Gabriel PLAYOUST1859 - 1933
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 1755
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Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Inde
- Région missionnaire :
- 1887 - 1933 (Pondichéry)
Biographie
PLAYOUST Gabriel, Maurice, Eugène, naquit à Lille (Nord) le 29 juillet 1859. Il fit la plus grande partie de ses études au Collège Saint Joseph, dirigé par les Pères Jésuites. Puis, il alla faire une année de médecine à la Faculté Catholique de Lille. En 1880, il entra au Séminaire Saint Sulpice à Issy les Moulineaux, où il eut comme condisciple celui qui devait devenir Mgr. Budes de Guébriant, supérieur général des Missions Étrangères. M. Playoust fut ordonné prêtre dans son diocèse le 22 décembre 1883 et fit du ministère pendant quelques années. Il décida d'entrer aux Missions Étrangères en 1886. Au Séminaire de la rue du Bac, il dut faire, comme prêtre, une année de probation et il partit pour la mission de Pondichéry, où il débarqua vers Noël 1889.
Il fut d'abord nommé vicaire à Salem, puis envoyé à Attipakam. En 1889, il fut nommé à Manalur, où à peine installé, il dut aller prendre son nouveau poste à Tiruvadi. De création toute récente, ce centre était dépourvu de tout. Contrastant avec les imposants temples hindous, la petite église catholique faisait piètre mine. Quant à la communauté chrétienne, elle comprenait surtout des parias convertis. Tous ces pauvres gens étaient souvent brimés et persécutés par les Hindous de haute caste. Pour défendre ces intouchables, le Père eut fort à faire, même pour plaider leur cause devant les tribunaux. Cette attitude du Père pour la justice sociale lui valu de la haine de la part de certains brahmes. Un jour, une bande de gens de cette caste aggressèrent le Père et le frappèrent. Ils furent condamnés à une forte amende et même à la prison.
Malgré ces difficultés, le Père réussit à bâtir trois grandes églises : à Papanasam, Tirupanduruthi et Ayampet. Dans tout le district, il bâtit aussi 12 chapelles, 3 presbytères, 2 couvents et de nombreuses écoles de garçons et de filles. Ses bienfaiteurs de France l'aidèrent beaucoup pour tous ces travaux de construction. Dans l'église d'Ayampet, une plaque rappelle que ce beau monument fut bâti grâce aux libéralités de Mme Playoust, mère du missionnaire.
En 1893, une division de diocèses intervint. Le diocèse de Kumbakonam fut détaché de la mission de Pondichéry. En 1904, le Père fut alors chargé du district d'Ayampet, où il acheva la construction de la belle église que l'on admire encore aujourd'hui. En 1908, à son retour d'un court séjour en France, il fonda le dispensaire et l'école de filles que les Soeurs Salésiennes missionnaires acceptèrent de diriger. Ainsi, en 42 ans, il transforma complètement ce district, en le dotant d'un réseau d'églises, de chapelles, d'écoles, de presbytères. On ne dira jamais assez le travail énorme accompli par les Pères des Missions Étrangères dans le Sud de l'Inde pour établir et développer paroisses et institutions. Ils ont travaillé intelligemment et avec ardeur pour l'élévation des Parias, qu'on appelle aujourd'hui Dalits, qu'ils ont toujours défendus contre l'intouchabilité.
En 1930, au moment où la mission de Kumbakonam fut confiée au clergé indien, il se présenta de nouveau à l'évêque de la nouvelle mission de Salem, Mgr. Prunier, qui l'envoya, malgré ses 71 ans, à Krishnagiri. Mais depuis quelques années, le Père Playoust éprouvait des tiraillements d'estomac, et avait parfois des étourdissements. Alors, il se décida, en 1932, à aller à l'hôpital Sainte Marthe de Bangalore. Les examens révélèrent un cancer à l'estomac. Il mit immédiatement ordre à ses affaires et fit ses adieux à sa chère famille. Il écrivit aussi à Mgr. de Guébriant, qui, dans sa réponse, lui dit combien il avait été profondément édifié de son apostolat si longtemps et si activement prolongé.
