Constant DUBAIL1838 - 1887
- Statut : Vicaire apostolique
- Identifiant : 0796
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Identité
Naissance
Décès
Consécration épiscopale
Autres informations
Missions
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1862 - 1881
- 1884 - 1887
Biographie
[0796] Constant Dubail, vicaire apostolique de la Mandchourie, né le 11 mars 1838 dans la paroisse de Bermont, commune de Dorans, (Haut-Rhin), est le troisième missionnaire que le diocèse de Strasbourg donne aux MEP.
Il entre laïque au Séminaire des MEP le 12 octobre 1858 ; il est ordonné prêtre le 21 décembre 1861.
Chine (environ 1864-1887)
Il est envoyé en Mandchourie le 31 mars 1862. Il n'y arrive pas sans périls. Le navire qui le porte ayant pris feu, les passagers et les marins doivent se sauver dans les embarcations, et n'atteignent Macao qu'après quinze jours de misères et d'angoisses (Voir CAMBIER). Il se rend ensuite à Pékin d'où il gagne sa mission.
Il apprend très vite le chinois et réussit bien à Pa-kia-tse, où se fait sa formation apostolique. En 1869, on lui confie la direction de ce poste ; en 1878, Mgr Verrolles le choisit pour coadjuteur avec future succession. Il refuse d'abord, et Mgr Verrolles s’étant éteint, on le charge de la procure.
Le 23 mai 1879, il est nommé évêque de Bolina et vicaire apostolique de la Mandchourie ; le 9 novembre de la même année, il est sacré à Cha-ling. Sa préconisation a eu lieu le 12 mai, le jour où Léon XIII effectue sa première promotion de cardinaux ; elle a donc précédé la signature de ses brefs.
Les actes principaux de son épiscopat, très court dans sa partie active, sont :
-le transfert à Cha-ling du séminaire précédemment installé à Yang-kouan ;
- la rédaction d'un projet de Règlement pour la mission, lequel, après quelques retouches, est adopté en 1881 dans la réunion de Cha-ling ;
- la cession à la mission de Mongolie orientale du groupe de Song-chou-houei-tse, comprenant à cette époque de 700 à 800 chrétiens.
En 1881, il tombe malade, essaie vainement de recouvrer la santé par un séjour de trois années en France, repart pour la Mandchourie, et meurt à Ing-tse le 7 décembre 1887.
Il est enterré dans l'église de cette paroisse, près de son prédécesseur Mgr Verrolles.
Nécrologie
MGR DUBAIL
ÉVÊQUE TITULAIRE DE BOLINA, VICAIRE APOSTOLIQUE
DE LA MANDCHOURIE
Né le 11 mars 1838.
Parti le 31 mars 1862.
Mort le 7 décembre 1887.
« C’en est fait, le sacrifice est consommé ! la victime que le bon Dieu s’était choisie, vient de rendre le dernier soupir, sur la croix où la divine Providence l’a tenue clouée pendant six ans consécutifs, sans lui laisser de répit, si ce n’est pour lui faire mieux sentir l’amer¬tume d’un calice que rien ne devait adoucir, et les navrantes tristesses d’une maladie dont personne au monde ne connaissait le remède, ni n’entrevoyait la fin. »
C’est en ces termes douloureusement émus que M. Hinatd, devenu supérieur par intérim de la Mandchourie, nous annonçait la mort de son vénéré vicaire apostolique.
« Mgr Dubail, évêque de Bolina, vicaire apostolique de Mand¬chourie, était né le 11 mars 1838 à Dorans, au diocèse de Strasbourg. Depuis 1871, cette paroisse, qui dépend du territoirede Belfort, a été rattachée au diocèse de Besançon. Entré au séminaire de Paris, le 12 octobre 1858, il partit pour la Mandchourie, le 31 du mois de mars 1862 ; il avait pour compagnons de voyage MM. Cambier et Gennevoise. La traversée fut heureuse jusqu’à la hauteur de Hai-nan, où un incendie se déclara, le soir, on ne sait trop comment, à bord du Lord of the Isles. Les canots sont immédiatement lancés à la mer, les passagers à demi vêtus et l’équipage y prennent place, et attendent avec anxiété jusqu’au matin, pour voir le dénouement. Le Sei¬gneur des Îles est tout en feu, et personne n’ose en approcher, car il est chargé de poudre.
