Jean-Louis FLORENS1756 - 1814
- Statut : Évêque coadjuteur
- Identifiant : 0259
Identité
Naissance
Décès
Consécration épiscopale
Autres informations
Missions
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1781 - 1814
- 1781 - 1814
Missionnaires de la même famille
Biographie
[259] Jean-Louis Florens naît le 10 avril 1756 à Lagnes (Vaucluse). Il enseigne au petit séminaire de Cavaillon, et entre sous-diacre au Séminaire des MEP le 9 avril 1778. Il est le frère de Florens Esprit Marie, parti en Thailande.
Il quitte Paris le 8 octobre 1780, Lisbonne le 28 , avec comme destination le Se-tchoan. A son arrivée, il est envoyé à Tsong-king tcheou. Dès qu’il sait un peu la langue, il doit administrer un district dont les principales chrétientés sont Tsong-king tcheou, Koan hien et Ta-y hien.
Lors de la persécution qui cause, en 1785, l’arrestation du coadjuteur Mgr de Saint-Martin et de trois missionnaires, il est dénoncé, mais il réussit à se soustraire aux recherches. En 1786, il est nommé provicaire et le reste jusqu’en 1789, c’est-à-dire jusqu’au retour du prélat. Il dirige alors une partie des districts du Se-tchoan méridional et quelques chrétientés du Yun-nan.
Il est, semble-t-il, le premier missionnaire du Se-tchoan, qui fait du vin dont on peut se servir pour la messe. Il assiste au synode tenu par Mgr Dufresse en 1803. Après la mort du coadjuteur le P.Trenchant, en 1806, il est de nouveau provicaire.
En 1810, en vertu d’un bref de septembre 1807, il est nommé évêque de Zéla et coadjuteur de Mgr Dufresse. Après son sacre, qui a lieu près de Tsong-king tcheou le 29 juin 1810, il retourne dans son district.
En 1812, Mgr Dufresse lui demande s’il accepte les fonctions de supérieur du séminaire, laissées vacantes par la mort du P. Th. Hame ; il répond¬ :
« Si vous le jugez à propos, je prendrai cette charge avec le plus grand plaisir, sans avoir égard à mon goût et à mon inclination, persuadé qu’en cela je ferai la volonté de Dieu, ce qui doit être le grand goût et la nourriture exquise des âmes apostoliques. »
Pendant la persécution qui s’élève en 1814, il change souvent d’asile pour échapper aux satellites¬ ; un jour, pour le cacher plus sûrement, les chrétiens le font placer dans un trou creusé sous le foyer d’une cuisine, et dont l’entrée est ménagée sous une marmite¬ ; par surcroît de précaution, ils allument du feu sur cette cachette.
La persécution redoublant de violence, il prend la fuite à travers le Yun-nan, et arrive épuisé dans la mission du Tonkin occidental.
Il meurt le 14 décembre 1814 à Yen-duyen-so-ha, chrétienté plus connue sous le nom de So-trai, province actuelle de Ha-dong. Il y est enterré.
Références
Notes bio-bibliographiques.
— N. L. E., i, p. 474¬ ; ii, pp. 156 et suiv., 171, 176, 181, 344, 381¬ ; Ib., Mort de Benoît Sun [Sen], pp. 445 et suiv.¬ ; Ib., p. 506¬ ; iii, pp. 61, 200 et suiv., 373, 432 et suiv., 470 et suiv., 482¬ ; Ib., Notice sur Mgr de Saint-Martin, p. 484¬ ; iv, pp. 23 et suiv., 30, 55 et suiv., 70, 252, 269, 344, 379 et suiv., 428, 473 et suiv.¬ ; v, pp. 26, 32 et suiv., 44, 52, 89, 100 et suiv., 113, 132, 149¬ ; Ib., Sa fuite et sa mort, pp. 175 et suiv.¬ ; Ib., pp. 182, 194, 213, 234, 238, 666.
Nouv. des miss. or. 1787-1788, 2e part., p. 1. — Nouv. des miss. or. 1794-1807, p. 240.
Hist. gén. miss. cath., ii, 2e part., p. 650. — Hist. gén. Soc. M.-E., Tab. alph. — Les miss. cath., p. 226, — Lett. à l’év. de Langres, pp. 220 et suiv., 235, 315, 320. — La Franc. pont., ii, p. 709.