Gustave NAVILLE1884 - 1927
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 3049
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1910 - 1927
Biographie
[3049] Gustave, François NAVILLE naquit le 20 juin 1884, à Archamps, diocèse d'Annecy, département de la Haute-Savoie.
Le 16 septembre 1903, il entra laïque, au séminaire des Missions Etrangères. Tonsuré le 23 septembre 1904, minoré le 22 septembre 1906, sous-diacre le 6 mars 1909, diacre le 26 septembre 1909, ordonné prêtre le 18 décembre 1909, il reçut sa destination pour le vicariat apostolique du Kouy-tchéou, (Kweiyang) qu'il partit rejoindre le 11 mai 1910.
En 1922, une terrible famine ravagea la province du Kouy-tchéou; de continuels troubles politiques entravèrent ou firent obstacle à l'action des missionnaires. De fréquentes révoltes militaires donnèrent lieu à divers mouvements de troupes dont la population eût à supporter exigences nombreuses et réquisitions. Tous ces désordres furent une des causes de la recrudescence de la piraterie.
En 1922, M. Naville résidait à Tcha-tso, à une distance de 75 lys au nord de Kweiyang. Informé du brigandage qui sévissait en cette région, et de la situation délicate faite à M. Naville, Mgr. Seguin demanda à M. Germain Gros, procureur de la mission, de se rendre à Tcha-tso, auprès de ce dernier. Le samedi, veille des Rameaux, tous deux préparèrent ensemble la fête du lendemain, puis s'en allèrent dormir.
Mais vers minuit, une bande de brigands refoulés de Kweiyang, se replièrent sur Tcha-tso; les deux missionnaires, réveillés par les chrétiens, partirent sans rien emporter, dans la nuit noire et sous la pluie. Réfugiés chez une famille chrétienne, ils y passèrent la journée du dimanche. Le lendemain, rentrant à Tcha-tso, ils trouvèrent résidence, église, école de filles pillées de fond en comble, fenêtres et portes brisées. Plusieurs familles chrétiennes avaient été dévalisées, d'autres avaient subi de dures vexations.
En raison de ces désordres, cette année là, M. Naville ne put visiter toutes ses chrétientés; de plus, en attendant des jours meilleurs, et un personnel plus nombreux, Mgr. Seguin lui confia le soin du district de Kai-tcheou.
En 1923, par suite du passage incessant des troupes, M. Naville ne put arriver à temps à Kweiyang pour participer au début de la retraite des missionnaires.
Vers Noël 1926, après un léger mieux, son état de santé s'aggrava subitement. A partir du 27 décembre 1926, il dut cesser de célébrer la Messe. Le 9 février 1927, un courrier annonçait à Kweiyang que M. Naville était au plus mal. Aussitôt, un confrère partit pour Tcha-tso. Lorsqu'il arriva, le malade avait perdu connaissance; l'Extrême-Onction lui fut donnée. Ayant repris ses sens pour un peu de temps, il reçut le viatique, et l'indulgence apostolique. Mais, le 11 février 1927, à une heure du matin, il expira, après dix minutes d'agonie.
M.Gustave Naville fut inhumé dans le cimetière chrétien de Tcha-tso, auprès de M. Joseph Desvoires, à 5 lys de la ville.
Nécrologie
[ 3049 ] NAVILLE Gustave, François
Missionnaire
Kouy-tchéou
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Gustave, François NAVILLE naquit le 20 juin 1884, à Archamps, diocèse d'Annecy, département de la Haute-Savoie.
Le 16 septembre 1903, il entra laïque, au séminaire des Missions Etrangères. Tonsuré le 23 septembre 1904, minoré le 22 septembre 1906, sous-diacre le 6 mars 1909, diacre le 26 septembre 1909, ordonné prêtre le 18 décembre 1909, il reçut sa destination pour le vicariat apostolique du Kouy-tchéou, (Kweiyang) qu'il partit rejoindre le 11 mai 1910.
En 1922, une terrible famine ravagea la province du Kouy-tchéou; de continuels troubles politiques entravèrent ou firent obstacle à l'action des missionnaires. De fréquentes révoltes militaires donnèrent lieu à divers mouvements de troupes dont la population eût à supporter exigences nombreuses et réquisitions. Tous ces désordres furent une des causes de la recrudescence de la piraterie.
En 1922, M. Naville résidait à Tcha-tso, à une distance de 75 lys au nord de Kweiyang. Informé du brigandage qui sévissait en cette région, et de la situation délicate faite à M. Naville, Mgr. Seguin demanda à M. Germain Gros, procureur de la mission, de se rendre à Tcha-tso, auprès de ce dernier. Le samedi, veille des Rameaux, tous deux préparèrent ensemble la fête du lendemain, puis s'en allèrent dormir.
Mais vers minuit, une bande de brigands refoulés de Kweiyang, se replièrent sur Tcha-tso; les deux missionnaires, réveillés par les chrétiens, partirent sans rien emporter, dans la nuit noire et sous la pluie. Réfugiés chez une famille chrétienne, ils y passèrent la journée du dimanche. Le lendemain, rentrant à Tcha-tso, ils trouvèrent résidence, église, école de filles pillées de fond en comble, fenêtres et portes brisées. Plusieurs familles chrétiennes avaient été dévalisées, d'autres avaient subi de dures vexations.
En raison de ces désordres, cette année là, M.Naville ne put visiter toutes ses chrétientés; de plus, en attendant des jours meilleurs, et un personnel plus nombreux, Mgr. Seguin lui confia le soin du district de Kai-tcheou.
En 1923, par suite du passage incessant des troupes, M. Naville ne put arriver à temps à Kweiyang pour participer au début de la retraite des missionnaires.
Vers Noël 1926, après un léger mieux, son état de santé s'aggrava subitement. A partir du 27 décembre 1926, il dut cesser de célébrer la Messe. Le 9 février 1927, un courrier annonçait à Kweiyang que M. Naville était au plus mal. Aussitôt, un confrère partit pour Tcha-tso. Lorsqu'il arriva, le malade avait perdu connaissance; l'Extrême-Onction lui fut donnée. Ayant repris ses sens pour un peu de temps, il reçut le viatique, et l'indulgence apostolique. Mais, le 11 février 1927, à une heure du matin, il expira, après dix minutes d'agonie.
M.Gustave Naville fut inhumé dans le cimetière chrétien de Tcha-tso, auprès de M. Joseph Desvoires, à 5 lys de la ville.
Mai 2000
Références
[3049] NAVILLE Gustave (1884-1927)
Réf. biographiques.
AME 1910 p. 220, 1923 p. 14 (art), 78, 1925-26 p. 319.
CR 1910 p. 300, 1922 p. 65, 66, 1927 p. 259, 1930 p. 308-9.
BME 1923 p. 399 (ph ), 443, 1927 p. 252-63.
EC1 n° 126.