Denys CUENOT1922 - 2022

[3772] Denys Marie Joseph Hippolyte CUENOT est né le 7 mai 1922 à Arbois, dans le département du Jura et le diocèse de Saint-Claude. Son père est notaire et il est l’aîné d’une fratrie de cinq enfants (2 garçons et 3 filles). Il est baptisé à Arbois le 10 mai 1922 et confirmé le 10 mai 1934 à Lons-le-Saunier en l’église des Cordeliers. Denys fait ses études primaires à Arbois et aussi la première partie de ses études secondaires, au collège Pasteur. Puis il poursuit à la Maîtrise de Besançon.

Il entre d’abord au grand séminaire de Lons-le-Saunier en 1941, mais déjà il pense aux Missions Étrangères. Sans doute est-il inspiré par son oncle, Joseph Cuenot, qui a été missionnaire MEP en Chine; victime d’un bombardement, ce dernier a dû être rapatrié en France. C’est alors la période de la Seconde Guerre Mondiale et il doit se cacher plusieurs mois pour éviter de faire du travail obligatoire (STO) en Allemagne. Finalement il entre au séminaire des Missions Étrangère à Paris le 11 décembre 1943 pour y poursuivre son cheminement vers la prêtrise. Il est ordonné prêtre le 21 décembre 1946 et reçoit ce jour-là sa destination pour la mission de Guiyang en Chine, pour laquelle il s’embarque le 14 avril 1947.

Chine, Guizhou (1947-1952)

Après quelques études du chinois, en 1948 il est nommé vicaire à l’église Saint-Louis de Guiyang. Il vit deux ans sous le régime communiste et est expulsé de Chine en 1952.

Cambodge (1952-1970)

Il est alors affecté à la mission du Cambodge et se met à apprendre une nouvelle langue à Banam. En 1954 il est nommé professeur au petit séminaire, puis en 1957 il devient curé de Vinh-Phuoc. De 1961 à 1964 il est aumônier des Frères de Banam. De 1964 à 1970 il est au grand séminaire de Phnom Penh. Il revient ensuite en France où il séjourne pendant trois ans.

Vietnam (1973-1975)

En 1973, il part pour le Vietnam et devient professeur au séminaire de Kontum, sur les hauts Plateaux. Mais l’arrivée des communistes l’oblige à quitter le Vietnam en 1975.

France, Nouvelle-Calédonie (1975-1994)

Il repart pour Nouméa en Nouvelle Calédonie. Il est d’abord en charge de la paroisse vietnamienne à Nouméa pour quelque temps. Puis il est curé de La Foa de 1976 à 1978, de Bourail de 1978 à 1990 et de la cathédrale de Nouméa de 1990 à 1994.

France, ministère dans l’Ain puis retraite (1994-2022)

Il décide alors de quitter Nouméa le 29 janvier 1994 et devient aumônier de religieuse à Challex dans l’Ain. L’évêque du diocèse de Belley aurait voulu lui confier la charge pastorale de trois communes rurales, mais il ne s’en sent pas la force. De plus il n’a pas de permis de conduire, ce qui complique les choses.

Le 16 septembre 2002, il rejoint une maison de retraite, le « Foyer des Roses » à La Tour en Jarez, près de Saint-Étienne, non loin de l’habitation de l’une de ses sœurs. Il continue à rendre quelques services pastoraux et participe à l’animation missionnaire du diocèse. Mais en 2009 il sent que ses forces déclinent et le climat de la région ne lui convient pas bien.

Alors la maison Saint-Raphaël de Montbeton devient son pied-à-terre. Il en profite pour voyager un peu dans son diocèse d’origine et pour revoir des connaissances. A partir de 2012 il s’installe définitivement à Montbeton. Sa vue baisse progressivement. A la suite de la fermeture de Montbeton, il est transféré à Lauris au printemps 2021 avec les autres confrères. C’est là qu’il décède le 7 mars 2022. En décembre 2021 il avait fêté à Lauris ses 75 ans de sacerdoce et s’apprêtait à fêter ses cent ans dans deux mois.