Pierre GALLIOZ1882 - 1953
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 2955
Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Vietnam
- Région missionnaire :
- 1907 - 1915 (Qui Nhon)
- 1919 - 1953 (Qui Nhon)
Biographie
[2955] Pierre, Auguste GALLIOZ naquit le 1er juin 1882, à Thyl, canton de Saint-Michel de Maurienne, diocèse de Saint Jean de Maurienne, département de la Savoie. De 1895 à 1902, il fit ses études secondaires au petit séminaire de Saint-Jean de Maurienne.
Le 3 novembre 1903, il entra laïque au séminaire des Missions Etrangères. Tonsuré le 26 février 1905, minoré le 23 décembre 1905, il quitta Paris, le 6 décembre 1906, pour continuer ses études écclésiastiques au Collège Général de Penang, en vue d'éviter un rappel sous les drapeaux. En effet, la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat venait de supprimer l'exemption du service militaire en faveur des clercs. Sous-diacre le 10 mars 1907, diacre le 25 mai 1907, ordonné prêtre à Penang le 7 juillet 1907, il reçut sa destination pour le Vicariat Apostolique de la Cochinchine Orientale (Quinhon) qu'il partit rejoindre le 10 juillet 1907.
Mgr. Grangeon envoya M. Gallioz dans la province du Quang-Nam comme vicaire à la paroisse de Trà-Kiêu, où il resta de 1908 à 1910, et où il se perfectionna en langue viêtnamienne.
En 1910, il succéda à M. Solvignon à la tête du district de Lê-Son, dans la plaine, non loin de Trà-Kiêu. Sa communauté se composait presque exclusivement de néophytes. Il y resta jusqu'en 1912. Il devint alors chef du district de Trà-Kiêu où il s'attacha à mettre en honneur la communion hebdomadaire, puis la communion fréquente.
En 1915, M. Gallioz fut mobilisé quelques temps sur place à Tourane, puis, vers 1916, les autorités militaires l'envoyèrent en France, où il passa de longs mois, sur le front français, pendant la première guerre mondiale. A la fin des hostilités, il reprit le chemin de sa mission; le 21 juillet 1919, il débarqua à Quinhon, et fut nommé chef du district de Hô-Diêm -Phanrang, au sud du vicariat.
En 1922, la paroisse de Phanrang comptait 3.603 chrétiens. A cette date Hô-Diêm, écrit il dans son compte-rendu, ne compte que des catéchumènes, venus de partout. Ils s'enracinent ici, dans la mesure où le riz s'acclimate dans ces anciennes salines..." Cependant, cette chrétienté comptait alors 1.294 chrétiens. En 1923, il signalait l'exode de ses ouailles vers les plantations d'hévéa et les chantiers de route et de chemin de fer.
Le 7 février 1927, M. Gallioz dut s'embarquer pour la France, pour refaire sa santé; il y resta jusqu'en 1930, puis rentra dans sa mission. Nommé chef du district de Quang-Nam, il fut chargé des chrétientés de Kôn Dâu et Phuoc-Kiêu. En 1933, il participa à la retraite des missionnaires qui débuta à Hong-Kong, le 27 janvier; il fut de retour dans son poste le 20 février 1933. A la fin du mois de janvier 1935, il prit part, comme membre délégué, au Congrès des Anciens Combattants qui se tint à Hué.
En 1935, nommé à Faifo, il y bâtit un presbytère, tout en instruisant une centaine de catéchumènes. Le 26 mai 1938, à l'hôpital de Faifo, il assista M. Lalanne qui, épuisé par une hémorragie, décéda en quelques minutes, en présence de Mgr.Tardieu et de M. Paul Valour.
Du 3 au 5 juillet 1939, dans la mission de Hué, un triduum se célébra en face de la ville de Quang-Tri, de l'autre côté de la rivière, sur le lieu même où, cent ans auparavant, sur le territoire du village de Nhan-Bieu, avaient été étranglés pour la foi, les Bienheureux martyrs François Jaccard et Thomas Tihên. M. Gallioz, compatriote du Bienheureux Jaccard, officia le second jour.
En novembre 1945, MM. Gallioz, Emile Laborier, et Paul Valour furent placés en résidence surveillée, à Faifo, par les "Viêtminh". En 1946, ne pouvant rallier les villes de Nhatrang ou de Phanrang, M.Gallioz demeura à Faifo, au milieu de ses chrétiens, en zone viêtminh. A la fin de 1946, il fut pris et emmené comme otage quelque part dans la province de Quang-Ngai, sans pouvoir donner de ses nouvelles.
