Jean-Baptiste CAMINONDO1925 - 2016
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 3938
Identité
Naissance
Décès
Charges
Autres informations
Missions
- Pays :
- Inde
- Région missionnaire :
- 1952 - 1964 (Mysore)
- Pays :
- Malaisie - Singapour
- Région missionnaire :
- 1964 - 1968 (Malacca)
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1968 - 2002 (Hong Kong)
Biographie
[3938] Jean-Baptiste Caminondo a été missionnaire en Inde, en Malaisie, à Singapour puis et à Hong-Kong dans la deuxième moitié du XXe siècle.
Il naît le 28 janvier 1925 à Ossès (Pyrénées-Atlantiques). Ordonné prêtre le 22 décembre 1951, il part le 7 mai 1952 pour la mission de Mysore (Inde).
Inde (1952-1964)
Après l’étude de l’anglais et du tamoul à Yercaud et Settihalli, il est chargé des postes de Kollegal (1954-1959) et de Settihalli (1959-1964).
Singapour (1964-1968)
Il est ensuite procureur à Singapour (1964-1968)
Hong-Kong (1968-2002)
Puis, il est nommé à Hong Kong (1968-2002).
France (2002-2016)
Il se retire alors dans sa famille à Ossès et meurt le 23 juin 2016 à l’hôpital de Bayonne. Il est inhumé à Ossès.
Nécrologie
Décès du P. Jean-Baptiste Caminondo le 23 juin 2016
Jean-Baptiste Caminondo vint au monde le 28 janvier 1925 à Ossès, commune de moins d’un millier d’âmes du Pays Basque, où ses parents, Gratien Caminondo et Dominica Etchart, étaient agriculteurs. Il était le troisième de leurs cinq enfants, deux fils et trois filles. Le surlendemain de sa naissance le jeune Jean-Baptiste fut baptisé dans l’église Saint Julien d’Ossès, dans le diocèse de Bayonne. Il y fut confirmé dix ans plus tard par Mgr Henri-Jean Houbaut.
Il fit ses études secondaires au Collège Saint Joseph de Hasparren au Collège Moderne de Bayonne et obtint le brevet, ce qui lui permit de devenir instituteur dans l’enseignement catholique, mais il ne fit que commencer à exercer cette profession.
A la rentrée de 1945, dispensé de service militaire comme tous les jeunes nés en 1925, il reprend des études, cette fois à l’Ecole Notre-Dame de Lourdes « Séminaire de vocations tardives » de Montmagny, en Seine-et-Oise (aujourd’hui dans le Val d’Oise), qui prépare des jeunes à entrer au grand séminaire, notamment par une mise à niveau en latin et en philosophe. Il obtient la première partie du baccalauréat.
Agé de 21 ans, le jeune Jean-Baptiste entre au Séminaire des Missions Etrangères fin septembre 1946. Il y est formé pendant cinq ans. Devenu clerc par la tonsure le 20 décembre 1947, il est institué lecteur le 29 juin 1948, acolyte le 29 mai 1949 et sous-diacre le 23 décembre 1950. Il est agrégé définitivement à la Société des Missions Etrangères le 10 avril 1951. Enfin, il est ordonné diacre le 3 juin 1951 et prêtre six mois plus tard, le 22 décembre 1951, peu avant son 27ème anniversaire.
Le jeune Père Caminondo est destiné par le Supérieur général, Mgr Charles Lemaire, à la mission de Mysore, en Inde. Le 6 mai 1952, il prend le départ.
Ses deux premières années en Inde sont consacrées à l’apprentissage des langues indispensables dans la région. Il perfectionne son anglais à Yercaud, puis, de mai 1953 à juillet 1954, il apprend le kannada à Settihalli. Le P. Caminondo reçoit alors de Mgr René Feuga, évêque de Mysore, sa première charge pastorale. De juillet 1954 à mars 1956, il est curé de Kollegal.
De mars 1956 à juin 1957 il remplace au poste de Procureur du diocèse de Mysore le P. Jean Simon, qui deviendra en 1960 responsable de la Procure MEP de Singapour et qui restera ensuite au service des Procures, comme le P. Jean-Baptiste Caminondo.
Nommé curé de Kollegal et de Kamagere en juin 1957, le P. Caminondo est le pasteur de ces paroisses jusqu’en mai 1959. L’évêque de Mysore le charge alors de la paroisse de Settihalli.
