Jacques PELLÉ1844 - 1885

[0993] PELLÉ Jacques est né le 4 août 1844 à Saint-Silvain (Maine-et-Loire).
Il fait ses études au séminaire Mongazon, puis entre laïc aux MEP le 14 septembre 1865. Ordonné prêtre le 6 juin 1868, il part le 16 août suivant pour le Se-tchoan occidental (Chine).
Il travaille d’abord dans le district de Tsi-toui-oua, sous-préfecture de King-tang, où il fonde une station. Il administre ensuite les districts de Tsong-king et de Ouy-tchen.
Il meurt le 14 juin 1885 à Ouy-tchen (préfecture de Mien).
Il est enterré au grand séminaire, à Ho-pa-tchang. En 1895, à cause des troubles et des pillages, on enlève son corps, ainsi que celui de Hatinguais, du caveau où ils étaient, et on les plac sous un tumulus à la manière chinoise.

M. PELLÉ

MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DU SU-TCHUEN OCCIDENTAL

Né le 4 août 1844.
Parti le 16 août 1868.
Mort le 14 juin 1885.

M. Pellé naquit le 4 août 1844 à Saint-Silvin, près d’Angers. Il entra au Petit Séminaire de Mongazon en 1857. Nature ardente et énergique, il portait cette ardeur en tout : aux études, aux jeux, à la piété. Dès la première année, il se plaça à la tête de sa classe et s’y maintint presque constamment. Travailleur ôpiniâtre, il prélevait sou¬vent une large part sur ses heures de sommeil, soit pour étudier les compositions dans lesquelles la mémoire joue le principal rôle, soit plus tard pour préparer les travaux qu’il devait lire en public aux jours des séances académiques. On se souvient encore au Petit Séminaire de la merveilleuse description qu’il fit du tombeau élevé à M. Mongazon par le génie de David d’Angers.
Au milieu de ces travaux ou de ces fêtes, la voix de Dieu se fit entendre au cœur de M. Pellé ; il ne résista point à cet appel. « C’est décidé, je serai missionnaire, » disait-il au commencement de son année de seconde. Trois ans plus tard il entrait au Séminaire des Missions-Étrangères, et en 1868 il quittait la France pour se rendre au Su-Tchuen.
« Ce pieux prêtre, dit Mgr Pinchon, a toujours été le modèle de toutes les vertus sacerdotales. D’une constitution faible, il a souvent été la victime de graves maladies, mais supportées toujours avec le calme que donne une solide vertu. »
Il fut d’abord envoyé dans le district de Tsi-touy-Oua, où il ouvrit une nouvelle station et sut ranimer la ferveur des anciens chrétiens qui lui étaient confiés.
« Après quelques années de mission, M. Pellé se vit forcé de repasser les mers pour aller demander à l’Europe des forces et une santé nouvelles. Se voyant un peu rétabli, il ne recula pas devant les fatigues que devait lui apporter un second voyage, et repartit pour l’Extrême-Orient. »
Il fut alors chargé d’abord du district de Tsong-Kin, et ensuite du district de Ouy-Tchen. « Depuis lors sa santé, quoique faible, se maintenait et lui permettait de faire le bien partout, de se faire aimer et estimer de tous. Toujours il s’est montré un saint et digne prêtre, et sa mort a été semblable à sa vie. Cette mort, arrivée le 14 juin, ainsi que celle de M. Bois qui l’a précédée de peu, est un vrai mal¬heur pour la mission du Su-Tchuen Occidental, surtout dans les temps malheureux que nous traversons depuis plus d’un an. Puissent ces deux bons et saints prêtres intercéder pour nous du haut du ciel ! »