Mary CRESSONNIER1908 - 1968
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 3511
- À savoir : Mort violente
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Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Vietnam
- Région missionnaire :
- 1934 - 1945 (Hué)
- 1953 - 1968 (Hué)
Biographie
[3511] CRESSONNIER Marie-Georges est né le 7 octobre 1908 à Neuville-sur-Auneuil (Oise) dans le diocèse de Beauvais. Il commença ses études à La Houssaye, à Beauvais, et suivit le cycle secondaire au Petit Séminaire Saint Lucien du diocèse (1920-1928). Il entra aux Missions Etrangères le 12 septembre 1928, d'abord à Bièvres (1928-1930) puis à Paris (1931-1934) où il fut ordonné prêtre le 1er juillet 1934.
Il reçut sa destination pour la Mission de Huê et s'embarqua le 16 septembre 1934. Arrivé à Huê le 20 octobre 1934, il étudia la langue d'abord à Cô vuu (de septembre 1934 à septembre 1935), puis dans la chrétienté de An-do-Dông (de septembre 1935 à avril 1936).
De Pâques à juin 1936, il enseigna les lettres à l'Institut de la Providence, avant d'être nommé professeur au Petit Séminaire D'An-Ninh, puis à Dông-Hoi où il fut très apprécié (de juillet 1936 à mars 1945). Un accroc de santé l'avait fait hospitaliser, peu avant le coup de force" des Japonais, le 9 mars 1945, au cours duquel tous les missionnaires furent assignés à résidence surveillée à Huê.
Rappelé à Paris, il s'embarqua le 27 mai 1946 et fut nommé professeur à Beaupréau où il allait rester de 1946 à 1952.
Sur sa demande, il repartit pour Huê, le 29 septembre 1952 et y fit un court stage de professorat à l'Institut de la Providence (du 15 octobre 1952 au 1er janvier 1953), puis, très désireux d'oeuvrer en paroisse, il fut nommé à My-Dinh comme curé (du 1er janvier 1953 au 11 décembre 1953) avant de devenir le curé de Sao-Cat (dans le Quang-Binh), gros village de pêcheurs, situé au Nord du 17ème parallèle (du 12 décembre 1953 au 27 juillet 1954).
Les événements politiques allaient de nouveau infléchir sa destinée car les "Accords de Genève" de juillet 1954 autorisant les populations habitant au Nord du 17ème parallèle à se réfugier, si elles le désiraient, au Sud du même parallèle, l'ensemble du village de pêcheurs de Sao-Cat (près de Dông-Hoi)fut d'avis de "descendre" s'installer -sous le même nom de Sao-Cat (Moï)- au pied du Col des Nuages à Lang Cô (province de Thua-Thien). Le Père Cressonnier y donna la mesure de ses capacités de pasteur et d'organisateur pour faire de ce village improvisé, un modèle du genre : maisons bien alignées, autour du centre, formé par l'école, le dispensaire et une église "en dur", à l'épreuve des attaques aériennes. Quant aux problèmes de pêche, ils furent maîtrisés par l'achat de moteurs diesels, avec les deniers du curé (1954 -1964).
Entre temps, il avait d'ailleurs reçu le mandat de Supérieur local qu'il exerça avec pertinence du 3 juillet 1957 au 23 août 1960. Au retour d'un court congé en France (du 28 février 1964 au 18 août 1964), il fut nommé curé de Lai-An dans le Gio-Linh, près de Dông-Hoi. Il y rebâtit le presbytère et regroupa les chrétiens dispersés. (1964-1966).
En 1966, il fut chargé de diriger à Huê la "Maison de communauté" nouvellement louée. Il allait le faire avec beaucoup de tact et de vertu d'hospitalité, ouvrant, quand il le fallait, ses portes à des réfugiés sans logis.
Dès son retour à Huê, il avait accepté de reprendre des cours de latin au Petit Séminaire, avec la même compétence qu'il avait montrée jadis, encourageant les séminaristes à beaucoup lire, en leur constituant une petite bibliothèque.
Les événements politiques allaient mettre fin tragiquement à cette activité si bien équilibrée, au moment de l'offensive Viêt-Công du Têt Mâu Thân de février 1968. Rejoint à la Maison de communauté par le Père Poncet, curé de Khe-Sanh, il crut pouvoir profiter, le 13 février 1968, d'un semblant d'accalmie des combats pour visiter, dans le faubourg de Phu Cam, une communauté de religieuses dangereusement isolée. En compagnie du Père Poncet et d'un ami civil, ils trouvèrent la maison vide ; mais ils crurent bon de rapporter le Saint Sacrement dans un petit tabernacle fermé à clé.
Le village, apparemment désert, renfermait des "tireurs isolés" qui n'hésitèrent pas à abattre les deux missionnaires -en soutane- dont les corps jonchèrent le sol, baignés dans leur sang (le 13 février 1968).
