Henri QUINIOU1932 - 2004
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 4065
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Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Japon
- Région missionnaire :
- 1958 - 2004 (Fukuoka)
Biographie
[4065] QUINIOU Henri est né le 15 janvier 1932 à Confort-Meilars (Finistère).
Ordonné prêtre le 28 juin 1958, il part le 25 août suivant pour la mission de Fukuoka (Japon).
Il commence l’étude du japonais à Tobata, puis il est envoyé à Kokura (1963), Kurosaki (1966), Tenjin (1970), et à nouveau Kurosaki (1975) et Tenjin (1976). De retour à Kurosaki en 1977, il est ensuite nommé à Hikarioka à partir de 1994.
Il meurt le 27 octobre 2004 à Kitakyushu.
Nécrologie
[4065] QUINIOU Henri (1932-2004)
Henri, Pierre, Marie QUINIOU, fils de Jean, Guillaume Marie et de Charlotte Marie Moal, naquit le 15 janvier 1932, à Meilars, canton de Pont-Croix, département du Finistère. Il fut baptisé le 17 janvier 1932, en l'église paroissiale de Comfort en Meilars, diocèse de Quimper et Léon. Ses parents étaient cultivateurs. Cette famille bretonne profondément chrétienne éleva dix enfants dont six garçons et quatre filles. Par rang d'âge, Henri tenait la septième place. Dans sa proche parenté, deux cousins étaient prêtres, et une tante religieuse.
Henri commença ses études primaires à l'école publique de Comfort, puis il les poursuivit à l'école libre de Pont-Croix, probablement à l'Institution Saint Vincent. Le 23 avril 1944, à Comfort en Meilars, il reçut la confirmation. M. François Le Du, des Missions étrangères, ordonné prêtre le 2 février 1940, retenu en France en raison de la guerre, était entré en relation avec sa famille et il encouragea le jeune Henri à continuer ses études secondaires au petit séminaire Théophane Vénard, à Beaupréau, dans le département du Maine-et-Loire.
Depuis son village de Comfort en Meilars, le jeune Henri adressa au supérieur de ce petit séminaire, à la date du 13 septembre 1944, la courte lettre suivante : « Depuis longtemps, je désire être missionnaire. Le Père Ledu m'a parlé des Missions étrangères et je vous prie de m'accepter dans votre petit séminaire. Daignez accepter mes sentiments respectueux. » Et sa maman d'ajouter ce petit mot à la demande présentée par son fils : « Je suis très contente de voir mon fils Henri devenir missionnaire, et je demande à la Très Sainte Vierge de bénir sa vocation. ». Quant à M. le Recteur de la paroisse de Comfort, il « certifie bien connaître la famille nombreuse (dix enfants) et chrétienne de Henri Quiniou qui désire faire des études en vue du sacerdoce. Ses parents sont très heureux de voir leur enfant désireux de se consacrer à Dieu. »
À la rentrée scolaire de septembre 1944, Henri Quiniou se présentait au petit séminaire Théophane Vénard. Il entrait en classe de sixième. C'est dans cette maison qu'il parcourut le cycle complet des études secondaires, au terme desquelles le supérieur en 1950, lui délivrait le certificat suivant : « Bon élève, courageux, travailleur, bon esprit, un peu de timidité. Tableau d'honneur de l'année. »
Le 29 juin 1950, son parcours dans l'enseignement secondaire terminé, et depuis le petit séminaire Théophane Vénard, M. Henri Quiniou présentait la demande suivante au supérieur de la Société des Missions étrangères : « Excellence, J'ai l'honneur de solliciter de votre grandeur l'autorisation d'être admis à la rentrée prochaine au nombre des aspirants de Bièvres. J'espère qu'avec la grâce de Dieu et vos conseils, j'arriverai au but qui est le sacerdoce. » Réponse positive ayant été donnée à son désir, il se présentait au séminaire de l'Immaculée Conception, à Bièvres, le 29 septembre 1950. Agrégé temporairement à la Société des Missions étrangères, le 19 décembre 1952, le lendemain, Samedi des Quatre-Temps de Noël, il reçut avec dix autres de ses confrères, en la chapelle du séminaire de Bièvres, la première tonsure que leur conféra Mgr Charles Lemaire, supérieur général de la Société.
