Gaspard GUÉTY? - 1725
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 0104
Identité
Naissance
Décès
Charges
Autres informations
Biographie
[0104] Gaspard Guéty a été missionnaire en Chine et en Inde à la fin du XVIIe et début du XVIIIe siècle.
Il est originaire de Lyon (Rhône). La date de son départ n'est pas facile à déterminer. L'année 1689 nous paraît la plus probable. G. Guéty a exercé le métier d'horloger, et peut-être est-il parti en qualité d'auxiliaire laïque.
Chine (1689-1706)
Il arrive en Chine, fait ses études théologiques et reçoit tous les ordres des mains de l'évêque d'Argolis, Bernardin de l'Eglise. De la famille du Souverain Pontife Benoît XV, qui l'ordonne prêtre, peut-être en juin 1695. A partir de cette époque, il travaille dans le Guangdong (Kouang-tong), dans le Fujian (Fo-kien) et dans le Jiangxi (Kiang-si). En 1706, il accompagne Mgr Maigrot à Pékin. Sur l'ordre de l'empereur de Chine, Kangxi (Kang-hi), il se rend avec lui en Tartarie, et assiste à l'audience impériale. Lorsqu'on renvoie de Pékin l'évêque de Conon, le missionnaire est gardé à la Cour, en Tartarie, parce que Kangxi (Kang-hi) désire utiliser ses connaissances en horlogerie. On essaye de le faire parler contre Mgr Maigrot. Pour arriver à ses fins, le fils aîné de l'empereur lui fait subir plusieurs interrogatoires, et n'épargne ni les insultes, ni les coups. Il l'interroge également sur les Rites. On écrit ses réponses en les modifiant, qu’il est forcé à signer. Il obéit, mais en protestant qu'elles ont été altérées. Le décret impérial de 1706 (45e année de l'empereur, 13e jour de la 11e lune) l'exile de Chine. Il est conduit à Canton, puis à Macao, d'où il gagne le Siam (Thaïlande) et Pondichéry (Inde).
Inde (1707-1725)
Dans cette ville, il recueille quelques secours pour le Collège général, et, à dater de 1707 ou 1708, exerce les fonctions de sous-procureur. En 1720, il devient procureur, a pour commensal Cl. Visdelou, ancien religieux de la Compagnie de Jésus et ancien vicaire apostolique du Guizhou (Kouy-tcheou), qui lui paye une pension annuelle de 48 pagodes (de 400 à 500 F). Il essaye, parfois sans succès, de se faire rembourser les créances que la Compagnie des Indes-Orientales doit à certaines missions. Il meurt à la procure des MEP de Pondichéry, le 13 juin 1725.
Références
Notes bio-bibliographiques. - Hist. gén. Soc. M.-E., Tab. alph. - Lett. à l'év. de Langres, p. 165. - Etat. prés. de l'Egl. de Chine, p. 80. - Anecd. sur l'ét. de la Rel., i, pp. 238, 265 et suiv. ; ii, Sa protestation écrite par lui-même en italien, p. 123 ; Ib., pp. 142, 167, 170 ; iii, p. 306 ; vi, pp. 16, 178 et suiv. - Mém. pour Rome, i, p. 95 ; ii, p. 13. - Mém. de la Cong., iv, pp. 334, 349, 363 et suiv., 416, 422, 440, 459, 521, 524 ; vi, pp. 552, 591. - Memor. istor., ii, Protesta di M. Guéty, p. 4 ; iii, Deposizione del sig. Guetti, p. 110.