Jean CHAPUIS1925 - 1984
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 3945
Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Japon
- Région missionnaire :
- 1953 - ? (Tokyo)
Biographie
[3945] CHAPUIS Jean est né le 4 mai 1925 à Craponne-sur-Arzon (Haute-Loire).
Il entre aux MEP en 1948. Ordonné prêtre le 1er juin 1952, il part le 15 septembre 1953 pour la mission de Yokohama (Japon).
Il étudie le japonais à Tokyo, puis il est vicaire à Yawata.
Il doit rentrer en France pour raisons de santé. En accord avec l'évêque d'Annecy, il est nommé à Thonon-les-Bains. En 1965, il retourne en Haute Loire, son pays natal. Il est nommé vicaire à Saint-Étienne, puis à Arles (1970) et à Formiy (1979).
Il se retire ensuite à Craponne-sur-Arzon, où il meurt le 26 août 1984.
Nécrologie
[3945] CHAPUIS Jean (1925-1984)
Notice nécrologique
• Né le 4 mai 1925 à Craponne-sur-Arzon, diocèse du Puy, Haute-Loire
• Entré aux Missions Étrangères le 30 septembre 1946
• Prêtre le 1er juin 1952
• Destination pour Shizuoka (Yokohama)
• Parti le 15 septembre 1953
• En Mission : Shizuoka, 1953-1959
• Ministère en France : 1960-1984
• Décédé à Craponne-sur-Arzon le 26 août 1984
Enfance et jeunesse
Jean Chapuis naquit le 4 mai 1925 à Craponne-sur-Arzon, dans la Haute-Loire, au diocèse du Puy. Sa famille très chrétienne était bien considérée. Son père, conseiller général et entrepreneur de travaux publics, jouissait de l’estime générale dans toute la région.
Après ses études primaires, Jean Chapuis entra au petit séminaire de La Chartreuse, au Puy, et y accomplit toutes ses études jusqu’à la philosophie comprise. Comme il le note lui-même dans sa lettre de demande d’admission, il hésita, à la fin de ses études secondaires, à répondre à l’appel qu’il sentait en son cœur. Il voulut se donner un temps de réflexion. C’est pourquoi, en septembre-octobre 1945, il entra au grand séminaire du Puy. Il y fit un trimestre. C’est alors que son père dut subir une grave opération. De ce fait, il fut incapable de faire face à ses affaires et de diriger les travaux dont il avait la charge. Devant cette situation, Jean Chapuis quitta le séminaire pour prendre en mains toutes les affaires de son père et initier son futur beau-frère à la marche de l’entreprise.
Mais l’appel du Seigneur continuait à se faire entendre. Le Lundi Saint 1946, Jean Chapuis s’en alla au séminaire du Puy pour y rencontrer le supérieur et son directeur, examiner la situation et prendre une décision. C’est à la suite de cette entrevue que Jean Chapuis, en accord avec le supérieur du séminaire et son directeur, fit sa demande d’entrée aux Missions Étrangères, le 18 avril 1946. Il fut admis sans difficulté, car les notes données, tant par le supérieur de La Chartreuse que par celui du grand séminaire, furent excellentes. L’un et l’autre exprimaient leur regret de voir Jean Chapuis quitter le diocèse.
Jean Chapuis continua à s’occuper des affaires familiales, sur lès conseils de son père, et mit tout en œuvre pour donner la direction de l’entreprise à son beau-frère. Une fois que tout fut bien mis au point, il entra aux Missions Étrangères, le 30 septembre 1946. Il avait d’illustres devanciers dans sa famille : d’abord, un grand oncle, Mgr Chapuis, des Missions Étrangères, évêque de Kumbakonam et une grand-tante, Sœur Stanislas Chapuis, religieuse de Saint-Paul-de-Chartres, décédée à Saïgon, en 1963.
