Théodore WIBAUX1820 - 1877
- Status : Prêtre
- Identifier : 0741
- Bibliography : Consult the catalog
Identity
Birth
Death
Missions
- Country :
- Vietnam
- Mission area :
- 1859 - 1869 (Saigon)
- 1871 - 1877 (Saigon)
Biography
[741]. WIBAUX, Théodore-Louis, naquit dans la paroisse Saint-Martin, à Roubaix (Nord), le 28 mars 1820. Il faisait son droit lorsqu'il se sentit appelé au sacerdoce. Il répondit aussitôt à cet appel. Prêtre le 6 juin 1846, il fut nommé professeur de rhétorique au collège de Marcq-en-Barœul. Désireux de se consacrer à l'apostolat lointain, il entra le 24 novembre 1857 au Séminaire des M.-E. Il en partit le 20 février 1859 pour la Cochinchine occidentale, résida quelque temps à Tan-dinh, 1861-1862, et fut nommé provicaire en 1863. C'était au lendemain du traité qui fermait l'ère des persécutions sanglantes.
Il importait alors de former un clergé indigène ; c'est à lui que Mgr Lefebvre en confia le soin ; M. Wibaux construisit le séminaire de la mission (Séminaire de Saïgon, grav., M. C., xi, 1879, p. 37) avec sa fortune personnelle, et se donna tout entier à sa direction. Il obtint d'excellents résultats.
Tombé malade en 1869, il revint en France et s'engagea comme aumônier militaire pendant la guerre franco-allemande de 1870-1871. Retourné à Saïgon en 1871, il reprit ses travaux avec la même énergie douce et persévérante. Peu à peu, ses forces s'épuisèrent, et, le 7 octobre 1877, il expira au séminaire de Saïgon. Il fut enterré dans la cour de l'établissement. Sur son tombeau a été élevée une petite chapelle. C'était un prêtre de piété profonde, de belle intelligence et de grande dignité. Son ouvrage : Examens pour retraites ecclésiastiques est bien adapté aux besoins spirituels des missionnaires.
Obituary
[0741] WIBAUX Théodore (1820-1877)
Notice nécrologique
M. Théodore-Louis Wibaux naquit en 1820 à Roubaix (diocèse de Cambrai). Il avait achevé ses études et suivait les cours de droit, lorsqu’il se sentit appelé à l’état ecclésiastique et à l’apostolat. Il ne put donner immédiatement suite à son désir de se vouer à l’œuvre des Missions. Après son ordination, il professa la rhétorique au collège de Marcq (près Lille). Il avait trente-huit ans, quand il s’arracha à l’affection de sa famille et de ses nombreux amis, et entra au séminaire des Missions-Étrangères , le 24 novembre 1857. Là, le brillant professeur se fit le plus humble des élèves : « Ceux qui ont eu le bonheur de le connaître au séminaire , nous écrivait un de ses amis et collègues, se souviennent encore de sa régularité, de sa simplicité, de son humilité, de sa piété, de son amabilité, de son esprit fin et enjoué, et de tout cet ensemble de belles qualités qui attirent le respect , la confiance et l’affection. » Destiné à la Cochinchine occidentale, M. Wibaux s’embarqua le 20 février 1859.
