Marcellin LE MERCIER1892 - 1941
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 3226
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1922 - 1941 (Yibin [Suifu])
Biographie
[3226] LE MERCIER Marcellin, François, Marie, est né le 27 mai 1892 à Saint-Gilles-les-Bois, diocèse de St Brieuc (Côtes du Nord). Il fit ses études primaires à St Gilles et à Guincamp, et ses études secondaires au Petit Séminaire de Tréguier et Lannion. Il entra laïque au Séminaire des Missions Étrangères le 18 septembre 1911, et fut ordonné prêtre le 17 décembre 1921 seulement. C'est que la guerre de 1914-1919 le mobilisa et il fut fait prisonnier. Il dut aller se battre en Belgique, où il fut pris. Il réussit à s'évader mais fut repris par les Allemands près de la frontière hollandaise. Alors commença pour lui 4 ans de vie dure, dans la misère et la faim. Malgré cela, il rendit beaucoup de services, matériels et spirituels à ses compagnons de prison.
Puis, en 1918, il réussit à gagner la Bohème et revint en France par l'Autriche et l'Italie. Il arriva juste pour l'Armistice et reprit ses études à la rue du Bac, après 7 années d'interruption. Nommé Procureur des aspirants, il s'acquitta de son mieux de ce service et de cette charge. Après son ordination sacerdotale le 17 décembre 1921, il reçut sa destination pour la mission de Ningyuanfu. En Chine, il eut quinze étapes à franchir à pied ou à cheval par des sentiers montagneux. Le premier jour, une bande de pirates l'arrêta, le ligota, le fouilla et lui prit son bréviaire, sa montre et son argent. Heureusement, le Père prononça le mot chinois : chen fu", qui veut dire prêtre, alors les pirates comprirent qu'ils avaient affaire à un homme spécial, pas dangereux et ils le laissèrent partir. Il finit par arriver à sa mission du Kientchang où il fut bien accueilli, en mai 1922.
À Ningyuanfu, il se mit à l'étude du chinois, sous la direction du curé de la cathédrale, qui lui apprit à confesser en chinois, et à visiter les familles chrétiennes. Il cumulait aussi le poste de Procureur de la mission, et s'initia ainsi de bonne heure à la gestion des biens de la mission.
En 1923, il fut envoyé comme curé de Tetchang, l'un des postes les plus importants de la mission. La paroisse comprenait quelques centaines de chrétiens, et une belle et grande église dédiée au Sacré Coeur de Jésus. M. Le Mercier fut vraiment l'homme de la situation, pour ces chrétiens chinois qui se ressentaient d'un vieil atavisme païen et en entretenaient des rancunes irréductibles. Avec une patience exemplaire et beaucoup de diplomatie, le Père réussit à changer leur mentalité. Sa méthode consistait à faire se rencontrer chez lui les parties adverses, et vers la fin de longs palabres, il les emmenait à l'église, pour les confier à Jésus dans l'eucharistie. La grâce finissait ainsi par les toucher et à changer leur mentalité.
Après deux ans de Tetchang, il fut nommé à Chang Fa. Cette ville était située dans une plaine bordée de hautes montagnes. Elle avait appartenu jadis à la mission du Tibet. Autour de l'église s'étaient établies vingt familles chrétiennes, dont le Père s'occupa activement, ainsi que de plusieurs villages éloignés, qu'il allait visiter pendant plusieurs semaines par an.
En 1928, il revint à Sichang, en qualité de curé de la cathédrale et de Procureur de la mission. Puis en 1932, la charge de provisoire devint vacante, elle lui échut en même temps que la charge de vicaire délégué. Il prit la direction de l'école normale qui formait les futurs maîtres d'écoles libres et la fit prospérer. C'est ainsi qu'il put former une magnifique jeunesse pour un apostolat auprès des païens. Comme Procureur, M. Le Mercier fut toujours serviable et plein de charité. Comme prêtre, il se montra très pieux, menant une vie intérieure qui s'épanouissait en charité et en mortifications afin de mieux servir ses frères. Par ses exemples édifiants, il fit beaucoup de bien dans la mission.
