgades. Nous arrivons, le soir, chez de braves fermiers ; on leur dit que je « suis prêtre et les voilà qui me confient leurs peines. Pauvres gens ! Leur gendre a été tué et « laisse une jeune veuve et un enfant ; les fils sont au front et le plus jeune vient d’entrer dans « les tranchées pour la première fois. Je m’efforce de les consoler, en leur parlant du ciel. « Nous pleurons tous ensemble. Après quelques jours, je repars pour une destination « inconnue. L’horizon est rouge : c’est le front de bataille. Le petit jour nous prend aux abords « de la ville de .... J’offre, en marchant, mes pensées, mes paroles, mes actions et mes peines « au Dieu de bonté. Que sa miséricorde fasse cesser toutes ces horreurs. »
Sa consolation, au milieu de cette vie, est de se sentir toujours prêtre et de pouvoir continuer son rôle apostolique et sacerdotal auprès des blessés, des malades, des mourants, dont il reçoit les suprêmes aveux ; en un mot, de gagner des âmes à Notre-Seigneur. Dans les moments d’accalmie, il se replie sur lui-même et il sent alors cruel¬lement la nostalgie de sa mission. Hélas ! l’heure approchait où il allait consommer son holocauste.
Au Kouytcheou, il avait souvent eu de terribles accès de fièvre ; il en fut repris dans les tranchées humides, comme dans les montagnes chi¬noises. Il résista. Quand il fut à bout de force et qu’il dut le déclarer, il fut évacué sur Vitry-le-François, où il arriva perdant le sang, épuisé. Comme il ne dit pas qu’il était prêtre, la religieuse qui la première le soigna lui demanda s’il était marié. « Oui, répondit-il, comme vous, ma Sœur, avec la sainte Eglise. » La bonne Sœur fut fort étonnée et lui reprocha doucement de n’avoir pas déclaré sa qualité de prêtre qui, sans doute, lui eût évité la salle commune. « Je vous remercie beaucoup, répondit-« il, mais je préfère ne pas avoir de faveurs ; je veux être traité comme tout le monde. »
Il eut la consolation de rencontrer, à l’ambulance, plusieurs de nos missionnaires mobilisés.
Dans les derniers jours de sa maladie, M. l’archiprêtre de Vitry étant venu le voir, lui dit : « Eh bien, mon Père, vous en êtes à l’offertoire. » Il répondit : « Oui, monsieur le curé, ce sera « bientôt la communion. »
Peu de jours après, en effet, le cher malade recevait de M. Grosjean, missionnaire du Kientchang, le sacrement d’Extrême-Onction, et le 11 septembre, entre 1 heure et 2 heures de l’après-midi, il rendait le dernier soupir.
« Ses funérailles furent simples, belles et pieuses, écrit M. Gaspais, missionnaire de la « Mandchourie septentrionale. La messe fut célébrée par M. Grosjean, l’aîné de ses confrères « présents ; l’absoute fut donnée par M. l’archiprêtre de Vitry, vicaire général de Châlons ; « une quin¬zaine de prêtres y assistaient. Son corps repose au cimetière de Vitry¬-le-François. »
~~~~~~~
Références
[2728] MOTEL Joseph (1880-1915)
Références biographiques
AME 1903 p. 378. 1915-16 p. 78. 87. 1922 p. 22. 1938 p. 104. CR 1903 p. 306. 1905 p. 102. 1909 p. 122. 1915 p. 3. 159. 280. 1916 p. IX. 86. 201. BME 1927 p. 34. MC 1917 p. 446. 448.