La Cochinchine, à son arrivée dans ce pays, était dans l’état le plus déplorable ; la guerre, la famine, la persécution l’avaient dévastée ; tout était à refaire. Les chrétiens étaient dispersés ; leurs prêtres, leurs catéchistes étaient morts dans les prisons ou au milieu des supplices. Mgr Lefebvre, désireux de porter remède à un tel état de choses, par la formation d’un nouveau clergé indigène, chargea M. Wibaux de l’entreprise et, conséquemment, de l’établissement et de la direction du séminaire de la Mission. » Notre cher confrère, écrivait encore le même Missionnaire, n’écoutant que sa confiance en Dieu, se mit courageusement à l’œuvre . Les circonstances étaient cependant difficiles, les ressources faisaient complètement défaut, et l’avenir était sombre et incertain. Son dévouement , sa charité et son zèle suppléèrent à tout… La formation du clergé indigène devint dès lors son œuvre de prédilection, le but unique et constant de ses pensées et de ses efforts. Il y a dépensé généreusement sa fortune, ses talents, sa santé et sa vie, et il a eu la consolation de mourir à la tâche. Mais avant , Dieu lui a accordé la grâce de voir 10 de ses chers élèves monter au saint autel. Et, en mourant, il lègue à tous ses confrères un noble exemple, et à la Mission de Saïgon un magnifique séminaire , qui compte actuellement plus de 150 élèves. »
La maladie, pour la première fois, en 1869, arrêta le cours des travaux de notre cher défunt et le força de faire un voyage en Europe. « Revenu en Cochinchine à la fin de 1871, il se remit avec un nouveau zèle à son œuvre chérie, ne comptant jamais avec le travail ni avec la fatigue. » Mais bientôt ses forces trahirent de nouveau son zèle, et dès lors sa vie ne fut plus qu’infirmités et souffrances. « Cette longue maladie mit à découvert les trésors de foi, de piété, de patience et d’abnégation complète qui étaient dans son cœur . Il acceptait avec une résignation parfaite toutes ses peines, s’entretenait de la mort avec la gaieté de celui qui prend le chemin de la patrie. Quand il sentit que le grand jour appprochait, il demanda lui-même les derniers sacrements, qu’il reçut en pleine connaissance et avec les plus touchants sentiments de foi, de piété et d’humilité. Enfin, après une longue agonie, il rendit doucement son âme à Dieu à une heure et demie du matin, le 7 octobre, fête du Saint Rosaire. » Le gouverneur de la Cochinchine et les habitants de Saïgon tinrent à honneur de témoigner, par leur présence à ses obsèques, de leur estime pour le vénérable Missionnaire . Son corps repose au milieu de ses enfants , et sa tombe leur rappelle les pieux enseignements et les beaux exemples qu’il leur a laissés en héritage : Defunctus adhuc loquitur.
References
[0741] WIBAUX Théodore (1820-1877)
Bibliographie. - Les Martyrs de l'Extrême-Orient ou les 94 Serviteurs de Dieu, mis à mort pour la foi en Corée, en Cochinchine, au Tonkin et en Chine, par M. l'abbé Th. W. (Wibaux). - Jacques Lecoffre et Cie, libraire, 29, rue du Vieux Colombier, Paris, 1859, in-24, pp. 225 + la tab.
Examens pour retraites ecclésiastiques [s. n.]. - Imprimerie de la Société des Missions-Etrangères, Hong-kong, 1886, in-16, pp. 218 ; 2e édit., 1899, in-16, pp. 191.
On attribue aussi à M. Wibaux :
(Examens particuliers pour prêtres). Revu par Mgr Caspar et un prêtre indigène. - Imprimerie de la mission, Saïgon-Tandinh, 1886, in-8, pp. 179.
Notes bio-bibliographiques.
CR., 1875, p. 51.
APF., xxxviii, 1866, pp. 271, 273, 274 ; xliii, 1871, Institutions catholiques à Saïgon, p. 5 ; Ib., pp. 15, 22.
MC., iii, 1870, Institutions catholiques à Saïgon, pp. 185, 193 ; iv, 1871-72, Mort de M. Devulder p. 352 ; vi, 1874, Un pèlerinage à Sancian, p. 402.
- Sem. rel. Cambrai, 1870-71, p. 845 ; 1871-72, p. 733 1874-75, p. 377 ; 1877, Notice, p. 853.
Hist. gén. Soc. M.-E., Tab. alph. - La Coch. rel., ii, pp. 318, 341 et suiv. - Biog. des prêt. du dioc. Cambrai, iii, Notice, p. 387.
Notice nécrologique.
CR., 1877, p. 64.
Portrait. - M. C., x, 1878, p. 133.