Louis POURRIAS1930 - 2012
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 4022
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Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Taïwan
- Région missionnaire :
- 1956 - ?
Biographie
[4022] POURRIAS Louis est né le 22 mai 1930 à Angers (Maine-et-Loire.
Ordonné prêtre aux MEP le 3 juillet 1955, il part le 13 février 1956 pour la mission de Hualien (Taiwan).
Il commence l’étude de la langue chinoise à Hualien, puis est affecté à la paroisse de Fu Tien (1956-1970). De 1970 jusqu'à sa mort, il est responsable de la paroisse de Chun Jih, chez les Amis. Il développe ses activités pastorales dans ce district, qui compte six postes : Ligacai, Coloh, Matadim, Lorok, Macelan et Makota.
En collaboration avec plusieurs confrères, surtout le Père Maurice Poinsot, il contribue à la rédaction de livres liturgiques dans la langue amitsu et de deux importants lexiques : « Amitsu-Français » et « Français-Amitsu », qui deviendront ensuite, avec l’aide du P. Gérard Cuerq, un dictionnaire « Amitsu-Chinois ». En 2001 lui est décernée la médaille de chevalier dans l’ordre du mérite national.
Malgré de graves problèmes de santé, il exerce jusqu’à la fin son ministère à Chun Jih, où il meurt le 14 juillet 2012.
Nécrologie
[4022] POURRIAS Louis (1930-2012)
Louis Pourrias est né le 22 mai 1930, à Angers, dans une famille, aux convictions chrétiennes profondes, comptant sept enfants (cinq garçons et deux filles), dont quatre furent prêtres et le dernier, après des études au noviciat des jésuites a choisi de rester laïc.
Après ses études secondaires au lycée Montgazon, Louis passe deux années au grand séminaire d’Angers avant de rejoindre celui des MEP. Ordonné prêtre le 3 juillet 1955, il part pour sa mission, diocèse de Hualien, à Taiwan, le 13 février 1956. De 1956 à 1957, il commence par étudier le chinois mandarin à Futien (aujourd'hui nommé Tabalang) dans le comté de Kuang Fu à 45 km au sud de Hualien. De 1957 à 1959, il est nommé vicaire de cette paroisse, puis curé de 1959 à 1970. De 1970 jusqu'à sa mort, il sera le responsable de la paroisse de Chun-Je, qui compte plusieurs postes de mission.
Le P. Pourrias est proche de ses paroissiens aborigènes amitsus, dont il a bien appris la langue. Aussi, en collaboration avec plusieurs confrères, surtout le Père Maurice Poinsot, il contribue à la rédaction de livres liturgiques dans la langue amitsu, pour l’ensemble des trois années, et de deux importants lexiques : « Amitsu-Français » et « Français-Amitsu », qui deviendront ensuite, avec l’aide du P. Gérard Cuerq, un dictionnaire « Amitsu-Chinois ». Ainsi, cette langue orale, qui n’avait pas à l’origine d’alphabet propre, sera préservée.
Comme il fut souligné lors de la remise en 2005 de la médaille de chevalier dans l’ordre du mérite national qui lui fut décernée en 2001 par le président Chirac, le P. Pourrias a consacré sa vie, son ministère et son intelligence aux peuples aborigènes (Amis, Bununs, Tarokos) de la « belle île ».
Il attache aussi une grande importance à la formation des leaders chrétiens surtout les volontaires de la mission (bénévoles laïcs). Il s'appuie également sur le savoir-faire de catéchistes et de religieuses pour l'animation des postes. Le décès tout récent du Père Paul Fan, son très proche collaborateur, l'a beaucoup affecté. Durant les vingt-cinq dernières années de sa vie, le P. Pourrias passe par de grandes épreuves physiques : une grave artérite à la jambe en 1989 et surtout un cancer du larynx en 1991. Il retourne en France se faire opérer et enlever les cordes vocales. Néanmoins, il peut repartir pour Taiwan où, pendant dix-huit mois, il suit des cours d’apprentissage d’un nouveau langage (« avec le ventre »), afin de pouvoir parler sans adjonction de quelque engin. Malgré ce handicap, en 1992, il reprend la vie missionnaire, et son poste à Chun Ji, avec un grand courage et cela jusqu'au bout sans se plaindre.
Le P. Pourrias entre à l'hôpital le 11 juillet 2012 pour difficultés respiratoires. Le 14 juillet, à l’âge de quatre-vingt-deux ans, très conscient, il quitte ce monde en paix, après avoir été accompagné jusqu’à son dernier souffle par les PP. Moal, Poinsot et ses autres confrères. Ses obsèques ont été célébrées dans sa paroisse de Chun Ji le 21 juillet dernier. C’est désormais au milieu de ce peuple auquel il a donné toute sa vie que notre confrère repose ,