Depuis de longues années, il souffrait d'une maladie d'intestins, contractée jadis en captivité. Son vicaire apostolique, Mgr Baudry, l'envoya à la clinique Saint Paul de Hanoi, puis en France, pour recevoir les soins nécessaires. Comme le Père Le Mercier désirait mourir en mission, il revint au Kientchang l'année suivante et reprit ses fonctions de 1937 à 1941. Le 2 février 1941, on lui administra le sacrement des malades. Il reçut la visite de nombreux chrétiens. De temps en temps, la douleur se faisait plus aiguë, alors il regardait son crucifix et la petite statue de la Ste Vierge qu'il tenait en main. "Je n'ai point peur de mourir, j'ai confiance en la Vierge Marie et en Ste Anne", disait-il. Il rendit le dernier soupir le 24 février 1941, après une très courte agonie. Il avait à peine 50 ans.
Nécrologie
M. LE MERCIER
MISSIONNAIRE DE SICHANG
(Ningyuanfu)
M. LE MERCIER (Marcellin-François-Marie) né le 27 mai 1892 à Saint-Gilles-les-Bois, diocèse de Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord). Entré laïque au Séminaire des Missions-Étrangères le 18 septembre 1911. Prêtre le 17 décembre 1921. Parti pour le Kientchang le 20 février 1922. Mort à Sichang le 24 février 1941.
Saint-Gilles-les-Bois est un petit village du diocèse de Saint-Brieuc, en Bretagne, où l’on respire la foi avec l’air ambiant, où les bonnes traditions se transmettent intactes de génération en génération formant ainsi une race laborieuse, douce et forte. C’est là que vit le jour M. Marcellin Le Mercier le 27 mai 1892. C’était une belle famille : 13 enfants, tous bien vivants. Quand la mère mourut en mettant au monde le benjamin, l’aînée des filles, Françoise, déjà grande, prit sur elle d’élever la maisonnée. Elle y réussit magnifiquement, et dans cette nombreuse jeunesse formée par elle, Dieu voulut avoir sa part : un des aînés est devenu le très distingué Chanoine Joseph Le Mercier, et dirige depuis plus de trente ans l’Institution Saint-Joseph de Lannion ; une des filles, religieuse au couvent du Saint-Sauveur de Bégard, se dévoue au service très méritoire des aliénés ; Marcellin, choisit les missions lointaines et y consacra toute sa vie.
Le jour même de son baptême, M. Le Mercier fut, suivant l’usage des fervents bretons, consacré à sainte Anne, dont la chapelle à Saint-Gilles-les-Bois est à quelques pas seulement de l’église paroissiale. Ce fut là sans doute l’origine d’une dévotion profonde qu’il conserva toujours. Tout petit, il aimait à faire une visite à sainte Aune chaque fois qu’il venait à l’église ; plus tard, revenant en vacances, il resta fidèle à sa dévotion ; et c’est dans la petite chapelle qu’il célébra sa dernière messe au pays avant de partir en mission, mettant son avenir apostolique entre les mains de sa bonne protectrice.
Il commença ses études primaires à l’école de Saint-Gilles, puis fut envoyé de bonne heure chez les Frères de Guingamp. En ce temps-là M. Le Gall, un zélé missionnaire que les fièvres avaient contraint de quitter le Tonkin, s’était fixé à Guingamp pour aider au service paroissial. A l’entendre parler des missions et de ses chers néophytes, M. Le Mercier sentit en lui l’appel divin pour l’apostolat chez les païens. Il ne confia ses aspirations à nul autre qu’à sainte Anne, sa bien-aimée protectrice, la priant tous les jours de veiller sur sa vocation.