Appelé sous les drapeaux en 1953, il fut affecté à Saumur où il servit du 3 novembre 1953 au 15 février 1955. Son aumônier militaire témoigne : « Apprécié par tous. Humilité vertueuse. A vaincu sa timidité par des efforts constants. » En raison des évènements en Algérie, il fut touché par le décret rappelant les « disponibles »; il endossa de nouveau l'uniforme militaire en septembre 1955, durant un certain temps. Rendu à la vie civile, il reprit le chemin du séminaire.
Fait Lecteur-Portier, le 29 juin 1956, il reçut les seconds ordres mineurs, le 23 septembre 1956. Le 28 juin 1957, quinze aspirants furent agrégés définitivement à la Société des Missions étrangères et, le lendemain, dans la chapelle de la rue du Bac, Monseigneur Charles Lemaire leur conféra le sous-diaconat ; M. Henri Quiniou faisait partie de ce groupe. Le 15 décembre 1957, ce dernier reçut sa destination pour le service du diocèse de Fukuoka, au Japon. Diacre le 2 février 1958, il fut ordonné prêtre dans son diocèse d'origine, le 28 juin 1958, en la cathédrale de Quimper. Le 25 août 1958, il partait rejoindre sa mission du Nord Kyushu, au Japon.
Comme tous les jeunes missionnaires, dès son arrivée en mission, il devint étudiant en langue. En septembre 1958, il fit sa rentrée scolaire à l'école de langue, dirigée par les Pères Franciscains, à Tokyo. Sans retard, il en suivit les cours jusqu'en juin 1960, s'initiant également à l'histoire, aux us et coutumes, à la pastorale missionnaire de ce pays d'accueil. Durant la période des vacances de Noël 1958, il quitta la capitale et pour la première fois, se rendit au nord Kyushu. A Fukuoka, il prit contact avec son évêque Mgr Dominique Senyemon Fukahori, à la tête de ce diocèse depuis 1941 ; il fut accueilli chaleureusement par le supérieur local et les confrères travaillant au Nord Kyushu, dans le vicariat forain confié aux Missions étrangères. Au dire du chroniqueur de la Mission : « Ses anciens ont tous fait leur possible pour le choyer de leur mieux ; le temps passa trop vite et il regagna la capitale emportant une bonne impression, accompagnée du désir de revenir au plus tôt faire ses premières armes parmi nous… »
En 1959, lors des vacances d'été de l'école de langue, laissant pour un temps livres, grammaires et dictionnaires, il revint au Nord Kyushu pour un premier stage de pastorale missionnaire. Il fut envoyé à la paroisse de Kurosaki, dont le curé venait de partir en congé. Il y fut reçu à bras ouvert. Ainsi, durant quelques semaines, en mettant en pratique ses premières connaissances linguistiques, il donna un sérieux coup de main au vicaire, le P. Philibert ; les confrères eurent la joie de pouvoir lui souhaiter pour la première fois sa fête, au jour de la Saint Henri. Il revint à Kurosaki à l'occasion des fêtes de Noël 1959.
Le 10 juin 1960, M. Henri Quiniou terminait sa vie d'étudiant en langue à Tokyo ; il retrouvait le Nord Kyushu. Avec grand plaisir, il reçut sa première destination dans le vicariat forain confié aux Missions étrangères. Il était envoyé à Tobata, une ville industrielle d'environ 100.000 habitants, à cette époque. Sans retard, il rejoignait son poste. Succédant à M. Manuel Labarta, vicaire sortant, il venait d'être nommé à cette même charge, dans cette paroisse pilote d'environ un millier de fidèles, confiée depuis 1953, à un curé très actif, M. Claude Bastid.
Celui-ci demanda à son nouveau vicaire d'accompagner, au titre d'aumônier, le groupe de jocistes de la paroisse ; ainsi, le 26 août 1960, M. Henri Quiniou prit part au rassemblement jociste qui regroupait à Hiroshima les jeunes du Japon Ouest. L'année suivante, les 19 et 20 août, ce même congrès jociste se tint à Nagasaki ; il était placé sous la présidence de Mgr l'Archevêque Yamaguchi ; le nombre total des participants pour toute cette région s'élevait à environ 200 présents. En 1961, en plus de son travail pastoral ordinaire, M. Henri Quiniou devenu premier vicaire, se vit confier la charge de vice-procureur du district, responsable des comptes personnels des confrères.