Le 28 décembre 1948, libéré, et rentré à Faifo, il écrivait à son Evêque : "Notre tristesse s'est convertie en joie. Quel plaisir pour moi de ne trouver aucune défection parmi mes chrétiens....Mes deux plus belles et fructueuses années de mission sont celles de 1947-1948, passées en captivité.."
En 1950, il fit construire à Quang-Nam une petite chapelle pour les quelques cinquante chrétiens; il y ajouta une modeste maisonnette pour servir de logement aux pères de passage.
En janvier 1953, M. Gallioz eût la joie de participer à la retraite des missionnnaires qui êut lieu au petit séminaire de Nhatrang. Les évènements l'avaient privé de contact avec la mission, pendant neuf ans. Aussi, ce fut une grande joie pour lui de faire connaissance de trois "pays": MM.Charmot, Lagrange et Mollard. Puis il regagna Faifo. Le 30 avril 1953, à Tourane, il vint accueillir M. Cussac, 2ème Assistant du Supérieur Général de la Société, en visite au Viêtnam.
Depuis le 4 octobre 1953, M.Gallioz se trouvait souffrant avec un point pulmonaire, et de la fièvre. Se sentant mieux, il ne crut pas devoir descendre à l'hôpital de Tourane. Mais, dans la nuit du 14 au 15 octobre 1953, son mal s'aggrava. Il s'éteignit à Faifo, le 15 octobre 1953, à 11h30, après avoir reçu les derniers sacrements des mains du P.Bermond, aumônier militaire, de passage à Faifo.
Nécrologie
[ 2955 ] GALLIOZ Pierre, Auguste
Missionnaire
Cochinchine Orientale - Quinhon
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Pierre, Auguste GALLIOZ naquit le 1er juin 1882, à Thyl, canton de Saint-Michel de Maurienne, diocèse de Saint Jean de Maurienne, département de la Savoie. De 1895 à 1902, il fit ses études secondaires au petit séminaire de Saint-Jean de Maurienne.
Le 3 novembre 1903, il entra laïque au séminaire des Missions Etrangères. Tonsuré le 26 février 1905, minoré le 23 décembre 1905, il quitta Paris, le 6 décembre 1906, pour continuer ses études écclésiastiques au Collège Général de Penang, en vue d'éviter un rappel sous les drapeaux. En effet, la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat venait de supprimer l'exemption du service militaire en faveur des clercs. Sous-diacre le 10 mars 1907, diacre le 25 mai 1907, ordonné prêtre à Penang le 7 juillet 1907, il reçut sa destination pour le Vicariat Apostolique de la Cochinchine Orientale (Quinhon) qu'il partit rejoindre le 10 juillet 1907.
Mgr. Grangeon envoya M. Gallioz dans la province du Quang-Nam comme vicaire à la paroisse de Trà-Kiêu, où il resta de 1908 à 1910, et où il se perfectionna en langue viêtnamienne.
En 1910, il succéda à M. Solvignon à la tête du district de Lê-Son, dans la plaine, non loin de Trà-Kiêu. Sa communauté se composait presque exclusivement de néophytes. Il y resta jusqu'en 1912. Il devint alors chef du district de Trà-Kiêu où il s'attacha à mettre en honneur la communion hebdomadaire, puis la communion fréquente.
En 1915, M. Gallioz fut mobilisé quelques temps sur place à Tourane, puis, vers 1916, les autorités militaires l'envoyèrent en France, où il passa de longs mois, sur le front français, pendant la première guerre mondiale. A la fin des hostilités, il reprit le chemin de sa mission; le 21 juillet 1919, il débarqua à Quinhon, et fut nommé chef du district de Hô-Diêm -Phanrang, au sud du vicariat.
En 1922, la paroisse de Phanrang comptait 3.603 chrétiens. A cette date " Hô-Diêm, écrit il dans son compte-rendu, ne compte que des catéchumènes, venus de partout. Ils s'enracinent ici, dans la mesure où le riz s'acclimate dans ces anciennes salines…" Cependant, cette chrétienté comptait alors 1.294 chrétiens. En 1923, il signalait l'exode de ses ouailles vers les plantations d'hévéa et les chantiers de route et de chemin de fer.
