Pierre RAPIN1926 - 1972
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 4043
- À savoir : Mort violente
Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Cambodge
- Région missionnaire :
- 1956 - 1972
Missionnaires de la même famille
Biographie
[4043] Pierre Rapin naquit le 7 juillet 1926 au Boupère (diocèse de Luçon) au sein d’une famille catholique. Deux de ses frères devinrent prêtres et sa sœur religieuse. Entré au séminaire des Vocations tardives de Luçon en 1946, il fut admis à celui des Missions étrangères avec son frère Claude en 1949. Tous deux furent ordonnés prêtres ensemble le 1er juillet 1956 dans l’église du Boupère. Pierre Rapin partit pour le Cambodge le 28 septembre suivant.
Il étudia le vietnamien à Banam puis à Kalmek, ainsi qu’un peu de khmer, avant d’être chargé du secteur de Peam Chor (1959) dans le sud-est du pays. La paroisse se composait de quatre chrétientés comptant environ 1400 fidèles. Durant près de dix ans, il se dévoua pour ses chrétiens, avec le souci de leur progrès spirituel et matériel. Lors de la division du vicariat apostolique de Phnom Penh (1968), il rejoignit la nouvelle préfecture de Kampong Cham et fut nommé en 1969 curé de la paroisse de Krauchmar, laquelle comprenait trois chrétientés vietnamiennes et une khmère (Kdol Leu). Afin de pouvoir exercer ses responsabilités, il fit un nouveau stage de langue pour améliorer sa maîtrise du khmer.
Lors de l’éclatement de la guerre civile, la paroisse fut rapidement occupée par les forces communistes et Pierre Rapin ne put communiquer que difficilement avec le préfet apostolique, Mgr Lesouëf. En outre, l’église et le presbytère dans lequel il habitait furent bombardés par l’aviation des forces gouvernementales, le contraignant à se réfugier dans une maison du village. Demeuré seul avec un prêtre vietnamien, l’abbé Pierre Dung, il put continuer de célébrer la messe et poursuivre ses activités malgré quelques restrictions. Mais la présence d’un prêtre catholique français dans une zone contrôlée par le Viêt-Cong et les Khmers rouges, ceux-ci cherchant à éradiquer le christianisme ainsi que toute influence étrangère, conduisit à son assassinat.
Dans la nuit du 23 au 24 février 1972, les communistes placèrent une bombe sous son habitation qui le blessa grièvement. Pierre Rapin invita les chrétiens au pardon envers ses bourreaux, tout en confiant les fidèles de la paroisse au Seigneur. Il mourut quelques heures plus tard dans l’hôpital de Krauchmar. Son corps fut inhumé dans une tombe près de l’église du village catholique khmer de Kdol Leu.
Références
[4043] RAPIN Pierre (1926-1972)
Références bibliographiques
CR 1956 p. 87. 1961 p. 56. 1962 p. 70. 1964 p. 44. 1965 p. 90. 1965 p. 109-114. 1967 p. 76-78. AG80/82 p. 122. BME 1949 p. 661. 1955 p. 663. 1956 p. 812. 1006. 1088. 1957 p. 170. 969. 1958 p. 73. 1959 p. 637. 1960 p. 467. 1961 p. 757. EPI 1965 p. 254. EC1 N° 471. 580. 602. 605. 729. 753. 758. NS. 10P305. 28P70. 31P149. 32P185. 186. 33P199. 34P240. 36P300. 37P20. 51/C2. p. 102. 103. 52P147. 149. 58P335. 64P177. 71/C2.