En 1962, au Nord Kyushu, le Saint Siège érigea le nouveau diocèse de Oïta, et le confia à Mgr Pierre Hirata, un sulpicien. Cette même année, décision fut prise par le pouvoir civil d'amalgamer en une seule mégapole les cinq villes du Nord-Kyushu : Moji, Kokura, Wakamatsu, Yahata et Tobota. A cette nouvelle ville qui allait regrouper plus d'un million d'habitants, on donna le nom de KitaKyushu ; elle devenait la septième grande cité du Japon. A cette époque, Yahata et Tobata construisaient leur développement industriel autour des hauts-fourneaux de la fonderie de Yahata ; Wakamatsu et surtout Moji qui sont des ports de commerce actifs, avaient depuis toujours, beaucoup de trafic avec la Corée.
En 1963, M. Henri Quiniou quitta la paroisse de Tobata ; il était envoyé à Kokura, un grand centre commercial dans le vicariat forain ; il était nommé vicaire dans cette paroisse qui comptait alors 1636 catholiques, 45 catéchumènes, et deux sections jocistes très vivantes. Mr. Jacques Baillot en était le curé, mais sa santé était fragile. Avec ce dernier et sous sa direction, travaillaient un prêtre japonais, le P. Uno, ainsi que M. Michel Bonnet, chargé plus particulièrement des jeunes. Quant à M. Henri Quiniou, il avait en responsabilité l'animation d'un groupe de professeurs d'écoles publiques, venant de diverses paroisses ; ensemble, ils étudiaient l'Évangile et discutaient des problèmes de leur vie professionnelle.
En septembre 1964, M. Jacques Baillot quitta la paroisse de Kokura tout en restant aumônier fédéral du mouvement JOC-JOCF. Assurer la direction de la fédération accompagner ses treize groupes dans leurs diverses rencontres et activités, impliquait des déplacements fréquents. Malgré cela, il prit en charge la paroisse de Tenjincho qui comptait environ 500 chrétiens. Quant à la paroisse de Kokura, la plus grosse de l'agglomération urbaine, il la remit entre les mains d'un curé et d'un vicaire japonais, les Pères Aoki et Hirayama. M. Henri Quiniou, premier vicaire, fut chargé de réaliser le trait d'union entre les deux équipes pastorales, la sortante, et la nouvelle. Sa mission terminée, il partit en congé en France où il arriva le 7 octobre 1965. Le 13 mai 1966, il rejoignait le Japon, et retrouvait le Nord Kyushu.
En 1966, à son retour de congé, M. Henri Quiniou fut nommé vicaire à Kurosaki dont M. François Toqueboeuf était le curé. Tous deux travaillaient en équipe ; leur paroisse comptait, à ce moment-là, 990 chrétiens. Cette année-là, ils eurent la joie d'enregistrer 37 baptêmes d'adultes ; 28 catéchumènes étaient en cours d'instruction. Ensemble, ils poursuivaient leur action pastorale pour l'animation des foyers chrétiens et des autres groupes paroissiaux. Non loin de leur centre paroissial, les sœurs auxiliatrices tenaient une maison de retraite pour les personnes âgées et dirigeaient un jardin d'enfant. Vers 1968, en raison du déplacement de la population ouvrière du centre de la paroisse vers la périphérie où se bâtissaient des villes dortoirs, ils fondèrent une petite station secondaire en vue de regrouper les chrétiens dispersés et trop éloignés de l'église paroissiale.
En 1969, la communauté paroissiale de Kurosaki animée par MM. François Toqueboeuf et Henri Quiniou eut la joie d'accueillir dans son sein 38 néophytes. La plus grande partie de ces baptêmes d'adultes fut célébrée durant la nuit pascale. Curé et vicaire eurent à cœur d'orienter toute la liturgie paroissiale du temps de Carême, et leurs enseignements, lors des réunions catéchuménales hebdomadaires, vers la préparation au baptême de ces nouveaux chrétiens. On suivit les directives du nouveau rituel. Le premier dimanche, l'évêque du diocèse vint présider les deux premières étapes du baptême. Un des scrutins eut lieu au cours de la messe paroissiale du quatrième dimanche, et la dernière étape se déroula au cours de la veillée pascale. Les autres étapes furent réalisées en semaine à l'occasion des instructions préparatoires.
