Aristide CAHAREL1888 - 1968
- Statut : Frère coadjuteur
- Identifiant : 3220
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Biographie
[3220] CAHAREL Aristide est né le 6 décembre 1888 à La Grigonnais commune de Vay (Loire-Atlantique). Il entre au Séminaire des Missions Étrangères comme postulant frère coadjuteur le 8 juin 1914. La guerre l'oblige à interrompre son temps de formation. Mobilisé en août 1914 dans le service auxiliaire, il est affecté dans un hôpital chirurgical à Saint-Quentin. Il est réformé,en septembre 1919. Le 21 novembre 1921, après ses premières promesses, il est nommé responsable du service postal et affecté à la Procure des Commissions où il travaille jusqu'en 1950. Il est affecté ensuite à la bibliothèque du Séminaire. Il meurt le 8 février 1968 à Paris. Il est inhumé au cimetière du Montparnasse.
Nécrologie
[3220] CAHAREL Aristide (1888-1968)
Notice nécrologique
Né le 6 décembre 1888, à la Grigonnais, commune de Vay au diocèse de Nantes, il entra aux Missions Etrangères comme postulant frère le 8 juin 1914. Mais la guerre l’obligea à arrêter momentanément son temps de postulat. Rentré chez lui lors de la mobilisation en août 1914, il avait été bientôt récupéré par l’armée pour le service auxiliaire et avait été affecté à un hôpital chirurgical, à Saint-Quentin. De santé assez fragile, il fut plus tard réformé et rejoignit le Séminaire des Missions Etrangères en septembre 1919.
Le 21 novembre 1921, il fut agrégé à la Société et affecté à la Procure des commissions où il travailla jusqu’en 1950, sous la direction successive des Pères Jaricot, Ferrières et Gentinne. Il s’y révéla un collaborateur intelligent et dévoué, apprécié pour sa courtoisie dans les magasins et librairies où ses fonctions l’appelaient, apprécié davantage encore par ses confrères pour son exactitude sa conscience professionnelle et son désir constant de faire plaisir.
En 1925, il avait eu la joie d’assister aux fêtes de la canonisation de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, à Rome, et de là il garda une affection toute spéciale pour la sainte Patronne des Missions.
Pendant la guerre 1940-1944 il accepta de séjourner dans son pays natal, afin de pourvoir au ravitaillement de la Communauté de Paris qui comptait alors, outre les Pères, les aspirants missionnaires dont le nombre atteignait la centaine Grâce à son savoir-faire et à son courage, il assura pour une bonne part la subsistance du séminaire en dépit de difficultés multiples et des risques certains, et mérita large¬ment la reconnaissance de tous.
Ce qui le caractérisait, c’était la distinction dans sa tenue et dans ses rapports avec les sens. Il conquérait, sans coquetterie, les sympathies de tous, et tel confrère, témoin un jour de l’accueil que le Frère Caharel recevait dans le bourg de Bretagne où il possédait une petit maison, en était dans l’admiration.
Il était aimable et serviable : sa chambre au séminaire était la salle de réunion quotidienne des Frères coadjuteurs et elle s’ouvrait largement à ses amis des pays de Loire et de Vendée, lors de leur passage à Paris. Très attaché à sa famille, il fut d’un dévouement inlassable envers as sœur dont la santé laissait à désirer. Il aimait parler de « ceux du Canada » : son frère, ses neveux et nièces, auxquels il rendit visite en 1927, et ce voyage lui fut une occasion de mesurer l’attachement que lui portaient ceux qui avaient bénéficié de ses services.
En 1950, sa santé commença à décliner. Le Frère Caharel dut à regret abandonner le service de la Procure des commissions que ses crises cardiaques répétées ne lui permettaient plus d’assurer, à une période où les commandes des Missions se multipliaient. Mais il ne pouvait rester sans rien faire. Aussi, pendant quelque temps, il travailla à la bibliothèque du séminaire où il rédigea le catalogne général de la section : Missions et Extrême-Orient. Mais bientôt ce fut trop lourd pour ses forces, et il dut abandonner ce travail aussi.
Une de ses dernières joies fut un voyage à Lisieux en 1967 : il y retrouva des amis très chers et surtout les lieux sanctifiés par sa petite sainte préférée.
Mais, en décembre 1967, une crise cardiaque plus prononcée lui imposa un séjour à l’hôpital Pasteur. Malgré les soins dévoués qu’il y reçut, il ne s’y plus guère et il n’avait qu’un désir : revenir à la Rue du Bac, revenir à son séminaire.
Il y revint au début de février 1968, très fatigué, et le 8 février, il nous quitta pour la maison du Père. Il est inhumé avec les autres confrères des Missions Étrangères au cimetière de Mon