François MÉZIN1890 - 1959
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 3214
Identité
Naissance
Décès
Charges
Missions
- Pays :
- Inde
- Région missionnaire :
- 1921 - 1949 (Pondichéry)
- 1949 - 1959 (Pondichéry)
Biographie
[3214] MÉZIN François, Joseph naît le 1er août 1890 à la Murette dans le diocèse de Grenoble en Isère. Le 18 septembre 1909, ses études secondaires terminées, il entre au séminaire des Missions étrangères. Il a dix-neuf ans. Deux ans plus tard, il part faire son service militaire. Mobilisé début août 1914, il est fait prisonnier dès septembre. Il partage les camps de prisonniers avec celui qui deviendra plus tard archevêque de Lyon, le Cardinal Gerlier. Démobilisé en 1919, il termine ses études à la rue du Bac et est ordonné prêtre le 12 mars 1921. Il s'embarque pour la Mission de Pondichéry le 26 septembre 1921 et y débarque le 24 octobre suivant.
Grande humilité et disponibilité : de nombreuses affectations, souvent courtes, des fonctions diverses, tour à tour curé et vicaire, responsable et adjoint
Le 2 janvier 1922, il est nommé vicaire du P. Colas à Chetpet (1). L'année suivante, il devient vicaire du P. Chavanol à Gingee (1) et y reste jusqu'en octobre 1924. Puis suit une série de nominations ici et là jusqu'en 1945, année où il se fixe à Pondichéry comme procureur de la Mission. On le voit, le P. Mézin est un modèle d'adaptation et d'intégration.
En janvier 1925, il est transféré à la paroisse de Tindivanam (1) et chargé en même temps de l’inspection diocésaine des écoles. En mars 1926, il succède au P. Gaston comme curé de Nangathur (1), une grande paroisse de plus de 3500 âmes qu'il évangélise avec beaucoup de zèle pendant six ans. Il a beaucoup de mal à visiter tout son district en raison des défauts de routes dans un climat plutôt tropical.
En janvier 1932, il est appelé à l'école de catéchistes de Tindivanam pour remplacer le directeur, le P. Gavan Duffy, parti pour le Congrès Eucharistique de Dublin. Quand le P. Gavan Duffy revient, au mois de décembre, le P. Mézin remplace le P. Planat comme curé de Konankurichi (2). Deux ans et demi plus tard, il est transféré à Mahé, petit comptoir français sur la côte malabar, très loin de Pondichéry. Cet exil ne dure guère, car il est nommé fin août curé de la paroisse d'Allady (1), voisine de celle de Nangathur. C'est un district difficile : trente villages à visiter, pas de routes et des nouveaux chrétiens que le Père a bien du mal à former à la vie chrétienne.
Il va participer à une retraite prêchée à Hong Kong par le P. Matéo, revient en Inde par Ceylan et tombe malade. Il y passe six mois à se soigner et en convalescence. Revenu à Pondichéry, il prend en charge la paroisse de New Town à Cuddalore (7) à partir du 15 août 1937. En avril 1938, il devient vicaire du P. Gaston, curé du Sacré-cœur de Pondichéry auquel succède lorsque celui-ci, malade, se retire.
Là encore, c’est un poste de courte durée, car il est appelé à l'évêché comme sous-procureur de la Mission. Tous, jeunes et vieux, apprécient son dévouement et sa compétence. Puis, un autre changement survient : à la mort du P. Gavan Duffy le 9 septembre 1941, il repart de nouveau pour Tindivanam comme adjoint au nouveau directeur de l'École Normale de Catéchistes. Déjà membre du Conseil des Écoles et directeur du Bureau diocésain de l'éducation, il est l'homme providentiel.
Une aura spirituelle
Enfin, en 1945, il revient à la sous-procure de Pondichéry après une absence de 3 ans et 3 mois. C’est son dernier poste. Au fil des ans, il éprouve un sentiment de quasi-inutilité. Il pense que le peu de travail qu'on lui donne ne justifie pas sa place ici et se persuade qu'on ne sait vraiment pas quoi faire de lui. Toutefois, le P. Mézin ne se doute pas, dans sa grande humilité, que son labeur spirituel est plus apprécié que jamais. Car, si sa charge de sous-procureur le met au service des besoins matériels des confrères, il a en même temps une grande activité apostolique. Il entend les confessions, est à la disposition des confrères qui font souvent de lui leur directeur spirituel. Il a le don d'accueillir toujours avec le sourire, il est aux petits soins, il est l'hospitalité personnifiée.