En 1970, Rome ayant accepté la démission de Mgr Fukahori, le diocèse de Fukuoka eut un nouvel évêque en la personne de Mgr Pierre Hirata. Celui-ci était originaire de la préfecture de Fukuoka ; il était membre de la Compagnie de Saint-Sulpice. De ce fait, il avait été, durant de longues années, professeur au grand séminaire de Fukuoka ; il avait été élevé à l'épiscopat en 1962, lors de l'érection du nouveau diocèse de Oita tout proche.
Mgr Hirata s'était assigné comme priorité, la mise en place dans son nouveau diocèse des structures diocésaines demandées par le Concile de Vatican II. Un conseil presbytéral fut mis sur pied, en liaison avec un comité de l'apostolat des laïcs qui fut créé. Le mouvement œcuménique fit un nouveau pas. KitaKyushu étant une ville industrielle, il importait aussi de réfléchir sur « l'Église face au monde ouvrier », l'Action catholique, l'approche des non chrétiens, la vie des communautés chrétiennes. Mais le désir profond de l'évêque était de réaliser l'unité du presbyterium et d'obtenir une plus large fusion entre le clergé japonais et les missionnaires. Dans ce but, deux nouvelles paroisses du district forain furent confiées aux prêtres japonais. Il s'en suivit un certain nombre de déplacements des missionnaires. Auparavant, on travaillait pour les japonais, mais à présent, on s'efforce de travailler avec eux.
En 1970, M. Jacques Baillot partit en congé. Durant son absence, M. Henri Quiniou reçut en responsabilité la direction de la fédération jociste, et de la paroisse de Yahata-Tenjin-Cho. Il resta dans ce dernier poste jusqu'en 1975, revint à Kurosaki en 1975-76, puis de nouveau à Tenjin-Cho en 1976-77. En plus de sa charge pastorale, il cumulait les fonctions d'aumônier d'ACO, de la Légion de Marie et des religieuses auxiliatrices : il était vraiment l'homme de tous.
En 1977, M. Henri Quiniou reprit le chemin de Kurosaki, paroisse devenue également centre de l'ACO et de la Légion de Marie pour le secteur de KitaKyushu. Il allait aussi seconder le travail pastoral de M. Jacques Baillot, à la fois curé de cette paroisse et aumônier de la mission ouvrière dans le centre industriel de KitaKyushu. Celui-ci était souvent par monts et par vaux pour des sessions de militants, réunions d'aumôniers. Mais tous deux, curé et vicaire formèrent une petite équipe bien soudée, sachant se partager les diverses responsabilités pastorales. Leur paroisse étant majoritairement ouvrière, l'accompagnement des jeunes travailleurs et l'animation de l'Action Catholique restaient pour eux une priorité. En 1984, le curé et son vicaire, dans leur « Lettre de Kurosaki (Kita Kyushu) » publiée dans les Échos de la rue du Bac N° 193, révèlent leurs difficultés et leurs espérances : « Pour ce qui est de l'ACO, elle a connu et connaît encore une période de tensions très fortes. L'arrivée d'un groupe de jeunes, il y a deux ans, avait laissé espérer qu'un renouvellement s'opèrerait dans l'ACO d'ici…Depuis quelques temps, on sentait qu'il y avait tension entre anciens et jeunes sur la manière de concevoir l'ACO les jeunes désirant un engagement plus effectif…Nous espérons qu'avec le temps, le dialogue pourra redevenir possible. Dans cette tension, on a bien vu ressortir le système de la société japonaise dite verticale, en ce sens que les jeunes doivent toujours se conformer aux anciens, plier devant eux... »
Pour éduquer la foi des adultes, ils avaient organisé des cercles d'études bibliques dans lesquels on pratiquait le « partage d'Évangile » en petits groupes, afin de rendre les réunions plus vivantes, et plus fructueuses. Mais les jeunes pris par leur travail, leurs études, la préparation de leur avenir ne disposaient que de peu de temps libre ; leur persévérance était mise à l'épreuve car ils étaient sollicités par bien d'autres centres d'intérêt offerts par la société de consommation et un matérialisme pratique. Malgré ces difficultés, on lit dans le compte-rendu de 1985 : « Actuellement, seize groupes, de six à huit participants en moyenne, se regroupant autant que possible suivant les âges et le milieu de vie, se réunissent une fois par mois, soit à la paroisse, soit dans les quartiers. Le Père Quiniou est de par ailleurs aumônier de la Légion de Marie dans le secteur. »
La revue Échos de la rue du Bac N° 193, Mars 1985, sous la signature du tandem Jacques Baillot et Henri Quiniou, publiait une « Lettre de Kurosaki », datée du 5 janvier 1985, dans laquelle ils rendaient compte de leurs activités missionnaires durant l'année écoulée. Eux-mêmes témoignent :
« L'ambiance de la société actuelle, où tout est basé sur l'argent, la réussite matérielle, ne favorise pas beaucoup l'accueil du message de l'Évangile.
