Henri PUNCET1893 - 1922
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 3222
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Vietnam
- Région missionnaire :
- 1922 - 1922 (Hanoi)
Biographie
[3222] Henri, Charles, Alexandre PUNCET naquit le 26 Octobre 1893, à Marseille, paroisse St. Vincent, diocèse de Marseille, département des Bouches-du-Rhône. Ses parents avaient habité l'île de Cuba, et après leur mariage, ils vinrent se fixer en France. Son père avait une grande réputation de piété et de vertu.
Henri fit d'excellentes études au Petit Séminaire de Marseille; à la fin de sa réthorique, il passa sans hésiter au grand séminaire diocésain, où il resta deux ans. Il y reçut la tonsure, puis le 29 juin 1917, les ordres mineurs. La nationalité de ses parents lui permit de ne pas être touché par la mobilisation.
Le 26 Septembre 1918, il entra au séminaire des Missions Etrangères. Sous-diacre le 26 septembre 1920, diacre le 12 mars 1921, il fut ordonné prêtre le 24 septembre 1921 et reçut sa destination pour le Vicariat Apostolique du Tonkin Occidental (Hanoï) qu'il partit rejoindre le 28 novembre suivant.
Il arriva le 7 janvier 1922, à la communauté missionnaire de Hanoï qu'il trouva déserte. Tous les missionnaires, en effet, étaient au chevet de M. Lecornu, provicaire, et curé de la cathédrale de Hanoï. près de mourir lequel recevait la visite du Maréchal Joffre, son ami. Ils s'étaient connus, alors qu'ils étaient officiers au Tonkin vers 1886.
Cette visite terminée, on fêta chaleureusement le nouvel arrivant, d'autant plus que depuis 8 ans, le Tonkin Occidental n'avait reçu aucun jeune missionnaire.
M.Puncet passa quelques jours à Hanoï, puis fut envoyé à la communauté centrale de Ke-So pour apprendre la langue viêtnamienne. Il s'adonna avec ardeur à cette étude, et fit de rapides progrès. Le 2 mai 1922, on remarqua son air un peu défait et son manque d'appétit, lui-même se plaignit d'avoir un peu mal à la tête. Conduit à Hanoï,le 4 mai le docteur diagnostiqua une méningite foudroyante. M. Puncet resta dans le coma jusqu'à sa mort qui survint le 6 mai 1922, à Hanoï. Il était arrivé au Tonkin depuis 4 mois seulement.
Nécrologie
M. PUNCET
MISSIONNAIRE DU TONKIN OCCIDENTAL.
M. PUNCET ( Henri, Charles, Alexandre ), né à Marseille ( Bouches-du-Rhône ), le 26 octobre 1893. Entré minoré au Séminaire des Missions-Étrangères, le 26 septembre 1918. Prêtre, le 24 septembre 1921. Parti pour le Tonkin Occidental, le 28 novembre 1921. Mort à Hanoi, le 6 mai 1922.
M. Henri Puncet naquit à Marseille de parents qui avaient habité l’île de Cuba, et qui après leur mariage étaient venus se fixer en France. Le père, décédé deux ans avant le départ du jeune missionnaire, avait dans Marseille une grande réputation de vertu et de piété ; il était de toutes les œuvres charitables ; le frère aîné continue dans le monde les traditions de la famille ; il met, lui aussi, au service des œuvres, ses convictions de chrétien militant. Le petit Henri fut, dans la famille, la part réservée exclusivement à Dieu. Pieux, intelligent, réfléchi, appliqué, il fit d’excellentes études au petit séminaire de Marseille ; à la fin de sa rhétorique, il entra sans hésiter au grand séminaire du diocèse. C’était le premier pas dans cette voie que Dieu lui demandait de gravir, car il éprouvait déjà un grand attrait pour la vocation de missionnaire. Deux années se passèrent au grand séminaire de Marseille, dans l’étude de cette vocation qu’il sentait de plus en plus certaine, et enfin son Directeur lui donna la décision tant désirée.
Il entra minoré au Séminaire des Missions-Étrangères, le 26 septembre 1918. On était à la veille de l’armistice ; la nationalité de ses parents lui avait permis de converser le privilège canonique de sa cléricature : il n’avait pas été touché par la mobilisation, mais il était bien français d’éducation et de sentiments.
Au Séminaire des Missions, il trouva le milieu favorable à ses aspirations désormais libres de tout obstacle, et il s’appliqua, avec une ardeur plus réfléchie qu’enthousiaste à leur réalisation : sa piété s’alimenta aux sources pures des sciences sacrées ; son intelligence éveillée lui rendait le travail relativement aisé ; sa gaîté fine mais peu bruyante concordait bien avec son naturel doux, un peu timide, qui donnait à son visage quelque apparence de mélancolie. Tout faisait présager en lui le long et fécond apostolat de l’homme du Devoir, docile au joug, dur au labeur dans n’importe quelle partie du champ à lui confiée. Il fut ordonné prêtre le 24 septembre 1921, et le 28 novembre suivant il partait pour la mission du Tonkin Occidental.
« Il arriva le 7 janvier 1922 à notre communauté d’Hanoi, écrit un confrère de cette mission ; mais il ne fut pas peu étonné de la trouver déserte : c’est que nous étions tous au chevet du P. Lecornu, assistant à l’entrevue du vieux missionnaire moribond avec son ancien et glorieux compagnon d’armes, le maréchal Joffre. La visite terminée, nous souhaitâmes à notre nouvel arrivant un bienvenue d’autant plus cordiale que, depuis huit ans et plus nous n’avions pas reçu de nouveau missionnaire. M. Puncet passa quelques jours à Hanoi où il eut le spectacle de la mort édifiante de M. Lecornu, et assista à ses splendides funérailles ; puis, il fut dirigé, selon l’usage, à notre communauté centrale de Ke So pour y étudier la langue.
Il se livra à cette étude avec une ténacité qui faisait augurer de rapides progrès, en même temps il s’initiait aux us et coutumes et à la nourriture du pays. Des confrères vigilants lui recommandaient la méfiance et les précautions à prendre contre les ardeurs du soleil des tropiques. Notre confrère sortait peu, faisait, avec la régularité du Séminaire, ses exercices de piété, ce qui édifiait les chrétiens. Il nous faisait concevoir les plus belles espérances, lorsque le 2 mai nous remarquâmes son air un peu défait, et son manque d’appétit à table : « Ce n’est rien, nous dit-il, j’ai un peu mal à la tête » Le lendemain comme le mal persistait avec un peu de fièvre, nous le fîmes soigner, sans nous rendre compte, pas plus que lui, de la gravité des symptômes ; dès la nuit, cette gravité se déclara : c’était une violente méningite. Après lui avoir administré les derniers sacrements, nous le conduisîmes à Hanoi, où le docteur appelé aussitôt ne put que constater une méningite foudroyante. Il resta dans le coma jusqu’à la mort qui survint le 6 mai, quatre mois à peine après son arrivée sur la terre du Tonkin.
Le bon Dieu s’était contenté de sa bonne volonté. En recevant les derniers sacrements, M. Puncet avait offert à Dieu sa vie pour la Mission.
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Références
[3222] PUNCET Henri (1893-1922)
Références biographiques
AME 1922 p. 38. 119. 1929 p. 180. CR 1921 p. 139. 1922 p. 88. 244. BME 1922 p. 16. 53. 318. EC1 N° 1. 14.