En 1949, il prend un congé en France. Le supérieur général, n'ayant pour le moment personne pour s'occuper de la maison des Pères âgés de Montbeton, l’y nomme supérieur. Son grand dévouement aux confrères âgés ou malades le fait s'acquitter à merveille de cet intérim.
Il revient à Pondichéry le jour de Noël 1949. Il peut encore faire dix ans de travail, mais en 1959, il doit se rendre à l'hôpital Ste Marthe de Bangalore pour y être opéré de la prostate.Le 13 octobre, une pneumonie se déclenche. Le 21 octobre, une forte fièvre s'empare de lui et il s'éteint lentement, le sourire aux lèvres. Il laisse à ses confrères l'exemple d'une disponibilité entière au service de la mission.
1 – Villes ou villages au nord-ouest de Pondichéry, Chetpet étant la plus éloignée.
2 – Au sud-ouest de Pondichéry.
3 – Juste au sud de Pondichéry, dans les Indes britanniques
Nécrologie
Le Père Joseph Mézin*
Fils de Joseph et de Marie Arnaud, François-Joseph Mézin entrait à 19 ans aux Missions-Étrangères, en 1909. Deux ans plus tard il partait pour sou service militaire, reprenait ensuite ses études durant un peu plus d’un an, mais la guerre éclatait et dès les premiers jours d’août 1914 il était mobilisé. Le 24 septembre il était fait prisonnier, connut différents camps et dans l’un d’eux rencontra le futur cardinal Gerlier et son confrère Sonnefraud. En mai 1918 on les trouve internés en Suisse où ils peuvent continuer leurs études au grand séminaire de Fribourg jusqu’en décembre de la même année. L’amitié nouée en captivité dura toute la vie, et, en 1949, lors de son dernier séjour au pays natal, le P. Mézin put jouir encore de la cordiale hospitalité du cardinal Gerlier à Lyon, durant plusieurs jours et l’accompagner au pèlerinage diocésain à Lourdes.
Joseph est démobilisé en 1919, termine ses études à la rue du Bac, et reçoit sa destination pour Pondichéry. Le 24 octobre 1921 il arrive dans sa mission.
Le 23 janvier 1922 le P. Mézin devient vicaire du P. Colas à Chetpet jusqu’à la Pentecôte de l’année suivante ; il rejoint alors Gingee comme vicaire du P. Chavanol et y restera jusqu’en octobre 1924.
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* MÉZIN Français-Joseph, né le 1er août 1890 à La Murette, diocèse de Grenoble (Isère), Etudes primaires à Paviot-Voiron, secondaires à Miribel-les-Echelles. Entré aux M.- E. en 1909. Sous-diacre le 28 février et diacre le 21 septembre 1920, prêtre le 12 mars 1921. Missionnaire de Pondichéry, parti le 26 septembre 1921. Décédé à Ste-Marthe de Bangalore le 21 octobre 1959.
En janvier 1925 il est à nouveau vicaire du P. Colas, cette fois à Tindivanam. En plus de sa charge pastorale, le curé est inspecteur diocésain des écoles ; afin de se consacrer complètement à l’achèvement de l’église de Tindivanam, il laisse l’inspection des écoles au P. Gaston, curé de Nangathur, que le P. Mézin remplace dans ce poste en mars 1926. A l’époque, Nangathur comptait 3.500 chrétiens ; sauf nu village de caste (Kalleri, 300 à 400 âmes), les autres étaient des “harijans”. Le P. Mézin put donner libre cours à son zèle apostolique dans ce district dont l’administration, par suite du manque de routes, était physiquement pénible. Quelque 700 fidèles résidaient à Nangathur même, plus de 2.000 se disséminaient dans la partie nord-ouest du district, qui depuis a formé une nouvelle paroisse. Comme pasteur ayant charge d’âmes ce fut le poste tenu le plus longtemps par le P. Mézin, car comme on l’a vu par les changements déjà indiqués et comme cela se continuera dans la suite, le P. Mézin fut toute sa vie une sorte de “vagus” bénévole, répondant toujours “présent” aux appels de son archevêque.