Le 18 janvier 1933, il s'éteignit doucement. Les Père Huysman et Bulliard conduisirent sa dépouille mortelle jusqu'à Ayampet, son ancienne paroisse, où devaient avoir lieu les funérailles. Mgr. Prunier les présida, Mgr. Peter Francis, nouvel évêque de Kumbakonam, fit l'homélie. Ce furent les chrétiens du lieu qui prirent à leur charge tous les frais des funérailles. Ils avaient enfin retrouvé celui qu'ils avaient perdu. Ils le garderaient désormais auprès d'eux.
Nécrologie
M. PLAYOUST
MISSIONNAIRE DE SALEM
M. PLAYOUST (Gabriel-Maurice-Eugène), né le 29 juillet 1859 à Lille (Lille, Nord). Entré prêtre au Séminaire des Missions-Étrangères le 15 septembre 1886. Parti pour la Mission de Pondichéry le 16 novembre 1887. Mort à Bangalore le 18 janvier 1933.
Gabriel Playoust naquit à Lille le 29 juillet 1859. Il était le quatrième de huit enfants d’une honorable famille industrielle de cette ville. Il fit la plus grande partie de ses études au collège Saint-Joseph dirigé par les Pères Jésuites. Après avoir brillamment passé son baccalauréat, sur le conseil de ses parents, il suivit pendant un an les cours de médecine à la Faculté Catholique. Mais notre étudiant ne se sentait pas attiré vers la carrière médicale : il voulait être prêtre. Loin de s’y opposer, ses parents lui lais¬sèrent toute latitude pour suivre sa vocation. En 1880 il entrait donc au Séminaire Saint-Sulpice à Issy, où il eut pour condisciples le futur Cardinal Bourne et notre vénéré Supérieur Général, Mgr de Guébriant. Ordonné prêtre le 22 décembre 1883, il rentrait dans son diocèse où, après une année de professorat, il était nommé vicaire à Nieppe, puis à Cysoing. Il comprit vite que sa vocation l’appelait ailleurs. Son tempérament actif, ardent et taillé pour la lutte, réclamait un champ d’action que seul l’apostolat lointain semblait devoir lui offrir. Dès lors sa résolution est prise, il sera missionnaire. Cette décision fut un rude coup pour sa famille, surtout pour sa bien-aimée mère ; mais Monsieur et Madame Playoust étaient trop profondément chrétiens pour contrecarrer les desseins de Dieu sur leur enfant, et c’est avec générosité qu’ils Lui firent le sacrifice de leur cher Gabriel qui, en 1886, entrait au Séminaire des Missions-Étrangères. De son côté, Madame Playoust devenait membre de l’Œuvre des Partants, dont jusqu’à sa mort elle demeura la fidèle associée. Après l’année de probation réglementaire pour les aspirants prêtres de la rue du Bac, M. Playoust recevait sa destination pour la Mission de Pondichéry, où il débarquait vers Noël 1887. « A « peine arrivé, écrivait-il plus tard à Sa famille, je fus nommé assistant du missionnaire de « Salem, puis j’allais à Attapakam. Dans ce dernier poste j’eus la joie de bâtir un oratoire dans « la ville voisine de Tirukovilur, pour lutter contre les protestants qui s’y étaient établis. Après « Pâques de l’année 1889, je fus placé à la tête du district de Manalur mais, à peine y étais-je « installé, que je dus plier bagage pour aller à Tiruvadi, petite ville à l’ouest de Kumbakônam, « centre de pèlerinage pour les hindous ». A Tiruvadi, M. Playoust allait trouver un poste de nature à mettre en valeur son ardeur et son activité. De création récente, tout y était à faire. A part la pauvre petite église du chef-lieu qui avait piètre mine en face des imposants temples païens qui l’entouraient, de misérables paillotes tenaient lieu, dans les stations secondaires, de chapelle et de résidence pour le missionnaire. D’autre part le côté spirituel laissait aussi for à désirer. Des 7. 000 chrétiens qui formaient sa population, la grande majorité était composée de pauvres parias disséminés dans une centaine de villages.
