Aperçu historique de la présence des MEP dans l’océan Indien : 1953-2000

La présence des Missions Étrangères de Paris dans l’océan Indien remonte au début de leur entreprise missionnaire, au XVII^ème siècle. En 1670, M^gr François Pallu se rend à Fort-Dauphin, au sud de l’île de Madagascar, lieu de transit vers l’Asie. Il y restera un an avant de trouver un navire. Après son départ, le fort est abandonné et les quelques français catholiques restant s’enfuient vers l’île Bourbon. Sur l’île Maurice, le schéma est comparable. Du début des missions au XVII^e à 1971, au cours de leurs voyages vers l’Asie, certains des voiliers et navires transitent par Maurice, ce qui permet aux missionnaires MEP d’y faire escale. C’est le cas de figures emblématiques des MEP comme les PP. Jean-Martin Moÿe en 1772 ou Laurent Imbert en 1820.

Cependant, il faut attendre les premières expulsions d’Asie suite à l’installation des régimes communistes limitant la liberté religieuse pour voir les premières véritables missions MEP se fixer dans cette aire géographique. En 1953, le P. Henri Cotto se rend sur l’île pour s’occuper spécialement des immigrés chinois. En parallèle, lorsque M^gr Gilbert Ramantoanina succède à M^gr Thoyer comme archevêque de Fianarantsoa, une partie de cette circonscription ecclésiastique est confiée aux MEP pour devenir la mission de Mananjary. L’équipe en charge de cette œuvre est conduite par le P. Roger du Noyer. En 1968, le Saint-Siège érige cette mission en diocèse de Mananjary. Progressivement, le diocèse va être subdivisé en plusieurs districts. Malgré la fin de la période coloniale marquée par l’indépendance de 1960, la révolution de mai 1972 et la mainmise du pouvoir révolutionnaire sur le pays, les MEP ont su se maintenir sur cette gigantesque île au large du continent africain. En 1988, elles inaugurent le grand séminaire de Fianarantsoa

A Maurice, il faut attendre la venue du P. Elie Maillot en 1970 pour que débute l’action des MEP sur cette petite île située à près de 900 kilomètres de la côte orientale malgache. En 1974, le P. Maillot est rejoint par le P. Fernand Parrel. Quelques prêtres vont se succéder afin de mener à bien la mission mauricienne.

A la fin du XX^e siècle, la région missionnaire de l’océan Indien regroupe l’Ile Maurice, Madagascar et les quelques pères œuvrant à la Réunion. Malgré un déclin des effectifs causé par le vieillissement de la génération précédente, les MEP sont toujours en activité sur ces îles.

Repères chronologiques

• 1670 : M^gr François Pallu se rend à Fort-Dauphin (sud de Madagascar)
• 1953 : le P. Henri Cotto se rend à Madagascar pour s’occuper des immigrés chinois. La communauté chinoise est de 20 000 individus. Le Centre catholique chinois est créé le 17 août.
• 1960 : indépendance de Madagascar.
• 1962 : M^gr Gilbert Ramantoanina succède à M^gr Thoyer comme archevêque de Fianarantsoa (Madagascar) et hérite d’une chrétienté de 313.711 catholiques sur une population totale de 775.000 habitants
• 1968 : le Saint-Siège érige le diocèse de Mananjary.
  Indépendance de l’île Maurice.
• 1970 : arrivée du P. Elie Maillot à l’île Maurice : c’est le véritable début de l’action des MEP sur l’île.
• 1972 : révolution malgache.
• 1974 : le P. Fernand Parrel rejoint le P. Maillot à Maurice.
• 1976 : arrivée de 8 autres confrères sur l’île Maurice.
• 1979 : plus que 6 prêtres MEP restant à Mananjary. On en comptait 18 en 1971.
• 1980 : établissement d’une nouvelle région MEP Madagascar (9 confrères) – Maurice (10 confrères) – La Réunion (2 missionnaires).
• 1988 : inauguration du séminaire de Fianarantsoa.
• 1996 : le P. Pierre Guichoux est nommé supérieur régional de la région de l’océan Indien.