Après ses études secondaires à Tréguier, puis à Lannion, il entra à Bièvres en 1911 et s’y fit remarquer par son caractère pondéré et gai. Il acquit bien vite l’estime des Directeurs et se vit confier la charge très honorable de sacristain. En 1913, ce fut l’appel sous les drapeaux au 19e à Brest. Un an plus tard, il était sergent au fort de Crozon. Il employait tout son temps libre au service du patronage de M. le Recteur, excellent apostolat, car il aimait la jeunesse et savait s’en faire aimer. Au lieu de la libération qui approchait, ce fut. la guerre ! Le sergent Le Mercier alla se battre en première ligne, en Belgique. Il n’échappa à la pluie de fer et de feu, que pour tomber entre les mains de l’ennemi. Il s’évada bientôt du camp de Munster où il était détenu, sans connaître un mot d’allemand, mais avec sa barbe blonde, ses yeux bleus et son masque de breton têtu, il ressemblait assez à un feldwebel en congé. Il arriva sans encombre à la frontière hollandaise, et allait la franchir, quand il fut pris et ramené au camp. Ce fut alors, pendant quatre ans, la vie dure ; il connut le régime des camps de représailles, la cellule, la misère et la faim. Il partageait avec les malheureux et les délaissés les bons paquets que sa sœur, toujours maternelle, lui envoyait de Bretagne. Plein de compassion pour la détresse spirituelle de beaucoup de ses compagnons, il organisa, pour les délasser et les instruire : séances récréatives, conférences, sermons, et il obtint que de temps en temps un prêtre vînt leur dire la messe.
Mais il pensait que son devoir l’appelait plus loin et plus haut, là-bas au front, sur les champs de bataille. Il ne cessait de rêver à une nouvelle évasion. En 1918, il réussit à gagner la Bohême, où il fut reçu en ami et rapatrié en France par l’Autriche et l’Italie. Il arriva juste pour l’armistice. Sainte Anne, disait-il, l’avait aidé et protégé durant ces longues années de service et de captivité. Elle l’aida encore à reprendre avec ardeur cette vie d’étude interrompue pendant sept années. Il existe à la rue du Bac une charge qui demande beaucoup d’esprit pratique et un tact peu commun, car il s’agit de contenter tout le monde, c’est celle de procureur. On la confia à M. Le Mercier. Il s’en acquitta si bien qu’il parut tout désigné pour la continuer dans sa future mission. Ordonné prêtre le 19 décembre 1921, il recevait de Mgr de Guébriant, Supérieur général, sa destination pour la Mission de Ningyuanfu. Puis il alla faire ses adieux à sa famille et son dernier pèlerinage à sainte Anne.
Il arrivait à Ningyuanfu en mai de l’année suivante. Il avait déjà fait le trajet de Hanoï à Yunnansen ; mais de là à Ningyuanfu, il y avait quinze longues étapes à franchir à pied, ou à cheval par des sentiers montagneux, difficiles et périlleux. Le premier jour de voyage, vers midi, une bande de pirates l’arrête, le met à bas de son cheval et le ligote solidement. On fouille ses poches, on prend ce qu’elles contenaient : montre, argent, bréviaire, tout y passe... Que faire ? Une invocation à sainte Anne et l’idée lui vint de prononcer deux mots chinois qu’il savait : « Chen-Fou »... « je suis missionnaire. » Les pirates se consultent, comprennent leur erreur, et sachant que le missionnaire ne vient en Chine que pour faire du bien, ils lui rendent son cheval, et... la liberté ! Un fervent merci à sainte Anne, et, de nouveau il part tout seul sur la route dangereuse et inconnue. Le soir à l’étape, il retrouve ses compagnons de voyage que l’alerte avait dispersés et un confrère que son évêque avait envoyé à sa rencontre. Le voyage se fit sans autre incident et l’on arriva enfin au Kientchang.
La première année se passa à Ningyuanfu auprès du Vicaire apostolique. M. Le Mercier apprenait le chinois, tout en remplissant la charge de procureur. C’est ainsi qu’il fut de bonne heure initié à la gestion du matériel et des comptes de la Mission sous la sage direction de M. Le Bouetté, curé de la cathédrale de Ningyuanfu. C’est lui qui lui apprit à confesser en chinois, à prêcher, à visiter les chrétientés. Grande fut sa joie, quand son Vicaire apostolique lui annonça qu’il allait recevoir un poste, celui de Té-tchang.