Nécrologie
Le Père Mary CRESSONNIER
1908 - 1968
Missionnaire à Hué
Originaire d’une famille de propriétaires ruraux, exploitant leurs terres dans le Beauvaisis, Mary CRESSONNIER, né en 1908, « fait de bonnes études au Petit Séminaire de Beauvais où il a acquis un goût des humanités et une méthode de travail qui devaient l’aider, plus tard, dans sa longue expérience professorale auprès des séminaristes.
Entré à Bièvres en 1928, il s’y fit rapidement apprécier de la communauté par un mélange de bon sens, d’esprit d’observation avec une pointe d’espièglerie ou de malice, de franc-parler et. aussi, d’attentions délicates envers tous. Ses intimes aimaient à l’appeler par son prénom : Mary qui lui convenait tout spécialement.
En 1934, il reçut sa destination pour la Mission de Hué où il fut d’abord confié au P. Chapuis, curé de Cô-Vuu, près de Quang-Tri, pour s’initier à la langue et aux coutumes vietnamiennes. Quand ce stage fut jugé suffisant, il fut nommé professeur au Petit Séminaire d’An-Ninh où il enseigna les lettres : latin, français, histoire. Son tempérament méticuleux lui permit, ainsi qu’aux autres professeurs : le P. Eb et le P. Urrutia. futur vicaire apostolique, d’obtenir des séminaristes un travail méthodique qui leur assu¬rait une grande ouverture d’esprit et un certain goût de la recherche qui contribuaient à maintenir un niveau intellectuel satisfaisant dans le clergé de Hué. La générosité du P. Cressonnier se manifestait judicieusement par la constitution progressive d’une bibliothèque à l’usage des séminaristes. Par ailleurs, son jeune âge le fit désigner alors pour présider aux séances d’éducation physique où il ne manquait pas de joindre l’exempte à la parole, en exécutant les exercices dans la petite tenue de sport qu’il avait réussi à imposer pour ces séances.
Cependant, Mary Cressonnier avait demandé à compléter sa formation par un stage en paroisse. Le changement momentané du Supérieur du Petit Séminaire en fournit l’occasion en 1938 et le jeune Père fut nommé curé de la petite paroisse de Bac-Vang un peu au nord de Hué. L’adaptation se fit si bien que le P. Cressonnier eut quelque peine à accepter de retourner au Petit Séminaire en 1939, au retour du P. Urrutia. Ils devaient y collaborer jusqu’à l’occupation japonaise, en 1945.
A cette occasion, l’évacuation forcée vers Hué eut des répercussions fâcheuses sur la santé du Père et, bientôt, une pleurésie se déclara qui exigea une opération chirurgicale. Dès ce moment, Mary Cressonnier, se sachant menacé, offrit sa vie et se prépara calmement à paraître devant Dieu. Mais l’heure n’était pas encore venue et il put revenir en France refaire sa santé, au milieu des siens. Au bout d’un an, il fut nommé professeur au Petit Séminaire de Beaupréau, alors dirigé par le P. Davias : il y enseigna les lettres jusqu’en 1952.
Sa demande courageuse de retour en Mission fut agréée, et, cette fois, il obtint, comme il le désirait, un poste de brousse : celui de Sao-Cat, aux environs de Dong Hoi, à l’extrême-nord du diocèse de Hué. Il s’agissait d’un petit village entièrement catholique de 700 âmes, provenant d’un groupe de chrétiens réfugiés là, en 1885. au moment d’une persécution. Ces gens simples, presqu’illettrés, mais courageux au travail, vivaient des produits de leur pêche, auxquels ils devaient une certaine renommée. Cependant, le P. Cressonnier, dès son arrivée, avait constaté que la condition sociale de la plupart de ces braves gens était déplorable, l’exploitation de la pêche ayant été monopolisée par quelques familles qui s’étaient enrichies aux dépens du reste du village. Il aurait fallu sans doute imposer des mesures draconiennes pour obtenir une amélioration progressive... Ce furent les événements qui favorisèrent cette petite révolution pacifique. Les accords de Genève en 1954, avaient laissé le village de Sao-Cat dans la zone au nord du 17e parallèle, avec la possibilité, pour ceux qui le désireraient dans les délais prescrits, de se regrouper dans la zone au sud de ce parallèle. Le P. Cressonnier avait déjà envisagé de rester sur place, avec ses ouailles, sur leur lieu de travail : mais le village se prononça à l’unanimité pour l’exode immédiat vers le sud, avec tous ses risques. Les hommes partirent sur leurs barques, tandis que les femmes et les enfants furent transportés, non sans péripéties, avec leur curé, au village de Lang-Co, au pied du Col des Nuages où ils reçurent charitablement une hospitalité provisoire.
