François MONTIGNY (de)1669 - 1742
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 0121
Identité
Naissance
Décès
Charges
Autres informations
Biographie
[0121] François (De) Montigny a été prêtre au Canada, missionnaire en Chine puis directeur des MEP au début du XVIIIe siècle.
Ses origines sont mal connues. Les registres des MEP disent qu'il naît à Paris, et ceux du séminaire de Saint-Sulpice, où il entre laïque le 15 juillet 1687, le disent du diocèse d'Angers. Il a pu naître à Paris et appartenir au diocèse d'Angers. Il possède au diocèse de Nantes une chapellenie : Sainte-Madeleine de Varades. Il part pour le Canada en 1692, revint en France vers 1700, et après un très court séjour au Séminaire des MEP., s'embarque pour la Chine en 1701.
Chine (1701-1708)
Il débarqua au Fujian (Fo-kien) en 1702, et travaille dans cette province. En 1704, il fait un voyage à Canton, au sujet de l'établissement d'un séminaire pour le clergé indigène, projet qui ne se réalise pas. Il passe ensuite au Zhejiang (Tche-kiang) dont il devint provicaire, soit à cette époque, soit plus probablement en 1705. Lors du voyage de Mgr de Tournon, de Canton à Pékin, le missionnaire l'accompagna de Nanchang (Nantchang), capitale du Jiangxi (Kiang-si), à Nankin. Au retour du prélat, il lui sert de secrétaire et d'interprète, de Yongan (Hoi-gan) à Canton. Ayant refusé de prendre la patente impériale exigée par Kangxi (Kang-hi), il est chassé de Chine et conduit à Macao. Il n'y reste pas longtemps, car en juillet 1708, il est à Pondichéry, et en 1709 ou 1710, de retour en France.
A cette époque, il signe encore ses lettres : provicaire du Zhejiang (Tche-kiang). Le 10 juillet 1711, il fut reçu directeur du Séminaire des MEP. En 1714, il succède à Charmot en qualité de procureur des MEP à Rome. Il fait nommer : Tessier de Quéralay, coadjuteur au Siam ; Guisain, coadjuteur au Tonkin occidental et Le Blanc, évêque de Troade. Ces diverses nominations ne sont pas obtenues sans difficultés, en cause l'accusation de jansénisme lancée contre la Société des MEP De Montigny revient de Rome au Séminaire des MEP en 1720 ou 1721. Le 13 février 1736, il est nommé secrétaire du Conseil ; le 7 avril suivant, procureur des missions. Cette dernière fonction lui est de nouveau confiée le 7 avril 1739 et le 7 janvier 1742. En 1740, ou peut-être quelques années avant, il succède à Tremblay dans les fonctions de procureur du diocèse de Québec. On le louera d'avoir toujours été très exact à répondre aux lettres des missionnaires. Il meurt au Séminaire des MEP à Paris.
La date de sa mort peut prêter à discussions, d'abord sur l'année : si l'on s'en tient au texte de la Lettre Commune de 1743, il faut la placer en 1743. Mais cette mort étant connue à Macao cette même année 1743, il faut donc la placer en 1742. Ensuite concernant le jour, certains documents portent le 14 décembre, d'autres le 19 du même mois. Ces derniers nous semblent plus exacts. Il est raisonnable de penser que Montigny meurt le 19 décembre 1742. A ses derniers instants, il dit à ceux qui l'entouraient : « Je meurs, comme j'ai toujours cru qu'il convenait à un prêtre de mourir, sans dettes et sans bien." On a dit qu'il est probablement l'auteur de l'Histoire abrégée des progrès de la religion chrétienne dans les Indes orientales depuis l'établissement des évêques et prêtres français au Siam, au Tonkin et en Cochinchine. Nous ne savons sur quelles bases repose cette affirmation, dont nous ne nions pas l'exactitude. Quoi qu'il en soit, ce travail nous paraît, à n'en pas douter, avoir été fait par un prêtre de la Société des MEP, et nous le croirions volontiers, par un des directeurs du Séminaire. Le manuscrit porte pour titre : « Histoire de la prédication de la religion chrétienne aux Indes orientales ». Il commence à la fondation de la Société des MEP, s'occupe uniquement de ses travaux, et se termine vers 1740. La partie imprimée sous un titre légèrement modifié s'arrête à la mort de Lambert de La Motte en 1679.
Références
Bibliographie. - Histoire de l'établissement du Christianisme dans les Indes orientales, par les évêques français et autres missionnaires apostoliques. Imprimée sur le Manuscrit original inédit ; communiquée pendant le cours de l'impression, à M. Sicard, membre de l'Institut national, Instituteur des Sourds-Muets, et dédiée à S. E. Mgr le cardinal Caprara, légat a latere [L'épître dédicatoire est signée Locard]. - Chez Mme Devaux, libraire, n° 382, rue de Malte, à Paris, an XI. - 1803, 2 vol. in-12, pp. xxiv-299, 335.
Notes bio-bibliographiques. - Hist. de l'Inst. de Saint-Maur, p. 41. - Mém. hist. sur les miss. des Ind. or., ii, p. 192. - Corresp. de Tronson, ii, p. 377 ; iii, p. 432. - Anecd. sur l'ét. de la Rel., iii, p. 308. - Mém. de la Cong., iv, pp. 179, 412, 555. - Mém. pour Rome, ii, 7e mém., pp. 17, 54. - Collect. de docum. inéd. Canada, p. 55. - Liste des anc. élèv. du sém. de Saint-Sulpice, i, p. 107, n° 1679.