Augustin CLÉMENT1854 - 1914

[1434]. CLÉMENT Augustin, Delphin, Marie, naquit le 2 octobre 1854 à Lomont, dans le diocèse de Besançon (Hte. Saône). À la fin de ses humanités, il se rendit au Grand Séminaire de Besançon, où il reçut le diaconat le 16 mars 1878. Entré au Séminaire des Missions Étrangères le 7 juillet 1878, le 20 septembre 1879 il est ordonné prêtre et part le 26 novembre suivant pour le Japon septentrional.

C'est à Tokyo qu'il étudia le japonais, qu'il parlait parfaitement, et qu'il s'initia au ministère, comme vicaire (1880-1887). Pendant le choléra de 1886, il se dévoua avec courage dans les hôpitaux de cette ville. Il fut ensuite curé de Matsumoto (1887-1892); il ouvrit une école à Yamashiro. De 1892 à 1898, il est à Kanazawa, au milieu de difficultés suscitées par la guerre sino-japonaise; il visite aussi Toyama et Fuku.

En 1898, il est appelé à la paroisse japonaise de Yokohama et par ses écrits, il s'ingénie à réunir les fonds nécessaires à la construction d'une église.

Mais en 1904, il rentra en France, quitta la Société et occupa plusieurs postes dans le diocèse de Versailles, entre autres à Juvisy.

Il garda cependant la nostalgie des missions et en 1912, il demanda sa réadmission aux MEP. Rentré au Japon en 1913, il fut envoyé à Shizuoka. Il se remit au travail; mais après quelques mois, sa santé s'altéra. Le médecin lui apprit que ses jours étaient comptés : il avait une tumeur cancéreuse à l'oesophage. Il accepta le verdict avec soumission et se prépara à la mort. Elle survint à Shizuoka, le 28 septembre 1914.

M. CLÉMENT

MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DE TOKIO

Né le 2 octobre 1854
Parti le 26 novembre 1879
Mort le 28 septembre 1914

Augustin-Delphin-Marie Clément naquit à Lomont (Besançon, Haute-¬Saône), le 2 octobre 1854. Il entra diacre au Séminaire des Missions-¬Etrangères le 16 mars 1878. Ordonné prêtre le 20 septembre 1879, il partit de Paris le 26 novembre suivant pour le Japon septentrional.
Après 25 ans de mission, il crut devoir revenir en France en 1904, quitta la Société des Missions-Etrangères et exerça le saint ministère comme curé dans plusieurs paroisses du diocèse de Versailles. Mais, au bout de 8 ans, il finit par se trouver « dépaysé » en France, et demanda à retourner au Japon pour y travailler encore et y mourir.
Voici les détails que Mgr Rey, archevêque de Tokio, nous a donnés sur la maladie et les derniers moments de notre regretté confrère :
« M. Clément, qu’une tumeur à l’œsophage nous a enlevé à la fin de septembre 1914, n’a pu occuper le poste de Shizuoka, qui lui fut confié à son retour au Japon, que pendant un an. Les vomissements assez fréquents, qu’il éprouva, dès son retour, me font croire qu’il avait apporté de France, sans s’en douter, les germes de la maladie dont il est mort. La première fois que je le revis, quelques mois seulement après l’avoir placé à Shizuoka, je fus frappé de sa pâleur et le trouvai très amaigri. Je l’obligeai à venir consulter à Tokio un spécialiste qui, après l’avoir bien examiné et ausculté, me prit à part et me dit que M. Clément était perdu, qu’il n’avait pas pour quatre mois de vie et qu’il mourrait de faim ; la tumeur de l’œsophage, en aug¬mentant, allait empêcher tout aliment de pénétrer dans l’estomac. Ceci se passait à la fin de juin. Je crus bon de faire connaître à notre cher confrère la gravité de son état, en employant tous les ménagements possibles. D’un caractère énergique et d’une foi vive, M. Clément s’incline devant la volonté de Dieu, ne manifestant qu’un seul regret, celui d’être, par sa maladie, une occasion d’embarras et de soucis pour la mission de Tokio, qu’il aurait tant voulu aidé un peu par son travail dans les circonstances pénibles qu’elle traversait. Il regagna le poste de Shizuoka pour s’y préparer à la mort, remerciant Dieu de pouvoir finir ses jours dans la mission à laquelle il avait donné les vingt-cinq premières années de sa vie sacerdotale. Ses souffrances ont dû être bien grandes ; mais jusqu’au bout le malade fit preuve d’une patience admirable. Entouré des soins les plus assidus, il s’est éteint pieusement à la fin de septembre. Son corps repose à l’om¬bre de la croix, dans le petit cimetière catholique de Shizuoka, à côté de M. Lemaréchal, décédé en 1912. »

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