Antoine GOMBERT1875 - 1950
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 2526
- À savoir : Mort violente
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Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Corée
- Région missionnaire :
- 1900 - 1950
Missionnaires de la même famille
Biographie
[2526] GOMBERT Antoine Dieudonné est né le 25 avril 1875 à Camboulazet, département de l'Aveyron, diocèse de Rodez, fils de Joseph Gombert et de Marie Lacombe.
Après avoir passé quelque temps au Grand séminaire de Rodez, où il reçoit la tonsure, il entre au Séminaire des Missions Étrangères le 14 septembre 1897, y est ordonné prêtre le 24 juin 1900 et, destiné à la Mandchourie, part de Paris le 1er août suivant. En cours de route, le vicaire apostolique de Mandchourie demande un changement de destination pour les trois jeunes missionnaires qui lui ont été envoyés, en raison de la guerre des Boxers qui vient d'éclater. En conséquence, le procureur des MEP à Hong Kong change la destination du P. A. Gombert, ainsi que celles de son frère Julien et celle du P. Mousset, en faveur de la Corée. Ceux-ci arrivent à Seoul le 9 octobre 1900 et se mettent à l'étude de la langue.
En 1901, le P. A. Gombert est chargé de la fondation d'un nouveau poste à An-song, détaché de celui de Kong-sé-ri où se trouve le P. Devise. Le nouveau poste recouvre les arrondissements de An-Song et de Pyong-taik dans la province du Kyong-Ki, celui de Chon-An dans la province du Choung-Chong-sud et celui de Jin-chon dans la province du Choung-chong-nord, et possède 16 dessertes. Situé à An-song, le siège du nouveau poste se trouve à environ 70 kilomètres au sud-est de Seoul. Le P. Gombert commence par acheter une maison qui lui sert de résidence et de chapelle. Il peut baptiser un certain nombre de non-chrétiens et peut fonder de nouvelles dessertes, notamment à Kal-Jon-Ni (qui, bien plus tard, deviendra le siège d'une paroisse) et à Sou-Pa-Wi.
En 1909, il fonde à An-Song une école primaire de farçons ; en 1912, il y ajoute une section pour les filles et, à cet effet, fait venir des religieuses coréennes de la congrégation des Sœurs de Saint-Paul-de-Chartres. Après l'annexion de la Corée par le Japon en 1910, des groupes de "milices patriotiques" se constituent un peu partout, et le P. Gombert leur accorde volontiers un refuge à sa paroisse, ainsi qu'aux gens pourchassés par la police japonaise pour avoir participé au mouvement d'insurrection en faveur de l'indépendance nationale en mars 1919.
En 1922, le district d'An-Song compte 1600 chrétiens, répartis en 18 dessertes et le P. Gombert s'est mis à construire une grande et belle église paroissiale qui est inaugurée le 15 août, bénite le 4 octobre et dédiée à Notre-Dame du Bon Conseil. En 1924, il reconstruit le couvent des religieuses et en 1927, il a la joie de voir le nouveau poste de Pyong-Taik se détacher de son district pour être confié au jeune P. Molimard.
Le P. A. Gombert est parfois appelé à prêcher des retraites, par exemple la retraite annuelle des Sœurs de Saint-Paul-de-Chartres à Seoul du 18 au 24 juillet 1925, celle des catéchistes et chefs laïcs de dessertes (120 hommes et femmes) en mars 1932 à Pyong-Yang dans le vicariat des missionnaires américains de Maryknoll, ou celle des religieuses de Daegu en 1933.
Après avoir passé 31 ans à la paroisse de An-Song, le P. A. Gombert la quitte en septembre 1932 et la cède au P. François Lucas pour devenir directeur spirituel aux petit et grand séminaires de Seoul. Dans le passé, ces deux institutions n'en faisaient qu'une, mais depuis 1929, elles sont bien séparées, le grand séminaire se trouvant dans un quartier ouest et le petit séminaire dans un quartier est de la ville de Seoul. En 1936, il quitte ses fonctions au grand séminaire, ne gardant que celles du petit séminaire où il assume en outre la charge d'économe, jusqu'à sa fermeture par les Japonais en 1944. Nous ignorons s'il a été mis "aux arrêts", comme la plupart des confrères de Seoul en 1943-1945.
En 1948, quand la plupart des missionnaires de Seoul et Daegu se regroupent dans la nouvelle mission de Daejeon, le P. A. Gombert reste à Seoul où il est aumônier du Carmel, qui se trouve à cette époque à deux pas du petit séminaire. Toujours actif malgré son âge, il met aussi son expérience de bâtisseur au service de la jeune congrégation des religieuses Servantes de la Sainte-Famille dont il est aussi l'aumônier. Cette congrégation qu'a fondée le P. Singer quelques années plus tôt est également installée à proximité du petit séminaire de Seoul.
Le 24 juin 1950, avec son frère cadet Julien, venu d'Inchon, il célèbre ses noces d'or sacerdotales à Seoul, alors que les troupes communistes de Corée du Nord se préparent à lancer le lendemain une attaque foudroyante contre la Corée du Sud. Le 28 juin, les troupes nord-coréennes sont dans Seoul. Le P. A. Gombert est arrêté par les communistes vers le 15 juillet et, avec bon nombre d'autres détenus, est conduit à Pyong-Yang en Corée du Nord le 19 juillet, puis le 5 septembre sur les bords du fleuve Yalou, où il arrive le 11 septembre, après un voyage très pénible, à la localité nommée Man-Po. Après y avoir passé 4 semaines, il est mené le 9 octobre à 28 kilomètres de là en aval, à Ko-San-Jin, et y reste jusqu'au 21. Il est alors mené avec ses co-détenus au village minier de Cho-An-Ri, où il reste jusqu'au 27 octobre, puis à Man-Po qu'il revoit le 30 octobre. Les détenus commencent alors ce qu'on appelle la "marche à la mort", tant les victimes sont nombreuses. Au bout d'une marche d'environ 180 kilomètres dans le froid et la neige, le P. Gombert arrive à Choung-Kang-Jin avec ses compagnons d'infortune le 10 novembre, et y meurt de fatigue et de maladie le 12 novembre 1950. Comme la terre est profondément gelée, il est impossible de creuser une tombe et ses restes sont déposés à même le sol et recouverts de quelques cailloux auprès de ceux du P. Villemot, décédé la veille, sur la colline qui surplombe la bourgade de Choung-Kang-Jin
Références
[2526] GOMBERT Antoine (1875-1950)
Notice biographique
Références biographiques
Notice Cesselin, Mémorial du XXè siècle"4 , "Ma Captivité en Corée" du P. Coyos.
Références bibliographiques
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