Ce fut à quelque distance de là, sur une dune de sable dénudée, entre une lagune et la mer, que s’installèrent les paroissiens de Sao-Cat, bien décidés à reprendre tout à zéro. Dès les débuts, ils s’en remirent à leur curé pour les formalités administratives exigées pour l’obtention régulière des secours aux réfugiés. C’est ce que le Père appelait ses fonctions de « sergent-fourrier », humble besogne qui allait empêcher ces déracinés de mourir de faim. Cependant, une seconde étape s’imposait sans retard, celle de l’implantation et de la reprise du travail, afin de ne pas laisser cette population s’endormir dans un farniente trompeur. Une partie des subsides en argent fut donc réservée à l’achat d’outils et de matériaux de construction, laissant le soin à chaque famille de réaliser son chez-soi ; mais ce fut encore le pasteur qui s’imposa la tâche d’urbaniser le village, prévoyant l’alignement des maisons et leur écartement normal, le forage du puits, l’emplacement de la future église et la construction urgente d’une école paroissiale. Enfin, une plantation relativement considérable de filao-conifères vint compléter cet ensemble planifié avec goût et réalisme, ce dont on peut encore s’assurer aujourd’hui.
Cependant, dès l’arrivée, le souci de la vie religieuse et morale de ces villageois dépaysés reste au premier plan des préoccupations du P. Cressonnier. L’éducation familiale ayant tendance à se borner à des prescriptions utilitaires d’obéissance immédiate, plutôt qu’à éveiller la conscience au devoir et à l’initiative du bien, le Père chercha à y suppléer par l’éducation fournie à l’école paroissiale confiée à des religieuses, par la formation catéchistique et les groupements militants de la Croisade Eucharistique et de la Légion de Marie. L’activité de cette dernière s’avéra très efficace, en débordant le cadre de la paroisse, pour aller prospecter dans les villages voisins et y ramener à Dieu plus de trois cents descendants d’apostats (remontant au temps des persécutions du XIXe siècle). La construction d’une église en beau granit et en ciment armé cristallisa l’effort de vie religieuse paroissiale que le Père chercha à intérioriser le plus possible par son exemple et son action. Il s’appuya d’ailleurs sur la traditionnelle organisation des « dignitaires de paroisse », sorte de vicaires-laïcs dont le zèle est souvent fort efficace s’il est discrètement contrôlé.
Mais, bientôt, une autre réalisation allait couronner cette pastorale très au fait des réalités sociales. Comme souvent, ce furent les difficultés qui vinrent solliciter l’imagination créatrice du P. Cressonnier. Les ressources en poissons, sur cette partie de la côte, n’étaient nullement comparables à celles du voisinage de Dông-Hoi ; de plus, la lagune qui servait de havre pour les bateaux communiquait avec la mer par une « barre », sorte de « mascaret » redoutable à affronter par gros temps pour de petites barques à voiles. Cet inconvénient suggéra au Père de se lancer dans la construction et l’achat, pour le village, de barques pontées et motorisées, capables de franchir la barre et d’aller s’aventurer en eaux plus profondes. Ce ne fut pas sans mal ! Nos vieux loups-de-mer acceptaient bien les conseils de leur curé pour la vie paroissiale et même en matière agricole ; mais, pour la pêche, ils étaient moins disposés à s’en remettre à lui. Le P. Cressonnier, sans se démonter, entreprit un essai en son nom, c’est-à-dire à ses frais et à ses risques. Le chemin du succès fut, du reste, semé d’écueils et de déboires ; mais enfin, la formule finit par être trouvée, si bien qu’une modeste flottille de cinq barcasses motorisées put bientôt vérifier surabondamment les prévisions du curé-armateur. C’était le succès, obtenu de haute lutte. soit pour vaincre les préjugés, soit pour prévoir la participation aux frais d’achats et d’entretien ainsi que la répartition des revenus. Le cahier des charges de cette petite entreprise communautaire reste un modèle de sagesse et d’esprit social, car il est le fruit d’une expérience patiemment poursuivie et constamment mise au point. Evidemment, tout dépend de la qualité de l’exécution et il a pu y avoir des hauts et des bas dans le rendement de cette coopérative de pêche ; mais on peut dire qu’elle a fait ses preuves pendant la durée du séjour du P. Cressonnier dans cette paroisse transplantée à laquelle il a donné tant de son cœur.