Té-tchang est un des postes les plus importants de la Mission du Kientchang. En 1897, quand Mgr de Guébriant y bâtit la première chapelle, il n’y avait alors que trois familles chrétiennes, une quinzaine de personnes à peine, pour une population de dix à vingt mille âmes. Depuis le grain de sénevé avait germé et produit un arbre au branchage épais. La petite chapelle avait été remplacée par une grande église dédiée au Sacré-Cœur de Jésus, et les chré-tiens se chiffraient par centaines. M. Le Mercier, quoique débutant, fit du bon travail dans ce grand district et son premier compte rendu annonçait un total de quelque 800 nouveaux chrétiens. Les gens de Té-tchang ont une mentalité très spéciale : un esprit de vendetta et de farouche susceptibilité à propos de tout et de rien. Cette tare, fruit d’un antique atavisme païen, ne disparaissait malheureusement pas avec le baptême. Des chrétiens, pourtant fermes dans la foi, conservaient encore des rancunes irréductibles. Comment y remédier ? Des générations de missionnaires s’y sont employées ; celui qui réussit le mieux fut M. Le Mercier. Il y employa beaucoup de patience et un amour sincère des âmes. Pas d’appel à la conciliation, pas de sermons, mais il guettait toutes les occasions de faire se rencontrer devant lui les parties adverses dont il feignait d’ignorer l’inimitié ; il les traitait avec cordialité, leur faisait prendre part à une conversation commune, réussissant à dire deux mots discrets sur la charité. Puis le reste se passait devant le tabernacle en tête à tête avec l’Hôte divin, et la grâce parachevait l’œuvre de sa patiente diplomatie. Le bien qu’il fit fut immense, et après plus de vingt ans, les chrétiens de Té-tchang s’en souviennent encore.
M. Le Mercier ne passa que deux ans à Té-tchang. Mgr Bourgain, Vicaire apostolique, alors en tournée pastorale, ayant constaté l’affluence des fidèles à la messe du dimanche et la plupart d’entre eux recevant la sainte communion, résolut de faire participer d’autres stations chrétiennes du zèle et de l’activité du jeune missionnaire. Il le nomma à Chang-Fa, d’où son influence rayonnerait sur toute la partie septentrionale de la Mission. Chang-Fa, situé sur une petite plaine encerclée de hautes montagnes au bord d’un torrent violent, appartenait jadis à la Mission du Thibet, qui comptait en faire un refuge pour les séminaristes en cas de persécution. Autour de l’Eglise, s’est établie une colonie chrétienne de vingt familles environ, cultivant les terrains et vivant sous la loi du missionnaire. Au point de vue spirituel et matériel, ce sont des privilégiés. M. Le Mercier devait y rester quatre ans développant et mettant en valeur ses qualités déjà connues de bon missionnaire, et certes, sans y penser le moins du monde, celles non moins appréciables de bon administrateur. Ce furent quatre années d’excellente besogne. Il ne bousculait rien ; M. Le Mercier était trop humble pour se croire plus zélé et mieux doué que ses confrères ; il n’avait aucune prétention, sauf celle de poursuivre l’œuvre commencée, en ajoutant sa modeste pierre à l’édifice déjà beau. Du recteur de Chang-Fa dépendaient aussi plusieurs chrétientés fort éloignées, limitrophes de la Mission de Thibet ; pour les visiter, il fallait chaque année, plusieurs semaines de voyage. Et revenu chez soi après tant de fatigue, c’était pour se retrouver au milieu des mille tracas quotidiens de l’administration spirituelle et matérielle de la paroisse-colonie. Malgré ces lourds soucis, M. Le Mercier trouvait encore le temps d’apporter le réconfort de ses affectueuses visites à ses voisins, pourtant bien éloignés.
En 1928, il revint à Sichang en qualité de curé de la cathédrale et procureur de la Mission. Il en avait déjà fait l’apprentissage dès son arrivée et les années qu’il venait de passer, devaient lui être à ce point de vue éminemment profitables. Quand en 1932, la charge de provicaire devint vacante, elle lui échut tout naturellement en mê¬me temps que celle de Vicaire délégué. Une école normale pour les futurs maîtres de nos écoles libres végétait depuis longtemps. Il en prit la direction et, de longues années durant, la fit prospérer. Quand il dut la fermer en 1941 à cause de la « crise », cette école, malgré les déceptions et déchets inévitables, avait formé une magnifique jeunesse, assise future de l’Action catholique et de l’apostolat auprès des païens.