Ainsi, en janvier 1932, il est directeur de l’école de Tindivanam, le titulaire, le P. Gavan Duffy devant s’absenter pour le Congrès eucharistique de Dublin. En décembre suivant, le P. Gavan Duffy revenu, le P. Mézin va remplacer le curé de Cheyur, malade. Et dès janvier 1933 on le trouve curé de Konankuritchi à la place du P. Planat. Il y restera deux ans et deux mois. Mgr Colas écrivait à sou sujet : “Il lui faut tout son tact et son dévouement inlassable pour réussir dans cette paroisse de 3.000 chrétiens, dont l’immense majorité est composée de gens de caste, très attachés à leurs vieilles coutumes, à la terre, mais beaucoup moins à la vie vraiment chrétienne...”
En mars 1935, le P. Mézin se voit muté à Mahé. Séparation plus complète car Mahé est séparé de Pondichéry et ne compte que 300 chrétiens pour une population de 18.000 habitants. Mais “l’exil” ne dura guère puisque, fin août, le Père est rappelé pour tenir le poste d’Allady qu’il connaissait déjà, cette paroisse étant voisine de Nangathur où il était resté deux ans. District difficile : pas de routes, plus de 30 villages à visiter, les fidèles (3.000 et plus) sont des nouveaux chrétiens dont les préoccupations temporelles donnent autant de souci au pasteur que leur vie spirituelle !
Le P. Mézin demande alors la permission d’aller à Hongkong suivre la retraite prêchée par le P. Matteo à Nazareth. Il s’y rend en compagnie du P. Monchalin. Nos deux confrères revinrent enchantés, mais en touchant Colombo le P. Mézin tomba malade ; il dut rester là six mois, jusqu’au 1er août 1937, pour se soigner et se reposer.
Le 15 août il assume la charge de Cuddalore New Town. Le 27 octobre il y accueille les cinq premières Sœurs des Missions-Étrangères venues en Inde, s’occupe de leur installation, supplée au début à leur manque d’expérience et devient leur professeur de tamoul. Certes, il n’était pas doué pour les langues, mais on lui demandait ce service ; tout comme il était toujours disponible pour les autres tâches, il l’était pour celle-ci et s’y donna de tout son cœur.
En avril 1938 on découvre le P. Mézin “vicaire” du P. Gaston au Sacré-Cœur de Pondichéry et secrétaire du D.O.S. (Bureau diocésain des écoles). Puis il remplace en titre son curé tombé malade, mais celui-ci une fois rétabli le P. Mézin devient sous-procureur de la mission, tout en restant secrétaire du D.O.S.
Pendant trois ans et deux mois, le bon Père s’occupe des expéditions, non seulement pour les confrères du diocèse, mais aussi pour les diocèses voisins : il éprouve d’expérience les difficultés et embarras que causent les contacts avec la douane. Les jeunes missionnaires de cette époque, qui le connaissent à peine, commencent à apprécier sa bonté et son dévouement. Peut-être leur paraît-il un instant un peu vif, mais aussitôt sa bonté foncière et son sourire qui en est l’extériorisation reviennent à la surface.
La mort du P. Gavan Duffy, le 9 septembre 1941, provoqua pour le P. Mézin un nouveau changement de poste. Il fut adjoint au nouveau directeur de l’école normale pour le seconder au D.O.S. Il revint donc s’installer à Tindivanam où il avait déjà été en 1932 directeur intérimaire. Membre du Conseil des écoles, secrétaire du D.O.S., il avait acquis une expérience éclairée au bénéfice des instituteurs. Durant les grandes vacances il se rendait régulièrement à Ste-Marthe, mais en 1943, toujours pour rendre service, il accepta bien volontiers de les consacrer à l’imprimerie de la mission en remplacement du P. Dequidt empêché.
Enfin, en 1915, le P. Mézin revient à la sous-procure de Pondichéry, après une absence de trois ans et trois mois. Ce fut son dernier poste, qu’il garda jusqu’à sa mort, ce fut aussi le plus long : treize ans et neuf mois.
