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Exposition : « Faire un vœu au Japon. La collection d’ema du Père de Monjour »

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Du 11 mars au 1er septembre 2022, le hall de l’IRFA accueille une exposition inédite sur la collection d’ema du P. Antoine de Monjour.

 

      

 

Antoine de Monjour est membre des Missions étrangères de Paris. Originaire du diocèse de Versailles, il est ordonné prêtre le 27 juin 1992 et part au mois d’octobre suivant pour la mission qui lui a été assignée : le Japon. Rappelé à Paris en 1998 pour siéger au Conseil permanent des MEP, il repart pour le Japon en 2010, comme prêtre au service du diocèse de Saïtama.

« Lors de mes premières visites de temples bouddhistes et sanctuaires shintôs, j’avais acheté par curiosité un ema et l’avais envoyé en France à ma mère, avec une explication, un peu comme un objet de curiosité… Cela l’avait beaucoup intéressée et j’ai donc pris l’habitude de me procurer le ou les ema des lieux nouveaux que je visitais, en indiquant au dos en français le nom du site et éventuellement avec qui et quand j’avais fait la visite.  Ma mère s’est mise à accrocher chez elle ces ema … Elle m’a remis ce qui est devenu une ‘collection’ lors de son déménagement en 2016. J’ai quand même continué cette quête d’ema. Et il m’a semblé plus utile de partager cet intérêt pour ces objets avec l’IRFA que de les garder personnellement au fond d’un carton… »

(Antoine de Monjour, Kawagoé, 15/01/2022)

 

Ces ema sont des planchettes de bois peint, dont la forme traditionnelle pentagonale rappelle la façade d’un sanctuaire shintô au toit à double pente ou d’une l’écurie.

 

     

 

Les ema, dont le nom est souvent traduit par le terme occidental d’ex-voto, présentent un dessin sur l’avers et, sur le revers, un espace où le fidèle peut inscrire son souhait, sa demande ou ses remerciements. Ils sont proposés dans les sanctuaires shintô (Jinja ou Jingû) et dans les temples bouddhiques.

Leur signification littérale de « cheval-peint » a longtemps accrédité la thèse selon laquelle les ema résultent de la tradition d’offrir aux sanctuaires de véritables chevaux. Cette offrande trop onéreuse pour le commun des fidèles a été remplacée par le don d’une image représentant cet animal : l’e-ma. Cette explication historique est renforcée par l’importance du cheval dans les rituels shintoïstes. Mais une autre thèse, arguant de la forme très diverse de ces tablettes et de la représentation courante de parties du corps humain, conclut que ce sont avant tout des supports pour amener l’attention des divinités sur la réalisation d’un vœu, généralement de guérison.

 

 

Aujourd’hui ces planchettes, dont le prix varie entre 500 et 1000 yens (de 4 à 8 euros environ), sont toujours très prisées des fidèles mais également des touristes.

La collection d’ema du P. Antoine de Monjour a été déposée à l’IRFA par son propriétaire en 2021. Sur les 134 pièces originales qu’elle compte pour le moment – puisqu’elle continue à s’enrichir, quelques 50 entités sont présentées ici.

 

 

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