« Cependant, on s’aperçoit que les vivres manquent absolument dans les canots, et que le cornmandant n’a pas même songé à en prendre sur le navire. Un canot se dévoue, et le second du bord monte courageusement l’échelle, arrive sur le pont déjà à moitié embrasé, pénètre dans l’intérieur des cabines, prend du biscuit et deux canards, et se hâte de fuir. Il était grand temps, car presque aussitôt, une épouvantable détonation se fait entendre, le navire saute et disparaît.
« La mer est calme, et le temps est magnifique ; on se partage le biscuit et les canards entre les deux embarcations, et les matelots rament dans la direction de la terre, sans savoir si l’on parviendra jamais à l’atteindre. Tout le monde est triste ; les jours paraissent des mois et les nuits des annécs : un marin veut se jeter à l’eau, de désespoir. Cependant, le capitaine tient le gouvernail du canot où les jeunes missionnaires et une partie des matelots sont entassés les uns sur les autres. La chaleur du jour est accablante, et on n’a rien pour se protéger contre les ardeurs du soleil ; pas une goutte d’eau douce pour étancher la soif, que l’inquiétude ne fait qu’aug¬menter. Un coup de vent peut faire chavirer le frêle esquif et préci¬piter à la mer ceux qui le montent. Le canard est tué, et chacun boit avec délices une gorgée de sang ; le biscuit est vite imprégné d’eau salée, et devient, une pâte nauséabonde que personne, malgré la faim, ne veut manger. On vogue ainsi sept jours et sept nuits sans apercevoir la terre. Enfin, le huitième jour, l’île Haï-nan apparaît dans le lointain, et sa vue rend un peu de courage aux naufragés, qui abordent, le soir, à moitié morts de faim et de soif.
Telle fut pour M. Dubail le commencement d’une vie apostolique, toute remplie de tribulations et d’épreuves. Le jeune mission¬naire partit de Haï-nan pour Macao et Hong-kong, à bord d’une jonque chinoise ; le reste de la traversée fut pour lui très heureux, et il arriva en Mandchourie par le « chemin des écoliers » c’est-à-¬dire, en passant par Pékin.
« M. Dubail, doué d’une intelligence très vive et d’une bonne mé¬moire, fit de rapides progrès dans l’étude du chinois, qu’il parla avec une facilité extraordinaire. Nul missionnaire ne l’a égalé sous ce rapport, et sa conversation avait des charmes pour les oreilles des mandarins et des lettrés avec lesquels il fut si souvent en relation. Les chrétiens aimaient à l’entendre prêcher, avec une netteté et un accent qui l’eussent fait volontiers passer pour un homme du pays. « Le P. Tou parle absolument comme nous, » disaient-ils tout émer¬veillés. Toujours grave et posé, M. Dubail prit vite sur les Chinois un ascendant qu’il n’est pas donné à tout le monde d’acquérir : il était à la fois craint et aimé. Charmant confrère, il aimait à rendre service, et il le faisait toujours avec une bonne grâce incomparable. Saint prêtre, il était fidèle à tous ses exercices de piété, et ne négli¬geait aucun des devoirs de son ministère ; on eût pu même le trou¬ver exagéré, si la fidélité dans les moindres choses ne nous était recommandée par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
« Envoyé à Pa-kia-tse, M. Dubail fut heureux de faire ses pre¬mières armes sous la conduite d’un missionnaire aussi zélé et aussi expérimenté que M. Boyer. Le disciple ne perdit aucune des leçons du maître, et dès lors, s’établit entre eux deux, cette communauté de vues et de sentiments qui devait avoir plus tard pour la mission de si excellents résultats. Quand Mgr Verrolles quitta la Mandchourie pour se rendre au concile, M. Boyer fut nommé provicaire et fixa sa résidence à Moukden ; M. Dubail resta chargé du district de Pa-kia-¬tse, le plus grand de toute la mission. Il était digne d’occuper ce poste de confiance, et M. Boyer n’eut qu’à s’applaudir de le lui avoir donné. Toutes les œuvres déjà entamées à Pa-kia-tse prirent un nouvel accroissement : l’orphelinat, les écoles, les cathécuménats d’hiver, le couvent du Saint Cœur de Marie, tout marcha aussi bien que possible, grâce à la vigoureuse direction de M. Dubail. Les chré¬tiens du district, fiers des succès de leur missionnaire, finirent pres¬que par oublier, pour quelques années, leur ancien et si sympathique curé, M. Boyer, provicaire.