« Tout au cours de cette année, nous avons poursuivi nos efforts pour faire connaître et goûter la nouveauté de l'Évangile, à travers la quinzaine de groupes qui se réunissent chaque mois pour ce qu'on appelle des « Partages d'Evangile » ; et on peut constater un net progrès dans la connaissance de l'Évangile et un effort pour le mettre en pratique dans la vie, surtout en ce qui concerne l'éducation chrétienne des enfants, de la part des jeunes mamans. Ces groupes ont plutôt tendance à augmenter qu'à diminuer…Les « Partages d'Évangile » du mois sont très bien suivis et en comparaison avec ceux d'il y a deux ans, quand on débutait, on s'aperçoit du net progrès dans l'expression de chacun..
…Dès janvier 1985, trois couples nés dans ce groupe se prépareront sérieusement à la réception du sacrement de mariage…Pour nous, c'est un évènement, car les mariages entre baptisés sont plutôt rares (il n'y en pas eu en 1984). »
Dans leur ministère quotidien, curé et vicaire pouvaient compter sur le soutien efficace des sœurs auxiliatrices qui avaient une école maternelle et une maison d'accueil pour les personnes âgées, sur le territoire de la paroisse. En 1980, la paroisse de Kurosaki comptait un peu plus d'un millier de chrétiens. En 1982, elle prenait de plus en plus d'importance. Une des raisons en était l'influence de la grande université de Médecine, crée pour les maladies dues à l'extension industrielle de la région. Dans la revue Échos de la rue du Bac, N°192, de février 1985, le chroniqueur de la mission de KitaKyushu écrivait à ce propos : …"A Kurosaki, la grande usine de produits chimiques Mitsubichi, située à quelques centaines de mètres de la paroisse, libère des gaz, qui, au souffle des vents du nord, se rabattent sur le secteur et vous irritent la gorge. C'est dans ces conditions que nos confrères Jacques Baillot et Henri Quiniou, fidèles à leur poste, poursuivent l'œuvre d'évangélisation dans cet arrondissement de Yahata Ouest. Spécialisés tous deux dans l'Action catholique, ils ont vraiment du pain sur la planche."
En 1990, après avoir reconstruit sa cathédrale en plein centre de la ville de KitaKyushu, Mgr Pierre Hirata, atteint par la limite d'âge, remit la direction du diocèse entre les mains de Mgr Matsunaga Hisajiro, jusqu'alors auxiliaire de Nagasaki. En 1994, année « de la grande rotation », MM. Jacques Baillot et Henri Quiniou quittèrent Kurosaki pour Hikariga-oka, à Fukuoka. Progressivement, toutes les responsabilités étaient remises au clergé japonais. En 2003, M.Henri Quiniou poursuivait encore ses activités en tant que Aumônier de la Légion de Marie et en même temps il était curé à Tenjin ; avec M. Louis Bellion curé de Kurosaki, ils étaient les seuls missionnaires MEP en charge paroissiale, dans le diocèse de Fukuoka..
M.Henri Quiniou est décédé le 27 octobre 2004 à KitaKyushu.