Dès son arrivée à Tiruvadi, M. Playoust fut frappé du sort misérable de ces parias qui formaient la majeure portion de son troupeau. Pour la plupart au service des brahmes, nombreux dans la région, ils étaient, de la part de leurs maîtres, l’objet des pires traitements et des injustices les plus révoltantes. Ces brahmes en effet, pour qui écraser une fourmi est un crime abominable, ne se faisaient aucun scrupule de rouer de coups les parias qui cultivaient leurs rizières. L’un de ces malheureux était-il parvenu à devenir propriétaire d’un petit lopin de terre ou d’un emplacement sur lequel il élevait sa hutte, qu’ils ne reculaient devant aucune manœuvre pour l’en déposséder. Ils ne trouvaient d’ailleurs que trop souvent auprès des magistrats indiens, un concours et une complicité assurés. Le grand cœur de M. Playoust ne pouvait rester insensible au sort réservé à ces malheureux sans défense. Avec ardeur il prit en main leur cause, et fit reconnaître par les tribunaux leurs droits si indignement foulés aux pieds. Ce fut pour lui l’occasion de maints procès qui, avec ses luttes contre les musulmans à propos du terrain de l’une de ses églises, dont ils cherchaient à s’emparer, occupèrent une grande partie de son activité apostolique. Comme on le pense bien, ces litiges ne pouvaient manquer d’attirer à notre confrère une haine implacable de la part des gens de caste. Comment auraient-ils pu admettre qu’un missionnaire européen se fit le défenseur de ces « intouchables » que leurs livres sacrés plaçaient bien au-dessous des plus vils animaux ? Les rancœurs longtemps contenues devaient fatalement éclater un jour. C’est ce qui arriva. Dans le courant du mois de juin 1900, M. Playoust se rendait dans une de ses chrétientés lorsque, en traversant un village, il fut attaqué, avec les personnes de sa suite, par une bande de brahmes et brutalement frappé. Il eut été certainement tué sur place, si les autorités de l’endroit, craignant pour elles les conséquences d’une telle affaire, n’étaient venues à son secours et ne l’eussent délivré. Les coupables furent condamnés à la prison et à une forte amende, tel fut l’épilogue de cette affaire qui dans tout le pays eut un retentissement considérable.
Cependant tous ces conflits et difficultés avec les brahmes ou les musulmans ne firent pas perdre de vue à M. Playoust le plan que, dès son arrivée à Tiruvadi, il s’était proposé de réaliser, c’est-à-dire de bâtir des églises et des oratoires qui rendraient plus aisée l’administration de ses chrétiens et, par là même, faciliteraient son action sur eux. Tout fut mené à bien et aboutit à la construction de trois grandes églises à Papanasam, Tiroupanduruti et Ayampett, de douze chapelles, de trois presbytères, sans compter l’établissement de deux couvents de religieuses et de nombreuses écoles de garçons et de filles. Notons aussi qu’à Papanasam, notre vaillant missionnaire réussit à faire passer la procession des catholiques à travers les rues voisines de la pagode de cette ville, ce qui, étant connu le fanatisme hindou, témoigne une audace peu ordinaire. Constructions et procès exigeaient des ressources importantes, M. Playoust y consacra tout son patrimoine et les secours que lui envoyaient ses parents. C’est ainsi qu’une plaque placée dans l’église d’Ayampett rappelle que ce beau monument fut bâti grâce aux libéralités de Mme Playoust, sa mère. De même, son frère Paul ne cessa de l’aider jusqu’à la fin de sa carrière. Pour cette famille chrétienne, c’était là un moyen de participer aux travaux et aux mérites de leur cher missionnaire.
L’administration de ce vaste district devenant pour notre confrère une charge écrasante, une division s’imposait. ElLe eut lieu en 1893. Tandis que M. Playoust conservait la partie ouest, avec Tiruvadi pour centre, la partie est formait un nouveau district avec Ayampett comme chef-lieu. Mais trois ans plus tard le titulaire d’Ayampett, M. Niel, ayant été nommé vicaire général du nouveau diocèse de Kumbakônam, M. Playoust fut de nouveau chargé des deux districts, avec l’aide d’un vicaire. Cette situation dura jusqu’en 1904 où un nouveau titulaire ayant été nommé à Tiruvadi, notre confrère garda Ayampett pour y consacrer tous ses efforts. Par des achats successifs, il agrandit considérablement le terrain de l’église, remit en état son presbytère et enfin acheva la construction de sa belle église qui, située au croisement de deux grandes routes très fréquentées, fait l’admiration de tous les passants. En 1906, à son retour d’un court séjour en France, où il eut le bonheur de revoir ses vieux parents, il fonda un dispensaire et une école de filles, qu’il confia aux Sœurs Catéchistes de Marie-Immaculée, et qui sont toujours en pleine prospérité.
