Joseph PONSOT1803 - 1880
- Statut : Vicaire apostolique
- Identifiant : 0377
- Bibliographie : Consulter le catalogue
Identité
Naissance
Décès
Consécration épiscopale
Autres informations
Missions
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1832 - 1843
- 1843 - 1880
Biographie
[0377] Joseph PONSOT a été vicaire apostolique en Chine au XIXe siècle.
Il est originaire de Vy-le-Ferroux (Haute-Saône), où il naît le 3 mai 1803. Il fait ses études à Luxeuil et au grand séminaire de Besançon, reçoit la prêtrise le 19 septembre 1829, et entre au Séminaire des MEP le 28 octobre suivant. Il part pour le Sichuan (Se-tchoan) le 21 janvier 1830.
Sichuan (1832-1943)
Il n’arrive dans sa mission qu'en février 1832. Après avoir étudié la langue à Chongqing (Tchong-king), il administre le district de Ho-pao-tchang, composé de mille cinq cent chrétiens dispersés dans quinze stations. Quelques années plus tard, en 1840, il dirige le collège de Muping (Mou-pin). Cette même année, le 28 août, Grégoire XVI, par le bref "Cum ad augendam" (Jus Pont. de Prop. Fid., v, p. 253), érige le Yunnan en vicariat apostolique, et par le bref "Cum per similes" (Ib., v, p. 254), du même jour, il confie au supérieur du Séminaire des MEP le soin de choisir un évêque pour la mission nouvellement créée. Après entente avec Mgr Pérocheau, le P. Ponsot est nommé vicaire apostolique et évêque de Philomélie. On raconte que, en recevant la nouvelle de sa nomination, il a prononcé ces paroles : « Lætatus sum in his quæ dicta sunt mihi ». C'est peut-être une légende. Il est sacré le 12 juin 1843, à Chongqing (Tsong-king tcheou), par Mgr Pérocheau assisté du P. Renou, le futur apôtre du Thibet.
Yunnan (1843-1880)
La mission du Yunnan compte à cette époque environ quatre mille chrétiens habitant trente stations. On donne au nouvel évêque, pour l'aider, un ou deux prêtres chinois. Il se fixe à Long-ki, dirige son vicariat, tout en administrant les chrétientés voisines de sa résidence, et commence l'établissement d'un séminaire. En 1846 ou 1847, il fait acheter une petite propriété à Kumming (Yun-nan fou), afin d'y essayer la fondation d'une chrétienté. En 1849, il choisit pour coadjuteur le P. J.-P. Chauveau. En 1850-1851, il fait la visite de tout son vicariat. Parti de Long-ki le 8 octobre 1850, il suit cet itinéraire : Zhaotong (Tchao-tong), Tchang-tsin, Lang-ngi-tsin, Ma-chang, Hoang-kia-pin, Yun-nan hien, Tchen-lan, Lo-fong, Ngan-ning. Le 28 février 1851 il est à Kumming (Yun-nan fou), où il passe ensuite à Tchen-kiang, Kiu-tsin, Tchao-tong, Ko-koui, Ta-ouan-tse, et rentre à Long-ki le 6 mai 1851. En 1853, il fait construire un oratoire à Tchen-fong-chan, et y installe le séminaire qui y reste un certain nombre d'années.
En 1860, il tient à Long-ki un synode, dont l'objet se divise en trois parties : 1° Des sacrements et de quelques coutumes chinoises sur l'adoption ; 2° De l'évangélisation des Chinois et des races chinoises ; de l'œuvre des baptêmes d'enfants ; des séminaires ; 3° Des obstacles aux conversions : opium, prêts à intérêt ; il se termine par une exhortation à la patience et à la douceur envers les pénitents, et au zèle à supprimer les superstitions. Le texte de ce synode est demeuré manuscrit.
Pendant toute cette période et les années qui suivent, le Yunnan est en proie à la guerre civile par la révolte des Mahométans et des Man-tse contre la domination chinoise. Les pillages et les massacres désolent le pays. En 1858, l'évêque compte dans la province plus de 500 000 victimes. Lui et plusieurs de ses missionnaires sont obligés de se fortifier dans leurs résidences, et de prendre des mesures pour la défense de leurs chrétiens.
En 1864, le prélat perd son coadjuteur, Mgr Chauveau, qui devient vicaire apostolique du Thibet. Il continue de diriger seul sa mission et ne quitte plus Long-ki. En 1873, il fait imprimer à Hong Kong une petite brochure, portant le titre de "Missionariorum Enchiridion", et renfermant pour les ouvriers apostoliques des conseils dont la plupart sont, paraît-il, rédigés par le missionnaire Fenouil, qui doit être son successeur.
Il meurt à Long-ki le 17 novembre 1880 après cinquante et un ans d'apostolat et trente-neuf d'épiscopat. Pendant sa longue administration, son vicariat t a presque toujours été en proie à la guerre civile ; les œuvres ne sont que peu développées. Le nombre des chrétiens a cependant augmenté : en 1860, on en compte six mille, en 1870 neuf mille, et en 1880 treize mille quatre cent vingt-sept.
Références
Bibliographie. - Missionariorum in provincia Yun-nan Enchiridion. - Imprimerie de Souza et Cie, Hong-kong, 1873, in-12, pp. 21.
Notes bio-bibliographiques. - C.-R., 1872, p. 33 ; 1874 (janv.), p. 31 ; 1874 (déc.), p. 12 ; 1875, pp. 18, 19 ; 1876, p. 14 ; 1877, p. 17 ; 1879, p. 29 ; 1880, p. 38 ; 1881, p. 39 ; 1886, p. 164 ; 1911, p. 279. - A. P. F., vi, 1833-34, p. 519 ; vii, 1834-35, pp. 674, 676 ; xxix, 1857, p. 351 ; xliii, 1871, Statistique de la mission du Yun-nan, p. 98 ; xlvii, 1875. Pacification du Yun-nan, p. 242 ; l, 1878, Progrès du catholicisme, p. 238.
A. S.-E., i, 1843-48, p. 328 ; iii, 1850-51, p. 561 ; v, 1853, p. 66 ; vi, 1854, p. 405 ; vii, 1855, p. 377 ; ix, 1857, p. 295 ; x, 1858, p. 427 ; xvi, 1864, p. 109 ; xvii, 1865, p. 90 ; xx, 1868, Résultats de la Sainte-Enfance, p. 307 ; xxi, 1869, p. 181 ; xxiii, 1872, p. 228 ; xxvi, 1875, p. 386 ; xxviii, 1876, p. 157 ; xxxii, 1881, p. 171.
M. C., i, 1868, Persécution à Keou-ya-pin, p. 114 ; ii, 1869, L'expédition du Mékong, p. 31 ; Ib., p. 99 ; iii, 1870, p. 38 ; iv, 1871-72, Les rebelles, pp. 15, 75 ; v, 1873, p. 122 ; vi, 1874, Prise de Ta-li, p. 28 ; vii, 1875, pp. 88, 593 ; viii, 1876, p. 536.
Hist. gén. Soc. M.-E., Tab. alph. - Hist. miss. Thibet, Tab. alph. - Voy. d'Explor., p. 534. - Huit ans au Yun-nan, pp. 19, 20. - Vie de Mgr de Marion-Brésillac, p. 463. - Arm. des Prél. franç., p. 267.
Collect., 1er juin 1845 : n° 1673 ; 5 juill. 1846 : n° 2099 ; 23 juin 1847 : n° 1453 ; 20 sept. 1854 : nos 384, 400, 1321.
Notice nécrologique. - C.-R., 1881, p. 105.