Il put alors déployer tout son dévouement au service des confrères ; et il garda l’habitude d’aller chaque année à Ste-Marthe, y séjournant huit ou dix jours, juste le temps de visiter les confrères retirés au pavillon St-Augustin. Il aimait les entretenir des faits saillants de l’année écoulée, leur donner des nouvelles de tous et de chacun et leur rendre de menus services. Il n’est pas exagéré de dire qu’il avait un “culte’’ pour les confrères âgés, et ceux-ci appréciaient fort la compagnie du P. Mézin.
A partir de 1953 il vint aussi régulièrement visiter ses plus jeunes amis dans les plantations de San José et Balmadies ; s’il devait rester dix jours il s’installait cinq jours à San José et cinq autres à Balmadies, ayant toujours la préoccupation de faire plaisir et de ne mécontenter personne.
Le 12 mars 1946 il se garda bien d’avertir ses confrères que c’était le vingt-cinquième anniversaire de son ordination, mais ce matin là un confrère le voyant revenir à bicyclette et demandant la raison de cette promenade, il dut bien avouer qu’il avait fait un pèlerinage à N.- D. de Villenour pour remercier Dieu des grâces accordées durant ces vingt-cinq années de sacerdoce. Mais le confrère dut respecter le désir du P. Mézin et personne ne fut mis au courant...
Les cinq dernières années, son travail de sous-procureur se réduisit peu à peu et, humainement parlant, il ressentait sa quasi-inutilité : “le peu de travail qui m’est assigné, disait-il, ne justifie pas ma place ici, mais on me garde, je pense, parce qu’on ne sait pas quoi faire de moi”. Certes, du point de vue matériel, à cause des circonstances, son assertion était un peu justifiée. En effet, une partie du travail (vente des objets de piété, etc...) était de devenue un service de l’imprimerie, et les changements douaniers récents avaient stoppé presque complètement les commandes à l’étranger. Mais le bon Père, dans son humilité, ne se doutait pas que son labeur spirituel était plus apprécié que jamais.
Car bien que n’ayant pas charge d’âmes directe, il avait une grosse activité apostolique : toujours à la disposition des fidèles pour entendre les confessions, toujours à celle des confrères quand lis demandaient son aide. Sa bonté bien connue lui donnait une grande influence dans les familles créoles ou indiennes de culture française ; souvent il était mis à contribution pour rétablir la paix dans les familles désunies, consoler les âmes en peine, encourager dans les difficultés matérielles et morales, donner de bons conseils et ramener les âmes à la pratique religieuse. Plus d’une fois il a aidé de ses deniers des foyers en détresse. Certains moribonds ne voulaient recourir qu’à lui, et plus d’un s’est réconcilié grâce au zèle attentif et discret du Père Mézin. Un chrétien ne lui écrivait-il pas en octobre dernier : “Je voudrais qu’il une soit permis d’aller de multiples fois encore vers vous, dans votre ambiance qui respire la paix et la concorde, où viennent se blottir ceux qui cherchent le réconfort. Que le Ciel vous bénisse et que votre bonté soit prodiguée le plus longtemps possible à tous ceux qui la sollicitent”.
Durant sa charge de sous-procureur, tous les matins il célébra messe au Carmel, à quelques pas de chez lui. Mais quand le couvent, en 1957, s’établit à Muthialpet, dans la banlieue, il lui fallut faire à jeun et à 68 ans un trajet de vingt minutes à bicyclette. C’était trop fatigant. Aussi Mgr Ambrose demanda-t-il au P. Mézin de célébrer à l’hospice tout proche de la mission. Sacrifice encore une fois volontiers accepté.
Son zèle apostolique était au service des confrères, et il était le directeur spirituel de beaucoup. Enfin, comme nous l’avons déjà vu, il était toujours à leur disposition quand on faisait appel à son aide pour le ministère. On ne peut oublier ici une de ses qualités maîtresses : le don d’accueillir avec son sourire, de mettre à l’aise les confrères, de leur rendre service ; il était aux petits sains pour eux : l’hospitalité personnifiée ! A un missionnaire lui faisant remarquer que sa générosité devait grever sa bourse, il répondit simplement que n’ayant pas de dépenses personnelles, il se faisait un plaisir d’utiliser de cette façon le peu qu’il possédait. Ne nous étonnons pas, dès lors, des appréciations des missionnaires sur lui : “Les confrères seraient bien désolés de ne plus trouver le charitable P. Mézin pour les accueillir à Pondichéry”, ou lui écrivant : “ Je suis désolé de ne pas vous trouver à Pondichéry... Mes meilleurs vœux de bonne santé que Pondichéry puisse de nouveau se prévaloir de votre paternel accueil”, “Vous pouvez compter sur beaucoup de prières pour vous ici. Profitez de votre séjour à Ste-Marthe pour vous reposer tout le temps qu’il faut... que vous rentriez à Pondichéry en pleine forme pour me recevoir l’an prochain”. Toujours dans ce sens un jeune ajoutait que la mort du P. Mézin serait une catastrophe pour Pondichéry. Des missionnaires comme celui-ci sont précieux dans une mission !