Tous ces travaux et surtout ses démêlés avec les brahmes pour la défense de ses néophytes, avaient valu à M. Playoust un prestige et une influence qui dépassaient largement les limites de son champ d’action, si bien qu’il n’était plus connu que sous le nom de «grand missionnaire d’Ayampett ».
Aimé et vénéré de ses chrétiens M. Playoust ne l’était pas moins de ses confrères. Tous admiraient son entrain et son enthousiasme, que ni les difficultés, ni les échecs ne purent jamais refroidir. Ils aimaient sa nature droite qui ne connut jamais ni les détours, ni les finasseries, pas plus d’ailleurs qu’il ne les soupçonna chez les autres ; ils l’estimaient surtout pour son grand cœur. D’une nature un peu vive, notre confrère avait, à côté de cela, un cœur d’or, qu’aucune misère ne laissait insensible. C’était ainsi, qu’en dépit des lourdes charges que lui imposaient ses constructions et ses procès, il trouvait encore moyen de venir généreusement en aide à certains de ses confrères qu’il savait dans le besoin.
En 42 ans M. Playoust avait complètement transformé son district. Il l’avait doté d’un réseau de chapelles qui en rendait l’administration facile et y avait aussi établi des œuvres nombreuses et florissantes. Il était en droit d’espérer pouvoir jouir en paix du fruit de ses travaux et terminer sa carrière au milieu de ses chrétiens qui l’aimaient comme un père. Aussi quel coup dur et pénible pour le pasteur et son troupeau, lorsqu’ils furent obligés de se séparer en 1930, au moment où la Mission de Kumbakônam fut confiée au clergé indigène ! Ce départ fut un véritable déchirement pour le cœur de notre confrère. Aussi à son arrivée à Salem, qui avait eu les prémices de son apostolat, il ne put s’empêcher de s’écrier : « un vieux chêne transplanté ne reprend pas racine ». Et cependant, malgré ses 71 ans bien sonnés, n’ayant rien perdu de son ardeur et de son enthousiasme, il se présenta à son nouvel évêque comme volontaire ad paganos. Mgr Prunier l’envoie alors à Krishnaguiri, où il part avec les deux petites malles qui constituent tout son bagage, et sans plus tarder il se remet à l’œuvre. Son intention, disait-il, était de faire de Krishnaguiri une tête de pont, d’où il s’élancerait à la conquête des âmes. En attendant, il y construisit un presbytère que Mgr de Guébriant bénit à son passage, en novembre 1931. Notre confrère projetait d’établir ensuite des œuvres scolaires et de bienfaisance, mais Dieu jugea que son serviteur avait assez travaillé, l’heure de la récompense allait sonner.
Depuis quelque temps M. Playoust éprouvait de vifs tiraillements d’estomac et parfois des étourdissements. En septembre 1932, à la suite d’un de ces troubles, éprouvé en célébrant la messe, il se décida à aller à l’hôpital Sainte-Marthe à Bangalore, où un examen radiographique révéla un cancer à l’estomac. Informé de la gravité du mal, M. Playoust mit aussitôt ordre à ses affaires, distribua à ses amis le peu qui lui restait, fit ses adieux à sa chère famille à laquelle l’unissaient les liens de la plus tendre affection et dont il aimait tant à parler. Il écrivit également à son ancien condisciple de Saint-Sulpice, devenu son Supérieur, mais demeuré son ami, Son Excellence Mgr de Guébriant, qui lui répondit par une lettre touchante que nous nous reprocherions de ne pas reproduire ici.
« Cher Père Playoust,
« Votre lettre du 30 novembre m’est arrivée. Vous lui avez donné le ton d’un adieu ; j’en « suis profondément ému. Vous saviez ce que je rêvais lors de la visite que je vous fis à « Krishnaguiri. Cette visite n’aura servi qu’à vous témoigner l’intérêt profondément édifié que « je portais à votre activité si longtemps et si apostoliquement prolongée. Que la volonté de « Dieu s’accomplisse pour le mieux de votre sanctification et de votre gloire au Ciel ! Si vous « me devancez au rendez-vous, ce ne peut être que de peu de temps. Prions l’un pour l’autre, « chacun à la place que Dieu nous assigne.