« En 1878, Mgr Verrolles, trouvant le poids de l’administration trop lourd pour son âge, voulut se choisir un coadjuteur. Sa Gran¬deur consulta tous les missionnaires, et M. Dubail fut nommé coad¬juteur avec future succession à une très grande majorité. Malheu¬reusement l’élu crut devoir refuser et pria Mgr Verrolles de choisir un prêtre plus digne de l’épiscopat que lui. Le Vicaire apostolique insista, et M. Dubail répondit : « Je me rendrai auprès de Votre Grandeur dès que l’état des routes me le permettra, et, s’il le faut absolument, je courberai mes épaules sous le fardeau, malgré mes répugnances. »
« Sur ces entrefaites, Mgr Verrolles tomba malade de la fièvre typhoïde et mourut avant l’arrivée de M. Dubail à Ing-tse. M. Boyer, en sa qualité de provicaire, prit a1ors en main le gouvernement de la mission, et M. Dubail fut chargé le la procure.
« Dans ce poste difficile, il sut se concilier l’estime et l’affection des résidents européens, avec lesquels il était journellement en rap¬port, et qui l’appréciaient comme il le méritait. Nommé évêque de Bolina et Vicaire apostolique de Mandchourie, en 1879, Mgr Dubail se mit immédiatement à l’œuvre. La mission n’avait pas de collège, un collège fut bâti ; la mission n’avait pas de règlement particulier, le nouvel évêque élabora, pendant plusieurs mois de travail et de réflexion, un « Projet de Règlement » qui fut discuté, retouché, et finalement approuvé dans le synode de Cha-ling en 1881.
« Cependant, la santé du jeune prélat ne s’accommodait guère d’une vie sédentaire, tout-à-fait l’opposé de la vie active et mouvementée du curé de Pa-kia-tse. D’un autre côté, des peines, dont Dieu seul connaît la nature et l’accablante amertume, vinrent frapper le cœur si sensible de notre bien-aimé Père. Dès lors, sa robuste constitution parut faiblir ; la maladie se déclara au mois de juillet 1881.
« Trois ans de séjour en France ne parvinrent pas à refaire une santé si chère à la Mandchourie. Le bon Dieu demandait une vic¬time ; Il choisit la plus noble et la plus pure ; Il frappa notre chef, j’ose le dire, sans grâce ni merci. Nous avons vu pendant six ans la justice divine, appesantie sur notre Pasteur vénéré, ne lui laissant de repos ni jour ni nuit, mais ne parvenant pas, malgré ses indicibles rigueurs, à lui arracher une plainte ni un murmure. « Que « l’homme est peu de chose, me disait notre cher malade. Quand on se porte bien, on croit, à « la vérité, que ,l’hornme n’est rien, mais on ne le comprend pas. Quand on est malade, on le « voit, on le sent... Alors il n’y a pas à tortiller, il faut souffrir autant et aussi longtemps que le « bon Dieu veut : l’homme n’y peut rien, il n’a qu’à se laisser faire, et à dire humblement au « bon Dieu : « Bonorum meorum non eges. Mon Dieu, vous n’avez que faire de moi ! »
« Mgr Dubail, en 1882, avait demandé au Saint-Siège un coadju¬teur, mais par suite de circonstances particulières, il ne l’obtint que l’an dernier. Le 28 mars 1886, une dépêche, datée de Rome, annonçait enfin la nomination de Sa Grandeur Mgr Boyer, comme coadjuteur du Vicaire apostolique de Mandchourie. Mgr Dubail commença à respirer ; c’était une grande consolation au milieu de sa douleur de se dire qu’il ne serait plus seul à la tête de la mission, et que Mgr Boyer serait son bras droit. Hélas ! la joie du malade ne fut pas de longue durée ; Mgr Boyer ne lui avait été donné que pour quelques mois. Les réjouissances du sacre devaient bientôt faire place aux tristesses d’une mort, que personne ne pouvait ni ne voulait prévoir. Ce fut un vrai coup de foudre. Nous étions à souper ; on apporte une dépêche télégraphique de Khi-rin ; Mgr Dubail me passe le pli, je l’ouvre et lis : «. Évêque Pao mort à Pa-ien-sou. » Je me gardai bien de lire à haute voix. Monseigneur me demanda quel était le contenu de la dépêche ; je répondis d’une manière évasive, car je craignais avec raison que la triste nouvelle ne tuât sur le coup notre vénéré malade. Le lendemain matin, nous lui dîmes toute la vérité avec mille précautions. Le coup fut moins sensible, et Mgr Dubail se contenta de dire avec une déchirante résignation : « Que la volonté du bon Dieu soit faite. » Ce mot, Sa Grandeur devait encore le répéter à la mort de nos si bons confrères MM. Chevalier et Riffard, quelques jours plus tard.
