Arsène LACAILLE1859 - 1889
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 1565
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1883 - 1889
Biographie
[1565]. LACAILLE, Arsène-Joseph, vit le jour le 9 septembre 1859 à Monchy-Cayeux (Pas-de-Calais). Il sortait du grand séminaire de son diocèse, quand il entra minoré au Séminaire des M.-E. le 27 septembre 1881. Prêtre le 22 septembre 1883, il partit le 7 novembre suivant pour le Kouang-si, et commença ses travaux apostoliques, en 1884, dans la région des Cent mille monts (Che-oua-chan). Il réussit à demeurer à son poste pendant la guerre franco-chinoise ; mais les privations et les épreuves qu'il eut alors à supporter compromirent sa santé ; à dater de ce moment, ses forces ne cessèrent de décliner ; toutefois il travailla quelques années encore.
En 1886, son évêque l'ayant placé dans l'ouest de la mission, il y commença l'organisation d'un nouveau district aux frontières du Kouy-tcheou, établit en 1887 sa résidence à Ko-hao, préfecture de Se-tcheng, et éleva une maison de prières au village de Ya-long. Au commencement de 1889, il se trouvait dans un autre village où il se proposait de construire une école, lorsqu'il tomba malade ; on le ramena à Ko-hao ; il y mourut le 21 février de la même année.
Nécrologie
M. LACAILLE
MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DU KOUANG-SI
Né…. le 9 septembre 1859.
Parti…. le 7 novembre 1883.
Mort…. le 21 février 1889.
M. Arsène-Joseph Lacaille naquit à Mouchy-Cayeux (Pas-de-Calais), le 9 septembre 1859. Il commenca ses études théologiques au grand séminaire d’Arras, et entra, le 27 septembre 1881, au Séminaire des Missions-Étrangères. Ordonné prêtre deux ans plus tard, il fut destiné à la mission du Kouang-si, où il arriva au commencement de 1884.
Il fit ses premières armes dans le dictrict des Cent-Mille-Monts. D’un caractère un peu froid, mais, admirablement trempé, d’une humeur toujours égale, pauvre dans ses habits et sa nourriture, simple et avenant à l’égard de tous, il sut se conquérir l’estime et l’affection des chrétiens et des païens. Grâce à cette influence, il put se maintenir à son poste, et rester dans le pays, quand, à l’époque de la guerre franco-chinoise, presque tous les autres missionnaires durent prendre le chemin de l’exil. Cette année fut pour lui un temps de rude épreuve, et les privations qu’il lui fallut supporter ébranlèrent sa santé. Envoyé, en 1886, dans l’ouest de la mission, pour seconder le zèle des PP. Bazin er Chanticlair, il fut souvent sujet à la fièvre, et ses forces allèrent toujours en diminuant.
« Par son aménité, écrit le P. Renault, notre confrère sut, là encore, se gagner les cœurs de tous, et grâce à un zèle prudent et éclairé, il avait déjà commencé à organiser un nouveau district, sur les confins du Kouy-tcheou. Sa résidence de Ko-hao, commencée en 1887, se terminait, ainsi que l’école et l’église ; une vierge indigène venue du Kouy-tcheou (mission qui nous a toujours été si hospitalière), commençait l’éducation chrétienne des femmes, et une nouvelle maison de prières se terminait au grand village de Ya-long, à quatre lieues de Ko-hao. De nombreux catéchumènes se présentaient chaque jour, et faisaient espérer une belle moisson pour plus tard. Mais il fallait surveiller ce mouvement de conversions, et travailler à donner l’esprit chrétien à ces pauvres gens, qui disaient vouloir renoncer aux superstitions. Le P. Lacaille ne pouvant suffire à ce travail, m’écrivait, au mois de décembre, pour demander un confrère. M. Humbert, qui venait de nous arriver, fut immédiatement désigné pour aller seconder ses efforts, Hélas ! il ne devait pas le connaître en ce monde. Le 14 mars, étant encore à quatre journées de Ko-hao, le P. Humbert et moi, nous apprenions la douloureuse nouvelle de sa mort. »
Le P. Bazin qui a assisté le cher Père à ses derniers moments, écrit: « Etant venu à Ko-hao pour rendre visite au P. Lacaille, le bon Dieu a voulu que ce fût pour le préparer à la mort. Le 11 février, il était allé dans un village de nouveaux chrétiens, où il voulait bâtir une école. Le 12, il déjeuna peu, et immédiatement après son repas, il n’eut presque plus la connaissance des personnes qui le servaient. Le 17, on le rapporta chez lui. Le 18, j’arrivais moi-même ; nous pûmes causer un peu, il voulut même souper avec moi ; on le porta à table, mais il ne savait pas trop ce qu’il faisait ; le 19 , au matin, je l’ai confessé ; le soir, je lui ai administré le sacrement d’Extrême-Onction, et le 20, je lui donnais le Saint-Viatique. Il pouvait répondre à tout ce que je lui demandais, mais rien de plus. Pour tout ce dont il avait besoin, il savait m’appeler par mon nom, mais il ne pouvait pas tenir une conversation. Le 20 au soir , le P . Schotter (de la mission voisine du Kouy-tcheou), prévenu à temps, arrivait aussi à Ko-hao. Enfin, le 21, à onze heures un quart du soir, le cher Père, assisté de nous deux, rendait doucement son âme à Dieu. L’enterrement du cher défunt a eu lieu le 24 février, dans la soirée. »
Références
[1565] LACAILLE Arsène (1859-1889)
Notes bio-bibliographiques. - C.-R., 1885, p. 68 ; 1886, p. 80 ; 1887, p. 123. - Sem. rel. Arras, 1883, p. 476 ; 1884, pp. 164, 536, 546 ; 1886, Voyage de 25 jours à travers le Kouang-si, pp. 573, 586, 598 ; 1889, Sa mort, p. 246.
Hist. miss. Kouang-si, Tab. alph.
Notice nécrologique. - C.-R., 1889, p. 289.