Le 7 février 1927, M. Gallioz dut s'embarquer pour la France, pour refaire sa santé; il y resta jusqu'en 1930, puis rentra dans sa mission. Nommé chef du district de Quang-Nam, il fut chargé des chrétientés de Kôn Dâu et Phuoc-Kiêu. En 1933, il participa à la retraite des missionnaires qui débuta à Hong-Kong, le 27 janvier; il fut de retour dans son poste le 20 février 1933. A la fin du mois de janvier 1935, il prit part, comme membre délégué, au Congrès des Anciens Combattants qui se tint à Hué.
En 1935, nommé à Faifo, il y bâtit un presbytère, tout en instruisant une centaine de catéchumènes. Le 26 mai 1938, à l'hôpital de Faifo, il assista M. Lalanne qui, épuisé par une hémorragie, décéda en quelques minutes, en présence de Mgr.Tardieu et de M. Paul Valour.
Du 3 au 5 juillet 1939, dans la mission de Hué, un triduum se célébra en face de la ville de Quang-Tri, de l'autre côté de la rivière, sur le lieu même où, cent ans auparavant, sur le territoire du village de Nhan-Bieu, avaient été étranglés pour la foi, les Bienheureux martyrs François Jaccard et Thomas Tihên. M. Gallioz, compatriote du Bienheureux Jaccard, officia le second jour.
En novembre 1945, MM. Gallioz, Emile Laborier, et Paul Valour furent placés en résidence surveillée, à Faifo, par les "Viêtminh". En 1946, ne pouvant rallier les villes de Nhatrang ou de Phanrang, M.Gallioz demeura à Faifo, au milieu de ses chrétiens, en zone viêtminh. A la fin de 1946, il fut pris et emmené comme otage quelque part dans la province de Quang-Ngai, sans pouvoir donner de ses nouvelles.
Le 28 décembre 1948, libéré, et rentré à Faifo, il écrivait à son Evêque : "Notre tristesse s'est convertie en joie. Quel plaisir pour moi de ne trouver aucune défection parmi mes chrétiens….Mes deux plus belles et fructueuses années de mission sont celles de 1947-1948, passées en captivité.."
En 1950, il fit construire à Quang-Nam une petite chapelle pour les quelques cinquante chrétiens; il y ajouta une modeste maisonnette pour servir de logement aux pères de passage.
En janvier 1953, M. Gallioz eût la joie de participer à la retraite des missionnnaires qui êut lieu au petit séminaire de Nhatrang. Les évènements l'avaient privé de contact avec la mission, pendant neuf ans. Aussi, ce fut une grande joie pour lui de faire connaissance de trois "pays": MM.Charmot, Lagrange et Mollard. Puis il regagna Faifo. Le 30 avril 1953, à Tourane, il vint accueillir M. Cussac, 2ème Assistant du Supérieur Général de la Société, en visite au Viêtnam.
Depuis le 4 octobre 1953, M.Gallioz se trouvait souffrant avec un point pulmonaire, et de la fièvre. Se sentant mieux, il ne crut pas devoir descendre à l'hôpital de Tourane. Mais, dans la nuit du 14 au 15 octobre 1953, son mal s'aggrava. Il s'éteignit à Faifo, le 15 octobre 1953, à 11h30, après avoir reçu les derniers sacrements des mains du P.Bermond, aumônier militaire, de passage à Faifo.
Février 2000
Références
[2955] GALLIOZ Pierre (1882-1953)
(2955) GALLIOZ Pierre, Auguste
Notes biographiques. - AME. - 1907 p. 381. - CR 1907 p. 326. 1910 p. 176. 1914 p. 85. 1916 p. 123. 1919 p. 80. 1922 p. 100. 1923 p. 116. 1936 p. 140. 1937 p. 149. 1938 p. 311. 1939 p. 144. 1940 p. 90. 1948 p. 89, 91. 1949 p. 95, 96. 1953 p. 50. 1954 p. 48, 80. - BME 1925 p. 241. 1927 p. 185. 1931 p. 383, 606. 1932 p. 214, 790. 1933 p. 236, 377-79. 1935 p. 204. 1936 p. 394, 455. 1938 p. 481. 1939 p. 582. 1940 p. 284. 1941 p. 270. 1948 p. 101. 1949 p. 311. 1950 p. 571. 1953 p. 42. 205-95, 480-89, 725, 916-94. - EC1 n° 127-63-65-73, 546.
Mémorial GALLIOZ Pierre, Auguste page 2