Directeur d’école, curé de la cathédrale, procureur de la Mission et provicaire, M. Le Mercier devait jusqu’à sa mort, remplir ces multiples charges avec zèle, tact et compétence. Profondément et sincèrement aimé des chrétiens, des jeunes gens et de son personnel, il ne l’était pas moins de tous ses confrères et de tous les prêtres chinois. Procureur, il fut comme à la rue du Bac, aimable, serviable et plein de charité ; il avait l’air heureux de rendre service, et, dans les multiples occasions que l’on avait de le déranger, il ne laissait jamais paraître le moindre ennui. On devine ce qui se cachait là de rare vertu. Investi d’une autorité très étendue, il ne l’exerçait que dans le sens de la bonté, de la conciliation et de la bienveillance ; il rendait l’obéissance douce et facile. Sa charité était de tous les instants, surtout pendant les récréations et les réunions fraternelles des missionnaires. Doué d’une bonté empreinte de franche gaîté et de savoureuse malice, il avait l’art de plaisanter avec finesse et de taquiner sans offenser. D’un esprit très cultivé, M. Le Mercier trouvait chaque jour, au milieu de ses multiples occupations, un temps pour les lectures sérieuses ; puis en de charmantes causeries, il communiquait volontiers ses impressions qui étaient toujours justes et pondérées. On dit que les Bretons sont têtus comme le granit de leur terre natale. Ses résolutions devenaient irrévocables, ses idées tenaces, il savait ce qu’il voulait ; mais pour imposer sa volonté, il commençait par la rendre aimable. Foncièrement pieux, il menait une vie pénitente, mortifiée et tout intérieure. Par ses exemples édifiants, il fit un bien immense dans la Mission.
Depuis de longues années, M. Le Mercier souffrait d’une cruelle maladie d’entrailles contractée jadis en captivité, et le régime chinois n’était pas pour faciliter sa guérison. Très longtemps il réussit à cacher son mal. Mgr Baudry, son Vicaire apostolique, s’en étant aperçu, l’envoya suivre un traitement à la clinique Saint-Paul à Hanoï, et il fallut, quelques années après, envisager un retour en France. Là-bas, en Bretagne, les bons soins de la famille et des médecins semblèrent améliorer son état, mais lui-même pressentait la gravité du mal et voulait à tout prix mourir dans sa Mission. Il rentra donc au Kientchang l’année suivante, à la grande joie de tout le monde, et reprit son travail. Il tint encore pendant quatre ans, grâce à son énergie extraordinaire.
La maladie suivait son cours, mais lui, toujours gai et souriant malgré la souffrance, continua son travail jusqu’à la veille de sa mort. Le dimanche 23 février, se sentant trop faible pour célébrer le saint sacrifice, il assista à la messe et fit la sainte communion puis, dans la matinée, on lui administra les derniers sacrements. Etendu sur sa chaise longue, il reçut tout le long du jour les chrétiens venus voir une dernière fois leur bien-aimé pasteur. Les conversations avec eux furent aimables et gaies, pleines de pieuses et affectueuses exhortations. « Un missionnaire meurt simplement, » disait-il aux sœurs qui le soignaient. De temps en temps la douleur se faisait-elle sentir plus aiguë, il regardait alors son crucifix et la petite statue de la Vierge qu’il tenait en main. « Je n’ai pas peur de mourir, disait-il, j’ai confiance en la Sainte-Vierge. » Et sainte Anne qui fut toujours sa protectrice, ne serait-elle pas son introductrice au ciel ? Il rendit le dernier soupir le 24 février, à 3 heures et demie, après une très courte agonie.
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Références
[3226] LE MERCIER Marcellin (1892-1941)
Références bio-bibliographiques
AME 1915 p. 16. 1922 p. 76. 181. 1932 p. 241. CR 1914 p. 139. 1922 p. 161. 1924 p. 50. 1927 p. 56. 1928 p. 42. 1931 p. 91. 1932 p. 97. 100. 1936 p. 72. 1938 p. 75. 1939 p. 69. 1940 p. 39. 1947 p. 160. BME 1922 p. 88. 179. 306. 372. 1923 p. 735. 1924 p. 134. 347. photo p. 367. 1926 p. 247. 1927 p. 755. 1928 p. 367. 1931 p. 61. 1932 p. 615. 853. 935. 936. 942. 1933 p. 122. 533. 1934 p. 123. 1935 p. 579. 584. 1937 p. 195. 275. 426. 1938 p. 752. 938. 1941 p. 326. 1948 p. 85. EC1 N° 5. 333. 352. 428.