Justin VION1884 - 1969
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 2971
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Identité
Naissance
Décès
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Biographie
[2971] Justin, Joseph, Noël VION naquit le 27 septembre 1884, à Dijon, paroisse Notre Dame, diocèse de Dijon, département de la Côte d'Or. Il fit ses études secondaires à la maitrise de la Cathédrale de Dijon.
Admis le 22 juin 1903, il entra laïque, au mois de septembre suivant, au séminaire des Missions Etrangères où il fit toutes ses études écclésiastiques. Tonsuré le 23 septembre 1904, minoré le 23 septembre 1905, sous-diacre le 22 décembre 1906, diacre le 23 février 1907, ordonné prêtre le 29 juin 1907, il reçut sa destination pour le vicariat apostolique du Kouy-tcheou (Kweiyang) qu'il partit rejoindre le 13 août 1907.
MM. Vion et Harostéguy, nouveaux missionnaires envoyés au Kouy-tcheou en 1907, commencèrent probablement l'étude de la langue chinoise, sous la direction de M.Thirion, à Tsin-tchen, chrétienté à l'ouest et proche de Kweiyang. En 1908, en effet, Mgr.Seguin notait dans son compte-rendu :..." Je passe la journée du 14 (mars 1908), un dimanche, à Tan-pin, et le lendemain, je rencontre, à Tsin-tchen M.Thirion et nos deux confrères arrivés de France depuis un mois; Je donne la confirmation à 40 fidèles et rentre à Kouy-yang..."
De 1908 à 1924, M.Vion eût en charge le district de Keichow. En 1913, en raison de troubles fréquents plusieurs districts ne purent être visités. Il en fut ainsi de celui de Selan, qui eût à souffrir des bandes de malandrins qui terrorisaient le pays. Deux confrères qui allaient voir M.Vion à Se-lan-Fou, se rencontrèrent aux portes de la ville avec toute une armée de pillards. Ils essuyèrent une vraie fusillade, et ne purent qu'à grand peine pénétrer en ville. La préfecture de Se-lan et celle de Che-tsien étaient profondément troublées.
En octobre 1916, M. Vion, mobilisé rentra en France où il resta jusqu'en mars 1920. Démobilisé, il repartit pour la mission de Kweiyang.
En 1922, peu après le premier de l'an, la résidence de Huang-pin, à l'est de Kwei-yang, fut saccagée. M. Vion, après avoir été maltraité, se vit dépouillé de tout, même de son nécessaire de messe. Ne pouvant plus tenir dans son poste, il se réfugia à Touan-Fo, chez M.Harostéguy.
Le 3 février 1923, M. Vion quitta Kweiyang et se rendit à Hong-Kong par la voie Yunnan-Tonkin, afin d'y refaire sa santé délicate. Espérant que le climat du Japon lui conviendrait mieux, il demanda à être admis dans la mission d'Osaka où il arriva le 19 janvier 1924. Après avoir étudié la langue japonaise jusqu'au 15 avril 1925, il fut nommé vicaire à Hitoyoahi où il resta jusqu' au 15 mars 1928.
Il fut alors envoyé à Hitoyoshi, une ville calme de 15.000 habitants, à l'extrême sud du diocèse de Fukuoka. Aidé par un groupe de jeunes gens bénévoles, il fonda une petite revue qu'il distribua dans les familles.
Le 30 juin 1930, M. Vion partit à Shindenbaru, au diocèse de Fukuoka, nouveau poste édifié à l'ombre de la Trappe de la Sainte Famille, et il eût aussi la charge de la paroisse de Yawata.
En 1932, remplacé à Shindenbaru par M.Georges Lagrève, M.Vion fut nommé à Fukuoka (Arato machi); chargé du district d'Omuta, ville industrielle de cent mille habitants, il n'abondait pas en consolations spirituelles.." En plus d'une centaine de fidèles, vaguement connus comme tels et qui fréquentent l'église à intervalles assez irréguliers, lit on dans le Compte-rendu de 1932, un certain nombre de vieux chrétiens travaillent dans les mines de la région et échappent entièrement à l'action du missionnaire..." Mais il se lança dans des constructions destinées à abriter toute une population enfantine.
Après avoir célébré son jubilé d'argent sacerdotal, le 17 octobre 1932, à l'évêché de Fukuoka, M. Vion quitta le Japon, le 16 septembre 1934, pour aller se soigner en France. Puis, il se mit au service de son diocèse d'origine, et exerça son ministère sacerdotal à Thury, en Côte d'Or.
Retiré à Lauris, c'est là qu'il décéda le 29 septembre 1969, après une semaine de maladie. Selon son désir, il fut inhumé à Thury, auprès de sa maman. M. le Maire de Thury, MM. les curés de Nolay et de Thury étaient présents à la messe de funérailles célébrée en l'église de Lauris, le 30 septembre 1969.
Nécrologie
2971 ] VION Justin, Joseph, Noël
Missionnaire
Kouy-tcheou – Osaka
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Justin, Joseph, Noël VION naquit le 27 septembre 1884, à Dijon, paroisse Notre Dame, diocèse de Dijon, département de la Côte d'Or. Il fit ses études secondaires à la maitrise de la Cathédrale de Dijon.
