Jean PÉAULT1936 - 2021
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 4149
Identité
Naissance
Décès
Biographie
[4149] PÉAULT Jean est né le 30 août 1936 à Bazoges-en-Pareds (Vendée).
Ordonné prêtre le 28 juin 1964, il part le 6 avril 1965 pour la mission d’Ubon (Thaïlande).
Après l’étude du thaï à Bangkok, il est nommé responsable du probatorium de Khorat et vicaire à la cathédrale (1968), puis il est envoyé à Baan-Han (Khorat) (1970-1971), avant d’être affecté à la paroisse Saint-Louis de Bangkok (1972-1975).
Après une année de recyclage en France, il part pour l’Île Maurice, où il est vicaire à Sainte-Hélène (1976-1980), puis curé de Souillac (1981-1986).
Il est ensuite administrateur apostolique des Comores, y compris Mayotte (1986-1990), curé de Port-Mathurin, sur l’île Rodrigues (1991-1996), puis il retourne à Mayotte, dans l’archipel des Comores, comme administrateur apostolique (1996-1998). Il est ensuite curé de l'Ile de Praslin aux Seychelles (1998-2003).
En 2003, il est nommé adjoint du directeur, puis directeur au Centre des Étudiants asiatiques de Toulouse. En 2011, il est vicaire à Muret, dans le diocèse de Toulouse.
En 2018, il se retire à Montbeton.
Nécrologie
Jean Louis Maurice Joseph PÉAULT est né le 30 août 1936 à Bazoges-en-Pareds, petite commune rurale du bocage vendéen. Son père, Joseph Péault, employé chez un docteur, et sa mère, Marthe Bodin, ont élevé deux enfants, dont Jean était l’aîné. Jean fut baptisé le 3 septembre 1936 en l’église paroissiale de Bazoges et confirmé le 17 avril 1945 à Fontenay-le-Comte où ses parents s’étaient installés.
Jean fit ses études primaires à l’école du Sacré-Cœur de Fontenay-le-Comte. Pour ses études secondaires, il rejoignit le petit séminaire Saint-Michel à Saint Laurent-sur-Sèvres, puis celui de Chavagnes-en-Paillers et enfin celui des Herbiers. Très tôt il s’est donc orienté vers la prêtrise. D’ailleurs il était considéré comme ‘un enfant pieux, gentil et serviable, énergique au travail, de relations agréables’, dont ses supérieurs faisaient l’éloge.
En septembre 1956 il entra au grand séminaire de Luçon où il fit ses deux années de philosophie. Puis il fit son service militaire, du mois de juillet 1958 à octobre 1960, d’abord à Grandville (juillet à novembre 1958), puis en Algérie. A son retour au séminaire de Luçon il fit sa demande pour entrer aux Missions Étrangères où il fut accepté le 1er décembre 1960. Mais le diocèse de Luçon l’envoya d’abord pour six mois faire un stage comme surveillant à l’Institution Saint-Joseph de Fontenay-le-Comte. Il y donnera aussi des cours d’anglais en classe de 5ème. Il entra au grand séminaire de Bièvres le 18 septembre 1961 et fut ordonné prêtre à Luçon le 28 juin 1964 par Mgr Cazeaux, après avoir reçu sa destination pour le diocèse de Khorat (Thaïlande) le 7 juin de la même année. Il s’embarquera pour sa mission sur ‘Le Cambodge’ le 6 avril 1965.
Arrivé à Bangkok, Jean se met tout d’abord à l’étude de la langue thaïe à Bangkok même tout en résidant à Saint François-Xavier pendant un an (1965-1966). Ensuite, pendant 7 mois, il effectue quelques remplacements de confrères dans le diocèse de Bangkok, d’abord à la paroisse de Nakhom-Pathom, puis Nong Hin, ce qui lui permet de mettre en pratique la langue thaïe. Ensuite il retourne pour quelques mois à l’étude de la langue à l’Assomption (1966-1967). Puis il se rend dans le diocèse de Khorat où il passe un an au village de Non Prasat (1967-1968), puis est nommé responsable du probatorium (sorte de pré-séminaire) du diocèse de Khorat tout en étant vicaire à la paroisse de la cathédrale. Il y restera quatre ans (1968-1971). Il prend alors un congé en France, de mai à octobre 1971. A son retour en Thaïlande il est nommé au village de Ban Han dans le diocèse de Khorat où il passe un an (1971-1972). Puis il vient à Bangkok à la paroisse Saint-Louis où il restera trois ans (1972 à mai 1975) comme vicaire, d’abord du Père Laborie, puis du Père Mansuy.
Jean décide alors de prendre une année sabbatique et revient en France. En fait, Jean est dans le doute et n’a pas réellement l’intention de revenir en Thaïlande. Il pense à un ministère en France. Un temps il a même envisagé de prendre un travail dans la vie civile, à titre temporaire. Finalement il décide de suivre des cours à l’Institut Catholique tout en résidant à la Rue du Bac pendant un an (1975-1976). N’oublions pas que c’est la période où les missionnaires sont expulsés du Vietnam, du Laos et du Cambodge. Beaucoup s’interrogent alors sur la capacité pour la Thaïlande de résister à la déferlante communiste dans le sud-est asiatique.
A son retour de Thaïlande, le Conseil permanent propose à Jean d’effectuer une retraite à l’Ile Maurice où plusieurs confrères expulsés de leur mission sont partis. Puis, tout en étudiant à l’Institut Catholique, Jean garde le contact avec Mgr Lesouef qui a dû quitter le Cambodge et qui est maintenant missionnaire à l’Ile Maurice. Progressivement Jean envisage un nouveau départ dans l’océan indien.
