Marius JULIEN1882 - 1944
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 2822
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Corée
- Région missionnaire :
- 1905 - 1944
Biographie
[2822] JULIEN Marius, Claude, est né le 2 mai 1882 à Courpière, diocèse de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), fils de Auguste Julien et de Marie Guérin.
Entré minoré au Séminaire des Missions Étrangères de Paris le 19 février 1903, il est ordonné prêtre le 17 décembre 1904 et destiné à la Corée; parti de Paris le 26 avril 1905, il arrive à Séoul le 15 juin suivant.
Après avoir quelque peu étudié la langue, il est envoyé dans l'extrême sud de la Corée, à l'ouest de Pusan et de Masan, pour tenter d'aboutir là où le Père Taquet avait échoué quelques années plus tôt : établir un poste à Chin-ju. Le Père Julien acquiert, dans le village où il réside, un terrain suffisamment vaste et quelques maisonnettes qui vont devenir la paroisse de Moun-san, située dans la province du Kyong-sang méridional, arrondissement de Chin-yang, canton de Moun-san, hameau de So-moun, au lieu-dit So-chon.
En même temps qu'il s'efforce d'affermir les fondations de ce nouveau poste de Moun-san, il se dépense activement dans le sud de son district et y multiplie les dessertes dans le milieu païen.
En 1909, il est muté à Pusan où il succède au Père Le Gendre. Pusan est la grande ville du sud de la Corée, la porte qui ouvre vers le Japon tout proche, un Japon qui se fait de plus en plus encombrant d'ailleurs. Non seulement il a une garnison militaire à Pusan depuis la fin du 16è siècle, mais il a instauré son protectorat sur toute la Corée, en 1905, et il se prépare à l'annexer purement et simplement en 1910. À Pusan, le Père Julien est, par la force des choses, le second procureur de la mission de Corée, tandis que son district passe pour en être l'un des plus importants. Mais c'est aussi l'un des moins "établi" en ce sens que, fondé en 1890, il a près de 20 ans d'existence sans doute, mais en est déjà à son troisième emplacement, en attendant que le Père Julien change encore d'emplacement au poste en 1910. Toutefois, cette quatrième implantation deviendra définitive, tandis que les trois implantations précédentes deviendront à leur tour le siège de nouvelles paroisses en 1932, 1948 et 1951.
En 1911, le Père Julien et son poste de Pusan sont incorporés au nouveau vicariat apostolique de Taegu. À ce moment, le poste de Pusan n'a pas moins de 32 dessertes, mais pour la seule ville de Pusan, il recueille 15 baptêmes d'adultes. En 1912, lorsque Mgr. Demange vient donner la confirmation à Pusan, le Père Julien peut lui présenter le double du nombre prévu de candidats, parmi lesquels se trouve un jeune japonais, premier baptisé du Père Demange lorsque lui-même était en charge du district de Pusan en 1898.
En 1915, le Père Julien devient professeur au Séminaire de Taegu, dont le supérieur est le Père Chargeboeuf. En 1923, il fait un voyage en France, mais rentre à Taegu pour la fête de l'Assomption. Pendant les vacances scolaires, il se rend à plusieurs reprises au Japon pour visiter les travailleurs chrétiens coréens, qui s'y trouvent de gré ou de force, et tenter de les organiser en communautés vivantes. En 1930 notamment, il rentre en Corée satisfait de la ferveur des chrétiens coréens qu'il a vus à Tokyo ou à Osaka.
En 1930, le Père Julien devient lui-même supérieur du Séminaire de Taegu, succédant au Père Peynet, que la Société des MEP a retenu pour le service des Établissements communs. À cette époque, le Séminaire de Taegu a une centaine d'élèves. En 1931, il prend part comme consulteur au premier concile régional qui se tient à Séoul du 13 au 26 septembre.
En 1932, le Père Julien quitte le Séminaire pour devenir curé de la cathédrale de Taegu, succédant au Père Peschel qui va se faire trappiste, et devient en même temps directeur de la petite revue diocésaine, sorte de "semaine religieuse" ou de "journal hebdomadaire", qui devra se saborder en 1933 pour, en conformité avec une décision des vicaires apostoliques, fusionner avec ce qui se publie à Séoul.
En 1933, le Père Julien constate un progrès sensible dans sa paroisse, mais regrette de voir son action limitée par le manque de ressources. En 1934, il s'applique à réorganiser l'"école du soir" dont il a la charge, et à en faire la meilleure école de Taegu. L'année 1935 voit s'ouvrir une salle de conférences à la paroisse de la cathédrale. En plus du Père Froidevaux, qui est spécialement chargé de la partie rurale du district, deux vicaires coréens secondent l'action du Père Julien qui, en 1934, avait dû passer trois mois à Shang-hai pour faire soigner une sérieuse angine de poitrine. Il est contraint d'y retourner en 1937 pour la même raison, mais peut rentrer à Taegu pour Pâques. Toutefois, en octobre de la même année, il doit encore recourir à des piqûres qui produisent un mieux sensible.
En 1939, Mgr. Mousset, qui a été sacré évêque le 7 mars, décharge le Père Julien de sa fonction de curé de la cathédrale de Taegu, charge devenue trop lourde pour son état de santé, et nomme le Père Richard pour lui succéder. En 1938, le Père Julien avait donné 164 baptêmes d'adultes. Dans le bulletin des Missions Étrangères de (1939?), le Père Julien fait paraître une relation du sacre de Mgr. Mousset, second vicaire apostolique de Taegu, avec qui il est lié par de vieux liens d'amitié.
En 1940, le chroniqueur de la mission de Taegu relate que le Père Julien, les infirmités aidant, a vite blanchi sous le harnais. C'est en pleine guerre qu'il quitte ce monde pour l'éternelle Patrie, décédant à Taegu le 6 juillet 1944.
Références
[2822] JULIEN Marius (1882-1944)
Références biographiques
AME 1905 p. 375. 1908 p. 5. 1911 p. 212. 213. 1914 p. 216.
CR 1905 p. 288. 1907 p. 65. 1908 p. 51. 1909 p. 47. 1910 p. 40. 1912 p. 62. 63. 1917 p. 31. 1918 p. 21. 1920 p. 18. 1922 p. 30. 1923 p. 33. 1929 p. 7. 43. 1930 p. 23. 42. 43. 1931 p. 47. 1932 p. 54. 1933 p. 32. 1934 p. 33. 37. 1935 p. 26. 1947 p. 357.
BME 1923 p. 571. 1925 p. 495. 1929 p. 543. 1930 p. 169. 430. 474. 564. 566. 1931 p. 362. 830. 1932 p. 770. 1934 p. 118. 408. 487. 561. 705. 1936 p. 41. 183. 1937 p. 271. 501. 787. 858. 1938 p. 533. 1939 p. 410. 476. 480. 1940 p. 177. 180. 1949 p. 100. 433.
EC1 N° 28. 29. 36. 41. 437. 438. NS. 171/441.