Henri RIVET1856 - 1915
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 1527
Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Malaisie - Singapour
- Région missionnaire :
- 1882 - 1888 (Malacca)
- 1899 - 1914 (Malacca)
- 1889 - 1899 (Penang)
Biographie
RIVET Henri, Pierre, est né le 19 décembre 1856 à Chantenay-sur-Loire, au diocèse de Nantes (Loire-Atlantique). Après ses études au Grand Séminaire de Nantes, il est ordonné prêtre le 29 juin 1881. Il entre au Grand Séminaire des Missions Étrangères le 1er août 1881 et part le 2 août 1882 pour la mission de Malacca.
Il passe ses premières années missionnaires à l'école Saint Joseph de Singapour, dont il assure la direction religieuse; l'aumônerie dirait-on maintenant (1882-1886). Il est vicaire à Singapour de 1886 à 1888, puis curé à Penang, de 1889 à 1899. Il sera ensuite, et à deux reprises, curé à Malacca (1899-1901) et à nouveau de 1909 à 1914. Entre ces deux reprises, il a été curé de la cathédrale de Singapour (1901-1909). Là, il a réuni les anciens élèves en une sorte d'association et fondé le Catholic Club, qui fut longtemps actif et populaire. Plusieurs fois la maladie l'obligera à cesser tout travail : il souffrait beaucoup de l'estomac, et, plus tard, de la gorge. C'est malade qu'il quitte Singapour, le 25 mai 1914 pour consulter des spécialistes français. Mais il seront impuissants à guérir l'affection cancéreuse du larynx dont il était atteint. Arrivé le 24 juillet au sanatorium de Montbeton, il y décèdera le 30 octobre, le mal ayant progressé peu à peu. Il avait 59 ans.
Nécrologie
M RIVET
MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DE MALACCA
Né le 19 décembre 1856
Parti le 2 août 1882
Mort le 3 octobre 1915
M. Rivet est le troisième missionnaire nantais que la mission de Ma¬lacca a perdu en moins d’un an.
Henri-Pierre Rivet naquit à Chantenay-sur-Loire (Nantes, Loire-Infé¬rieure) le 19 décembre 1856. Ordonné prêtre le 29 juin 1881, il entra au Séminaire des Missions-Etrangères le 1er août suivant. Après un an de noviciat, il partit pour la mission de Malacca le 2 août 1882.
Ses premières années de missionnaire se passèrent dans la ville de Singapore à l’école Saint-Joseph, dont Mgr Gasnier lui confia la direc¬tion religieuse, tandis que des maîtres laïques y faisaient les cours d’anglais. Il aurait certainement préféré être mis, de suite, à l’étude des lan¬gues indigènes et exercer le ministère apostolique proprement dit, mais il sacrifia ses goûts particuliers au bien général de la mission qui avait besoin de ses services à l’école Saint-Joseph.
Outre le bien qu’il fit à l’âme des enfants comme confesseur, il gagna leur affection et acquit sur eux un véritable ascendant, qui devait lui être plus tard très utile. En effet, la Providence le destinait à être un jour curé de la cathédrale, et, comme tel, à se retrouver en contact avec un bon nombre d’anciens élèves de l’école Saint-Joseph, devenus grands et pères de famille. L’influence qu’il avait eue sur eux naguère au col¬lège, lui donnait plus d’autorité pour les diriger comme curé.
Vicaire à Singapore de 1886 à 1888, il fut ensuite curé à Pinang de 1889 à 1899 et à Malacca à deux reprises différentes, de 1899 à 1901 et de 1909 à 1914, époque à laquelle il retourna en France pour y mourir… Curé de la cathédrale à Singapore de 1901 à 1909, il profita de son influence sur ses anciens élèves du collège et ses amis, qui étaient nom¬breux, pour les réunir en une sorte d’association, et il fonda le « Catho¬lic Club », qui a été longtemps actif et populaire. Ce cercle existe encore aujourd’hui, mais il a perdu beaucoup de son ancien entrain.
S’il fallait juger des gens sur la mine, personne n’eût hésité à dire que M. Rivet était toujours en bonne santé. Et cependant il était loin de se bien porter. Plusieurs fois la maladie l’obligea à cesser tout travail. Une fois en particulier, lorsqu’il était curé de Pinang, son état parut tellement désespéré qu’on s’occupait déjà de préparer ses funérailles, quand, tout à coup, il revint à la vie. A certaines époques, tout en con¬tinuant d’exercer le saint ministère, il souffrit beaucoup de l’estomac, qui, à la fin, se trouva complètement élabré.
Quand il quitta Singapore le 25 mai 1914 pour aller en France, on soupçonnait bien que le mal de gorge dont il était atteint pouvait avoir de funestes conséquences ; mais on comptait sur l’habileté des spécia¬listes français pour en procurer la guérison.
A son arrivée en France, les docteurs le déclarèrent atteint d’un lupus érythémateux ou d’une affection cancéreuse au larynx, mais se reconnu¬rent impuissants à le guérir du mal dont il souffrait. Quant à lui, il ne s’effraya pas le moins du monde de se voir ainsi condamné par la science. Pleinement résigné à la volonté divine, il profita du temps qui lui restait, pour réfléchir sur ses responsabilités de prêtre et de mission¬naire et se préparer à paraître devant le Souverain Juge.
« Ce fut là, écrit M. Sibers, la grande préoccupation du cher malade pendant toute la durée « de son séjour au sanatorium de Montbeton, où il arriva le 24 juillet 1914. Il suivait les « exercices de la communauté, prenait une part joyeuse aux récréations, lisait beaucoup et « aimait à causer avec les confrères. Mais il revenait souvent sur la nécessité pour lui de se « préparer à la mort… Dans ce but, il fit une retraite de 12 jours, et, quand il l’eut terminée, il « disait gaîment : « Maintenant, ça m’est égal ! que le bon Dieu m’appelle à Lui quand Il « voudra... »
Cependant le mal progressait peu à peu et la nutrition devenait de plus en plus difficile. M. Rivet reçut l’extrême-onction au commencement de septembre 1915, et alla en s’affaiblissant jusqu’au 3 octobre. Ce jour-là, à 1 h. ½ du matin, il s’endormit dans le calme et la paix du Seigneur, entouré de la sympathie et des prières de tous les confrères présents.
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Références
[1527] RIVET Henri (1856-1914)
Références biographiques
AME 1914 p. 73. 79. 80. CR 1882 p. 103. 1884 p. 125. 1886 p. 113. 1891 p. 190. 1892 p. 203. 204. 210. 1895 p. 256. 257. 1897 p. 208. 217. 1898 p. 209. 1899 p. 377. 1900 p. 182. 1902 p. 214. 1904 p. 221. 1909 p. 203. 205. 1910 p. 226. 1911 p. 198. 1915 p. 120. 158. 258. 259. 275. 1958 p. 660. BME 1925 p. 571.
Notice nécrologique
CR 1915 pp. 275-276.