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Maria Kannon, symbole de la foi clandestine au temps des persécutions japonaises

Publié le 20/12/2022

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Maria Kannon マリア観音

Cette statuette provenant des collections de l’IRFA a été vénérée par des chrétiens du Japon pendant la proscription du christianisme. Elle a été fabriquée en porcelaine blanche chinoise et représente Kannon 観音, Bodhisattva de la miséricorde et de la compassion. Assise sur un lotus, elle tient un enfant sur ses genoux avec de chaque côté de son siège deux autres enfants ou servants.

Statuette de Maria Kannon, collection IRFA, cote 22-H-136

En effet, l’édit d’interdiction du christianisme promulgué en 1612 ouvre la voie à deux siècles et demi de persécution religieuses, qui se caractérisent par une confiscation et une destruction des objets de culte. Pour continuer à pratiquer secrètement leur religion, les kakure kirishitan 隠れキリシタン , chrétiens cachés ou clandestins,  choisissent une image qui rappelle la Sainte-Vierge tout en n’éveillant pas les soupçons.

Ils font alors venir en grand nombre ces statuettes de Chine du sud, l’un des plus importants centres de production. Il existe ainsi plusieurs représentations de Kannon, les plus prisées étant Jibo-Kannon 慈母観音 et Byakue-Kannon 白衣観音. Par ailleurs, si elles présentent plusieurs variantes dans leur forme, toutes ne méritent cependant pas le nom de Maria-Kannon, réservé aux statuettes ayant servi à la pratique clandestine de la foi.

Retrouvez une autre article de l’IRFA sur la Maria Kannon en suivant ce lien.

Toute l’équipe de l’IRFA vous souhaite de belles fêtes de fin d’année !

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