Jean part donc pour l’Ile Maurice le 25 août 1976. Il est d’abord vicaire à la paroisse Sainte-Hélène à Curepipe pendant quatre ans, jusqu’au 3 août 1980, avec un intermède de quatre mois comme curé de Saint-Julien de Flacq pour effectuer un remplacement. En 1980 il revient en congé en France et prolonge son congé pour faire quelques études sur l’Hindouisme qui est très présent à l’Ile Maurice. En 1981 il revient à l’Ile Maurice et est nommé curé de la paroisse de Souillac où il restera cinq ans (1981-1986).
Au mois d’août 1986, Jean se porte volontaire auprès de Mgr Jean Margeot, évêque de Maurice, pour être Administrateur Apostolique des Comores, y compris Mayotte, les Capucins qui sont en charge s’étant momentanément retirés et le Saint-Siège ayant demandé à la Conférence Épiscopale régionale de prendre en charge ce service. C’est un territoire essentiellement musulman où les chrétiens sont peu nombreux, essentiellement des expatriés et des migrants africains, indiens et malgaches. Mais l’Église témoigne modestement de l’Évangile par un service caritatif envers les plus pauvres à travers des dispensaires, des centres de promotion féminine et des écoles maternelles. Jean fut donc amené à gérer ces œuvres en liaison avec Caritas Internationalis de Rome et avec l’aide de quelques religieuses qui résidaient aux Comores. Jean y restera jusqu’à la fin de l’année 1990. A l’issue de son séjour aux Comores, Jean sera nommé Chevalier de l’Ordre National du Mérite par le Président de la République. Finalement, à cause de son absence des Comores au moment de sa nomination, la médaille ne lui sera remise que le 12 décembre 1997 par l’Ambassadeur de France.
Des Comores, Jean rejoint l’Ile Rodrigues, une dépendance de l’Ile Maurice, où il est curé de Port-Mathurin pendant plus de cinq ans, de 1991 jusqu’à mai 1996. Puis, suite à un appel du Cardinal Tomko, alors Préfet de la Sacré Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples, adressé à Mgr Piat, évêque de Port-Louis (Maurice), Jean est à nouveau nommé Administrateur Apostolique des Comores, les Capucins ayant décidé de se retirer définitivement des Comores. Jean a accepté cette mission provisoirement en attendant qu’une solution plus définitive soit trouvée.
Jean se rend alors en congé en France en mai 1996 et rejoint Moroni, capitale des Comores, en septembre de la même année pour commencer sa nouvelle mission. En 1998, les Salvatoriens ayant accepté de prendre en charge la mission aux Comores, Jean Péault quitte les Comores en juillet et se rend alors aux Seychelles, à la demande de l’évêque du pays, pour être curé de l’Ile de Praslin dont la population s’élève à 5.000 habitants. Il est en charge de deux paroisses et quatre chapelles. Durant son séjour sur l’Ile Praslin, quelques problèmes de santé (opération de l’épaule et rééducation) l’ont éloigné pour un temps de son île. Il restera deux ans à l’ile Praslin.
En septembre 2000, Jean revient à l’Ile Maurice et devient curé des paroisses de Terre Rouge et de Notre-Dame. Il n’y restera qu’une petite année, car en juillet 2003 les Missions Etrangères le rappellent pour être assistant du Père Rossignol à Toulouse auprès des Prêtres Étudiants Asiatiques. Il s’agit d’accompagner les prêtres étudiants asiatiques venus à Toulouse pour faire des études supérieures à l’Institut Catholique de cette ville. Le 11 août 2004 il devient responsable de ce service qu’il assume jusqu’en juin 2011.
En juillet 2011, il se met au service de l’unité pastorale de Muret, dans le diocèse de Toulouse. Il allait aussi régulièrement célébrer la messe chez les Sœurs des Missions Étrangères à Notre Dame de la Motte. Se sentant fatigué, le 22 février 2018 Jean se retire à la maison de retraite de Montbeton où il décède le 17 février 2021 dans sa 85ème année.
Ainsi Jean Péault a eu un ministère relativement varié. Il semble s’être particulièrement épanoui dans ce ‘ministère d’itinérance’ qui l’a mené d’île en île dans l’océan indien. Jean a toujours eu le souci d’entretenir et développer ses connaissances, à la fois pour mieux comprendre les gens à qui il s’adressait (étude de l’hindouisme) et pour se cultiver et nourrir sa vie spirituelle. C’est pourquoi il fit des études d’hébreux par correspondance afin de pouvoir lire et travailler les textes bibliques en hébreu.
Jean aimait une certaine solitude et cela ne le dérangeait pas d’être un peu isolé de ses confrères pendant de longs mois. Il savait bien organiser son temps entre étude, prière, rencontres, même depuis qu’il était en retraite à Montbeton. Par contre il n’était pas très doué pour l’organisation matérielle. Mais il laisse le souvenir d’un homme charmant, accueillant et qui savait se rendre disponible, empreint d’un peu de timidité et humble. Même à Montbeton il n’hésitait pas à aller rendre service dans des paroisses environnantes le dimanche ou les jours de fête.
Son décès a surpris, car il semblait en assez bonne forme. Certes il avait attrapé la covid, mais il semblait peu atteint par la maladie et son état ne semblait pas donner de signe particulier d’inquiétude.