Jean-Paul BAYZELON1929 - 2021
- Statut : Supérieur général
- Identifiant : 4004
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Identité
Naissance
Décès
Charges
Missions
- Pays :
- Japon
- Région missionnaire :
- 1956 - 1957 (Tokyo)
- 1976 - 1980 (Tokyo)
- 1957 - 1963 (Osaka)
- 1971 - 1976 (Osaka)
- 1992 - ? (Osaka)
Biographie
[4004] BAYZELON Jean Paul est né le 27 juillet 1929 à Lyon (Rhône). Ordonné prêtre le 9 octobre 1954, il part le 16 décembre 1956 pour la mission d'Osaka au Japon.
Après avoir étudié le japonais à Tokyo en 1957-1958, il est vicaire à la paroisse de Tanabe à Osaka pendant un an. Il est ensuite nommé vicaire puis curé de la paroisse de Nada à Kobe (1961-1963).
En 1963, il est rappelé en France pour être professeur au séminaire de Bièvres, dont il sera le supérieur de 1966 à 1971.
De retour au Japon en 1971, il est curé de Nakayamate à Kobe jusqu'en 1976, date à laquelle est il est nommé supérieur régional du Japon. Il exerce cette fonction à Tokyo, jusqu'en 1980.
En 1980, il est nommé supérieur général des MEP. Il est réélu en 1986 et retourne au Japon à la fin de son second mandat en 1992.
Il est alors successivement vicaire à Kôri, dans le diocèse d'Osaka (1992-1995), vicaire à Shukugawa (1995-2002), puis curé de cette même paroisse (2002-2004). Il est ensuite directeur spirituel au grand séminaire de Tokyo (2004-2008), puis il se retire à la maison régionale MEP de Tokyo (2008-2012).
En 2012, il se retire à Montbeton. Il meurt à l'hôpital de Montauban le 6 mars 2021.
Nécrologie
Jean-Paul Marie Jules BAYZELON est né à Lyon le 27 juillet 1929. Il était le fils de Claude Bayzelon, négociant en verrerie, et de Marguerite Bayle. Il était l’aîné d’une fratrie de huit enfants (4 garçons et 4 filles). Il fut baptisé le 31 juillet 1929 dans l’église paroissiale Notre-Dame - Saint-Louis de La Guillotière à Lyon.
Il fit ses études secondaires, d’abord à l’Externat Saint-Joseph (1939-1946), puis au lycée du Parc pour la préparation à Normale Supérieure (1946-1949). C’est là-aussi qu’il fut confirmé le 2 mars 1939.
Jean-Paul fit tout son grand séminaire au Séminaire Français de Rome (1949-1955) où il était considéré comme « un élève brillant, à l’intelligence vive, d’une nature droite et généreuse ; quelque peu froid et réservé de prime abord, mais la loyauté même ; fort dévoué et avisé, très estimé de tous ses confrères ». Il est licencié en philosophie et théologie de l’Université Grégorienne.
Jean-Paul fut admis comme aspirant des Missions Etrangères le 15 septembre 1952. Il fut ordonné diacre à Rome le 12 juin 1954 et prêtre à Lyon en l’église Notre-Dame - Saint Louis de la Guillotière le 9 octobre 1954 par Mgr Derouineau. Destiné à la mission d’Osaka au Japon le 13 juin 1955, Jean-Paul partit pour sa mission le 16 décembre 1956 après avoir effectué une licence ès-lettre à la Sorbonne
Il consacra ses deux premières années (1957-1958) au Japon à l’étude du japonais à Tokyo. Puis il fut vicaire à la paroisse de Tanabé à Osaka pendant un an. Ensuite, nommé à la paroisse de Nada à Kobé, il y fut d’abord vicaire pendant un an (1961) puis curé jusqu’à l’été 1963.
Il fut alors rappelé en France pour être professeur de théologie morale au grand séminaire de Bièvres à partir de la rentrée 1963. Il y devint Supérieur de 1966 à 1971 et en même temps Directeur des études au Consortium de Chevilly-la-Rue de 1969 à fin juin 1971. C’était dans l’ensemble un homme apprécié des séminaristes, car il savait dialoguer avec eux et leur faisait confiance. Grâce à cet esprit de dialogue et de confiance qu’il insufflait, les événements de mai 1968 n’ont pas eu de graves répercutions au séminaire des Missions Étrangères.
Il repartit pour le Japon le 5 novembre et participa d’abord au synode de Hong Kong du 8 au 27 novembre 1971. Il devint curé de la paroisse de Nakayamate dans le diocèse d’Osaka de 1972 à 1976.
En février 1976 Jean-Paul Bayzelon est élu Supérieur régional du Japon. Venu alors résider à Tokyo, il exercera cette fonction jusqu’an juillet 1980. A cette date il participe à l’Assemblée générale des Missions Étrangères à Paris où il est élu Supérieur général de la Société des Missions Étrangères.
C’est Jean-Paul qui découvre en 1980 l’escroquerie dont les Missions Étrangères sont victimes depuis plus de 10 ans par Mme Boutboul, avocate du Barreau de Paris, dans une affaire d’héritage contesté. Dans cette escroquerie, jugeant que de toute façon les Missions Étrangères ne pourraient rien récupérer de l’argent versé, et afin d’éviter toute publicité tapageuse autour de cette affaire, Jean-Paul Bayzelon décide de ne pas attenter de procès à Mme Boutboul, mais de la faire rayer du Barreau de Paris, ce qui sera réalisé en 1981. Mais cette affaire prit des dimensions inattendues quelques années plus tard en raison de deux meurtres, l’un d’eux étant celui de son gendre, dont Mme Boutboul fut accusée d’être la commanditaire.
Jean-Paul sera réélu Supérieur général lors de l’Assemblée de 1986. A la fin de son second mandat, à l’automne 1992, Il retourne au Japon.
De l’automne 1992 à mars 1995, il est vicaire à la paroisse de Kori dans le diocèse d’Osaka. De mars 1995 à mars 2004, il est à la paroisse de Shukugawa, d’abord comme vicaire, puis comme curé pour les deux dernières années. De mars 2004 à avril 2008 il est directeur spirituel au grand séminaire de Tokyo.
En mai 2008 Jean-Paul se retire à la Maison régionale MEP de Tokyo où il rend divers services. Il y restera jusqu’en février 2012. A cette époque, pour des raisons de santé, il préfère revenir en France et se retire en mars 2012 à la maison de Montbeton.
Il décède de la covid à l’hôpital de Montauban le 6 mars 2021 dans sa 92ème année.
Jean-Paul Bayzelon était un homme franc et précis, un homme cultivé qui faisait preuve d’une belle rigueur intellectuelle. Il était exigeant pour lui-même. Il savait écouter, argumenter, tout en respectant les opinions de chacun. C’était un homme de foi qui réfléchissait beaucoup à tout ce que comporte une vie chrétienne et à la nécessité de rayonner sa foi. D’une grande humilité, il ne se mettait jamais en avant et ne cherchait pas à s’imposer. Au-delà d’une certaine froideur apparente, c’était en réalité un homme très sensible et très respectueux des personnes. Il avait toujours peur de blesser les personnes, car il était desservi par une certaine timidité qui pouvait le rendre un peu gauche dans ses rapports avec les autres. A vieillir il s’était beaucoup détendu et savait faire preuve de beaucoup d’humour. C’était toujours un confrère sur qui on pouvait compter. Jean-Paul fut un grand serviteur de l’Église du Japon et de la Société des Missions Étrangères.