Admis le 22 juin 1903, il entra laïque, au mois de septembre suivant, au séminaire des Missions Etrangères où il fit toutes ses études écclésiastiques. Tonsuré le 23 septembre 1904, minoré le 23 septembre 1905, sous-diacre le 22 décembre 1906, diacre le 23 février 1907, ordonné prêtre le 29 juin 1907, il reçut sa destination pour le vicariat apostolique du Kouy-tcheou (Kweiyang) qu'il partit rejoindre le 13 août 1907.
MM. Vion et Harostéguy, nouveaux missionnaires envoyés au Kouy-tcheou en 1907, commencèrent probablement l'étude de la langue chinoise, sous la direction de M.Thirion, à Tsin-tchen, chrétienté à l'ouest et proche de Kweiyang. En 1908, en effet, Mgr.Seguin notait dans son compte-rendu :..." Je passe la journée du 14 (mars 1908), un dimanche, à Tan-pin, et le lendemain, je rencontre, à Tsin-tchen M.Thirion et nos deux confrères arrivés de France depuis un mois; Je donne la confirmation à 40 fidèles et rentre à Kouy-yang..."
De 1908 à 1924, M.Vion eût en charge le district de Keichow. En 1913, en raison de troubles fréquents plusieurs districts ne purent être visités. Il en fut ainsi de celui de Selan, qui eût à souffrir des bandes de malandrins qui terrorisaient le pays. Deux confrères qui allaient voir M.Vion à Se-lan-Fou, se rencontrèrent aux portes de la ville avec toute une armée de pillards. Ils essuyèrent une vraie fusillade, et ne purent qu'à grand peine pénétrer en ville. La préfecture de Se-lan et celle de Che-tsien étaient profondément troublées.
En octobre 1916, M. Vion, mobilisé rentra en France où il resta jusqu'en mars 1920. Démobilisé, il repartit pour la mission de Kweiyang.
En 1922, peu après le premier de l'an, la résidence de Huang-pin, à l'est de Kwei-yang, fut saccagée. M. Vion, après avoir été maltraité, se vit dépouillé de tout, même de son nécessaire de messe. Ne pouvant plus tenir dans son poste, il se réfugia à Touan-Fo, chez M.Harostéguy.
Le 3 février 1923, M. Vion quitta Kweiyang et se rendit à Hong-Kong par la voie Yunnan-Tonkin, afin d'y refaire sa santé délicate. Espérant que le climat du Japon lui conviendrait mieux, il demanda à être admis dans la mission d'Osaka où il arriva le 19 janvier 1924. Après avoir étudié la langue japonaise jusqu'au 15 avril 1925, il fut nommé vicaire à Hitoyoahi où il resta jusqu' au 15 mars 1928.
Il fut alors envoyé à Hitoyoshi, une ville calme de 15.000 habitants, à l'extrême sud du diocèse de Fukuoka. Aidé par un groupe de jeunes gens bénévoles, il fonda une petite revue qu'il distribua dans les familles.
Le 30 juin 1930, M. Vion partit à Shindenbaru, au diocèse de Fukuoka, nouveau poste édifié à l'ombre de la Trappe de la Sainte Famille, et il eût aussi la charge de la paroisse de Yawata.
En 1932, remplacé à Shindenbaru par M.Georges Lagrève, M.Vion fut nommé à Fukuoka (Arato machi); chargé du district d'Omuta, ville industrielle de cent mille habitants, il n'abondait pas en consolations spirituelles.." En plus d'une centaine de fidèles, vaguement connus comme tels et qui fréquentent l'église à intervalles assez irréguliers, lit on dans le Compte-rendu de 1932, un certain nombre de vieux chrétiens travaillent dans les mines de la région et échappent entièrement à l'action du missionnaire..." Mais il se lança dans des constructions destinées à abriter toute une population enfantine.
Après avoir célébré son jubilé d'argent sacerdotal, le 17 octobre 1932, à l'évêché de Fukuoka, M. Vion quitta le Japon, le 16 septembre 1934, pour aller se soigner en France. Puis, il se mit au service de son diocèse d'origine, et exerça son ministère sacerdotal à Thury, en Côte d'Or.
Retiré à Lauris, c'est là qu'il décéda le 29 septembre 1969, après une semaine de maladie. Selon son désir, il fut inhumé à Thury, auprès de sa maman. M. le Maire de Thury, MM. les curés de Nolay et de Thury étaient présents à la messe de funérailles célébrée en l'église de Lauris, le 30 septembre 1969.
Mars 2001
Références
[2971] VION Justin (1884-1969)
Notices biographiques
AME 1907 p. 381. 1917-8 p. 543.
CR 1907 p. 326. 1908 p. 112. 1909 p. 382. 1913 p. 152. 1922 p. 65-8. 1928 p. 11. 1930 p. 13. 1932 p. 21. 1969 p. 175.
BME 1922 p. 238. 1923 p. 255, 454. 1924 p. 173. 1925 p. 63 ph . 1928 p. 160 ph . 1930 p. 562. 1931 p. 812. 1932 p. 119, 926. 1933 p. 43. 1934 p. 725. 1957 p. 561. 1959 p. 145.
MASIE 1954 p. 28.
EC1 n° 297, 545, 619, 773. -
EC2 n° 24.