Jean Chapuis entra à Bièvres pour deux ans, puis continua ses études de théologie à la Rue du Bac. Cependant il fut obligé de les interrompre pendant un an, pour cause de maladie. Ordonné prêtre, le 1er juin 1952, il reçut peu de temps après sa destination pour la mission de Yokohama (Shizuoka), au Japon. Normalement, il aurait dû partir au mois de septembre 1952, mais les supérieurs lui demandèrent de faire une année de catéchèse à Paris. Parti effectivement le 15 septembre 1953, il arriva au Japon environ un mois plus tard.
Comme tout jeune missionnaire, il commença à s’initier aux secrets de la langue japonaise. Puis, il fut nommé vicaire à Yawata. Malheureusement, il ne tarda pas à ressentir des troubles nerveux. Il fut soigné attentivement au Japon, mais ces soins ne donnèrent pas les résultats escomptés. C’est pourquoi, il se résigna, bien à contrecœur, à rentrer en France, sans espoir de retour au Japon. Il arriva en France, le 28 juin 1959. Ce n’est pas lui seulement qui regretta de quitter le Japon. Ce fut aussi une peine pour les confrères de le voir partir, car il était grandement estimé pour toutes ses qualités. A son sujet, le chroniqueur du « Bulletin » écrivait : « Le P. Chapuis est le vicaire délicat et sympathique, le boute-en-train des réunions mensuelles, capable de rendre service à tout le monde. »
Après avoir reçu les soins requis pendant plusieurs mois, le P. Chapuis se sentit capable de prendre un ministère en paroisse. D’accord avec l’évêque d’Annecy, le P. Chapuis fut nommé à la paroisse de Thonon-les-Bains. Le climat favorable de cette région contribua à son rétablissement. Il travailla au diocèse d’Annecy jusqu’en 1965 ; il se plaisait bien à Thonon, et son ministère y était hautement apprécié. Cependant, il se sentait un peu loin du pays natal. C’est alors qu’il demanda à venir travailler dans le diocèse de Saint-Étienne. Il exerça son ministère, d’abord à Saint-Étienne même, puis ensuite à Firminy, jusqu’au moment où la maladie l’obligea à se retirer dans sa famille, à Craponne. C’est là qu’il est décédé le 26 août 1984, à la suite de grandes souffrances endurées avec beaucoup de courage et d’esprit sacerdotal.
La cérémonie des obsèques du P. Chapuis s’est déroulée dans sa paroisse natale, à Craponne, le 28 août 1984. L’assistance fut particulièrement nombreuse. C’est Mgr Cornet, évêque du Puy, auquel se joignit Mgr Rousset, évêque de Saint-Étienne, dans le diocèse duquel le P. Chapuis venait de passer les dix-neuf dernières années de son ministère, qui présidèrent les obsèques, entourés d’au moins 80 prêtres, soit des Missions Étrangères, soit des diocèses de Saint-Étienne et du Puy, venus manifester leur affection et leur sympathie au P. Chapuis et à sa famille.
Pour l’homélie, Mgr Cornet, s’inspirant de l’Évangile des « Béatitudes » évoqua deux points : la foi et l’espérance, telles que les a vécues le P. Chapuis, particulièrement au cours de sa maladie.
Au moment de la prière universelle lurent donnés plusieurs témoignages soulignant les activités du P. Chapuis et exprimant une grande reconnaissance et aussi une grande admiration pour son zèle, sa charité, sa délicatesse. Ce fut d’abord une représentante du personnel infirmier de l’hôpital Saint-Étienne-Bellevue, puis une personne de la paroisse Saint-Paul-sur-Londenne, où il travaillait. Sa propre nièce apporta, elle aussi, son témoignage et enfin un prêtre, au nom de tout le clergé de Saint-Étienne. C’est ainsi que par une eucharistie fervente, notre confrère à la personnalité humble, discrète et efficace a achevé son séjour en ce monde pour aller rejoindre Dieu auquel il a voué sa vie.
Le P. Rossignol. assisté du curé de la paroisse et de deux Pères des Missions Étrangères, conduisit le cercueil du P. Jean Chapuis au cimetière de Craponne. Il reste pour tous les gens de son pays natal et pour tous ceux qui l’ont connu et côtoyé le « Jeannot » tant aimé et estimé.