« Je vous remercie très affectueusement de votre souvenir et avec l’espoir que notre « correspondance continuera ici-bas, bien plus longtemps et heureusement que vous ne « prévoyez, je me dis fidèlement.
Votre vieil ami, † J. de Guébriant. »
A la première nouvelle du danger Mgr Méderlet, Archevêque de Madras, accourait au chevet de son bon ami, et c’est des mains de Son Excellence que M. Playoust reçut les derniers sacrements. Dès lors ses journées ne furent plus qu’une lente ascension vers le Calvaire, condamné qu’il était à mourir de faim, l’organe malade ne pouvant plus rien garder, pas même le peu de liquide que le patient avait tant de peine à absorber. Au milieu de ses souffrances il ne cessait de s’unir au Divin Crucifié et répétait : « Pour un prêtre, quand il ne « peut plus offrir le Saint Sacrifice, il n’y a pas plus de raison de rester sur la terre. » En même temps il s’offrait lui-même en holocauste et demandait qu’on priât pour le pauvre pécheur qu’il se disait. Enfin le 18 janvier 1933 à 7 h. ½ du matin, il s’éteignait doucement après une dernière absolution donnée par le P. Paulin, aumônier de l’hôpital. La mise en bière eut lieu le soir même. MM. Huysman et Bulliard, avec un groupe de chrétiens, accompagnèrent sa dépouille mortelle jusqu’à Ayampett où devaient avoir lieu les funérailles. Le lendemain, à 10 h. du matin, Mgr Prunier, son Vicaire Général M. Deltour, MM. Michotte et Hourmant attendaient sur le quai de la gare de Trichynopoly l’arrivée du train qui parvenait à Ayampett vers 3 heures de l’après-midi. Quand le cercueil, contenant les restes mortels de notre confrère, fut tiré du fourgon, un long frémissement parcourut la foule qui se précipita pour le toucher et le transporter. La levée du corps fut faite par Mgr Peter, évêque de Kumbakônam, entouré de son Vicaire Général, d’une vingtaine de ses prêtres ainsi que de Mgr de Salem et des missionnaires qui l’accompagnaient. Puis le cortège funèbre se mit en marche, et c’est au milieu d’une foule énorme lui servant d’escorte triomphale que M. Playoust fit sa dernière entrée dans son cher Ayampett. Le cercueil, déposé sur un catafalque au milieu de l’église, fut ouvert, et les fidèles eurent la consolation de contempler une dernière fois les traits de leur vénéré Père, que la mort n’avait point altérés. Le lendemain, 20 janvier, un service solennel fut chanté par Mgr Prunier qui donna ensuite l’absoute. Mgr Peter fit l’oraison funèbre et évoqua les principaux traits de la belle carrière apostolique de M. Playoust. Notre regretté confrère est enterré près de l’église construite par lui. Les vœux des chrétiens, qui ont voulu prendre à leur charge tous les frais des funérailles, furent ainsi comblés ; ils ont retrouvé celui qu’ils avaient perdu et, pour toujours, ils garderont désormais au milieu d’eux celui qui fut, et qui restera dans la postérité « le grand missionnaire d’Ayampett ».
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Références
[1755] PLAYOUST Gabriel (1859-1933)
Références biographiques
AME 1909 p. 333. 1912 p. 56. 1913 p. 208. 1923 p. 105. 1924 p. 146. 147. 1925 p. 32. 1930 p. 26 (art.). 1932 p. 86. 1933 p. 98. CR 1887 p. 196. 1893 p. 242. 1898 p. 240 sq. 1900 p. 247. 248. 1901 p. 329. 330. 1906 p. 260. 261. 1909 p. 368 sq. 1912 p. 305. 1914 p. 135. 1918 p. 122. 1922 p. 157. 1931 p. 256. 1932 p. 288. 1933 p. 243. 256. 323. 1934 p. 219. BME 1924 p. 302. 304. 677. photo p. 300. 1930 p. 380. 591. 670. photo p. 806. 1931 p. 82. 353. 355. 464. 543. 612. 690. 771. 1932 p. 78. 309. 885. 966. 1933 p. 82. 236. 316. 394. 1953 p. 794. EC1 N° 260.