« Tant de deuils et de souffrances devaient achever le martyr. Le 8 mai, jour du Patronage de saint Joseph, Mgr Dubail tomba para¬lysé du côté droit, et reçut les derniers sacrements. Nous étions tous convaincus que c’était la fin ; mais l’heure de la délivrance n’avait pas encore sonné pour notre Père. Un mieux sensible se mani¬festa chez lui jusqu’au 15 octobre. Ce jour-là, Monseigneur subit une nouvelle attaque de paralysie, à la suite de laquelle le bras gauche resta immobilisé. Depuis lors, Sa Grandeur ne put en aucune façon se servir de ses mains ; cependant nous remarquions toujours chez elle, la même résignation à la volonté du bon Dieu. Privé de la con¬solation de dire la sainte messe depuis le 8 mai, Monseigneur faisait la sainte communion au moins tous les deux jours, et se traînait chaque jour, comme il pouvait, à la chapelle de sa résidence pour la visite au Saint-Sacrement.
« Le jour de la fête de saint François-Xavier, je dis la messe pour la dernière fois dans sa chambre. Vers onze heures du matin, au moment même où je venais de le quitter, Monseigneur fut pris de vomissements terribles. J’accourus près de lui avec MM. Bisson et Emonet ; la crise dura une heure et demie ; c’était le commencement de la fin, car, depuis le 3 décembre, le malade n’a pu absorber rien de solide, et sa faiblesse a augmenté de jour en jour. Il se prépa¬rait à la mort avec une parfaite connaissance de la gravité de son état. On eut dit qu’il s’attendait à mourir le jour de l’Immaculée Conception ; M. Emonet et moi formions le même vœu pour notre bien-aimé Père. Évidemment c’était fini.
« Le mardi 6 décembre, Mgr Dubail éprouva, vers six heures du soir, une nouvelle crise excessivement violente. Je lui donnai l’indul¬gence plénière in articulo mortis, car il avait déjà reçu l’Extrême¬-Onction. Après une demi-heure de souffrances atroces, il revint à lui et passa une nuit assez calme. Le 7 décembre au matin, pendant que le P. Emonet disait sa messe, Monseigneur me fit appeler et me demanda ce qui avait eu lieu la veille. Je lui dis que son état avait été tellement inquiétant, que j’avais cru devoir lui donner la bénédic¬tion apostolique. « Vous auriez bien dû m’avertir, » me répondit-il d’une manière un peu sèche. « Je l’ai fait, « Monseigneur, mais Votre Grandeur ne se le rappelle pas sans doute. — En effet, ajouta-t-il, « je ne me souviens de rien... Donnez-moi, donnez-moi... — Quoi donc Monseigneur ? — « Donnez-moi…l’absolution. » Je lui conseillai de faire de tout cœur un acte de contrition, et je me rendis à son désir. Dans la journée, il se confessa de nouveau au cher P. Emonet, demanda humblement pardon à tous ceux qu’il pouvait avoir offensés, et déclara solennellement pardonner à tous ceux qui lui avaient fait de la peine. « Je bénis tous mes « confrères, dit-il encore ; je bénis les chères Sœurs de la Providence, je bénis mes chrétiens, « mes parents et mes amis. »
« Le malade resta ainsi dans un état de grande prostration jusqu’au soir, à la tombée de la nuit. Alors une congestion cérébrale se déclare ; on me dit que Monseigneur est plus mal ; j’arrive, c’était l’agonie. Je me hâte de donner au mourant les indulgences des sca¬pulaires du Mont-Carmel et de l’Immaculée-Conception. Après avoir reçu cette dernière indulgence, Monseigneur pose sa tête sur l’oreiller, et s’endort du sommeil des justes, sans 1a moindre secousse, comme un homme qui s’endort après une journée de fatigue. Marie-¬Immaculée avait voulu introduire au Ciel son bon et fidèle serviteur, la veille de sa fête, selon la prière qu’il semblait lui en faire, le 6 décembre au soir, quand il disait avec une touchante onction : Monstra te esse Matrem… Nous aimons tous à croire que Mgr Dubail a célébré au ciel la fête de l’Immaculée-Conception, car il a réelle¬ment fait son Purgatoire sur la terre.