En 1964, le P. Caminondo quitte l’Inde, où il vient de passer 12 années, pour se mettre au service de la Société des Missions Etrangères et travailler à la Procure de Singapour. Il n’a que 39 ans et il ne retournera plus en Inde que pour visiter les confrères et les amis fidèles qu’il s’était faits dans ses paroisses.
En 1968, au terme de quatre années à la Procure de Singapour, le P. Caminondo est chargé par le supérieur général, le P. Maurice Quéguiner, de la Procure de Hongkong. Il y restera 35 ans.
A la Procure des Missions Etrangères à Hongkong, le P. Caminondo et ses confrères travaillent au bien commun de tous les missionnaires en gérant des fonds et des comptes, y compris pour des diocèses de pays où l’Eglise est persécutée ou brimée, en accueillant aussi des prêtres et évêques de passage, en rendant divers services à beaucoup de confrères.
Quelques années après avoir pris ses fonctions, le P. Caminondo mène à bien une opération immobilière consistant à échanger les propriétés que possède la Société en bord de mer contre une maison neuve située près du pic Victoria, le célèbre sommet qui domine la façade nord de l’île de Hongkong.
Jean-Baptiste Caminondo avait une vie simple et bien réglée, rythmée par la prière, le travail, la marche à pied et la lecture. Il travaillait vite et précisément. Homme de peu de mots, il était réservé et timide au fond, mais il assumait le rôle que lui assignaient les responsabilités qui lui étaient confiées. Plus sensible qu’il ne le laissait paraître, il était attentif aux personnes. Un confrère souligne qu’il ne manqua jamais de rendre à Mgr Lemaire une visite hebdomadaire chez les Petites Sœurs des Pauvres d’Aberdeen où celui-ci termina ses jours.
Il avait peu de connaissances à Hongkong et il ne tenait pas à s’engager dans beaucoup de relations qui l’auraient distrait de ses tâches prioritaires. Son ignorance de la langue cantonaise était bien sûr un handicap. Pourtant, le P. Caminondo avait acquis une réelle connaissance du petit monde qu’est Hongkong, et il avait des intuitions justes quant aux évolutions qui s’y produisaient.
Le P. Caminondo a rendu de grands services à l’Église de Birmanie, à une époque où ce pays était très fermé, en lui permettant de recevoir des dons de l’étranger et de gérer librement ses savoirs. C’était une part très importante de son travail, déjà à Singapour et surtout à Hongkong. Il se rendait autant que possible, aussi souvent que possible, en Birmanie, pays dans lequel, pendant longtemps, il n’était autorisé à rester que moins de 24 heures. Il connaissait beaucoup mieux l’Église de Birmanie que celle de Hongkong. Il correspondait avec tous les évêques et tous les supérieurs des congrégations masculines et féminines, avec beaucoup de prêtres et de religieuses, etc.
Surtout, il avait a pris sur lui d’accompagner les derniers confrères MEP de Birmanie pendant de très nombreuses années (arrivés avant l’indépendance du pays, ils n’en avaient pas été chassés au moment du coup d’état mais ils ne pouvaient plus y revenir s’ils le quittaient : ils avaient donc choisis d’y rester jusqu’à la fin), les visitant quand il pouvait, leur écrivant plusieurs fois par mois en utilisant des filières sécurisées, leur fournissant ce dont ils avaient besoin alors qu’ils ne trouvaient rien sur place. Il réussissait même à être présent à leurs enterrements et à régler alors leurs affaires personnelles.
En 2003, le P. Caminondo, âgé de 78 ans, prend une retraite bien méritée dans son village natal. Sa sœur et son beau-frère lui offrent l’hospitalité et il rend service aux curés des alentours tant qu’il en aura la force.
En 2015 la santé du P. Caminondo est fortement ébranlée par un accident vasculo-cérébral, dont il se remet pourtant. Le 17 juin 2016 un nouvel AVC plus rude encore le terrasse et le conduit à l’hôpital de Bayonne, où il expire le 23 juin. Ses obsèques furent célébrées le samedi 25 juin en l’église de son baptême, à Ossès, et il fut inhumé dans le caveau familial, dans l’attente de la Résurrection bienheureuse.