Un voyage en France, après un nouvel accroc de santé, vint interrompre ces activités qui furent remises à d’autres mains. Entre temps, les événements politiques provoquaient, en 1963, un bouleversement au Vietnam, si bien qu’à son retour, le P. Cressonnier dut abandonner à regret son ancienne paroisse pour en accepter une autre, celle de Lai-An, près de Dông-Hà, au nord de Hué, non loin du 17e parallèle. Là, les talents de bâtisseur du Père eurent encore à s’exercer sous forme d’un charmant petit presbytère dont l’agencement harmonieux et pratique remplissait d’envie plus d’un de ses confrères (cette maison, utilisée plus tard par le P. Audigou, a été détruite par les bombardements). Mais, au bout d’un an, vers la fin de 1965, une fois de plus, on fit appel à sa compétence professorale, en lui demandant de venir à Hué faire des cours de latin aux petits séminaristes qui suivaient les classes de l’Institut de la Providence. En même temps, on le chargea de tenir la « maison de communautés, une assez belle et solide villa située près de la Centrale électrique, à deux pas de la Providence. Cette maison, il tint à la rendre aussi accueillante que possible, n’hésitant pas à combler personnellement les trous du modeste budget, pour réparer et embellir l’intérieur, reconstituer une petite bibliothèque et tenir table ouverte. Il restait le boute-en-train de ces repas fraternels, fort appréciés des « broussards »venus à Hué pour oublier un peu leurs soucis quotidiens.
Ses cours de latin aux séminaristes étaient toujours minutieusement préparés et il entendait obtenir de ceux-ci un travail assidu. Il suivait chacun d’eux attentivement et pouvait les guider efficacement. Telles étaient les conditions de son activité, lorsque survint le siège de Hué, au lendemain de la fête du Têt 1968.
Resté courageusement seul dans la maison de communauté située au bord du canal limitrophe du faubourg catholique de Phû-Cam, le P. Cressonnier s’est trouvé souvent fort exposé à la mitraille ; de fait, la maison a été atteinte par un obus qui a endommagé la toiture, sans pourtant blesser qui que ce soit. Au douzième jour du siège, l’ensemble du quartier européen avait été libéré au prix de destructions considérables et, apparemment, il en avait été de même du faubourg de Phû-Cam. Le P. Cressonnier, inquiet sur le sort d’une religieuse âgée, très dévouée, qui habitait Phû-Cam, se fit un devoir d’aller lui rendre visite le mardi 13 février, accompagné par le P. Poncet, curé de Khe-Sanh et par un civil français, planteur à Khe-Sanh. Ils trouvèrent la maison vide, la religieuse ayant été légèrement blessée pendant le siège et évacuée depuis ; alors, ils constatèrent que le Saint-Sacrement était encore dans le tabernacle de la chapelle. Ne trouvant pas la clé, le P. Poncet décida de prendre ce petit tabernacle dans ses bras ; puis, tous trois repartirent ainsi. En route, ils croisèrent deux individus qui leur demandèrent ce qu’ils faisaient et les laissèrent passer sans autre difficulté. Mais, plus loin, avant la traversée de la voie ferrée, le P. Poncet fut atteint à l’abdomen par une rafale de mitraillette tirée de la haie voisine à bout portant. Au même moment, le P. Cressonnier était foudroyé à la tête par la même rafale qui atteignit en outre le civil au poignet droit. Ce dernier, le plus éloigné du tireur, se faufila dans le fossé et put s’échapper peu après, non sans avoir entendu murmurer : « Mon Dieu... » par l’un des Pères qui gisaient sur la route...
Pendant plusieurs jours, il fut impossible de pénétrer dans ce « no man’s land ». Plus tard, le 25 février, quand on put enfin rapporter les corps, on trouva le tabernacle en miettes et le ciboire vide ; la dernière démarche des deux Pères avait été de sauver le Saint Sacrement de la profanation : leur sang sur la route l’atteste encore.
Georges LEFAS.
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Références
[3511] CRESSONNIER Marie (1908-1968)
Références biographiques
AME 1934 p. 187. photo p. 282. CR 1934 p. 233. 1936 p. 159. 1953 p. 43. 1954 p. 40. 1958 p. 45. 1960 p. 49. 50. 1961 p. 49. 1962 p. 60. 1963 p. 74. 1964 p. 39. 1965 p. 68. 1966 p. 77. 79. 1967 p. 61. 62. 1968 p. 143. 1969 p. 64. BME 1951 p. 320. 1952 p. 706. 1953 p. 196. 583. 1954 p. 72. 786. 787. 1017. 1955 p. 342. 343. 1956 p. 357. 781. 1957 p. 550. 781. 1958 p. 59. 855. 1959 p. 278. 867. 1961 p. 862. Epi 1962 p. 793. 1964 p. 817. Enc. PdM. 10P4. EC RBac N° 152. 293. 446. 496. 525. 624. 654. 684. 740. 745. NS 6/C2. - 7P193. 200. - 8P240. 241. 242. - 14P439. - 24P304. 247./73. R. MEP 1963 N° 125 p. 44. 1961 p. N°118 p. 30. Echos. Miss. décembre 1942 p. 190. février 1944 p. 26. juin 1944.
Notice nécrologique
Mémorial 1961-1969 p. 94.