« A l’occasion du deuil qui nous frappait, nous avons reçu de MM. les résidents européens les plus cordiales sympathies. M. Hol¬land, consul de Sa Majesté britannique, et M. Bandinel, consul des Etats-Unis ont mis immédiatement leur drapeau en berne. La fa-mille Bush, si bonne de tout temps pour les missionnaires de Mand¬chourie et de Corée, s’est surpassée dans cette circonstance. Dieu veuille rendre à cette famille anglaise tout le bien qu’elle nous a fait ! Nous ne saurions oublier que si notre ambassadeur à Pékin est intervenu pour faire sortir Mgr Ridel des prisons de Corée, nous le devons en grande partie aux chaleureux articles publiés dans le North-China Herald par M. Bush, qui s’est toujours honoré de les signer du nom de Philocoreanus.
« Le 8 décembre, jour de l’Immaculée-Conception, après la messe, les Sœurs de la Providence, avec leurs orphelins et orphelines, se sont remplacées tour à tour près du lit où reposait la dépouille mor¬telle de Mgr Dubail. La vue de notre bien-aimé Père a arraché bien des larmes, pendant quatre jours, à ceux qui avaient le bonheur de le visiter et de prier pour lui. Catholiques et protestants, chrétiens et païens, tous ont pu admirer sur son visage cette douce sérénité, qui réflétait extérieurement le calme d’une âme que la mort n’avait pas épouvantée.
« Enfin le 12 décembre, après l’arrivée à Ing-tse de MM. Guillon, Bareth et Monnier, les trois seuls confrères qui pussent venir à temps pour les funérailles, nous avons déposé le corps de Mgr Dubail à côté des restes de Mgr Verrolles. Tous les Européens assistaient à la cérémonie. Sur mon invitation, M. Emonet a chanté la messe ; pour moi, j’ai fait la levée du corps et donné la dernière absoute. J’ai voulu par là témoigner ma reconnaissance et celle de tous mes con¬frères à M. le procureur de la mission, qui a soigné Mgr Dubail, le jour et la nuit depuis trois ans, avec un dévouement au-dessus de tout éloge. »
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Références
[0796] DUBAIL Constant (1838-1887)
Bibliographie. - Règlement de la mission de Mandchourie, adopté à la réunion générale des missionnaires, année 1881. - Imprimerie de l'Œuvre de Saint-Paul, L. Philipona, 51, rue de Lille, 1882, Paris, in-8, pp. 36.
Notes bio-bibliographiques. - C.-R., 1877, p. 59 ; 1878, pp. 2, 79 ; 1879, pp. 3, 4 ; 1880, pp. 2, 105 ; 1881, p. 2 ; 1884, pp. 41, 192 ; 1885, p. 15 ; 1886, p. 5 ; 1888, p. 9 ; 1902, p. 6. - A. P. F., liii, 1881, p. 25 ; lx, 1888, p. 138. - A. S.-E., xxxi, 1880, p. 290. - M. C., x, 1878, pp. 474, 579 ; xi, 1879, Sa nomination, p. 261 ; xii, 1880, Son sacre, p. 77 ; Ib., Confesseurs et Martyrs, p. 506 ; xv, 1883, Persécution à Hou-lan, p. 253 ; xviii, 1886, M. Boyer coadjuteur, p. 172 ; xx, 1888, p. 24. - Sem. rel. Saint-Brieuc, 1880, Mort de M. Lamandé, p. 388. - Le Lorrain, 1888, Sa mort, n° du 11 janv.
Hist. des relat. de Chine, Tab. alph. - Les miss. cath. franç., iii, pp. 367 et suiv. - Arm. des Prél. franç., p. 254.
Collect., 23 avril 1882 : n° 1363.
Notice nécrologique. - C.-R., 1887, p. 219.