Bernard CHEVILLON1837 - 1922
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 0787
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Birmanie
- Région missionnaire :
- 1861 - 1870 (Yangon [Rangoun])
Biographie
CHEVILLON Bernard est né le 20 novembre 1837 à Bayonne (Pyrénnées Atlantiques). Il entre au Séminaire des Missions Étrangères le 25 novembre 1858. Il est ordonné prêtre le 22 décembre 1860 et part le 5 mars 1861 pour la Birmanie méridionale. À son arrivée, il est envoyé par Mgr Bigandet à Moulmein, pour y étudier le birman. En 1870, il quitte les Missions Étrangères pour devenir professeur au Séminaire de Mill Hill à Londres. Dès 1871, il enseigne la théologie morale. Il reçoit la ceinture rouge en 1876 et en 1879 prononce ses voeux perpétuels dans la Société de St-Joseph de Mill Hill. De 1879 à 1900, il est conseiller du recteur du Collège. Il meurt le 31 janvier 1922 à Mill Hill.
Nécrologie
Biographie du Père Emile Chevillon
Emile-Bernard Chevillon, né le 20 novembre 1837 à Saint-Esprit, fils d'un médecin de Bayonne, entra aux Missions Étrangères le 25 novembre 1858. Ordonné prêtre le 22 décembre 1860, il partit le 5 mars 1861, avec deux autres missionnaires, Devos et Tardivel, pour la Birmanie... C'était la première fois qu'on envoyait des missionnaires par steamer partant de Londres... Le Père Devos, à la traversée de Boulogne à Douvres, était malade, affalé sur le pont, avec une grosse chaîne pour oreiller, tandis que Chevillon se tenait debout à ses cotés et chantait, tantôt des cantiques tantôt des psaumes... Le 19 juillet 1861, ils arrivent à Rangoon et, dès le 10 septembre, le Père Chevillon est envoyé par Mgr Bigandet à Moulmein, auprès du P. Ducotey.
C'est là, dans cette ville où s'était réfugié Mgr Balma, dernier évêque italien envoyé par la Propagande et qui avait fait appeler les Missions Étrangères, que devait travailler le P. Chevillon. Il y trouve le premier pensionnat de filles, ouvert par les Soeurs de Saint-Joseph de l'Apparition en 1847, une paroisse eurasienne et une aumônerie militaire: il se lance dans l'étude de l'anglais, déjà pratiquée sur le bateau avec l'aide d'un jeune catholique anglais... Mais il doit aussi apprendre le birman, la langue nationale; Mgr Bigandet voulait en effet que tous ses prêtres la connaissent mieux. Mais à cette époque la plupart sont pris par leur apostolat très fructueux chez les Carians. Il y a en outre un sabir portugais utilisé par les pêcheurs tout le long de la côte du Ténasserim.
Chevillon est pris par l'étude des langues, et on n'entend guère parler de lui. Sans doute se soigne-t-il assez mal, car, en novembre 1865, le Père Renier, son voisin de Mergui le trouve "rajeuni de dix ans au moins, avec un dentier superbe..." Une affection d'origine peut-être scorbutique l'avait durement marqué.
A Mayangon, à la paroisse de N.D. des Douleurs, il construit en 1865 une église en bois... Ce n'est que le 15 septembre 1866 que le Père Chevillon se décide à écrire aux Supérieurs des Missions Étrangères, après 5 ans de silence: "J'ai toujours aimé l'étude, et les Jésuites m'ont dit que l'enseignement était ma vocation... En arrivant en Birmanie, l'étude des langues me prit, et voilà où j'en suis réduit. Je n'aime que trop l'étude et il n'est rien ici qui puisse m'en distraire. Je ne serai jamais qu'un très médiocre missionnaire... Dois-je rentrer dans l'enseignement ou n'est-ce qu'une tentation ? Faites-moi connaître la volonté de Dieu à mon égard..."
De Paris, en janvier on lui répond seulement qu'il faut prier, et qu'on peut être enseignant en mission. On lui laisse cependant le choix, et en septembre 1868 le Père Chevillon part avec la permission de Mgr Bigandet, qui ne peut d'empêcher de remarquer aigrement que "ce confrère a des talents, mais si bien cachés que la mission n'en a jamais profité"... Il est vrai que son départ se passait dans des circonstances difficiles: Mgr Bigandet, tout à ses projets de prospection et de constructions pour toute la Birmanie, avait peut-être un peu négligé de s'occuper des difficultés de ses prêtres, et plusieurs songeaient alors à quitter la mission.
C'est en 1870 que le Père Chevillon quitte les Missions Étrangères et entre au Séminaire de Mill Hill à Londres... Professeur de théologie morale en 1871 à Collège, il reçoit la ceinture rouge en 1876... Il fait en 1879 ses voeux perpétuels dans la Société de Mill Hill. Il est conseiller du recteur du Collège de 1879 à 1900. En 1884, par rescrit de Rome, il reçoit le titre de recteur en Sacrée Théologie. Il quitte le professorat en 1890.
Pendant les 20 dernières années de sa vie, il fut invalidé par des plaies ouvertes aux jambes.. C'est à Mill Hill, où il avait donné le plus clair de sa vie, qu'il mourut le 31 janvier 1922.
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