En 1949 il avait pris un congé régulier en France, au cours duquel le Supérieur général lui demanda de remplacer temporairement, à la tête du sanatorium de Montbeton, le supérieur. Bien qu’en congé, le P. Mézin à son habitude n’hésita pas un instant : cela allait de soi puisqu’il s’agissait de rendre service. Son spécial dévouement aux confrères âgés ou malades le fit s’acquitter à merveille de cet intérim.
Le jour de Noël 1949, il était de retour à Pondichéry.
Les années passant, il sentit peu à peu les infirmités de l’âge. En septembre 1959 il se décida à partir pour Ste-Marthe. Les docteurs décidèrent l’opération de la prostate, différée depuis longtemps. Elle, réussit, mais le Père se rétablissait mal, les choses traînaient en longueur. Le malade étonnait tout le monde par sa bonne humeur et ses réponses, avouant seulement : “Je souffre un peu...” alors que la douleur augmentait chaque jour et devint très violente. Il avait eu – on le sut plus tard – dès avant l’opération le sentiment de sa fin prochaine et s’était recommandé aux prière de tous ses amis et confrères. Le 13 octobre une pneumonie se déclarait ; il reçut sur sa demande l’Extrême-Onction le même jour. La maladie sembla enrayée, les docteurs montraient de l’optimisme, mais le P. Mézin n’était pas de cet avis et se disait mourant. De fait, le deuxième poumon est pris à son tour, le P. Mézin tombe dans une grande faiblesse, ce qui ne l’empêche pas de recevoir avec une joie manifeste la visite de deux amis, de s’inquiéter de leur séjour à Ste-Marthe, de leur faire porter de la lecture pour leurs loisirs... Mais la faiblesse augmentant, les visites durent s’espacer. Il avoua à un confrère n’avoir jamais tant souffert de sa vie. Tous les matins il recevait la sainte communion et gardait sans cesse son chapelet à la main.
Le 20 octobre la fièvre revint, le lendemain tout espoir était perdu. A 3 h après-midi Mgr Colas commença les prières des agonisants, le Père était très conscient et s’y unissait ; il fit demander tous les confrères du pavillon St-Augustin. A 5 heures il s’éteignait paisiblement, le sourire sur les lèvres...
Le Père Mézin repose maintenant dans le cimetière des Pères à côté de l’église du Sacré – Cœur de Bangalore.
“I1 a dû recevoir une belle récompense, disait un confrère quelques jours plus tard, lui que tout le monde appelait : “le bon Père Mézin”... Oui, tout le monde, tous les confrères, français et indiens, auxquels il manquera beaucoup. Mais malgré notre tristesse de ne plus l’avoir avec nous, nous mettrons en pratique le conseil qu’il donnait récemment à un malade : “Gardons notre sourire” !
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Références
[3214] MÉZIN François (1890-1959)
Références bibliographiques
AME 1915 p. 16. 1921 p. 232. 1927 p. 279. CR 1914 p. 139. 1921 p. 124. 139. 1928 p. 152. 1933 p. 229. BME 1922 p. 16. 1923 p. 393. 1930 p. 589. 1932 p. 636. 1933 p. 313. 390. 391. 1934 p. 886. 1935 p. 449. 821. 1936 p. 840. 918. 1937 p. 55. 56. 148. 212. 292. 374. 375. 455. 1938 p. 413. 558. 709. 1940 p. 634. 1941 p. 637. 740. 1959 p. 273. 406. 877. 1071. 1960 p. 644. EC1 N° 469. 473. 474. 667.